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Monsieur Evert van der Molen.
Les essoreuses (centrifuges) usuelles avec tambour tamiseur ne fonctionnent pas automatiquement. Quand les tambours ont reçu leur charge, on procède à l'essorage pour extraire dans la mesure désirée le liquide contenu dans la matière; puis, on retire à la main la couche solide'adhérente à la paroi du tambour, dans lequel on introduit ensuite une nouvelle charge. La séparation des matiè- res solides et des 'liquides s'effectue d'une manière très satisfai- sante, mais l'inconvénient que présente l'emploi de la machine ac- tuelle, o'est que, pour le chargement et la vidange du tambour, il faut employer des hommes; en outre, la vitesse de rotation du tam- bour est alternativement très élevée (pendant l'essorage) puis relativement très faible (pendant la vidange et l'emplissage du tambour) .
On connaît déjà des essoreuses automatiques. La matière y est introduite d'une façon ininterrompue près du fond du tambour et est refoulée axialement le long de la paroi vers le bord du tambour, ou la masse sèche ou à peu près sèche, est enlevée d'une façon continue. Pour activer la propulsion, dans le tambour, de la ma- tière a essorer, on se sert ordinairement d'un tambour conique, mais alors le mouvement axial de la matière par poussée est ren- du difficile.
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Ces machines ont, d'ailleurs, aussi pour inconvénient que la masse déjà en partie essorée est constamment poussée par de la ma- tière encore humide et que la séparation de ces deux parties laisse a désirer.
La présente invention a pour effet de réunir les avantages des deux types de machines, tout en évitant leurs inconvénients, par l'emploi d'un dispositif qui a un fonctionnement absolument automatique et sépare radicalement les éléments secs. La particu- larité essentielle de cette invention, c'est une introduction des matières progressant dans le sens axial et aussi une sortie dans ce même sens, mais effectuée a contre-temps par rapport a l'in- troduction.
Le cheminement des matières introduiteset expulsées peut s'effectuer uniformément du fond du tambour à son bord, ou inverse- ment. mais il est préférable que le tambour soit divisé en chambres par des parois transversales annulaires fixées à la paroi du tam- bour et que le passage de la matière qui entre et de la matière qui sort ait lieu par mouvements successifs, de manière que les chambres soient successivement chargées et successivement vidées.
Dans une essoreuse établie suivant l'invention, la matière est toujours chassée par la force centrifuge au même endroit, la ou elle a été amenée au tambour, sans pouvoir, par conséquent, venir en contact avec des matières plus humides, comme il convient pour obtenir une séparation parfaite de la matière sèche . Le tambour peut toujours alors tourner à une vitesse à peu près constante, ce qui ménage le mécanisme.
Un exemple d'exécution de l'invention est représenté sur le dessin ci-annexé qui indique: fig. 1, une vue par cote du nouvel appareil, en coupe verti- ca le ; fig. 2, une coupe horizontale suivant la ligne iI-II de la figure 1;
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fig. 3, une forme spéciale du tambour en coupe suivant un plan vertical passant par l'axe.
Le tambour 3 (figures 1 et 2) est entouré par une enveloppe 4 et est suspendu à un arbre 6 mu par un électromoteur 5. Des cloi- sons horizontales 7 tenant au pourtour intérieur du tambour, le ,divisent en cinq compartiments égaux a,b,c,d,e; le fond 8 du tam- bour est ouvert.
Sur une colonne fixe 9 tourne librement un arbre o'reux 10 qui dans le bas porte une lame de raclage 11. Cet arbre creux est mo- bile longitudinalement dans un manchon 12, mais ne peut tourner dans celui-ci; par contre, il peut tourner dans une bague 13, mais ne peut s'y mouvoir longLtudina lement. Sur cette bague 13 estforme un braslatéral il), dontl'extrémité 15 pénètre dans une rainure 16 formés au pourtour d'un arbre vertica 1 de commande 17 qui, par un engrenage à vis sans fin 18 qui actionne le moteur 5, est animé d'un mouvement de rotation.
La rainure 16 comporte quatre spires complètes qui, se développant horizontalement sur 270 degrés, finissent, sur les 90 degrés restant, par une partie a'scendante en spirale. La quatrième spire, en partant du bas, a son pourtour horizontal sur 270 degrés environ, qui se raccorde à la partie horizontale de la spire située au-dessous, par une portion de spire inclinée fortement s'étendant sur un déve loppe- ment d'environ 90 degrés.
Quand l'arbre de commande 17 tourne, la bague 13, et, avec elle, l'arbre creux 10 et,le couteau racleur, est soulevée relati- vement vite et par mouvements successifs, sur une distance cor- respondant à l'intervalle moyen entre deux des chambres annulaires du tambour; apres chacun dé ces mouvements de montée elle s'arrête un certain temps. De sa position la plus élevée, la bague 13 re- tombe d'un seul coup à sa position la plus basse.
Au^bas du cylindre de commande 17 est disposé un disque came 19 pour guider un galet 20 tournant à une extrémité d'un bras 21 dont l'autre extrémité est fixée à la bague 12. Le disque came 19,
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dont la forme est indiquée par la figure 2, donne, par l'effet de sa rotation, à l'arbre creux 10, un mouvement d'oscillation; il en résulte que, pendant le temps que le couteau 11 reste dans la même position haute, ce couteau pénètre horizontalement dans une des chambresannulaires a---e, pour détacher de la paroi du tambour la matière sèche qui s'y est déposée, après quoi, ilsort de la cham- bre. Par contre le couteau reste dans la même position angulaire pendant qu'il monte et qu'il descend.
En face de chaque chambre a---e, débouche un des tubes 22a, 22b, 22c, 22d et 22e qui amènent la matière. Ces tubes sont reliés à un même tuyau d'alimentation 23 au moyen d'une sorte de robinet cinq voies 24 qui, suivant son degré d'ouverture, met ce tuyau en communication avec tel ou tel des cinq tubes; la rotation du tournant de robinet est produite au moyen d'un levier 25 articulé à l'aide d'une bielle d'accouplement 26 avec le bras 27 d'une bague 28 déplagable, mais non tournante, sur l'arbre creux 10.
A chaque mouvement de va-et-vient de l'arbre 10, provoqué par la came 19, le levier 25 exécute un mouvement de va-et-vient ayant pour effet que le robinet tourne, rapidement toujours dans le même sens, de 72 degrés, puis reste au repos pendant un certain temps, de sorte que la chambre annulaire correspondante a---e, reçoit suffisam- ment de matière.
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Les cinq tubes d(amenée de matière 22a---22e forment avec le robinet à cinq voies 24 et l'appareilmoteur le moyen servant à la susdite "introduction des matières progressant dans le sans axial", tandis que le couteau racleur 11 et son mécanisme consti- tuent le moyen agissant dans le même sens de progression pour re- tirer la matière, Par ce dispositif, chaque fois qu'une des cham- bres annulaires a---e \par exemple la chambre a) a été râclée par le couteau 11, le tube d'amenée de la matière dans cette cham- bre est aussitôt mis en communication avec le conduit d'alimenta- tion 23, et la chambre reçoit de la charge jusqu'à ce que le cou-
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teau 11 ait fait évacuer toute la matière sèche de la chambre an- nulaire b suivante.
Après cela, le tube 22a est fermé et le tube 22b s'ouvre, et ainsi de suite. Ce cheminement de la matière in- troduite par rapport au cheminement de la matière retirée est ef- fectué a contre temps, de manière que l'enlèvement de la matière soit en avance sur l'introduction.
Dans le cadre de l'invention, l'introduction et l'enlèvement de la matière peuvent aussi être effectués d'une façon uniforme.
Par exemple, on pourrait faire mouvoir le couteau lentement et d'une façon continue, de bas en haut, le long de la paroi du tam- bour pour le ramener ensuite rapidement dans le bas, hors de la couche de matière déposée, et le faire remonter, mais cette fois de nouveau en contact avec la paroi du tambour. Au lieu des cinq tubes 22a---22e, on peut se contenter d'un seul tube, du type té- lescopique, glissant verticalement, qui poursuit le couteau, mais qui exécute exactement les mêmes mouvements dans le sens vertical.
Enfin, les cinq tubes 22a---22e peuvent être remplacés par, un seul tube ayant la mobilité nécessaire ou par un tuyau flexible, tandis qu'au lieu d'un seul couteau 11, il y en a cinq simplement oscillants ou mobiles radialement, chaque chambre étant ainsi des- servie par un couteau.
Au lieu d'un couteau racleur, on pourrait aussi employer un courant d'air assez énergique pour détacher la matière sèche adhé- rente à la paroi du tambour. Il n'ya alors aucun risque de détéri- oration pour le tamis.
Si la matière sèche détachée, au lieu de sortir par le bas, comme dans l'exemple décrit, doit etre retirée par le haut, on peut agencer a l'intérieur du tambour un cana 1 inc liné vers le haut,'de manière que la matière détachée s'élève d'elle-même, et, arrivée au bord de l'enveloppe 4, s'écoule au dehors; on peut, le cas échéant, recourir à un courant d'air comprimé pour activer le mouvement.
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On peut aussi munir l'essoreuse d'un dispositif qui amène de l'eau, de la vapeur ou d'autres fluides dans le tambour. Ce dispo- sitif devrait alors fonctionner automatiquement, et cela dans les mêmes conditions que celles du fonctionnement du couteau à des mo- memts déterminés.
La vitesse de rotation de l'arbre de commande 17 doit être fixée suivant les conditions de service, de préférence au moyen d'un dispositif permettant de régler cette vitesse dans des limites pratiques.
L'acre de commande 17 pourrait être remplace par un disque plat tournant autour d'un arbre horizontal et muni d'une rainure de guidage.
Il n'est pas nécessaire que le cylindre de commande tourne à une vitesse uniforme. On pourrait le munir d'un mécanisme d.'horloge- rie lui transmettant au moment voulu, le mouvement nécessaire. Natu- rellement, on déterminera dans chaque cas la forme à donner à la rainure de guidage 16 et au disque came 19.
1 invention peut encore être appliquée a des essoreuses à tambour non percé de trous. On peut aussi diviser cetambour en compartiments annulaires. C'est ce qui indique la figure 3, où le tambour3 est divisé pareillement en,cinq compartiments a---e, par quatre cloisons annulaires 7. A une faible hauteur au-dessus de chaque plaque de cloison 7, ily a ici une seconde plaque annulaire un peu plus large 29, de manière à séparer les divers compartiments a---e par des compartiments intermédiaires plus petits f,g,h,i. Le pourtour du tambour est perce de trous dans les parties formant le pourtour des chambres intermédiaires f---i, tandis que, dans le pour- tour des chambres a---e, la paroi est pleine.
Les tubes d'amenée 22a---22e font arriver la matière a essorer, par exemple de l'eau contenant de la fécule de pomme de terre, jusqu'au fond de chaque chambre annulaire où se dépose aussitôt une couche cylindrique, for- mée ici de fécule s'attachant à la partie pleine du pourtour du
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tambour. Quand un des c'ompartiments a---eest plein, J'eau coule sur le' bord de ce compartiment et passe dans le compartiment f-i, situé au-dessus et passe à travers la paroi filtrante entourant ce compartiment. De la chambre supérieure e l'eau passe au-dessus du bord, supérieur 30 débordant vers l'intérieur et se répand dans l'espace annulaire extérieur au tambour 3.
Dans une pareille machine, on peut, comme il est facile de le oir, effectuer la vidange des chambres ou compartiments a---e suivant la manière décrite plus haut, en se servant, par exemple, d un seul couteau racleur mobile par intermittences dans le sens de 1 axe et anime d'un mouvement de va-et-vient. La matière est amenée, ici encore, par quatre tubes communiquant avec le tuyau d'alimentation, le seul tube se trouvant 'isolé chaque fois, étant celui qui correspond au compartiment a--e où se fait, àce moment l'enlèvement du dépôt de matière sèche.
RÉ S U M É.
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