<Desc/Clms Page number 1>
PROCEDE DE CARBONISATION DE HOUILLES MAIGRES OU
EMI1.1
ANTIMACITEUSESIM
La présente invention à pour but de surmbnter les difficultés rencontrées dans la carbonisation des fines maigres ou anthraciteuses.
En effet, les méthodes couramment employées pour carboniser les houilles grasses n'ont pas pu être utilisées industriellement pour la carbonisation des houilles maigres ou anthraciteuses en raison de la mauvaise conductibilité de ces dernières et de leur imperméabilité aux produits
<Desc/Clms Page number 2>
gaze= de la carbonisation.
Le procédé conforme à l'invention permet d'ob- tenir par carbonisation des fines maigres ou anthraciteuses, un produit solide, commercial, de densité appartente élevée et un gaz de forte teneur en hydrogène pouvant être utili- sée pour la fabrication par voie de synthèse de l'ammoniac et de carburante.
D'après cette invention, on agglomère, avant carbonisation, la houille maigre au moyen de brai de houille ou d'un corps agglutinant;, puis on introduit brusque** ment le produit aggloméré, dans un appareil de carbonisation, , de type quelconque où régie une température d'au moins 700 degrés centigrades eton le porte à une température voisine de 1000 degrés. Il se forme ainsi un anthracite artificiel d'excellente qualité, alors qu'il se dégage un gaz à forte teneur en hydrogène.
Dans la réalisation pratique de l'invention, on part d'une houille de nature maigre ou anthraciteuse et on ajoute à cette houille un agglutinant tel que du brai de houille ou de pétrole, de l'asphalte, de l'huile de houille etc*.* L'agglutinant ainsi introduit représente une quantité très faible de la matière traitée, 5% environ.
Toutefois, cette proportion de brai peut être augmentée dans certains cas; par exemple, lorsque la hpuille à agglomérer est d'une grande ténuité ou lorsque l'on veut préparer un anthracite artificiel de grande porosité et de grande combustibilité
On brasse la masse pour obtenir un mélange bien homogène et on comprime ensuite ce mélange dans une presse appropriée. On introduit les agglomérés ainsi formés, dans un appareil de carbonisation d'un type quelconque (four à
<Desc/Clms Page number 3>
coke, four à chambre verticale, four à cornues horizon- tales ou inclinées).
Toutefois, une précaution essentielle à observer est 1* introduction brusque des dits agglomérés, pris à la température atmosphérique, dans une zone de l'appareil de carbonisation ou la température doit être égale au moins à 700 degrés centigrades.
Dans ces conditions, on provoque une pyrogénation partielle du brai et une proportion notable de ce corps (environ 40%) se trouve transformée en gaz et en carbone.
Ce dernier corps soude les unes aux autres les particules de coke d'anthracite.Le reste du brai (approximativement 60%) distille et on peut l'extraire du gaz soit par con- densation, soit par lavage avec du goudron ou des huiles de houille.
On obtient ainsi un coke ayant conservé la forme des produits soumis à l'opération de carbonisation. Sa te- neur en matières volatiles dépend de la température finale de l'opération. Sa couleur peut varier du noir au gris ar- genté selon l'épuisement des matières Volatiles auquel il a été soumis. Ce produit brûle sans fumée, et, grâce à la compression subie au cours de son agglomération, il atteint une densité apparente élevée variant de 80 à 84 Kgs, par hectolitre. C'est un véritable anthracite artificiel, in- sensible à l'eau et aux intempéries et possédant une cohé- sion et une résistance à la compression supérieure à celles de l'anthracite naturel.
Un tel coke peut convenir aux usages domestiques et industriels les plus variés, par exemple à l'alimenta- tion de.gazogènes montés sur camions automobiles.
<Desc/Clms Page number 4>
L'opération de carbonisation à 1000 degrés con- tigrades donne également naissance à un gaz riche en hydro- gène; le volume de gaz ainsi produit peut s'élever jusquà 300 à 325 mètres cubes par tonne de mélange précité, si le charbon a été complètement dépouillé de ses matières 'vola. tiles.
Lorsque ce gaz atété débarrassé, par des moyens connais, des vésicules goudronneuses, de la vapeur d'eau et des composés ammoniacaux qu'il renfermait à sa sortie des chambres de carbonisation; il contient 70 à 80 % d'hydro- gène et d'autres composés gazeux (méthane, oxyde de car- bone etc...).
En raison de sa forte teneur en hydrogène, ce gaz est particulièrement apte à la fabrication des carbu- rants et d'ammoniac par voie de synthèse.
L'addition de brai aux fines maigres dans la proportion indiquée ci-dessus permet encore d'abréger consi- dérablement la durée de carbonisation. Cette durée est, avec le procédé décrit ci-dessus, inférieure d'un tiers environ à celle que demanderait la carbonisation de nouille grasse opérée dans le même appareil.
L'invention réalise donc une augmentation notable de la production du four.
En outre, le gaz formé contient, comme on l'a vu, une forte proportion d'hydrogène et la production d'hydro- gène par tonne de matière traitée est bien supérieure à celle que donnerait la carbonisation des houilles grasses.
Le dit procédé permet donc d'extraire, par car- bonisation des houilles maigres ou anthraciteuses, la quan- tité importante d'hydrogène qu'elles renferment, alors que la cokéfaction directe n'en donnepas la possibilité,
<Desc/Clms Page number 5>
Ce même procédé peut. aussi, s'appliquer à la transformation en anthracite artificiel du résidu, dénommé généralement semi-coke, résultant de la carbonisation, à basse, température des houilles grasses des lignites, de la tourbe etc...
Au cours de la mise en oeuvre dudit procédé, en recueillera de même un gaz à forte teneur en hydrogène dont l'utilisation a été indiquée plus haut*