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" Procédé et dispositif pour la fabrication de tissu vergé à poil dégradé dans-le sens de la hauteur ".
On connaît des procédés de fabrication des tissus vergés à poil dégradé dans le sens de la hauteur. On a déjà augmenté la vitesse opératoire des métiers à tisser à baguettes employés pour réaliser ce procédé en produisant le mouvement oscillant du chariot des baguettes non plus par l'intermédiaire de la oorde ou de la chaine, mais à l'aide d'un méoanisme de conformation spéciale dont les éléments se trouvent en relation mécanique et automatique et dont l'élément terminal effectue un mouvement reotiligne et oscillant qu'une
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bielle transmet au chariot de la baguette.
Bien que l'on ait réussi, à l'aide de ce procédé, à porter la vitesse opératoire du métier à tisser à baguettes, de 80 t/m à 80-82 t/m environ, c'est-à-dire à l'augmenter de 30 % approximativement, on ne peut augmenter dans une mesure plus considérable la production du métier à tisser sans modifier le procédé opératoire. Dans ce domaine également, on connaît aussi des per- feotionnements. Alors que, notamment les organes ohargés d' effectuer l'entrée ou entramage et la sortie de la baguette se trouvaient d'un seul côté seulement, on les a, par la suite, disposés des deux côtés. Mais, l'encombrement du métier à tisser à baguettes augmente ainsi considérablement et sa production n'est pas accrue dans une mesure aussi grande que quand on applique le procédé conforme à l'invention.
Pour mieux faire comprendre l'invention, on va à présent avoir recours aux figures 1 à 3 ci-jointes; les figures 1 et 2 illustrent les deux procédés connus tandis que la figure 3 illustre celui conforme à l'invention.
Ainsi que le fait apparaitre la figure 1, il faut, quand le dispositif d'entrée et de sortie des baguettes se trouve d'un seul côté, pour obtenir le rapport le plus court, c'est-à-dire pour introduire et retirer les deux baguettes, faire effectuer quatre tours à l'axe de manivelle du métier à tisser. Car, pour chaque baguette, il faut tout d'abord un tour de l'axe pour l'introduction et un second tour pour retirer la baguette.
Pour obtenir un rapport plus court des baguettes, on a eu recours, comme dit plus haut, à l'introduction de part et d'autre de la baguette à l'aide d'un dispositif d'introduction placé de part et d'autre du métier à tisser. Il faut donc tout d'abord faire effectuer un tour à l'arbre de manivelle du métier à tisser avant pour introduire la baguette
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de coupe dans le relais ou arçon préalablement formé, qui lui est destiné. En même temps, l'autre dispositif d'entramage retire une baguette de traction.
Lors du tour suivant de l'arbre à manivelle, on forme un relais ou arçon pour la baguette de traction et on entrame celle-ci ; letroisième tour de l'arbre est utilisé pour délier les deux relais ou arçons de coupe et de traction et en même temps pour retirer une baguette de coupe; de la sorte, il faut au total, pour introduire et retirer les deux baguettes de coupe et de traction trois tours de machine; on réalise ainsi le rapport le plus court possible des baguettes de coupe et de traction.
Le procédé conforme à l'invention diffère des procédés connus de fabrication de tissus vergés à poil dégradé dans le sens de la hauteur en ce que l'on tisse de façon définitive une série de poils à hauteur de poil dégradé en deux passes opératoires successives ( tours de l'arbre à manivelle ) du métier à tisser à baguettes.
La figure 3 illustre l'assemblage obtenu par ce procédé. Les lignes pleines de la figure montrent le tissu de fond composé de fils de chaine et de fils de trame, la ligne à points-.barres le faux poil ; le poil de la baguette de traction est indiqué par la ligne à barres et deux points; le poil de la baguette de coupe par la ligne pointillée. En 2 se fait l'assortissage de la carte par impression. Ce qui a été dit de la baguette de coupe est vrai également pour une deuxième baguette de traction. On obtient donc avec un dispositif dtentramage monté d'un seul côté un rapport minimum de machine de 1 :2 de sorte qu'avec deux tours de l'arbre de manivelle du métier à tisser à baguettes on peut fabriquer deux tissus de crêpe d'aspect différent.
Il en résulte que le rendement dépasse notablement celui des métiers à tisser connus jusqu'à présent, tandis que l'encombrement est beau-
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coup plus faible.
Pour réaliser l'esprit de l'invention, on introduit donc simultanément plusieurs baguettes disposées d'un seul côté dans une même passe opératoire du métier à tisser à baguettes ou on les retire ensemble dans une passe opératoire ultérieure. Ceci exige, pour former le relais ou arçon de trame des formations supplémentaires de relais ou arçons de baguettes et le nombre de ceux-ci coïncide avec celui des baguettes que l'on doit introduire ou retirer en même temps.
Les métiers à tisser à baguettes utilisés pour réaliser le nouveau procédé peuvent être conçus des manières les plus diverses. Ils se caractérisent essentiellement par la présence de deux baguettes disposées dans la même tête du même côté du métier à tisser; l'une d'entre elles peut être formée en baguette de coupe quand elle ne sert pas de seoonde baguette de traction. On prévoit avantageusement dans ce cas des ressorts-guides pour chaque baguette, amovibles dans la direction du porte-baguette; les ressorts-guides qui abritent, en haut, la baguette inférieure et l'empêchent de sortir de la trajectoire réservée aux baguettes, peuvent servir en même temps à abriter et à garantir la baguette supérieure dans la direction vers le bas.
Une autre caractéristique du nouveau métier à tisser à baguettes est la disposition d'une pièce d'étalement disposée entre le porte-baguette et le tissu, qui présente des plans inclinés aussi bien dans la direotion des baguettes que perpendiculairement à celles-ci; le premier de ces plans inclinés donne aux deux baguettes disposées de part et d'autre de la pièce d'étalement l'écartement nécessaire pour l' introduction dans le relais ou arçon de la baguette, tandis que le second plan réduit cet écartement dans la mesure requise par la hauteur du poil lors du mouvement de la chaine
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à poil vers la plaque de la baguette.
On peut, dans l'esprit de l'invention, appliquer le dispositif Jacquard de formation des relais ou arçons. Les dispositifs Jacquard de l'espèce se caractérisent par la présence de griffes mobiles superposées pour chaque baguette et d'un fond mobile pour le faux poil. Sous le terme baguette il faut comprendre toutes les baguettes que l'on entrame simultanément dans une passe opératoire.
Le dessin montre, à titre d'exemple, des réalisations de l'esprit de l'invention.
La figure 4 montre schématiquement la disposition de la lisse ; la figure 5 est une vue latérale du dispositif d'entramage ou du dispositif de sortie des baguettes ; la figure 6 est une vue en plan de dessus du dispositif de la figure 5 ; la figure 7 montre à échelle agrandie la plaque des baguettes et les parties voisines; la figure 8 est une vue latérale d'une tête de baguette à échelle agrandie ; les figures 9 et 10 montrent deux exemples de réalisation différents du dispositif Jaoquard correspondant.
Dans la figure 4, les références 5 et 6 désignent chaoune une manchette de chaîne de liage, tandis que les lisses à poil sont désignées par les références 7 et 8. La lisse à poil 8 présente de longs orochets fermés 9 ce qui permet de soulever les deux lisses à l'aide d'un seul organe et de former deux relais ou arçons de hauteur différente. La ré- férence 10 désigne la trame, la référence 11 la baguette de traction et la référence 12 la baguette de coupe qui peut être remplacée par une seconde baguette de traction.
La baguette de traction 11 et la baguette 12 sont
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montées l'une en dessous de l'autre dans une tête 13 dont la représentation apparaît de façon particulièrement olaire dans la figure 8 ; baguette 12 est en haut. Pour guider ces baguettes à action double, montées d'un côté, dans la lame 14 employée habituellement pour les baguettes à action simple, on a prévu sur la lame 14, en vue de régler la hauteur de la pièce 12 constituant la baguette de coupe, des ressorts-guides 15, 16 amovibles latéralement dans la direotion de la lame; ces ressorts délimitent en même temps la trajectoire de la baguette de traction 11 dans la lame 14 de façon qu'elle ne puisse pas sortir, en haut, de cette trajectoire.
D'autres ressorts mobiles dans la direction de la lame à baguettes, les ressorts 17 et 18 servent à abriter et à garantir la baguette 12 oontre l'échappement de la trajeotoire réservée aux baguettes dans la lame 14.
Ainsi qu'on peut le constater par l'examen de la figure 4, l'introduction des baguettes réunies 11, 12, dans le relais ou arçon 19' , 20' au moment de l'entramage dans le tissu 19 exige qu'il y ait entre la baguette de traction et la baguette de coupe, une distanoe plus grande que lors du retrait des baguettes hors du tissu. Pour arriver à oe résultat, on a prévu entre la lame 14 et le tissu 19 la présence d'une pièce étaleuse 20 qui présente vers le tissu une surface étaleuse 21. La transition entre les bords de la pièce étaleuse dirigés vers le dispositif d'entramage et la plaque de la baguette d'une part et la surface étaleuse 21, de l'autre, se fait par des plans inclinés 22, 23.
Le plan incliné 22 est disposé et conçu de manière à donner aux baguettes voisines des deux faces de la pièce étaleuse 20, l'éoartement requis pour l'introduction dans le relais ou arçon 19' , 20', tandis que le plan incliné 23 réduit cet écartement lors du mouvement de la lame porte-baguettes
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vers la plaque de la baguette 24 dans la mesure requise par la hauteur du poil. Les détails de la réalisation apparaissent dans les figures 7 et 8 dans lesquelles la référence 25 désigne les têtes de baguettes,26 l'angle de guidage de la lame, 27 le banc de baguettes, 28 le temple, 29 le côté face du tissu si l'on considère le fond et 30 le côté face si 1' on considère le poil.
La formation triple d'arçons 19' , 20', 21' conforme à l'invention exige que l'on donne au métier Jaoquard une conception spéciale. Ces conceptions sont représentées par les figures 9 et 10. Dans les réalisations des figures 9 on a prévu, en plus du fond 31 mobile et appartenant au faux poil, deux griffes mobiles superposées 31 et 32 et 33 ; griffe supérieure,,33 sert à former l'arçon pour la baguette de coupe et la griffe inférieure 32 celui de la baguette de traction. Les platines 59 portant les fils de poil sont amenées dans la zone des lemettes 60 et 61 de la griffe oorrespondante 32 ou 33 par deux groupes d'aiguilles 34 et 35. Ce mouvement de soulèvement des platines 59 en relation avec les fils de poils assure la formation des arçons et des dessins.
La régulation des deux groupes d'aiguilles se fait par les deux cartes 36 et 37 frappées négativement. La carte 36 régule le groupe d'aiguilles 35 et sert la griffe inférieure pour lui permettre de former l'arçon pour la baguette de traotion; la carte 37 régule le groupe d'aiguilles 34 et permet à la griffe supérieure de former l'arçon pour la baguette de coupe. Les platines qui ne sont déprimées par aucune aiguille des deux groupes d'aiguilles destinées à former les dessins, dans la zone des lamettes sont portées par le fond 31 et les fils de poil assemblés aveo ces platines appartiennent au faux poil qui ne forme pas de dessins. Pour retourner les deux cartes nécessaires pour ce dispositif
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Jacquard on a prévu également deux cylindres à cartes.
La forme de réalisation du dispositif Jacquard conforme à la figure 10 diffère de ce dispositifpar une simplifica- tion du fait que les deux séries d'aiguilles 39 - 46 et 47 - 54 qui amènent les platines des fils de poil formant les dessins, dans la zone des lamettes du porte-lames ou griffe 55 et du porte-lames 56 sont régulées par une seule carte frappée positivement. Les frais de fabrication d'une carte sont considérablement moins élevés que ceux des deux cartes du dispositif Jacquard conforme à la figure 9. Les séries d'aiguilles 39 - 46 appartiennent au porte-lames 56 servant à former l'arçon réservé à la baguette de traction et la sé- rie d'aiguilles 47 - 54 au porte-lames 55 destiné à former l'arçon réservé à la baguette de coupe. La référence 57 dé- signe le fond mobile et 58 la grille en bois.
L'invention prévoit que les détails de l'invention peu- vent être modifiés de diverses manières sans pour cela que l'on s'écarte de son esprit.
REVENDICATIONS. vergés
1.) Procédé de fabrication de tissus/à poil dégradé dans le sens de la hauteur, caractérisé par le fait que l'on donne le tissage final à une série de poils à hauteur de poil dégradée en deux passes opératoires suooessives ( deux tours de l'arbre à manivelle ) du métier à tisser à baguet- tes.
2. ) Procédé conforme à la revendioation 1, caractérisé par le fait de l'introduction ou entramage simultané de plu- sieurs baguettes montées d'un seul côté en une même passe opératoire du métier à tisser à baguettes à laquelle succède une passe opératoire servant à retirer simultanément les ba- guettes.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.