<Desc/Clms Page number 1>
DISPOSITIF D'ACCOUPLEMENT AUTOMATIQUE DES ROUES D'UNE FAUCHEUSE AUTOMOTRICE
A L'ESSIEU MOTEUR.
Lorsqu'on travaille avec les faucheuses automotrices habituelles, on constate, chaque fois que la machine décrit une courbe, en particulier pour effectuer un demi-tour, que les deux roues motrices sont soumises à des efforts très différents, la roue extérieure devant parcourir un chemin beau- coup plus long que la roue intérieure. Mais comme ces deux roues sont calées sur le même essieu, la roue extérieure ne peut pas suivre régulièrement le déplacement de la roue intérieure lorsque la machine décrit une courbe, et el- le est entraînée et glisse en dérapant sur le sol Il en résulte une forte résistance qui se transmet à la conduite de la faucheuse et rend plus péni- ble la manoeuvre de celle-ci.
Les constructeurs de machines diverses se sont intéressés depuis longtemps à ce phénomène, par exemple dans le cas des faucheuses à traction animale, des automobiles, des tracteurs et des faucheuses automotriceso
Dans le cas de faucheuses à traction animale, on a disposé sur les roues un système de cliquets qui permet à la roue la plus rapide, c'est- à-dire à la roue extérieure, de tourner plus vite que l'essieu. Ces cliquets ne peuvent fonctionner que dans un seul sens.
Dans les automobiles, on supprime cet inconvénient au moyen du différentiel qui permet aux deux roues d'un essieu d'être actionnées à partir de l'arbre moteur avec une vitesse différente lorsque la voiture décrit une courbe.
Dans les tracteurs ou dans les faucheuses à moteur, on a également utilisé un différentiel, ou encore on a débrayé une des roues motrices par rapport à l'essieu moteur.
Dans le cas des faucheuses automotrices, le système simple de cli- quets utilisé sur les faucheuses à traction animale est inutilisable, car dans le cas d'une traction mécanique, il est nécessaire que la machine puisse se déplacer aussi bien en avant qu'en arrière.
<Desc/Clms Page number 2>
Dans les faucheuses automotrices connues, la capacité de manoeu- vre est très diminuée lorsque le moteur est arrêté, car si l'on pousse la ma- chine à la main,il est nécessaire de mettre en mouvement une partie du sys- tème de commandepar l'intermédiaire des roues et, éventuellement, d'une vis sans fin; il en résulte une résistance appréciable et de la fatigue pour 1' homme qui exécute la manoeuvre.
La présente invention permet de supprimer ces inconvénients.
Les dessins annexés représentent schématiquement et à titre d'exem- ple un mode de réalisation de cette invention.
La figure 1 est une coupe longitudinale d'un dispositif relié à une roue motrice.
La figure 2 est une coupe par il-11 de la figure 1 montrant le dispositif en position normale.
Les figures 3 et 4 montrent de même le dispositif dans ses deux positions de fonctionnement.
Sur les dessins, on voit en 1 une partie de la boite de vitesses de la faucheuse, en 2 l'essieu moteur et en 3 l'une des roues. Au moyeu 4 de cette roue est fixé à demeure un carter 5 dans lequel est disposée une couronne 6 dentée intérieurement. A l'intérieur de cette couronne est clave- té sur l'essieu 2 un porte-cliquets 7 qui porte deux cliquets 9 parallèles tourillonnées sur deux pivots 8 et dont les extrémités libres se trouvent au voisinage de la denture de la couronne 5. 'Dans un prolongement cylindrique 10 de la boîte de vitesses qui pénètre dans le carter 5 est disposée une ba- gue d'entraînement 11 partagée diamétralement en deux parties; dans chacune des extrémités qui se font face de cette bague est logé un ressort spiral 12 qui tend à écarter l'une de l'autre les extrémités de la bague.
A chaque cliquet 9 est relié un guide 13 recourbé deux fois à an- gle droit, dont une extrémité est tourillonnée dans le cliquet correspondant et dont l'autre extrémité est en prise avec une partie de la bague 11.
Comme on le voit figure 1, le moyeu du porte-cliquets est prolon- gé jusqu'à la couronne intérieure d'un roulement à billes 14 par l'intermé- diaire duquel l'essieu 2 est disposé dans la boîte 1.
Un dispositif identique à celui qui vient d'être décrit est, na- turellement, disposé sur la deuxième roue de la machine, non visible sur le dessin.
Le fonctionnement du dispositif est le suivant:
On remarquera d'abord qu'il faut distinguer le cas où l'essieu 2 tourne par rapport à la boite 1, et le cas où il est immobile par rapport à cette boite.
Dans le premier cas, le porte-cliquets 7 tourne avec l'essieu 2 et, par l'intermédiaire du cliquet 9 et du guide 13, la bague 11 est entra?- née. Cette bague reste toujours en arrière par suite de son frottement dans le prolongement 10 de la boîte 1 et pousse, par l'intermédiaire de l'un des guides 13, dans la denture de la couronne 6 celui des cliquets 9 qui se trou- ve en avant du porte-cliquets 7 dans le sens de rotation.
Lorsque la machine se déplace en ligne droite, il se produit donc un accouplement rigide de l'essieu 2, par l'intermédiaire du porte-cliquets 7 et du cliquet 9, avec la couronne 6 de la roue 3., Lorsque la machine décrit une courbe, la roue ex- térieure tourne plus vite que la roue intérieure, et par suite, pour cette roue extérieure, la couronne 6 tourne plus vite dans le sens de rotation de l'es- sieu et, par suite, il en est de même pour le porte-cliquets 7 et le cliquet 9. Le bord latéral de l'intervalle des dents en prise presse le cliquet vers l'avant dans le sens de rotation. Sous l'action du guide 13, la bague 11 tourne jusqu'à ce que le cliquet 9 échappe à la couronne 6. Le cliquet cesse alors d'agir sur la couronne dentée.
Ce désengrènement se produit de la-mê- me manière que dans les cliquets connus des faucheuses à traction animale.
Le dispositif décrit ci-dessus permet d'obtenir cet effet de cli-
<Desc/Clms Page number 3>
quet automatique dans les deux sens de rotation de l'essieu, c'est-à-dire dans les deux sens de marche de la machinée Sans inverseur, il est possible d'obtenir une accélération de la roue extérieure aussi bien lorsque la ma- chine se déplace en marche avant que quand elle se déplace en marche arriè- re
La suite d'opérations qui vient d'être décrite se produit lors- que l'essieu 2 tourne par rapport à la boite de vitesse 1 de la machine.
Comme on l'a déjà dit, il peut arriver que le moteur étant arrêté ou dé- brayé, c'est-à-dire l'entraînement étant au repos, l'essieu 2 soit immobile par rapport à la boîte 1 Lorsque l'on pousse la machine à la main, par exemple pour la faire légèrement tourner d'un côté ou de l'autre, la cou- ronne 6 de la roue 3 exécute par rapport au guide 13 et à la bague 11 un mouvement dans le sens du cliquet en prise. Un des bords de l'intervalle entre les dents pousse le cliquet 9 et, par suite, le guide 13 de la bague 11 jusqu'à ce que, comme le montre la figure 2, les deux cliquets ne se trou- vent plus en prise avec la couronne dentée. La roue est donc entièrement li- bérée par rapport à l'essieu 2, et l'on peut par suite facilement déplacer toute la machine en la poussant à la main.