Camille Back
Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, Etudes Iberiques et Latino Americaines(EILA), Attachée Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER)
2020-2023 : ATER à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, département EILA (Etudes Ibériques et Latino-Américaines), UFR LLCSE (Langues, Littératures, Cultures et Sociétés Etrangères)
2019-2020 : ATER à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, département LEA (Lettres Etrangères Appliquées) Espagnol
2016-2019 : Doctorante contractuelle à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (USPC) en Arts et médias et en Etudes hispaniques et hispano-américaines sur le sujet : "To(o) Queer the Writer" : Contributions et effacement de Gloria Anzaldúa et du féminisme queer chicana dans l'émergence des théories queers
2015-2016 : Master 2 Recherche Études Hispanophones, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2015 : Agrégation externe d'espagnol
2014-2015 : Master 2 Enseignement Parcours Espagnol, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2013-2014 : Master 1 Recherche Études Hispanophones, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2012-2016 : Ecole Normale Supérieure de Lyon, parcours Études Hispanophones.
2010-2012 : Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (Hypokhâgne / Khâgne), Lycée Georges de la Tour, Metz.
2019-2020 : ATER à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, département LEA (Lettres Etrangères Appliquées) Espagnol
2016-2019 : Doctorante contractuelle à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (USPC) en Arts et médias et en Etudes hispaniques et hispano-américaines sur le sujet : "To(o) Queer the Writer" : Contributions et effacement de Gloria Anzaldúa et du féminisme queer chicana dans l'émergence des théories queers
2015-2016 : Master 2 Recherche Études Hispanophones, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2015 : Agrégation externe d'espagnol
2014-2015 : Master 2 Enseignement Parcours Espagnol, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2013-2014 : Master 1 Recherche Études Hispanophones, Ecole Normale Supérieure de Lyon.
2012-2016 : Ecole Normale Supérieure de Lyon, parcours Études Hispanophones.
2010-2012 : Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (Hypokhâgne / Khâgne), Lycée Georges de la Tour, Metz.
less
InterestsView All (7)
Uploads
Papers by Camille Back
Link to the online publication: https://www.cacbretigny.com/en/465-between-the-two-eyes-in-her-head-the-tongueless-magical-eye-and-the-loquacious-rational-eye-was-la-rajadura
Lien de la publication en ligne : https://www.cacbretigny.com/fr/465-between-the-two-eyes-in-her-head-the-tongueless-magical-eye-and-the-loquacious-rational-eye-was-la-rajadura
Il s'agira ici de questionner et de redéfinir la théorie queer, les théories de la performance, du performatif et de la performativité ainsi que le rapport queer/performance à partir des autohistorias-teorías d'Anzaldúa. Le but de cet article est donc double : mettre en évidence le rôle précurseur d'Anzaldúa dont la contribution à l'élaboration des théories queers (tout comme celle de nombreux autres queers of color) a été effacée des généalogies courantes et proposer une analyse critique de
ces textes et des théories queers blanches qui se sont construites sur cet effacement.
Partant de la place fondamentale du corps – de sa matérialité et de sa physicalité – dans l'élaboration des théories d'Anzaldúa et dans son identification comme queer ainsi que du statut particulier de ces textes, je m'intéresserai aux liens qu'ils entretiennent avec l'art performance et l'activisme mais aussi à la performativité du texte et à la façon dont le mot écrit peut lui-même devenir un instrument performatif incarné. « Theories in the flesh », les autohistorias-teorías constituent de nouvelles méthodes de théorisation qui posent les bases d'une théorie queer. Elles nous permettent alors d'esquisser une critique des théories queers blanches qui se sont construites sur leur effacement en questionnant notamment l'usage anti-identitaire qui est fait du terme “queer” ainsi que la constitution essentiellement discursive du sujet, produit par des actes de langage performatifs qui lui sont extérieurs.
Anzaldúa, et Borderlands/La Frontera en particulier, sont écrites dans une langue consciemment métissée, entrelacement d’anglais nord-américain et d’espagnol chicano. À travers le code-switching – défi
esthétique et politique – il s’agit tout d’abord pour Anzaldúa de témoigner d’une réalité linguistique et d’explorer le rôle de la langue comme marqueur d’une identité culturelle, à la fois facteur d’identification et symbole d’appartenance. Bien loin de faire référence à une langue originaire, elle cherche au contraire à rendre toute sa légitimité à ce langage bâtard, el lenguaje de la frontera, où, à la jonction des cultures, les langues sont revitalisées. Mais le métissage caractéristique de Borderlands/La Frontera, qui touche aussi bien à la langue qu’aux genres littéraires, constitue également un outil nécessaire à l’élaboration de ses théories : la subversion des attentes qu’engendrent ces différents métissages lui permet en effet de contester un mode d’existence dominant, un cadre de référence blanc, et d’instaurer de nouvelles façons de percevoir le monde. Autour du code-switching s’articule alors une poétique et une politique de la traversée et du passage, indissociables de l’émergence de la nouvelle conscience mestiza qu’Anzaldúa évoque dans Borderlands/La Frontera et des concepts qu’elle définit.
Abstract: The autohistorias-teorías of the chicana queer feminist Gloria Anzaldúa, and especially Borderlands/La Frontera, are written in a consciously mixed language, interlacing North American English and Chicano Spanish. Through the switching of codes – both an aesthetic and a political challenge – Anzaldúa is primarily concerned with attesting to a linguistic reality and exploring the role of language as a marker of cultural identity, as a factor of identification and a symbol of belonging. Far from making any reference to some original language, she seeks to restore all the legitimacy of this bastard language, el lenguaje de la frontera, where, at the junction of cultures, languages are revitalized. But Borderlands/La Frontera’s distinctive hybridization, both in terms of language and literary genres, is also a necessary tool for the elaboration of her theories: the subversion of the expectations generated by these various hybridizations allows her to challenge a dominant mode of existence, a white frame of reference, and to introduce new ways of perceiving the world. Around the code-switching is then structured a poetic and a policy of crossing and passage, inseparable from the emergence of the new mestiza consciousness Anzaldúa evokes in Borderlands/La Frontera and the concepts she defines.
Conference Presentations by Camille Back
GENDER AND MULTICULTURALISM by Camille Back
Link to the online publication: https://www.cacbretigny.com/en/465-between-the-two-eyes-in-her-head-the-tongueless-magical-eye-and-the-loquacious-rational-eye-was-la-rajadura
Lien de la publication en ligne : https://www.cacbretigny.com/fr/465-between-the-two-eyes-in-her-head-the-tongueless-magical-eye-and-the-loquacious-rational-eye-was-la-rajadura
Il s'agira ici de questionner et de redéfinir la théorie queer, les théories de la performance, du performatif et de la performativité ainsi que le rapport queer/performance à partir des autohistorias-teorías d'Anzaldúa. Le but de cet article est donc double : mettre en évidence le rôle précurseur d'Anzaldúa dont la contribution à l'élaboration des théories queers (tout comme celle de nombreux autres queers of color) a été effacée des généalogies courantes et proposer une analyse critique de
ces textes et des théories queers blanches qui se sont construites sur cet effacement.
Partant de la place fondamentale du corps – de sa matérialité et de sa physicalité – dans l'élaboration des théories d'Anzaldúa et dans son identification comme queer ainsi que du statut particulier de ces textes, je m'intéresserai aux liens qu'ils entretiennent avec l'art performance et l'activisme mais aussi à la performativité du texte et à la façon dont le mot écrit peut lui-même devenir un instrument performatif incarné. « Theories in the flesh », les autohistorias-teorías constituent de nouvelles méthodes de théorisation qui posent les bases d'une théorie queer. Elles nous permettent alors d'esquisser une critique des théories queers blanches qui se sont construites sur leur effacement en questionnant notamment l'usage anti-identitaire qui est fait du terme “queer” ainsi que la constitution essentiellement discursive du sujet, produit par des actes de langage performatifs qui lui sont extérieurs.
Anzaldúa, et Borderlands/La Frontera en particulier, sont écrites dans une langue consciemment métissée, entrelacement d’anglais nord-américain et d’espagnol chicano. À travers le code-switching – défi
esthétique et politique – il s’agit tout d’abord pour Anzaldúa de témoigner d’une réalité linguistique et d’explorer le rôle de la langue comme marqueur d’une identité culturelle, à la fois facteur d’identification et symbole d’appartenance. Bien loin de faire référence à une langue originaire, elle cherche au contraire à rendre toute sa légitimité à ce langage bâtard, el lenguaje de la frontera, où, à la jonction des cultures, les langues sont revitalisées. Mais le métissage caractéristique de Borderlands/La Frontera, qui touche aussi bien à la langue qu’aux genres littéraires, constitue également un outil nécessaire à l’élaboration de ses théories : la subversion des attentes qu’engendrent ces différents métissages lui permet en effet de contester un mode d’existence dominant, un cadre de référence blanc, et d’instaurer de nouvelles façons de percevoir le monde. Autour du code-switching s’articule alors une poétique et une politique de la traversée et du passage, indissociables de l’émergence de la nouvelle conscience mestiza qu’Anzaldúa évoque dans Borderlands/La Frontera et des concepts qu’elle définit.
Abstract: The autohistorias-teorías of the chicana queer feminist Gloria Anzaldúa, and especially Borderlands/La Frontera, are written in a consciously mixed language, interlacing North American English and Chicano Spanish. Through the switching of codes – both an aesthetic and a political challenge – Anzaldúa is primarily concerned with attesting to a linguistic reality and exploring the role of language as a marker of cultural identity, as a factor of identification and a symbol of belonging. Far from making any reference to some original language, she seeks to restore all the legitimacy of this bastard language, el lenguaje de la frontera, where, at the junction of cultures, languages are revitalized. But Borderlands/La Frontera’s distinctive hybridization, both in terms of language and literary genres, is also a necessary tool for the elaboration of her theories: the subversion of the expectations generated by these various hybridizations allows her to challenge a dominant mode of existence, a white frame of reference, and to introduce new ways of perceiving the world. Around the code-switching is then structured a poetic and a policy of crossing and passage, inseparable from the emergence of the new mestiza consciousness Anzaldúa evokes in Borderlands/La Frontera and the concepts she defines.