Procédé pour enlever des turbines le sucre essoré, notamment
le sucre de derniers jets.
L'enlèvement du sucre essoré des turbines - sucre
qui en se séparant de la mélasse se dépose en une couche
d'environ 20 centimètres d'épaisseur- se faisait généralement
jusqu'à présent à la main. Ce travail demande beaucoup de
temps et d'effort, notamment avec le sucre de derniers jets,
qui est très collant et tenace. L'invention a pour but de
procurer un dispositif qui exécute ce travail mieux et
plus rapidement.
L'invention consiste au premier chef à disposer
dans la turbine un couteau circulaire qui rase la paroi
intérieure-dû tambour de la turbine et qui sépare le sucre de la paroi. Durant le déplacement du couteau annulaire, imposé avec une dépense considérable de puissance, toute la couche de sucre est détachée et enlevée du tambour en un esseulé opération.
Afin que l'efficacité de la turbine ne soit pas diminuée à l'endroit occupé par le couteau annulaire durant le turbinage, le couteau annulaire est avantageusement percé de trous analogues à ceux du tambour de la turbine et sa face intérieure est garnie d'un tamis de tissu métallique.
Pour raidir le couteau annulaire et diviser la couche de sucre, on prévoit des bras radiaux qui, avantageusement, sont réduits à leur bord supérieur à une arête tranchante. On relie ces bras rigidement à un arbre creux qui entoure l'arbre
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le tambour, peut être attaquée par un organe de levage. Entre l'arbre creux et l'arbre de la turbine il y a avantageusement du jeu afin que le couteau annulaire puisse parcourir le tambour de la turbine sans se coincer. Enfin, l'invention s'étend à un appareil employé de manière particulièrement avantageuse pour actionner le couteau annulaire.
Le dessin annexé représente un exemple d'exécution de l'invention.
Fig. 1 montre une turbine munie du dispositif conforme à l'invention et Fig. 2 montre à plus grande échelle un détail d'exécution.
Sur des poutrelles 1 repose l'enveloppe d'une turbine à sucre, qui comprend un élément inférieur 2 à rigole, un élément intermédiaire cylindrique 3 et un élément supérieur
4. L'enveloppe est recouverte par un couvercle en deux parties 5, 6 dont la partie gauche 6 peut 'être relevée autour d'une charnière 7. Au centre le couvercle 5, 6 est percé d'un trou 8. Sur un bâti constitué par plusieurs profilés en U 9 est monté le
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\ de la turbine est serré à l'aide d'écrous sur l'extrémité in-
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auquel se raccordent les bras 14 d'un croisillon. Ceux-ci portent une bague 15 à laquelle est fixé un fond 16 convergeant coniquement de haut en ,!bas. Le fond porte la paroi cylindrique 17 du tambour, qui est percée d'un grand nombre de trous pour livrer passage à la.mélasse et,qui est garnie sur sa face intérieure d'un tissu métallique 18 à fines maill es. A l'extrémité supérieure du tambour est aménagé un rebord annulaire 19.
Le dispositif décrit jusqu'ici est connu en soi.
Le sirop à turbiner est introduit dans la turbine alors que celle-ci tourne à petite vitesse et il vient porter contre la paroi du tambour sous Inaction de la force centrifuge. Quand ensuite la turbine tourne à la vitesse de régime, la mélasse traverse les trous de la paroi 17 et se rassemble dans la rigole 2. Dans le tambour demeure une couche de sucre qui est limitée par
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enlever cette couche afin qu'elle tombe à travers l'ouverture inférieure, entre les bras 14, et qu'on puisse l'évacuer. Jusqu'à présent on procédait à ce travail généralement à la main après avoir ouvert le couvercle 6 de l'enveloppe. Suivent l'invention, on exécute ce travail au moyen du dispositif décrit ci-après.
Dans la partie cylindrique 17 du tambour est
disposé un couteau annulaire coulissant 21 qui, pour des raisons de montage, est exécuté en deux pièces. Son profil transversal
est disposé un peu obliquement par rapport à la paroi du tambour et son bord supérieur est réduit à une arête tranchante portant contre le tissu métallique 18 du tambour 17. Le couteau annulaire lui-m'eme est, comme la paroi du tambour 17, percé de trous et porte sur sa face intérieure du tissu métallique, soudé -sur le couteau et analogue au tissu métallique 18. Le couteau annulaire est supporté par quatre bras 22 comportant sur leur côté supérieur-des arêtes tranchantes (voir le profil transversal 47) ' et reliés à un arbre creux 23 qui entoure avec jeu l'arbre 12 de la. turbine. L'extrémité supérieure de l'arbre creux 23 fait saillie à travers le trou 8 du couvercle 5 et porte une bride 24 sous laquelle prend, sans la toucher encore, une fourchette 25. Celleci est fixée à l'extrémité d'un levier 26 pivoté autour d'un
axe 27. Le levier 26 est attaqué par un câble métallique 28
qui est mené par des poulies 29 et 30 jusqu'à la traverse 31 d'un appareil de levage hydraulique. Celui-ci comprend essentiel-
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une tige de piston 35, une traverse 36 reliée à celle-ci et deux tiges de traction 37 qui sont guidées dans les brides 38 du cylindre hydraulique 32 et qui sont reliées aussi à la traverse
31. Dans la chambre de pression 33 du cylindre hydraulique débouche une lumière 39 à laquelle est raccordé un robinet à trois voies 40 qui permet de faire communiquer la. chambre de pression, au choix, par des conduites 41 et 42, avec le raccord de refoulement 43 d'une pompe à huile 45 ou avec le collecteur d'huile 44 de la pompe. Celle-ci est entraînée par un moteur électrique 46. Sur les tiges de traction 37 sont enfilés des ressorts à boudin
48 qui limitent sans choc la course de travail du piston.
Quand l'opération de turbinage est achevée, le sucre essoré adhère à la paroi 18 du tambour de la turbine sensiblement jusqu'à la limite indiquée par la ligne 20. On envoie alors de l'huile sous pression dans la chambre 33, ce qui a pour effet d'élever la fourchette 25. Celle-ci entraine vers le haut le couteau annulaire 22 à l'encontre de la résistance considérable de la couche de sucre et enlève ainsi tout le sucre essoré. Les arêtes tranchantes des bras 22 servent à briser l'anneau de sucre tenace en parties qui tombent aisément. En même temps, durant ce mouvement, le couteau 21 est nettoyé par les grandes quantités de sucre qui glissent sur lui. Comme l'arbre creux 23 entoure l'arbre 12 avec jeu, le couteau annulaire 21 ne peut
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tissu métallique 18. Une fois le couteau annulaire abaissé à
nouveau par la manoeure inverse du robinet 40, on peut commencer immédiatement à recharger la turbine.
REVENDICATIONS
1.- Dispositif pour enlever des turbines le
sucre essoré, notamment le sucre de derniers jets, caractérisé
en ce que dans la turbine est monté un couteau annulaire qui
rase la paroi intérieure du tambour et qui sépare le sucre de
la paroi.