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M'AUXILIAIRE DES CHEMINS DE FER ET DE L'INDUSTRIE.
La présente invention est relative aux réchauffeurs par mélange dans lesquels on utilise des vapeurs d'échappe- ment, de purges et autres. L'invention s'applique plus parti- culièrement au réchauffage de l'eau d'alimentation des chau- guères de locomotives, et elle vise un certain nombre de per- fectionnements qui apparaîtront dans la description suivante,
Au dessin annexé, représentant, à titre d'exemple, un mode de réalisation du réchauffeur suivant l'invention :
la figure 1 est un schéma d'une installation de réchauffa- ge suivant l'invention, les deux corps du réchauffeur étant disposés dans le prolongement l'un de l'autre, pour plus de clarté. la figure 2 est une vue en plan des deux corps du réchauf- feur, la figure 3 est une coupe suivant la ligne 3-3 de la figu- re 2, la figure 4 est une coupe suivant la ligne 4-4 du régula- teur-détendeur, la figure 5 en est une coupe suivant la ligne 4-5,
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La figure 6 représente sohématiquement une installation de réchauffage suivant 1' invention , appliquée au réchauffage de l'eau d'alimentation d'une chaudière de locomotive la figure 7 montre en coupe une variante de l'invention,
la figure 8 est une coupe médiane suivant la ligne 8-8 de la figure 9 représentant une variante du régulateur-dé- tendeur ; la figure 9 est une vue en plan, à échelle réduite. de ce même régulateur détendeur ; la figure 10 montre un dispositif de by-pass disposé sur la canalisation d'échappement de la pompe à air ; la figure 11 montre un autre mode d'exécution de ce dis- potitif de by-pass ; la figure 12 représente sohématiquement un dispositif pour commander mécaniquement la fermeture du régulateur dé- tendeur lorsque la pompe d'alimentation d'eau est arrêtée.
Comme on le voit sur le dessin, la vapeur entrant dans le corps A du réchauffeur est admise par l'intermédiaire d'un régulateur-détendeur 1, placé sur la tubulure d'amende de vapeur 2. Ce régulateur sert à contrôler la pression de la vapeur dans la chambre de mélange 6 du réchauffeur,
Le compartiment 6, ou chambre de mélange, est traversé par un tuyau 7 relié à la pompe de circulation P qui amène le liquide à réchauffer ; 30 désigne le cylindre à eau froide et 31 le cylindre à eau chaude de cette pompe, 36 étant le cylindre moteur. Le tuyau ? est perforé de la façon qui con- vient pour que le liquide sorte divisé en jets dirigés de bas en haut. Le liquide retombe sur une plaque perforée 8 qui le divise en une pluie fine dans la chambre 6.
La vapeur arrive dans la chambre 6 par une buse 20, débouchant vers la partie supérieure de la chambre.
Le coups A présente, à sa partie inférieure, une poche 21,
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fermée à sa partie inférieure par un tampon autoclave 23 pour le nettoyage. Le corps A et le corps B communiquent par un conduit 3, débouchant dans le premier compartiment
9 du second corps B et dont l'autre extrémité recourbée 22 pénètre dans la poche 21 jusque vers le fond de celleci, de façon à constituer un joint hydraulique.
Le compartiment 9 , ou chambre, intermédiaire dans le- quel le liquide réchauffé atteint une hauteur constante, dé- terminée par celle d@a cloison ou déversoir 9a, communique par sa partie supérieure, avec le compartiment 10. Oe compar- timent 10, ou réservoir de déversement ou liquide réchauffé, est disposé de façon que le niveau du liquide dans ce compar- timent 10 reste constant et inférieur au niveau supérieur du liquide dans le compartiment 9.
Le compartiment 10 est suivi d'un compartiment 12 rece- vant le trop plein du compartiment 10 ; le niveau du liquide dans ce compartiment 10 ne peut donc pas, normalement, dépas- ser le niveau de l'arête supérieure de la cloison ou déversoir IOa qui sépare les compartiments 10 et 12.
Au compartiment 12 succède un compartiment 27, limité par une cloison 11a s'élevant à une certaine hauteur. A la partie inférieure du compartiment 27 débouche une tubulure II servant à mettre les compartiments 9, 10 et 12, en communica- tion aveo Itatmosphère. Elle se termine, à sa partie inférieu- re, par un ajutage 11b,de petit diamètre,,
Le régulateur-détendeur 1 est constitué par une soupa- pe 43, équilibrée par un ressort 41, qui tend à la maintenir ouverte, et commandée par un piston 42 dont la face supérieu- re est soumise à la pression régnant dans la chambre de déga- zage, grâce au petit tube 40. Lorsque la pression dans la chambre de dégazage augmente, elle tend à fermer l'admission de vapeur dans la chambre de mélange et vice-versa.
On remar- quera que, pratiquement, la chambre de dégazage étant en com- munication avec l'atmosphère par le tube 11, la pression rè -
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gnant au-dessus du piston 42 sera sensiblement la pression atmosphérique, la pression effective dans la chambre de mé- lange équilibrant le poids d'une colonne d'eau de hauteur ma- ximum h.
Si la pression effective de la vapeur de réchauffage dé- passe le poids de cette colonne d'eau, la vapeur passera direc- tement dans la chambre de dégazage, Mais celle-ci ne communi- que avec l'atmosphère que par le tube 11 et par le petit ori- fice 11b dont la section est calculée de façon à être nettement insuffisante pour l'évacuation rapide de la grande quantité de vapeur de chauffage arrivant au réchauffeur. Dans ces con- ' ditions, la pression augmentera immédiatement dans la chambre de dégazage, actionnant ainsi le régulateur 1 qui obturera plus ou moins l'arrivée de vapeur. L'avantage d'un tel régula- teur, communiquant avec la chambre de dégazage, est d'être soustrait à l'influence nuisible des coups d'échappement, lors- que la vapeur de réchauffage est de la vapeur d'échappement.
La tubulure 11 servant à faire communiquer la chambre de dégazage avec l'atmosphère a une longueur relativement grande, de façon que, si le liquide réchauffé parvient dans le compar- timent 27, il soit évacué rapidement par le petit ajutage Il\ grâce à la charge importante sous laquelle il se trouve.
Cette disposition présente encore un autre avantage qui sera expo- sé plus loin,
Le compartiment 12 est relié à un récipient 13 ou vase d'aspiration, placé sur le tuyau 14 reliant la bâche d'alimen- tation 15 à l'aspiration 16 de la pompe de circulation 30, ce récipient 13 étant placé à un niveau inférieur au fond de la bâche 15 et étant disposé de telle sorte que le tuyau 17 qui le relie au compartiment 12, ainsi que le tuyau. 14 qui le relie à la bâche 15, débouchent tous deux à sa partie supérieure, tandis que le tuyau 18 allant à l'aspiration de la pompe dé- bouche à la partie inférieure du récipient 13.
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Le liquide réchauffé, sortant du compartiment 10 du réchauffeur, est refoulé par le cylindrz SI vers l'appa- reil utilisant ce liquide, par exemple la chapelle d'admis- sion 32 d'une chaudière. 18, 33, 34, 35 sont les tuyauteries reliant les différents organes aux pompes 30 et 31.
Le fonctionnement du réchauffeur est le suivant
La vapeur est amenée à travers le régulateur-détendeur 1 et la tubulure 2 dans le compartiment 6 où elle se mélan- ge au liquide qui, projeté en jets verticaux à travers les orifices du tuyau 7, vient te briser et se pulvériser contre la paroi en tôle, pour retomber en pluie à travers les trous de la plaque 8 en achevant de condenser la vapeur,
Le liquide, réchauffé et mélangé avec la vapeur qu'il a condensée, remonte sous l'effet!de la pression dans le compar- timent 9 par la manche 22 et le tuyau 3 ; la longueur de la manche 22 est choisie suivant la pression normale de la va- peur de réchauffage dont on dispose de façon qu'elle permette l'établissement de la différence des niveaux qui correspond précisément à cette pression.
En même temps, le niveau du li- quide dans le compartiment 6 doit toujours être très sensible- ment inférieur à celui de la plaque perforée 8, Le mélange de liquide réchauffé et de vapeur condensée remontant dans le compartiment 9, se déverse en nappe par dessus l'arête de la cloison 9a et tombe dans le compartiment 10 d'une hauteur éga- le à la dénivellation créée entre les niveaux que le liquide peut atteindre respectivement dans les compartiments 9 et 10,
Lesgaz en dissolution dans le liquide sont libérés par suite du réchauffage et commencent à s'évacuer par suite de l'ascension du liquide dans le compartiment 9 ; ils achèvent de s'échapper lorsque le liquide s'étale et tombe en se dé- versant par dessus la cloison 9a dans le compartiment 10.
Ces gaz s'échappent dans l'atmosphère par la tubulure II et l'ajutage 11b.
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Le liquide est amené dans le réchauffeur au moyen du cylindre 30 qui peut être synchrone ou non du cylindre 31, mais qui doit avoir un débit supérieur ou égal au débit de celui-ci ; l'emploi du vase 13 a pour effet d'éviter toutes rentrées d'air et toutes possibilités de désamorçage de la pompe 30 et de permettre le défaut de synchronisme entre les deux cylindres.
L'emploi du tube II et de l'ajutage en charge 11b pré- sente en outre l'avantage suivant : si, par suite d'un dépôt de tartre consécutif au réchauffage de l'eau, d'alimentation des chaudières, ou pour toute autre raison, la section de passage du liquide dans les tubes 17 et 33 devenait trop pe- tite, le débit de liquide à réchauffer deviendrait supérieur au débit de liquide réchauffé sortant du réchauffeur, et les compartiments 12,10, 9 et 6 se rempliraient rapidement de liquide ; le niveau du liquide dans le compartiment 6 pourrait atteindre celuj/de la buse 20 et le liquide s'échapperait alors par le tube 2, se rendrait au régulateur et, de là, aux cylin- dres de la machine à vapeur ou à tout autre appareil, dans le- quel il risquerait de provoquer de graves accidents.
Grâce à la disposition adoptée, dès que le liquide at- teint le niveau du déversoir 11a, il pénètre dans le- comparti- ment 27 et, sous l'effet de la grande longueur du tube 11 et malgré les petites dimensions de l'ajutage 11b,il s'échappe à l'extérieur par cet ajutage,
La figure 6 montre comment une telle installation serait disposée dans le cas d'une locomotive, le tube 11 passant au- tour de la chaudière et venant déboucher sous le châssis.
38 désigne la tuyauterie de prise de vapeur.
La disposition des arrivées de tuyaux d'amenée du liqui- dé, tant de la bâche 15 que du compartiment de trop plein 12, à la partie supérieure du vase 13, tandis que le départ vers la pompe de circulation 30 est placé à la partie inférieure du vase 13, a pour effet d'assurer l'écoulement du liquide qui
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peut se trouver dans le compartiment 12, en évitant que la succion de la pompe n'agisse par préférence sur l'arrivée du liquide venant de la bâche, ce qui risquerait d'amener un engorgement du vase 12, et par suite, la suppression de la dénivellation existant entre le niveau du liquide dans le va*- se 10 et le vase 9.
On remarquera que le régulateur-détendeur représenté à la figure 5 comporte en outre un dispositif de fermeture de l'admission de vapeur d'échappement construit de la façon suivante :un conduit 50, venant du tiroir de la machine ou relié à la conduite d'admission du moteur en aval du régula- teur de la locomotive ou robinet d'admission de vapeur vive équivalent, débouche dans une chambre cylindrique 51 sous la face inférieure d'un piston 52 mobile axialement et solidaire d'un pointeau osoupape 53, interposé entre un tube 54 d'ame- née de vapeur vive et un tube 55 débouchant dans le régula- teur au-dessus du piston 42.
La pression de la vapeur vive agissant à régulateur ouvert sur le piston 52 maintient le pointeau 53 sur son siè- ge et la face supérieure du piston 42 se trouve soumise à la pression qui règne dans la chambre de dégazage, grâce au con- duit 40.
Si l'on ferme le régulateur, la pression cesse d'agir sur le piston 52 qui s'abaisse et le pointeau 53 laisse pé- nétrer la vapeur vive du conduit 54 dans le conduit 55. La vapeur vive agit sur le piston 42 et provoque la fermeture du régulateur.
L'intérêt de cette disposition est le suivant
Si la locomotive sur laquelle est monté le réchauffeur fonctionne avec tirage induit au moyen de vapeurs d'échappé ment, il peut arriver qu'à régulateur fermé, le tirage de la cheminée soit suffisant pour transmettre une dépression dans la chambre de mélange 6, Cette dépression provoquera l'ar- rêt de l'écoulement de l'eau, entre les compartiments 9 et 10 @
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du réchauffeur et, la pompe 30 continuant à alimenter, le. niveau de l'eau dans la chambre 6 pourra atteindre le niveau de la buse 20, et, en s'écoulant ensuite vers les cylindres de la machine, causer de très graves désordres.
Grâce à la disposition décrite, ce danger se trouve écar- té puisque le régulateur ferme toute communication avec l'échappement dès que le régulateur de la locomotive est fer- mé.
La disposition qui vient d'être décrite est plus particu- lièrement avantageuse dans le cas où le réchauffeur est égale- ment alimenté par les vapeurs d'échappement du cylindre moteur 36 de la pompe, et d'autres machines auxiliaires faisant par- tie de l'installation ou montée sur la locomotive*' Dans ce. cas, ces vapeurs pénétrèrent par un tube spécial 20 , leur ad- mission n'étant pas contrôlée par le régulateur.
Lorsqu'on ferme le régulateur, l'admission de vapeur d'é- chappement de la machine cesse et une chute de pression se produit immédiatement dans la chambre 6. A ce même moment, le niveau de l'eau dans cette chambre est très bas et le compar- timent 9 se vide dans la chambre 6, L'écoulement de l'eau du compartiment 9 dans le compartiment 10 se trouvera donc in- terrompu pendant un certain temps et il pourra arriver que ce temps soit suffisant pour que le compartiment 10 se vide complètement. A ce moment, la pompe 31 aspirera de l'air, et se trouvera désamorcée, provoquant les inconvénients que l'on sait. Grâce au dispositif de fermeture automatique décrit ci- dessus,ce danger se trouve écarté.
Dès que le régulateur de la locomotive est fermé, le détendeur 1 se ferme de sorte que les vapeurs d'échappement arrivant en 20a, au lieu de s'échap- per par le conduit 2, produisant ,ne surpression dans la cham- bre 6, suffisante pour maintenir l'écoulement de l'eau entre les compartiments 9 et 10 et éviter la vidange complète de ce dernier. En outre, cette vapeur d'échappement cède ses calo- @
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ries à l'eau froide envoyée par la pompe 30, de sorte que le réchauffage n'est pas complètement interrompu à régulateur fermé, commeela se produirait si les vapeurs d'échappement des moteurs auxiliaires s'échappaient par la conduite 2.
On remarquera que la disposition comportant une poche 21 et une manche 22 pour former joint hydraulique et empêcher la vapeur de s'échapper directement dans le corps B présente de grands avantages lorsque, comme c'est le ces sur les locomo- tives, la construction/Les appareils est déterminée dans une grande mesure par les considérations d'encombrement. Elle per- met, en effet, tout en donnant à la poche 21 la profondeur né- cessaire, correspondant à la surpression devant régner dans la chambre de mélange, de lui donner une forme et des dimensions appropriées, suivant l'emplacement du réchauffeur sur la chau- dière et l'espace dont on dispose,
La forme elle-même du réchauffeur, réalisé en deux corps, permet de le loger facilement à la partie supérieure de la chaudière, de part et d'autre de son axe longitudinal.
Toutefois,l'invention n'est pas strictement limitée à un réchauffeur à deux corps, les éléments constituant le réchauffeur pouvant être, dans certains cas, réunis dans un plus petit ou un plus grand nombre de corps.
De même, les détails de construction ou la disposition d'ensemble de l'installation n'ont été donnés que pour plus de clarté et pourraient être modifiés dans une large mesure, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.
C'est ainsi que le dispositif pour fermer automatique- ment le régulateur-détendeur lorsque le régulateur de la lo- comotive est fermé peut être simplifié en employant le dispo- sitif de la fig. 7 dans lequel la chambre de mélange A et la chambre de dégazage B communiquent entre elles au moyen d'un conduit 60, sur lequel est intercalée une botte à clapet 61 renfermant un clapet 62 pivotant autour d'un axe horizontal
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63 pavant venir s'appliquer sur un siège incliné 64 du cô- té de la chambre de dégazage, ou sur des taquets 65 lorsqu'il retombe par son propre poids.
Le [fonctionnement de ce dispositif est le suivant
En marche normale, la chambre de mélange se trouve soumi- se à la surpression correspondant à la pression effective de la vapeur de réchauffage. Le clapet est établi de façon à se trouver applique contre son siège 64 sous l'action de cette surpression. Si, pour une raison quelconque, la pression tom- be dans la chambre de mélange, ce qui aurait pour effet de provoquer la vidange de l'eau du récipient 9 dans la chambre de mélange avec tous les inconvénients qui en résultent et qui sont indiqués ci-dessus, le clapet 62 quitte son siège 64 sous l'action de son propre poids et vient reposer contre les taquets 65.
Dans cette position, l'air contenu dans la cham- bre de dégazage, laquelle se trouve à la pression atmosphé- rique, passe dans l'espace annulaire compris entre la boite à clapet 61 et le clapet 62 et pénètre dans la chambre de mé- lange, ce qui évite ainsi toute dépression dangereuse.
L'installation de réchauffage ci-dessus décrite peut encore être perfectionnée par l'emploi d'une construction permettant d'empêcher, lorsque la pompe d'alimentation est arrêtée, toute arrivée, dans le réchauffeur, de vapeur prove- nant de l'échappement des organes moteurs principaux ainsi que des machines auxiliaires, et d'empêcher également toute con- densation dans les organes moteurs des machines auxiliaires des vapeurs provenant de l'échappement des organes moteurs principaux.
Le dispositif décrit ci-après comporte en outre des mo- yens perfectionnés pour empêcher, lorsque le régulateur d'admis- sion de vapeur aux organes moteurs principaux est fermé, toute possibilité de retour d'eau dans ces organes moteurs, et par suite, d'empêcher ainsi tous inconvénients qui en ré-
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sulteraient. et notamment les inconvénients ci-dessus men- tionnés. Ces perfectionnements sont représentés aux fig. 8 à 12.
En se référant à la fige 8, 1 désigne le regulateur.. détendeur constitué comme décrit ci-dessus par la soupape 43, équilibrée par le ressort 41 qui tend à la maintenir ouverte et commandée par un piston 42 dont la face supérieure est sou- mise à la pression régnant dans la chambre de dégazage grâce au tube 40. Suivant la construction représentée à la fig. 8, ce régulateur-détendeur comporte en outre deux cylindres auxiliai- res 56 et 57 respectivement en communication par des conduits 58 et 59 avec la botte à tiroirs HP de la locomotive et avec le cylindre à vapeur de la pompe à eau.. Deux pistons 60 et 61 sont respectivement disposés dans ces cylindres et corstam- ment repoussés vers le fond par deux ressorts 62 et 63.
Les tiges des pistons prolongées portent deux doigts 64 et 65 susceptibles d'actionner la tige 66 de la soupape 43.
Le fonctionnement est le suivant La vapeur provenant du cylindre à vapeur de la pompe à eau ou de la boîte à tiroirs-HP de la locomotive maintient soulevés les pistons 60 et 61. La soupape 43 sollicitée par le res- sort 41 est ouverte ; si la pression augmente dans la chambre de dégazage, la soupape 43 est libre de seermer comme il a été décrit précédemment ; si on arrête le pompe à eau le pis- ton 61 n'est plus soumis à la pression de la vapeur provenant du cylindre à vapeur de cette pompe et il est repoussé vers le fond du cylindre 57 pu? le ressort 63 ; ce mouvement le doigt 65 appuyant sur la tige 66 produit la fermeture de la soupape 43, La vapeur d'échappement des cylindres de la loco- motive ne peut donc plus parvenir dans la chambre de mélange.
Si l'on marche régulateur fermé, le piston 60 commande de la même manière la fermeture de la soupape 43 ; dans ce dernier cas, les vapeurs d'échappement de la pompe à eau et de la pompe à air re
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peuvent s'échapper par la cheminée et doivent se condenser dans la chambre de mélange où ne peut se produire d'autre part aucune dépression sous l'action du souffleur puisque toute communication avec la cheminée est interrompue.
On voit donc que dans le cas où la pompe à eau est ar- rêtée, la chambre de mélange ne reçoit plus que la vapeur d'é- chappement de la pompe à air. Si cet arrêt se prolonge, cette vapeur peut toutefois atteindre dans la chambre de mélange une pression suffisante pour chasser le joint hydraulique et se répandre dans les tuyauteries.
La figure 10 montre un dispositif de by-pass placé sur la canalisation d'échappement de la pompe à air dans le but d'éviter l'inconvénient mentionné ci-dessus. Un piston 67 à deux têtes est disposé dans un cylindre 68 à une des extrémi- tés duquel débouche un conduit 69 par où arrive de la vapeur vive provenant de la pompe à eau. A l'autre extrémité du cy- lindre est disposé un ressort 70 agissant sur le piston 67 en sens inverse de la vapeur. Trois conduits 71,72,73 débou- chant dans le cylindre, conduisent respectivement à l'échap- pement de la pompe à air* à l'air libre et à la chambre de mélange du réchauffeur.
La pompe à eau étant en fonctionnement, la vapeur repousse le piston vers le fond du cylindre en com- primant le ressort 70, établissant la communication directe entre les conduits 71 et 73, c'est-à-dire entre l'échappement de la pompe à air et le réchauffeur : quand la pompe à eau est arrêtée, le ressort 70 repousse le piston, faisant ainsi communiquer les conduits 71 et 72 ; l'échappement de la pompe à air se fait alors directement à l'air libre.
La figure 11 montre un autre mode d'exécution d'un tel by-pass. Le conduit 71 relié à l'échappement de la pompe à air débouche dans une chambre cylindrique 74 présentant à chacune de ses extrémités un siège pour l'une des têtes d'une soupape 75 à deux têtes. D'un côté, cette soupape est solidaire d'un piston 76 disposé suivant le même axe et guidé dans un alésage
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78. Du côté opposé, un ressort est disposé entre la soupape et le fond. Les conduits 72 et 73 débouchent dans deux chambres ménagées de part et d'autre de la chambre 74.
Le fonctionnement de ce dispositif est identique à celui du by-pass précédemment décrit.
Il est évident que l'invention n'est nullement limitée aux modes d'exécution précédemment décrits. C'est ainsi que la fermeture du régulateur-détendeur et la manoeuvre du by- pass peuvent être commandées mécaniquement hydrauliquement ou autrement.
Il suffit pour réaliser une commande hydraulique de brancher le conduit 69 sur le refoulement de la pompe à eau et de transformer les pistons 76 et 67 en pistons hydrauli- ques.
La figure 12 représente schématiquement un mode de réa- lisation d'une commande mécanique Été la fermeture de régulateur- détendaur. Sur la tige des pistons de la pompe prolongée à l'extérieur des cylindres est monté un coulisseau guidé dans des glissières 80 et sur lequel est articulée une bielle 81, attaquant une manivelle 82 fixée sur un ambre 83 porté par deux paliers 84. Un plateau 85 solidaire de cet arbre porte un doigt 86 terminé par un galet en contact avec u@e came 87 folle sur l'axe 83 et constamment repoussée par un ressort 88. La surface latérale de cette came présente un profil approprié qui eat en contact permanent avec un galet 89 monté à l'extré- mité d'un bras d'un levier à deux bras 90 articulé autour d'un axe 91.
L'autre bras de ce levier, rappelé par un ressort 93,porte un galet ou poulie à gorge 93 en contact permanent avec un câble 94 fixé d'une part à un point fixe, d'autre part à un levier 95 articulé autour d'un axe 96, des poulies ser- vant de guidage au câble. Une extrémité du levier 95 est rap- pelée par un ressort 98 et l'autre extrémité est en contact avec l'extrémité supérieure de la tige;66 de la soupape 43 du régulateur., La face de la came 87 en contact avec le doigt 86
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présente une rampe hélicoïdale 99 et une butée 100.
Le fonctionnement est le suivant la pompe à eau étant mise en marche, le système bielle-manivelle 81-82 communi- que un mouvement circulaire continu à l'arbre 83. Le doigt 86 glisse sur la rampe hélicoïdale 99 entraînant le dépla- cement axial de la came 87 qui comprime le ressort 88. Dans ce mouvement la came fait basculer le levier 90 ; le galet 93 exerce alors sur le câble 94 une pression transmise sous forme de traction à l'extrémité du levier 95 qui bas- cule autour de l'axe 96. La tige 66 de la soupape 43 est alors libre de se relever sous l'action du ressort 41 et la soupape 43 s'ouvre,' le doigt.86 venant en contact avec la butée 100 entraîne en rotation la rampe hélicoïdale tout en laissait la came dans la position indiquée tant que la pom- pe fonctionne.
Si on arrête la pompe, l'arbre 83 s'arrête et sous l'ac- tion du ressort 88, la rampe hélicoïdale glisse à nouveau sur le doit 86 ramenant ainsi la came 87 dans sa position ini- tialeie levier 90 rappelé par le ressort 92 revient dans sa position initiale tandis que le ressort 98 fait basculer le levier 95, qui simultanément tire sur le le câble @4 et appuie sur l'extrémité de la tige 66, fermant ainsi la soupape 43.
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