Christophe D'ALOISIO
Institut de théologie orthodoxe de Bruxelles - Institut Orthodoxe Saint-Jean-le-Théologien - IOJ, Religious Studies and Orthodox Christian Theology, Faculty Member
UCLouvain (University of Louvain), Faculté de théologie, Institut Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés (RSCS), Affiliated Research Fellow
ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
[for CV in English, see ioj.academia.edu/ChristopheDALOISIO/CurriculumVitae]
Christophe D'Aloisio
habite à Bruxelles
marié, deux enfants
christophe.daloisio (AT) uclouvain.be & christophe.daloisio (AT) gmail.com
CENTRES D'INTÉRÊT
christianisme oriental dans ses différentes traditions, théologie orthodoxe, en particulier l'ecclésiologie, les institutions ecclésiales et ministères,
questions de religions et société, relations Églises-État, faits religieux en contexte sécularisé
EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE ET ACADÉMIQUE
. Inspecteur des cours philosophiques (religion orthodoxe) à la Fédération Wallonie-Bruxelles (Communauté française de Belgique)
. Professeur et Directeur de l'Institut de théologie orthodoxe de Bruxelles (Institut Saint-Jean)
. Secrétaire du Forum Européen des Facultés Orthodoxes de Théologie (EFOST)
. Professeur de Dogmatique à la Faculté théologique «Saint-Athanase» de l’Université orthodoxe du Congo (enseignement à distance)
. Collaborateur scientifique à l'Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés (RSCS) de l'Université catholique de Louvain (UCLouvain.be)
TITRES ET DIPLÔMES
. 2019, certificat universitaire en didactique de la philosophie et de la citoyenneté (Université Saint-Louis – Bruxelles, Belgique)
. 2014, doctorat en théologie (UCLouvain, Belgique)
. 2006, diplôme d’études approfondies en théologie (UCLouvain, Belgique)
. 2000, licence en théologie orthodoxe (Institut Saint-Serge, Paris)
. 1999, agrégation de l’enseignement secondaire supérieur (Université de Mons, Belgique)
. 1999, licence en sciences physiques (Université de Mons, Belgique)
. 1997, candidature en sciences physiques (Université de Mons, Belgique)
AUTRES EXPÉRIENCES UTILES
. Expérience de conférencier dans de nombreux colloques de théologie et de sciences humaines (interventions spécialisées et interventions de vulgarisation)
. Recteur de paroisse francophone à Bruxelles
. Directeur de la revue théologique Le Messager Orthodoxe (Paris, fondée en 1958)
. Membre de l’Association belge pour l’étude des religions «Babel»
. Animateur-producteur d'émissions de radio et chroniqueur sur RCF
. Membre du Bureau International de la Fédération internationale des ACAT (FIACAT)
[for CV in English, see ioj.academia.edu/ChristopheDALOISIO/CurriculumVitae]
Christophe D'Aloisio
habite à Bruxelles
marié, deux enfants
christophe.daloisio (AT) uclouvain.be & christophe.daloisio (AT) gmail.com
CENTRES D'INTÉRÊT
christianisme oriental dans ses différentes traditions, théologie orthodoxe, en particulier l'ecclésiologie, les institutions ecclésiales et ministères,
questions de religions et société, relations Églises-État, faits religieux en contexte sécularisé
EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE ET ACADÉMIQUE
. Inspecteur des cours philosophiques (religion orthodoxe) à la Fédération Wallonie-Bruxelles (Communauté française de Belgique)
. Professeur et Directeur de l'Institut de théologie orthodoxe de Bruxelles (Institut Saint-Jean)
. Secrétaire du Forum Européen des Facultés Orthodoxes de Théologie (EFOST)
. Professeur de Dogmatique à la Faculté théologique «Saint-Athanase» de l’Université orthodoxe du Congo (enseignement à distance)
. Collaborateur scientifique à l'Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés (RSCS) de l'Université catholique de Louvain (UCLouvain.be)
TITRES ET DIPLÔMES
. 2019, certificat universitaire en didactique de la philosophie et de la citoyenneté (Université Saint-Louis – Bruxelles, Belgique)
. 2014, doctorat en théologie (UCLouvain, Belgique)
. 2006, diplôme d’études approfondies en théologie (UCLouvain, Belgique)
. 2000, licence en théologie orthodoxe (Institut Saint-Serge, Paris)
. 1999, agrégation de l’enseignement secondaire supérieur (Université de Mons, Belgique)
. 1999, licence en sciences physiques (Université de Mons, Belgique)
. 1997, candidature en sciences physiques (Université de Mons, Belgique)
AUTRES EXPÉRIENCES UTILES
. Expérience de conférencier dans de nombreux colloques de théologie et de sciences humaines (interventions spécialisées et interventions de vulgarisation)
. Recteur de paroisse francophone à Bruxelles
. Directeur de la revue théologique Le Messager Orthodoxe (Paris, fondée en 1958)
. Membre de l’Association belge pour l’étude des religions «Babel»
. Animateur-producteur d'émissions de radio et chroniqueur sur RCF
. Membre du Bureau International de la Fédération internationale des ACAT (FIACAT)
less
InterestsView All (58)
Uploads
L'objet de cet ouvrage est de suivre la pensée d’un ecclésiologue majeur du 20e siècle, Nicolas Afanassieff, qui a significativement contribué à renouveler la vision théologique de l’Église. L’un des fils rouges de son oeuvre réside dans sa conception des institutions de l’Église et des ministères...
« Lorsque corrompue, la catholicité de l'Église peut mener à des expériences de totalitarisme, anticipations de l’Enfer et non d’un divin Royaume », affirme l’auteur. Étudier l’Église non comme une structure juridique ou un phénomène sociologique, mais comme un mystère de foi requiert les outils de la théologie qui permet de porter un regard critique,
scientifique, sur les ressorts internes de l’organisme ecclésial. L’objet de cet ouvrage est de suivre la pensée d’un ecclésiologue majeur du 20e siècle, Nicolas Afanassieff, qui a significativement contribué à renouveler la vision théologique de l’Église. L’un des fils rouges de son oeuvre réside dans sa conception des institutions de l’Église et des ministères, c’est-à-dire des services et de leur articulation au sein de la communauté ecclésiale. Afanassieff a tout particulièrement réhabilité le laïcat en ecclésiologie, tout en approfondissant la compréhension des ministères pastoraux que sont l’épiscopat et le presbytérat. Parallèlement à la réflexion sur les fonctions au sein de l’Église locale, ce théologien a scruté les relations des Églises entre elles, questionnant les notions de synode, de primauté et de synodalité ou conciliarité. L’ouvrage s’intéresse particulièrement au christianisme orthodoxe, à son fonctionnement et ses dysfonctionnements, mais l’analyse qu’il fournit et les conclusions qu’il propose interrogent tous les chrétiens et même toutes les sociétés humaines constituées.
Texte de la contribution de l'auteur au colloque organisé à l'Institut Saint-Serge de Paris pour le centenaire de ce concile.
Following a period of decline beginning in the early eighteenth century, the Orthodox Church in Russia held a general council in Moscow from August 1917 to September 1918. More than 500 clergy and laity met, prayed and discussed numerous issues relating to the church’s life and witness. The Moscow Council was prompted by various trends of renewal which were growing ever stronger among the clergy and laity. Political circumstances at the time also made the Council possible: a preparatory preconciliar process was initiated in 1905, in parallel with the first revolution against Emperor Nicholas II, and the Council itself was convened in 1917, in parallel with the establishment of a Provisional Government. However, it was precisely such political events which led to the premature interruption of the Council. The main items on the Council’s agenda were linked to the reformation of church structures and the implementation of conciliar provisions at every level of church life: parish, deanery, diocese and autocephalous church. Special attention was given to the renewal of the pastoral ministries of priests and bishops, and to that of committed laity. In a way, the Moscow Council was a kind of ‘first encounter’ of Orthodoxy with contemporary societies, secularised or on the road to secularisation. Its legacy is therefore of great interest to all Christianity today. This article aims to analyse the Council and the main decisions made, in the light of ecclesiology, and to provide a primary bibliography at the end of the text.
Keywords: Moscow Council, 1917–1918, church council, Synod, Sobor, conciliarity, synodality, sobornost, catholicity, laity, modernity, church–state relations, Old-Believers (Raskol), Tsar Peter the Great, Emperor Nicholas II
Préparé depuis plusieurs décennies, un concile « panorthodoxe » se tient ce mois de juin en Crète. Il devrait manifester l’unité des diverses Églises qui composent la communion orthodoxe. Pour en comprendre les enjeux, il est important de revenir sur l’histoire. Comment a-t-il été préparé ? Quelles seront les questions débattues ? Dans quelle mesure l’ensemble des chrétiens orthodoxes se sentent-ils partie prenante de ce processus conciliaire ?
D’Aloisio, C. (2016). Le « grand concile panorthodoxe »: Théologie et politique. Études, , 65-78. https://doi.org/10.3917/etu.4228.0065
Dans le christianisme d’Orient comme d’Occident, l’on rencontre diverses formes de vénération des reliques des saints, rituelles et non rituelles. Quelle signification peut-on attribuer à cette vénération ? De quelles ressources la théologie liturgique dispose-t-elle pour distinguer les modes de vénération fondés sur une juste anthropologie chrétienne des formes de vénération inconciliables avec le christianisme ? La contribution se focalise principalement sur la tradition orientale (byzantine), avec une attention aux usages et critiques propres à l’Occident chrétien.
Abstract
The ritual and non-ritual veneration of relics of saints exists in various forms both in Eastern and Western Christianity. What is the meaning of such traditions? How can liturgical theology help to distinguish between a veneration founded on a balanced Christian anthropology and practices which are improper to Christianity? The contribution focuses mainly on the Eastern (Byzantine) tradition, with special attention to customs and critics within Western Christianity.
La contribution vise, d’abord, à discerner les questions pastorales et missionnaires que pose la perpétuation des titres et distinctions honorifiques utilisés dans l’Église orthodoxe (principalement dans le clergé), ensuite à tenter d’élucider l’origine de ces traditions et d’évaluer leur mise en œuvre aujourd’hui.
Abstract :
This contribution aims at, firstly, discerning the pastoral and missionary issues raised by the perpetuation of honorific titles and distinctions used in the Orthodox Church (mostly among the clergy), and secondly at trying to explain the origin of these traditions and to find ways to assess their implementation today.
La rencontre entre la mission ecclésiale et les cultures vue comme un événement ecclésiologique
Ne disposant pas d’une méthodologie officielle pour confirmer ou infirmer les enseignements théologiques, l’Église orthodoxe se borne souvent à invoquer, dans ces situations, l’application de la règle lex orandi, lex credendi. Cependant, il appert que certains éléments de l’héritage liturgique se trouvent en contradiction avec des enseignements théologiques certains, par exemple le sens de la Croix dans les évangiles, d’une part, et dans certains rituels ecclésiastiques, d’autre part. Par conséquent, pour l’ecclésiologie, il est très important d’identifier une manière d’établir la doctrine ecclésiale : la mise en oeuvre de la conciliarité, à tous les niveaux de la vie ecclésiale, semble être la meilleure méthode pour assurer une authentique réception théologique par le corps catholique de l’Église.
SUMMARY
In the absence of an official methodology to confirm or reject a theological teaching, the Orthodox church often confines itself to invoke the traditional rule lex orandi, lex credendi . However, it appears that some elements of the liturgical legacy can come in contradiction with unquestionable theological teachings, e.g. the meaning of the Cross in the gospels, on the one hand, and in some ecclesiastical rituals, on the other hand. Therefore is it of outmost importance in ecclesiology to identify a way to establish the church doctrine: the implementation of conciliarity at all levels of church life seems
to be the best method to ensure an authentic theological reception by the catholic church body.
After trying to define the ecclesiological characteristics of the ministry of the Word in liturgical context, the contribution analyses a discussion which two contemporary theologians, Nicholas Afanasiev and John Meyendorff, had on this topic. Considering their teachings and the pastoral situation of the Orthodox Church in the early 20th century, the contribution proposes some pastoral considerations in respect with the renewal of preaching in a conciliar understanding of ministries in the local Church.
Résumé
Après un essai de définition des caractéristiques ecclésiologiques du ministère de la Parole en contexte liturgique, la contribution analyse la discussion qu’ont eue à ce propos deux théologiens contemporains, Nicolas Afanassieff et Jean Meyendorff. Prenant en considération leurs enseignements ainsi que la situation pastorale de l’Église orthodoxe au début du 20e siècle, la contribution propose quelques considérations pastorales en lien avec le renouveau de la prédication dans une compréhension conciliaire des ministères dans l’Église locale.
L'objet de cet ouvrage est de suivre la pensée d’un ecclésiologue majeur du 20e siècle, Nicolas Afanassieff, qui a significativement contribué à renouveler la vision théologique de l’Église. L’un des fils rouges de son oeuvre réside dans sa conception des institutions de l’Église et des ministères...
« Lorsque corrompue, la catholicité de l'Église peut mener à des expériences de totalitarisme, anticipations de l’Enfer et non d’un divin Royaume », affirme l’auteur. Étudier l’Église non comme une structure juridique ou un phénomène sociologique, mais comme un mystère de foi requiert les outils de la théologie qui permet de porter un regard critique,
scientifique, sur les ressorts internes de l’organisme ecclésial. L’objet de cet ouvrage est de suivre la pensée d’un ecclésiologue majeur du 20e siècle, Nicolas Afanassieff, qui a significativement contribué à renouveler la vision théologique de l’Église. L’un des fils rouges de son oeuvre réside dans sa conception des institutions de l’Église et des ministères, c’est-à-dire des services et de leur articulation au sein de la communauté ecclésiale. Afanassieff a tout particulièrement réhabilité le laïcat en ecclésiologie, tout en approfondissant la compréhension des ministères pastoraux que sont l’épiscopat et le presbytérat. Parallèlement à la réflexion sur les fonctions au sein de l’Église locale, ce théologien a scruté les relations des Églises entre elles, questionnant les notions de synode, de primauté et de synodalité ou conciliarité. L’ouvrage s’intéresse particulièrement au christianisme orthodoxe, à son fonctionnement et ses dysfonctionnements, mais l’analyse qu’il fournit et les conclusions qu’il propose interrogent tous les chrétiens et même toutes les sociétés humaines constituées.
Texte de la contribution de l'auteur au colloque organisé à l'Institut Saint-Serge de Paris pour le centenaire de ce concile.
Following a period of decline beginning in the early eighteenth century, the Orthodox Church in Russia held a general council in Moscow from August 1917 to September 1918. More than 500 clergy and laity met, prayed and discussed numerous issues relating to the church’s life and witness. The Moscow Council was prompted by various trends of renewal which were growing ever stronger among the clergy and laity. Political circumstances at the time also made the Council possible: a preparatory preconciliar process was initiated in 1905, in parallel with the first revolution against Emperor Nicholas II, and the Council itself was convened in 1917, in parallel with the establishment of a Provisional Government. However, it was precisely such political events which led to the premature interruption of the Council. The main items on the Council’s agenda were linked to the reformation of church structures and the implementation of conciliar provisions at every level of church life: parish, deanery, diocese and autocephalous church. Special attention was given to the renewal of the pastoral ministries of priests and bishops, and to that of committed laity. In a way, the Moscow Council was a kind of ‘first encounter’ of Orthodoxy with contemporary societies, secularised or on the road to secularisation. Its legacy is therefore of great interest to all Christianity today. This article aims to analyse the Council and the main decisions made, in the light of ecclesiology, and to provide a primary bibliography at the end of the text.
Keywords: Moscow Council, 1917–1918, church council, Synod, Sobor, conciliarity, synodality, sobornost, catholicity, laity, modernity, church–state relations, Old-Believers (Raskol), Tsar Peter the Great, Emperor Nicholas II
Préparé depuis plusieurs décennies, un concile « panorthodoxe » se tient ce mois de juin en Crète. Il devrait manifester l’unité des diverses Églises qui composent la communion orthodoxe. Pour en comprendre les enjeux, il est important de revenir sur l’histoire. Comment a-t-il été préparé ? Quelles seront les questions débattues ? Dans quelle mesure l’ensemble des chrétiens orthodoxes se sentent-ils partie prenante de ce processus conciliaire ?
D’Aloisio, C. (2016). Le « grand concile panorthodoxe »: Théologie et politique. Études, , 65-78. https://doi.org/10.3917/etu.4228.0065
Dans le christianisme d’Orient comme d’Occident, l’on rencontre diverses formes de vénération des reliques des saints, rituelles et non rituelles. Quelle signification peut-on attribuer à cette vénération ? De quelles ressources la théologie liturgique dispose-t-elle pour distinguer les modes de vénération fondés sur une juste anthropologie chrétienne des formes de vénération inconciliables avec le christianisme ? La contribution se focalise principalement sur la tradition orientale (byzantine), avec une attention aux usages et critiques propres à l’Occident chrétien.
Abstract
The ritual and non-ritual veneration of relics of saints exists in various forms both in Eastern and Western Christianity. What is the meaning of such traditions? How can liturgical theology help to distinguish between a veneration founded on a balanced Christian anthropology and practices which are improper to Christianity? The contribution focuses mainly on the Eastern (Byzantine) tradition, with special attention to customs and critics within Western Christianity.
La contribution vise, d’abord, à discerner les questions pastorales et missionnaires que pose la perpétuation des titres et distinctions honorifiques utilisés dans l’Église orthodoxe (principalement dans le clergé), ensuite à tenter d’élucider l’origine de ces traditions et d’évaluer leur mise en œuvre aujourd’hui.
Abstract :
This contribution aims at, firstly, discerning the pastoral and missionary issues raised by the perpetuation of honorific titles and distinctions used in the Orthodox Church (mostly among the clergy), and secondly at trying to explain the origin of these traditions and to find ways to assess their implementation today.
La rencontre entre la mission ecclésiale et les cultures vue comme un événement ecclésiologique
Ne disposant pas d’une méthodologie officielle pour confirmer ou infirmer les enseignements théologiques, l’Église orthodoxe se borne souvent à invoquer, dans ces situations, l’application de la règle lex orandi, lex credendi. Cependant, il appert que certains éléments de l’héritage liturgique se trouvent en contradiction avec des enseignements théologiques certains, par exemple le sens de la Croix dans les évangiles, d’une part, et dans certains rituels ecclésiastiques, d’autre part. Par conséquent, pour l’ecclésiologie, il est très important d’identifier une manière d’établir la doctrine ecclésiale : la mise en oeuvre de la conciliarité, à tous les niveaux de la vie ecclésiale, semble être la meilleure méthode pour assurer une authentique réception théologique par le corps catholique de l’Église.
SUMMARY
In the absence of an official methodology to confirm or reject a theological teaching, the Orthodox church often confines itself to invoke the traditional rule lex orandi, lex credendi . However, it appears that some elements of the liturgical legacy can come in contradiction with unquestionable theological teachings, e.g. the meaning of the Cross in the gospels, on the one hand, and in some ecclesiastical rituals, on the other hand. Therefore is it of outmost importance in ecclesiology to identify a way to establish the church doctrine: the implementation of conciliarity at all levels of church life seems
to be the best method to ensure an authentic theological reception by the catholic church body.
After trying to define the ecclesiological characteristics of the ministry of the Word in liturgical context, the contribution analyses a discussion which two contemporary theologians, Nicholas Afanasiev and John Meyendorff, had on this topic. Considering their teachings and the pastoral situation of the Orthodox Church in the early 20th century, the contribution proposes some pastoral considerations in respect with the renewal of preaching in a conciliar understanding of ministries in the local Church.
Résumé
Après un essai de définition des caractéristiques ecclésiologiques du ministère de la Parole en contexte liturgique, la contribution analyse la discussion qu’ont eue à ce propos deux théologiens contemporains, Nicolas Afanassieff et Jean Meyendorff. Prenant en considération leurs enseignements ainsi que la situation pastorale de l’Église orthodoxe au début du 20e siècle, la contribution propose quelques considérations pastorales en lien avec le renouveau de la prédication dans une compréhension conciliaire des ministères dans l’Église locale.
[English text below]
Plusieurs questions fondamentales d’ecclésiologie sont traitées dans la dissertation doctorale de Christophe D’Aloisio. Quelle est la base de l’édifice ecclésial ? Quels en sont les éléments constitutifs ? Quelle logique organique y est à l’œuvre ? Qu’est-ce qui la fait vivre et y assure la communion ? C’est dans le cadre et dans la suite de l’ecclésiologie orthodoxe exposée et développée par Nicolas Afanassieff (1893-1966) que cette étude se situe. Cet auteur, l’un des grands représentants de l’« École théologique orthodoxe de Paris », a renouvelé l’appréhension, en son temps principalement juridique, de l’Église. Pour Afanassieff, l’Église, fondée sur le mystère conjoint de la Croix et de la Résurrection, constitue la manifestation sacramentelle de la présence du Christ, et dès lors de l’éternité, dans l’histoire. L’assemblée des chrétiens, unie dans et par l’eucharistie, constitue une « icône de l’Église ». Corps du Christ, corps ecclésial et corps eucharistique s’appellent respectivement et ne peuvent s’entendre indépendamment les uns des autres : c’est ce qui fonde, théologiquement, l’ecclésiologie eucharistique, qu’Afanassieff a développée. La dissertation en étudie la genèse, de manière systématique et critique, en propose une réévaluation et en évoque les prolongements et la pertinence pour les problématiques ecclésiales actuelles. C’est par l’étude attentive de la théologie des ministères que sont explorés et examinés ici les fondements et les dispositions organiques de l’Église. En effet, les ministres ecclésiaux assument les charges des diverses fonctions structurelles du corps ecclésial : leur étude, au sein de leur ordre, autant que dans la sphère de responsabilité ecclésiale des laïcs, révèle ainsi, de manière dynamique, la communion de l’Église, et en relève. Envisagés dans l’Église locale d’abord, les ministères s’étendent, et s’entendent au service de la communion des Églises, tant au niveau régional qu’universel, comme ce fut le cas, au-delà des diversités hiérarchiques et territoriales, dans l’Église des premiers siècles. Une fois religion d’État de l’empire romain, une certaine uniformité s’est installée dans l’organisation de l’Église, mais des apports extrinsèques ont également pénétré l’organisme ecclésial. Depuis lors, le corps de l’Église a connu des évolutions, pour certaines compatibles, pour d’autres incompatibles avec la constitution ecclésiale d’origine. Ce n’est qu’au XXe siècle, du moins dans l’Église orthodoxe, que s’est ouverte la possibilité pour l’Église de se concevoir autrement que dans l’assujettissement à des autorités d’État. En rappelant les principes ecclésiologiques établis par N. Afanassieff, la présente dissertation entend également fournir des points d’appui à la réflexion actuelle sur cette question primordiale.
Several fundamental ecclesiological questions are dealt with in Christophe D’Aloisio’s doctoral dissertation. What are the foundations that the Church is built on? What are its constitutive elements? What is its organic logic? What gives it life and ensures its communion? The framework and inspiration for this study is the Orthodox ecclesiology set out and developed by Nicholas Afanasiev (1893-1966). One of the most prominent representatives of the Parisian school of Orthodox theology, this thinker introduced a new way of looking at the Church at a time when it tended to be conceptualised in narrowly juridical terms. For him, the Church is founded on the joint mystery of the Cross and the Resurrection and constitutes the sacramental manifestation of Christ’s presence and thereby the manifestation of eternity in history. United in and by the Eucharist, Christians together constitute an ‘icon of the Church’. The body of Christ, the body of the Church and of the Eucharistic body are interlinked and cannot be understood in isolation: such is the theological foundation of the Eucharistic ecclesiology that Afanasiev developed. This dissertation offers a systematic and critical study of its genesis, a reassessment of its importance, and a discussion of its development and its relevance to contemporary ecclesial debates. The foundations and organic provisions of the Church are explored and examined here through a careful study of the theology of ministries. Church ministers have responsibility for the various structural functions of the ecclesial body, and studying them both within their proper order and in the field of lay ecclesial responsibility sheds light on the dynamic nature of the communion of the Churches. While they are based at the level of the local Church, these ministries extend out (as servants of the communion of Churches) onto regional and universal levels, just as they did – irrespective of hierarchical and territorial diversity – in the Church of the first centuries. A certain uniformity settled on the organisation of the Church after Christianity became a State religion of the Roman Empire, and there were other outside influences on the ecclesial body. Some have seen the evolution of the Church since then as compatible with its original conception; some have not. But it has not been until the 20th century, at least in the Orthodox Church, that it has become possible for the Church to imagine itself other than subject to State authority. Via a discussion of the ecclesiological principles established by N. Afanasiev, this present dissertation aims also to provide material for contemporary reflection on this vital issue.
Cet ouvrage collectif, écrit par des théologiens pour la plupart membres de la Société Internationale de Théologie Pratique, aborde l’autorité et le pouvoir dans l’agir pastoral selon un triple questionnement : d’abord méthodologique, sur la théologie pratique elle-même et ses propres critères de validation scientifique ; puis fondamental, sur ce qui fait autorité en christianisme, notamment la Bible, le droit canon, la liturgie, les ministères, etc. ; enfin pratique, par des études de cas dans les Églises protestantes, catholique et orthodoxe. Ce livre pourra éclairer la réflexion et les pratiques ecclésiales confrontées aujourd’hui à de multiples questionnements.
Les trois codirecteurs de cet ouvrage sont engagés dans le domaine de la théologie pratique en Belgique. Arnaud Join-Lambert est professeur à l’Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve. Axel Liégeois est professeur à la KU Leuven (Université catholique néerlandophone de Louvain) et conseiller éthique chez les Frères de la Charité à Gand. Catherine Chevalier est docteure en théologie et formatrice au Centre universitaire de théologie pratique de l’Université catholique de Louvain.