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BREVET D'INVENTION " PERFECTIONNEMENTS AUX METIERS A TISSER CIRCULAIRES " Henry DREYFUS.
Cette invention est relative aux métiers à tisser circulaires et concerne particulièrement les navettes pour ces métiers du type dans lequel la navette s'étend jusqu'à la ligne de formation du.tissu pour y constituer un bord par lequel la trame est "battue" et introduite dans le tissu.
Suivant l'invention, une navette de métier à tisser circulaire comprend un corps destiné à être supporté dans le métier, un organe batteur muni d'un bord batteur susceptible d'être rapproché ou éloigné du dit corps et un ressort ou dispositif équivalent sollicitant ce bord dans une direction qui l'éloigne du dit corps, ce ressort ayant une force telle qu'il crée au bord batteur la pression de serrage que doit exercer ce bord dans la limite de son élasticité. Grâce à ce
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ressort intercalé entre le bord batteur et le corps de la navette, la résistance offerte au serrage des premières duites insérées par la navette a rapidement pour effet que le ressort développe un degré de raideur tel que la densité désirée des duites se trouve vite atteinte.
Comme les organes batteurs de toutes les navettes du métier sont pourvus de montages comportant des ressorts de même force, toutes les trames seront battues dans le tissu sensiblement avec la même pression, d'où il résulte qu'elles seront espacées d'une distance sensiblement uniforme dans le tissu. Un avantage important est obtenu en ce qui concerne l'uniformité de l'aspect du tissu, et spécialement des tissus comportant des trames composées de filaments continus, naturels ou artificiels.
L'invention est en particulier avantageusement applicable au type de navette dans lequel les navettes sont supportées dans le métier et maintenues en position dans la foule par des roues à ailettes rotatives qui traversent une des nappes de chaînes pour entrer en prise avec des galets à joues rotatifs portés par le corps de la navette et à l'aide d'un galet monté dans le corps de la navette et faisant pression, à travers l'autre nappe de chaînes, sur un chemin muni d'une garniture élastique.
Avec des navettes de ce genre, si les montages à ressort des diverses bases de navette ont la même force, toute tendance à l'application de pressions de battage différentes, susceptible de résulter de légères variations dans la position des navettes par rapport au chemin à garniture élastique, est surmontée par la faculté que possèdent les bords batteurs de céder légèrement sans faire varier sensiblement la pression de battage. En d'autres termes, au lieu que la pression de battage soit une grandeur indéter-
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minée, elle devient une grandeur qui peut être fixée avec une assez grande exactitude.
De préférence, le bord batteur est porté par (ou constitué sur) une pièce qui pivote sur le corps de la navette et qui est sollicitée, en un point éloigné du pivot, dans une direction qui l'éloigne du dit corps, par un ressort de compression. Par exemple, on peut utiliser des ressorts constitués par des boudins rigides de fil métallique ou des ressorts coniques faits d'une lame plate. Le point de pivotement du bord batteur et le point d'application du ou des ressorts sur ce bord sont tels que la partie travaillante du bord, à l'endroit de la ligne de formation du tissu, se meut sensiblement perpendiculairement à cette ligne. Le bord batteur peut aussi être établi sous forme d'un organe capable de coulisser par rapport au corps de la navette.
Des moyens sont de préférence prévus pour fournir une indication facile du degré de chargement des ressorts.
Ainsi, un intervalle ménagé entre un organe porté par le corps de la navette et l'organe batteur peut se fermer de la distance dont le ressort a été déplacé à partir de sa position non chargée. Si des intervalles identiques existent à toutes les navettes, cela indique que toutes les navettes travaillent avec la même pression de serrage. Des moyens peuvent aussi être prévus pour régler la position de l'organe batteur sans que ceci influe sur l'action des ressorts sur ce bord. Des butées sont de préférence disposées pour limiter le mouvement du bord au delà de l'amplitude de travail normale.
Selon une autre caractéristique de l'invention , l'organe batteur est un disque d'assez grand diamètre monté
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pour tourner sur le corps de la navette de façon à rouler le long de la ligne de formation du tissu en raison du mouvement circulaire relatif entre la navette et les chaînes. En raison de ce montage rotatif, la résistance de frottement offerte au passage de la navette et exercée par les chaînes convergeant rapidement en un point où la pression de battage sensible est appliquée est en grande partie remplacée par un frottement de roulement, d'où il résulte que la force motrice nécessaire pour faire passer la trame à travers les chaînes est grandement diminuée. De plus, le disque n'exerce qu'une faible action de traction sur les chaînes, de sorte que sa tendance à les déplacer est faible.
C'est un avantage qui est généralement important mais qui l'est encore plus lorsqu'on utilise des trames crêpées ou d'autres trames rugueuses, étant donné que les trames de ce genre font obstacle au retour des chaînes à leur disposition normale après qu'un déplacement quelconque a eu lieu.
Le disque batteur peut avantageusement posséder un diamètre tel qu'il occupe sensiblement toute la distance qui existe entre le support du corps de la navette dans le métier et la ligne de formation du tissu, afin qu'on obtienne un bord batteur efficace relativement long à l'endroit de cette ligne, ainsi qu'un roulement aisé du bord le long de cette ligne. En même temps, on peut munir le disque d'un palier de grand diamètre de façon à lui permettre d'être aisément mis en position dans la navette. Ce palier est disposé de façon qu'il ne risque pas de constituer des crevasses dans lesquelles les chaînes pourraient s'engager.
On décrira maintenant l'invention avec plus de détail en se référant aux dessins annexés sur lesquels :
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Fig. 1 est une vue de face d'une navette.
Fig. 2 est une vue de côté de cette navette.
Fig. 3 montre par une coupe partielle à plus grande échelle un détail de la fig. 1.
Fig. 4 à 7 représentent diverses modifications de la base de la navette.
Fig. 8 représente la mise en position d'une série de navettes par rapport à la ligne de formation du tissu.
Fig. 9 est une vue en élévation partielle d'une navette modifiée.
Fig. 10 est une vue de côté avec coupe verticale partielle de la navette de la fig. 9.
Fig. 11 montre par une coupe partielle à plus grande échelle un détail de la fig. 9 et un autre type de ressort qui peut être substitué à celui de la fig. 3.
Fig. 12 représente une variante de la navette de la fig. 9.
La navette des fig. 1 et 2 comprend un bâti ou corps 1 pourvu de paliers horizontaux 2 servant à supporter deux groupes de galets à joues 1 destinés à entrer en prise avec des roues à ailettes rotatives 4 montées sur un arbre 5.
Sur le côté de la navette qui est opposé à celui entrant en prise avec les roues à ailettes 4 est prévu un galet 6 qui est monté fou autour d'un axe légèrement incliné de façon à reposer sur la garniture de caoutchouc inclinée 7 d'un chemin annulaire fixe 8. En raison de la coopéra.tion des roues à ailettes avec les galets à joues en quatre points situés du même côté de la navette, d'une part, et du contact entre le galet 6 et le chemin 8 en un point sensiblement central
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situé de l'autre côté de la navette, d'autre part, le bâti 1 est supporté à peu près rigidement dans une position verticale à une hauteur déterminée au-dessus de la ligne de formation du tissu, c'est-à-dire au-dessus du bord supérieur de l'anneau 80 (fig. 2) qui supporte le tissu en cours d'exécution.
La navette est entraînée autour du métier par la propulsion des roues à ailettes 4 qui, avec leurs arbres 5, sont entraînées autour du dit métier par des moyens que ne concerne pas la présente invention. Au-dessus du corps 1 se trouve une plaque arrière qui est fixée de façon à supporter une canette de fil 10 de laquelle le fil de trame 11 est déroulé et amené à la base de la navette. A l'extrémité avant de la navette, un mécanisme sonde-chaine 12 est disposé de façon à actionner un mécanisme de débrayage par l'intermédiaire d'une tige coulissante 13, lorsque la navette rencontre quelque obstacle dans la foule.
Le bord batteur est constitué sur une pièce 14 qui pivote en 15 sur un prolongement inférieur du corps 1, le mouvement de cette pièce vers le bas étant limité par des crochets 16, 17 prévus respectivement sur les pièces 14 et 1.
La pièce 14 présente, à l'extrémité arrière de son bord inférieur, un oeil de guidage 18 par lequel passe la trame 11 allant de la navette à la ligne de formation du tissu. A l'avant du guide 18, la pièce 14 est munie d'un bord batteur 19. Un second oeillet de guidage 20 prévu à l'avant du bord
19 permet à la navette de battre sa propre trame en même temps que celle posée par la navette précédente. L'extrémité avant de la pièce 14 est repliée autour du bâti 1 comme indiqué en 21, afin de recouvrir toutes crevasses dans lesquelles une chaine serait susceptible de pénétrer.
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La pièce 14 est sollicitée vers le bas par rapport au bâti 1 par un ressort de compression conique 22 disposé à l'intérieur d'une douille 23 vissée dans un prolongement 24 du dit bâti. Avec la navette supportée dans le métier et son bord batteur 19 reposant sur la ligne de serrage des duites du tissu, le ressort 22 est comprimé à un degré tel que le bord 19 exerce la pression nécessaire pour battre la trame jusqu'à la position convenable qu'elle doit occuper dans le tissu.
On peut déterminer expérimentalement ce degré de pression en tissant une petite longueur de tissu, observant la hauteur à laquelle le bord 19 d'une navette particulière quelconque est situé dans le métier lorsqu'une densité de trame sensiblement correcte a été obtenue, libérant cette navette par l'enlèvement de ses roues à ailettes 4, et appliquant alors à la base de la navette une charge telle qu'elle soit amenée à la même hauteur que pendant le tissage. On place alors un ressort 22 de force correspondante dans la douille 23. Avec un tel ressort en service, un équilibre est établi entre la pression ascendante exercée à la ligne de formation du tissu sur le bord batteur 19 et la pression descendante exercée sur le prolongement supérieur 26 de l'organe 14, de sorte que le crochet 16 s'élève au-dessus du crochet 17.
La pression de battage entière est alors exercée par le ressort 22.
Il est évidemment nécessaire que toutes les navettes du métier exercent la même pression de battage, afin qu'on soit sur que toutes les trames seront uniformément pressées dans le tissu à la ligne de formation. Le nombre de navettes utilisées dans un métier particulier dépend du diamètre de ce
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métier et de la grosseur de la canette de trame qui doit y être logée. Par exemple, les navettes peuvent être au nombre de 10,12, 16,20, 24 ou davantage. Trois navettes de ce genre ont été représentées en 27, 28 et 29 sur la f ig. 8. Toutes les navettes sont munies de ressorts 22 ayant la même longueur libre et soigneusement tarés de façon à avoir la même force, c'est-à-dire que tous fléchissent de la même distance lorsqu'ils sont soumis à la même charge.
Après avoir déterminé comme décrit plus haut la charge à laquelle les ressorts doivent être soumis, on règle chaque navette en réglant la position de la douille 23 dans le prolongement 24 de façon que le même intervalle 30 existe entre l'embase 31 de la douille et un bord indicateur 32 du prolongement 26. Si le même intervalle existe dans toutes les navettes lorsque les ressorts sont à l'état non chargé, il s'ensuivra que, pendant le tissage, la pression exercée aux divers bords batteurs 19 sera équilibrée par des compressions correspondantes des ressorts 22, et l'on pourra vérifier cette condition en observant si tous les intervalles 30 ont la même grandeur, c'est-à-dire s'ils sont tous fermés dans la même mesure.
On peut effectuer une mise en position générale du bord 19 par rapport à la ligne de formation du tissu en vissant les douilles 23 dans le prolongement 24 et en verrouillant alors ces douilles à l'aide de contre-écrous 33. Il est toutefois bien entendu que, tant que les crochets 16, 17 restent écartés l'un de l'autre, ce réglage ne modifie pas la pression du ressort puisque celui-ci se meut en bloc avec la douille pendant le réglage. Des pressions égales seront exercées par les ressorts tant que les intervalles 30 seront les mêmes à toutes les navettes. Bien entendu, l'intervalle sera
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d'autant plus petit que la pression de battage nécessaire est plus grande, comme c'est le cas, par exemple, lorsqu'on tisse des tissus plus lourds ou plus denses.
Comme représenté sur la fig. 8,la'navette 27 bat la trame 34 posée par la navette précédente, et sa propre trame est battue par la navette 28. La trame 6 de la navette 28 est à son tour battue par la navette 29, dont la trame 37 est battue par la navette suivante, et ainsi de suite.
Avec le même intervalle 30 à chacune des navettes, la même pression de ressort s'exercera vers le bas sur les trames 34, 35,...... ,de sorte que chaque trame sera espacée de la même distance de la trame précédente.
Il est bien entendu que le principe de la méthode appliquée pour déterminer d'avance la pression de serrage exercée par une navette particulière quelconque peut être appliqué autrement qu'en vue d'assurer l'application de la même pression par toutes les autres navettes. Par exemple, on peut disposer une ou plusieurs des navettes de façon qu'elles exercent une pression de battage plus grande ou plus petite que celle exercée par toutes les autres. Ainsi, on peut produire un effet de rayure par la trame en faisant en sorte que certaines navettes prédéterminées n'exercent aucune pression de battage.
Les fig. 4 à 7 représentent schématiquement diverses autres façons d'exercer la pression de battage à l'aide de ressorts. Sur la fig. 4, le bâti 1 est prolongé vers le bas jusqu'à une plaque 38 munie d'un pont 39 s'étendant en travers d'une échancrure 40. Des poussoirs 41 coulissant à travers le pont 39 portent un bord batteur 42 qui, pendant
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/rcv1" le tissage, est sollicité vers le bas M aurmentemt/1'action d'une paire de ressorts qui prennent appui sur des ¯1' collets 44 desdits poussoirset sur une plaque 45 prévue au sommet de l'échancrure 40. Dans les diverses navettes, les ressorts 43 ont la même longueur libre et la même force, ce qui assure l'application de la même pression à tous les bords batteurs 42.
Sur la fig. 5, le bâti 1 se termine par une plaque 46 portant un pivot 47 sur lequel pivotent deux leviers coudés 48 dont les extrémités inférieures 49 sont assemblées par des pivots déplaçables avec un organe batteur 50, leurs bras arrière étant reliés par un ressort de traction 51, Le ressort 51 sollicite l'organe batteur vers le bas contre la ligne de formation du tissu avec une pression prédéterminée.
Sur la fig. 6, le bâti 1 se termine par une plaque 52 munie d'axes 53 sur lesquels peuvent pivoter deux bras 54 dont le supérieur est établi sous forme d'un levier coudé 55 relié à un ressort de traction 56. Les extrémités des bras 54 pivotent en 57 sur l'organe batteur 58 qui est sollicité vers le bas par le ressort 56 avec une pression prédéterminée.
Sur la fig. 7, le bâti 1 se termine par une plaque 59 munie d'un axe 60 sur lequel pivote un levier coudé 61 auquel l'organe batteur 62 est fixé rigidement. Un ressort de traction 63 sollicite l'organe batteur 62 vers le bas avec une pression prédéterminée. Les extrémités avant des organes batteurs des f ig. 4 à 7 sont repliées comme indiqué en 64 'pour éviter les crevasses dans lesquelles des chaînes pourraient s'engager.
Les fig. 9 et 10 représentent un organe batteur établi sous forme d'un disque 65 pouvant tourner librement
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autour d'un axe 66 porté par un levier 67 pivotant en 68 sur le bâti 1. Un ressort 69 constitué dans cet exemple par un boudin de fil métallique hélicoïdal (fig. 11) est monté dans une douille 23 vissée dans un prolongement 24 du bâti 1. Le levier 67 s'étend vers le bas jusqu'à la foule où il porte un oeillet 18 servant à guider la trame à l'arrière de la position la plus basse 70 du disque 65 par lequel le battage de la trame est effectué. Le réglage général de la.,hauteur du bord 70 dans le métier s'obtient en vissant la douille 23 dans le prolongement 24, la douille étant fixée dans sa position réglée à l'aide d'un contre-écrou 33.
La fig. 12 montre d'autres façons de régler la hauteur du bord 70. Le pivot 66 peut porter un palier excentré 71 destiné à supporter le disque 65. A titre d'alternative, le pivot 68 peut être monté excentriquement dans le bâti 1.
Le disque 65 est enveloppé par le bâti 1 comme indiqué en 72 de façon à éviter l'entrée de chaînes dans une crevasse quelconque par la fermeture de cette crevasse. Les pivots 66 et 68 sont également établis de façon à éviter les crevasses exposées.
En raison de la forme rotative du disque 65, ce disque tourne autour de son axe 66 pendant que la navette progresse autour du métier, de sorte que le battage est effectué par une pression de roulement. De plus, étant donné que, au bord inférieur 70 du disque 65,les chaînes convergent brusquement vers la ligne de formation de tissu et exercent une pression sensible sur le bord batteur, la propriété que
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possède le disque 65 de rouler au lieu de glisser le long de la ligne de formation du tissu permet à la navette d'être entraînée autour du métier avec une pression beaucoup plus faible.
Dans un métier dans lequel le nombre de navettes peut s'élever à 20 ou davantage, la diminution de la pression d'entraînement requise pour chaque navette se traduit dans l'ensemble par une grande économie de force motrice, ainsi que par une diminution des efforts qui s'exercent entre les roues à ailettes tournant rapidement 4 et les galets à joues en prise avec ces roues.
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PATENT OF INVENTION "IMPROVEMENTS IN CIRCULAR Looms" Henry DREYFUS.
This invention relates to circular weaving looms and relates particularly to shuttles for these looms of the type in which the shuttle extends to the formation line of the fabric to constitute an edge there by which the weft is "beaten" and introduced into the tissue.
According to the invention, a circular loom shuttle comprises a body intended to be supported in the loom, a beater member provided with a beater edge capable of being brought closer to or away from said body and a spring or equivalent device urging this edge in a direction away from said body, this spring having a force such that it creates on the beater edge the clamping pressure that this edge must exert within the limit of its elasticity. Thanks to this
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spring interposed between the beater edge and the body of the shuttle, the resistance offered to the clamping of the first picks inserted by the shuttle quickly results in the spring developing a degree of stiffness such that the desired density of the picks is quickly reached.
As the beaters of all the shuttles of the trade are provided with assemblies comprising springs of the same force, all the wefts will be beaten in the fabric with substantially the same pressure, from which it follows that they will be spaced a distance substantially uniform in the fabric. A significant advantage is obtained with regard to the uniformity of the appearance of the fabric, and especially of fabrics having wefts composed of continuous filaments, natural or artificial.
The invention is in particular advantageously applicable to the type of shuttle in which the shuttles are supported in the loom and held in position in the shed by rotating fin wheels which pass through one of the chain layers to engage with cheek rollers. rotating carried by the body of the shuttle and with the aid of a roller mounted in the body of the shuttle and pressing, through the other layer of chains, on a path provided with an elastic lining.
With shuttles of this kind, if the spring mounts of the various shuttle bases have the same strength, any tendency to apply different ram pressures, which may result in slight variations in the position of the shuttles relative to the path to be driven. elastic filling, is overcome by the ability of the beater edges to give way slightly without significantly varying the beating pressure. In other words, instead of the driving pressure being an undetermined magnitude
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mined, it becomes a quantity which can be fixed with rather great accuracy.
Preferably, the beater edge is carried by (or formed on) a part which pivots on the body of the shuttle and which is urged, at a point remote from the pivot, in a direction which away from said body, by a spring compression. For example, it is possible to use springs constituted by rigid coils of metal wire or conical springs made of a flat blade. The pivot point of the beater edge and the point of application of the spring or springs on this edge are such that the working part of the edge, at the location of the line of formation of the fabric, moves substantially perpendicular to this line. The beater edge can also be established as a member capable of sliding relative to the body of the shuttle.
Means are preferably provided to provide an easy indication of the degree of loading of the springs.
Thus, a gap formed between a member carried by the body of the shuttle and the beater member can be closed by the distance by which the spring has been moved from its unloaded position. If identical intervals exist on all shuttles, this indicates that all shuttles are working with the same clamping pressure. Means can also be provided to adjust the position of the beater member without this influencing the action of the springs on this edge. Stops are preferably arranged to limit movement of the edge beyond the normal working range.
According to another characteristic of the invention, the beater member is a disc of fairly large diameter mounted
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to rotate on the shuttle body so as to roll along the fabric formation line due to the relative circular motion between the shuttle and the chains. Due to this rotary mounting, the frictional resistance offered to the passage of the shuttle and exerted by the rapidly converging chains at a point where the sensible threshing pressure is applied is largely replaced by rolling friction, hence it As a result, the driving force required to pass the weft through the warps is greatly reduced. In addition, the disc exerts only a weak pulling action on the chains, so that its tendency to move them is low.
This is an advantage which is generally important, but even more so when using creped wefts or other rough wefts, since wefts of this kind are an obstacle to the return of the strings to their normal disposition after being removed. 'some displacement has taken place.
The threshing disc may advantageously have a diameter such that it occupies substantially the entire distance which exists between the support of the shuttle body in the loom and the forming line of the fabric, so that an effective threshing edge relatively long to be obtained is obtained. the place of this line, as well as easy rolling of the edge along this line. At the same time, the disc can be provided with a bearing of large diameter so as to allow it to be easily positioned in the shuttle. This bearing is arranged so that there is no risk of forming crevices in which the chains could engage.
The invention will now be described in more detail with reference to the accompanying drawings in which:
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Fig. 1 is a front view of a shuttle.
Fig. 2 is a side view of this shuttle.
Fig. 3 shows, in a partial section on a larger scale, a detail of FIG. 1.
Fig. 4 to 7 represent various modifications of the base of the shuttle.
Fig. 8 shows the positioning of a series of shuttles relative to the fabric formation line.
Fig. 9 is a partial elevational view of a modified shuttle.
Fig. 10 is a side view with partial vertical section of the shuttle of FIG. 9.
Fig. 11 shows, in a partial section on a larger scale, a detail of FIG. 9 and another type of spring which can be substituted for that of FIG. 3.
Fig. 12 shows a variant of the shuttle of FIG. 9.
The shuttle of fig. 1 and 2 comprises a frame or body 1 provided with horizontal bearings 2 serving to support two groups of cheek rollers 1 intended to engage with rotary vane wheels 4 mounted on a shaft 5.
On the side of the shuttle which is opposite to that engaging with the wing wheels 4 is provided a roller 6 which is mounted idle around a slightly inclined axis so as to rest on the inclined rubber lining 7 of a fixed annular path 8. Due to the coopera.tion of the paddle wheels with the flanged rollers at four points located on the same side of the shuttle, on the one hand, and the contact between the roller 6 and the path 8 in one substantially central point
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located on the other side of the shuttle, on the other hand, the frame 1 is supported more or less rigidly in a vertical position at a determined height above the line of formation of the fabric, i.e. above the top edge of the ring 80 (fig. 2) which supports the running fabric.
The shuttle is driven around the loom by the propulsion of the paddle wheels 4 which, with their shafts 5, are driven around said loom by means that do not relate to the present invention. Above the body 1 is a rear plate which is fixed so as to support a bobbin of thread 10 from which the weft thread 11 is unwound and brought to the base of the shuttle. At the front end of the shuttle, a probe-chain mechanism 12 is arranged so as to actuate a clutch mechanism via a sliding rod 13, when the shuttle encounters some obstacle in the crowd.
The beater edge is formed on a part 14 which pivots at 15 on a lower extension of the body 1, the movement of this part downwards being limited by hooks 16, 17 provided respectively on the parts 14 and 1.
The part 14 has, at the rear end of its lower edge, a guide eye 18 through which passes the weft 11 going from the shuttle to the fabric formation line. At the front of the guide 18, the part 14 is provided with a beater edge 19. A second guide eyelet 20 provided at the front of the edge
19 allows the shuttle to beat its own weft at the same time as that posed by the previous shuttle. The front end of the part 14 is folded around the frame 1 as indicated at 21, in order to cover any crevices into which a chain would be liable to penetrate.
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The part 14 is biased downward with respect to the frame 1 by a conical compression spring 22 disposed inside a sleeve 23 screwed into an extension 24 of said frame. With the shuttle supported in the loom and its beater edge 19 resting on the pick-up line of the fabric picks, the spring 22 is compressed to such an extent that the edge 19 exerts the pressure necessary to beat the weft to the proper position. that it must occupy in the fabric.
This degree of pressure can be determined experimentally by weaving a short length of fabric, observing the height at which edge 19 of any particular shuttle is located in the loom when a substantially correct weft density has been obtained, releasing that shuttle. by removing its fin wheels 4, and then applying to the base of the shuttle a load such that it is brought to the same height as during weaving. A spring 22 of corresponding force is then placed in the sleeve 23. With such a spring in use, a balance is established between the upward pressure exerted at the fabric formation line on the beater edge 19 and the downward pressure exerted on the extension. upper 26 of the member 14, so that the hook 16 rises above the hook 17.
The entire beating pressure is then exerted by the spring 22.
It is obviously necessary that all the shuttles in the trade exert the same threshing pressure, so that it is sure that all the wefts will be uniformly pressed into the fabric at the forming line. The number of shuttles used in a particular trade depends on the diameter of this
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loom and the size of the weft bobbin that is to be housed therein. For example, the shuttles can be 10,12, 16,20, 24 or more. Three shuttles of this kind have been shown at 27, 28 and 29 in fig. 8. All the shuttles are provided with springs 22 having the same free length and carefully calibrated so as to have the same force, that is to say that all bend the same distance when subjected to the same load.
After having determined as described above the load to which the springs must be subjected, each shuttle is adjusted by adjusting the position of the bush 23 in the extension 24 so that the same gap 30 exists between the base 31 of the bush and an indicator edge 32 of the extension 26. If the same gap exists in all the shuttles when the springs are in the unloaded state, it will follow that during weaving the pressure exerted at the various beater edges 19 will be balanced by corresponding compressions of the springs 22, and this condition can be verified by observing whether all the intervals 30 have the same magnitude, that is to say if they are all closed to the same extent.
It is possible to place the edge 19 in general position relative to the line of formation of the fabric by screwing the sleeves 23 in the extension 24 and then locking these sleeves using lock nuts 33. It is however of course that, as long as the hooks 16, 17 remain separated from one another, this adjustment does not modify the pressure of the spring since the latter moves as a block with the sleeve during the adjustment. Equal pressures will be exerted by the springs as long as the intervals 30 are the same on all shuttles. Of course, the interval will be
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the smaller the greater the required threshing pressure, as is the case, for example, when weaving heavier or denser fabrics.
As shown in fig. 8, the shuttle 27 beats the weft 34 laid by the previous shuttle, and its own weft is beaten by the shuttle 28. The weft 6 of the shuttle 28 is in turn beaten by the shuttle 29, the weft 37 of which is beaten. by the next shuttle, and so on.
With the same interval 30 at each of the shuttles, the same spring pressure will be exerted down on the frames 34, 35, ......, so that each frame will be spaced the same distance from the previous frame .
It is understood that the principle of the method applied to determine in advance the clamping pressure exerted by any particular shuttle can be applied other than with a view to ensuring the application of the same pressure by all the other shuttles. For example, one or more of the shuttles can be arranged so that they exert greater or less threshing pressure than that exerted by all the others. Thus, a weft scratching effect can be produced by ensuring that certain predetermined shuttles exert no threshing pressure.
Figs. 4 to 7 schematically show various other ways of exerting the driving pressure by means of springs. In fig. 4, the frame 1 is extended downwards to a plate 38 provided with a bridge 39 extending across a notch 40. Pushers 41 sliding through the bridge 39 carry a beater edge 42 which, during
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/ rcv1 "weaving, is biased downwards M aurmentem / the action of a pair of springs which bear on ¯1 'collars 44 of said pushers and on a plate 45 provided at the top of the notch 40. In the various shuttles, the springs 43 have the same free length and the same force, which ensures the application of the same pressure to all the beater edges 42.
In fig. 5, the frame 1 ends with a plate 46 carrying a pivot 47 on which pivot two angled levers 48, the lower ends 49 of which are assembled by movable pivots with a beater member 50, their rear arms being connected by a tension spring 51 The spring 51 biases the beater member downwards against the tissue formation line with a predetermined pressure.
In fig. 6, the frame 1 ends in a plate 52 provided with pins 53 on which two arms 54 can pivot, the upper part of which is established in the form of an elbow lever 55 connected to a tension spring 56. The ends of the arms 54 pivot. at 57 on the beater member 58 which is biased downwardly by the spring 56 with a predetermined pressure.
In fig. 7, the frame 1 ends with a plate 59 provided with a pin 60 on which pivots an elbow lever 61 to which the beater member 62 is rigidly fixed. A tension spring 63 biases the beater member 62 downwards with a predetermined pressure. The front ends of the beating members of fig. 4 to 7 are folded as indicated at 64 'to avoid crevices in which chains could engage.
Figs. 9 and 10 show a threshing member established as a freely rotating disc 65
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around an axis 66 carried by a lever 67 pivoting at 68 on the frame 1. A spring 69 constituted in this example by a coil of helical metal wire (fig. 11) is mounted in a sleeve 23 screwed in an extension 24 of the frame 1. The lever 67 extends downwards to the shed where it carries an eyelet 18 serving to guide the weft to the rear of the lowest position 70 of the disc 65 by which the threshing of the weft is performed. The general adjustment of the height of the edge 70 in the loom is obtained by screwing the sleeve 23 in the extension 24, the sleeve being fixed in its adjusted position using a locknut 33.
Fig. 12 shows other ways of adjusting the height of the edge 70. The pivot 66 may carry an eccentric bearing 71 for supporting the disc 65. Alternatively, the pivot 68 can be mounted eccentrically in the frame 1.
The disc 65 is enveloped by the frame 1 as indicated at 72 so as to prevent the entry of chains into any crevice by closing this crevice. The pivots 66 and 68 are also set so as to avoid exposed crevices.
Due to the rotatable shape of the disc 65, this disc rotates about its axis 66 as the shuttle moves around the loom, so that the threshing is effected by rolling pressure. In addition, since at the lower edge 70 of the disc 65 the chains converge sharply towards the tissue forming line and exert substantial pressure on the beater edge, a property which
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has the disc 65 to roll instead of sliding along the fabric formation line allows the shuttle to be driven around the loom with much less pressure.
In a trade in which the number of shuttles can be 20 or more, the decrease in the driving pressure required for each shuttle results in overall a great economy of motive power, as well as a decrease in the driving force. forces exerted between the rapidly rotating vane wheels 4 and the flanged rollers engaged with these wheels.