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" Procédé de fabrication'de minerais finis complets et calibrés "
Les hauts fourneaux sont alimentés par un mélange de mine- rais divers et de coke.
La chaleur débitée par le coke donne à ce mélange les calo- ries nécessaires pour l'opération.
L'introduction du coke et des minerais en morceaux est plus ou moins arbitraire et si un dosage y est réalisés il est cer- tain que le mélange des différentes matières entre elles n'est pas obtenu. Il n'existe aucun contact intime entre les éléments, et le rendement thermique doit en souffrir. Il est vrai que l'on a été amené à calibrer plus ou moins les différents éléments et on arrive ainsi à un rendement supérieur mais encore bien aléa- toire. Il en est de même dans les multiples fours traitant des matières ou des minerais les plus divers.
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La présente invention consiste en un procédé qui a pour but de produire un composé fini, complet et calibré des différents constituants. Les divers éléments absorbés y sont en liaison di- reote et intime et; s'y trouvent parfaitement dosés. Ce procédé consiste à agglomérer à froid, par un liant quelconque artifi- ciel ou naturel se trouvant dans le charbon lui-même, le mélange dosé des éléments néoessaires, matières, minerais et combustibles, et de lui faire subir à l'abri de l'air une réaction chimique qui fait en sorte que les différents éléments juxtaposés s'in- corporent de façon à former un solide plus réfractaire et plus dur tout en extrayant l'excès de matières liantes et volatiles nécessaires à la constitution du produit.
Celui-ci sera dur, ré- sistant et contiendra tous les éléments rigoureusement dosés, ma- tières, minerais, combustibles, etc....
Il est certain que le rendement thermique de l'opération sera beaucoup meilleur; puisque le combustible s'y trouve, il ne faudra pas de aoke; les morceaux bien calibrés, en liaison très intime, exigeront une pression et un volume d'air beaucoup moindre.
Les briquettes pourront se faire en broyant les matières, les minerais ou les déchets; mais le proc.édé aura une importan- ce très grande et est tout indiqué quand il s'agira de réemployer par exemple les poussières de gaz des hauts fourneaux ou autres dont la manutention et le réemploi sant très difficiles et coû- teux actuellement.
Dans ce but, il est fait usage d'un four-tunnal ou tubulai- re pouvant 'être horizontal, incliné ou vertical, d'un transpor- teur sans fin d'un type quelconque approprié capable de se dépla- cer à l'intérieur du four et d'une même source de chaleur capa- ble de produire un courant chauffant se déplaçant en sens inver- se du transporteur.
On pourra, par exemple, faire usage du four tubulaire et de la chaîne à raclettes décrits dans le brevet allemand 42.234 au nom de l'inventeur.
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Comme cela est expliqué dans le texte de ce brevet, le mé- lange à traiter contenu dans une trémie est comprimé à froid par un moyen quelconque dans des alvéoles ayant les dimensi ons des produits finis à obtenir et faisant partie du transporteur sans fin. Celui-ci, dont les alvéoles sont chargées de produits à traiter, circule en direction inverse du courant de chauffage se déplaçant à l'extérieur du four et passe successivement dans un tronçon de dessiccation, un tronçon de formatian, des produits à obtenir et un tronçon de dosage des matières volatileso
Dans le premier tronçon ou tronçon de dessiccation, où le chauffage est moins intense, la masse aoquiert une température pouvant aller au delà de 200 C. L'eau hygroscopique et l'eau de formation s'y dégagent.
La masse se ramollissant entre alors dans la chambre de formation des calibrés où la température peut at- teindre 400 C. La masse se forme en se durcissant et l'excès des matières liantes non nécessaire à la formation du calibré s'éva- oue. Le calibré formé pénètre alors dans la troisième chambre où. la température est supérieure à 400 C. C'est dans celle-ci que les matières volatiles s'échappent en grande partie du combusti- ble, et la durée du passage du calibré et la température qui y règne pourront doser les matières volatiles restantes au degré voulu.
Ce four peut naturellement convenir, mais il est entendu que la ohambre de formation peut être chauffée différemment qu' il n'est décrit dans ce brevet,. En effet, si la masse de combus- tible ne boursoufle pas et si le distillat produit par l'évacua- tion de l'excès de matières liantes peut être pyrogéné, la cham- bre de formation peut être chauffée de tous les côtés, De plus, les rouleaux séparant le compartiment inférieur du four du com- partiment supérieur de celui-ci ne sont nécessaires que pour éviter tout boursouflement du produit pâteux et dans le cas où la masse ne boursoufle pas, l'emploi de ces rouleaux est inutile
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Le procédé peut aussi être mis en pratique à l'aide d'un four autre que celui décrit, En résumé,
il pourra être fait usa- ge d'un four un principe quelconque, continu ou discontinu pour autant qu'il remplace les conditions de travail susdites.
La réalisation de ce procédé peut encore être conçue par la mode suivant.
Le mélange dosé de minerai et de combustible est aggloméré à froide soit par un liant artificiel, soit par un liant naturel se trouvant dans le combustible, puis:passe entre les cylindres ou par une presse qui lui donne-.. la forme voulue.
Le calibré est donc repris/soit par une chaîne à raclettes simple, soit par un transporteur sans fin à travers les diffé- rentes chambres décrites antérieurement.
Les dessins annexés représentent un appareil pouvant être utilisé pour obtenir ce but et donné à titre purement exemplaire.
La figure 1 est une coupe verticale en élévation à travers l'appareil ; la figure 2 est une vue en plan du four.
En se référant à ces figures, les différents constituants dosés sont introduits dans la trémie de chargement i. La masse passe ensuite à froid entre deux cylindres ou presse qui don- ne la forme au produit qui est repris soit par une chaîne à raclettes ou un transporteur sans fin de façon à passer à travers les différentes chambres décrites antérieurement formant les subdivisions du tube g, c'est-à-dire la hambre de dessic- cation, la chambre de formation et la chambre de dosage des ma- tières volatiles. Ces chambres sont séparées entre elles par des séparateurs, chicanes ou renforcements tels qu'indiqués en p1, p2,p3 à la figure 1.
Dans la chambre de dessiccation a, l'eau hygroscopique et l'eau de formation s'évacuent par la conduite j. Dans la chambre de formation b, le calibré se durait et se débarrasse de son ex- cès de matières liantes qui s'élimine par la conduite j1. Enfin,
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dans la chambre de dosage matières volatiles restantes sont dosées et s'éliminent par la conduite j2.
Le courant chauffant peut être obtenu au moyen de la combus- tion de gaz s'effectuant dans les brûleurs m ou aussi par un au- tre moyen combustible liquide,solide ou autre. Les gaz chauffants sont alors répartis par la cornue! dans les carneaux .1 autour des différentes chambres,puis sortent par la cheminée na Des presse-étoupes r peuvent être utilisés pour constituer les boî- tes à bourrage placées aux deux extrémités du four-tunnel afin d'en assurer l'étanchéité absolue de 1 air.
Dans le procédé suivant l'invention, on obtient des produits dans lesquels se sont associées les différentes matières néces- saires et dosées de façon à former un solide calibré fini et com- plet.
La description qui vient d'être donnée ne constitue, évidem- ment, qu'un des nombreux modes de réalisation de la présente in- vention. Des altérnatives nombreuses peuvent être réalisées tout en ne se départant pas de l'invention tel, par exemple,le pro- cédé consistant en le remplacement du dispositif d'avancement de la machine qui peut: être maintenue fixe, les produits pouvant être supportés par des châssis enlevables ou de toute autre façon.