DOYEN J.-M., MATHELART P., PILLIOT C. et coll., « Un ensemble théodosien tardif de Reims (Marne, France) : la fosse Fs.22 (vers 420-430 ap. J.-C.) », Journal of Archaeological Numismatics, 2, pp. 199-264., 2012
Résumé :
Les travaux du tramway de Reims ont donné l’occasion d’étudier un secteur de la vill... more Résumé :
Les travaux du tramway de Reims ont donné l’occasion d’étudier un secteur de la ville
antique situé juste au-delà de la Porte de Mars mentionnée par saint Remi. Ce secteur, situé extra-muros, a livré les traces d’une activité artisanale tardoromaine (tabletterie). L’unité stratigraphique 3055 de la fosse fs 22, dont le remplissage est daté du deuxième quart du ve s. apr. J.-C., a livré un riche mobilier (épingles en os et en métal, peignes en os, verre), 31 monnaies essentiellement théodosiennes et 155 formes céramiques rattachées à l’horizon xiii de synthèse défini pour Reims, période peu documentée jusqu’à présent. L’étude des monnaies est l’occasion d’examiner la structure de l’approvisionnement en numéraire de la Belgica Secunda entre 388 et les environs de 450 [1]. Une drachme d’Amisos est mise en relation avec d’autres documents d’origine pontique découverts à Reims. Ils sont éventuellement liés à la présence des Sarmates mentionnés dans la Notitia Dignitatum.
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Résumé. Une opération archéologique (2011) a permis la
reconnaissance intégrale d’une villa gallo-romaine, de ses annexes et des infrastructures connexes. La découverte a été réalisée à l’occasion de l’extension d’une zone d’activité commerciale, au sudest de Metz, dans le quartier de Grigy. L’article décrit brièvement la situation géographique et l’environnement archéologique avant de faire une présentation générale de l’organisation du site. Ensuite, la description archéologique des structures se divise en trois parties qui suivent une logique chronologique. Elles portent sur la présentation des structures protohistoriques, d’un ensemble funéraire gallo-romain précoce et enfin des vestiges de la villa, envisagés dans deux sous-parties axées respectivement sur la pars urbana et la pars rustica. Les équipements découverts dans la cour
de la pars rustica, notamment trois cuves en bois et un bassin
à plancher de bois particulièrement bien conservés, suggèrent
une activité artisanale. L’accent est porté sur l’identification de
cette (ces) activité(s) à la lumière de différentes études (mobilier en plomb, macrorestes végétaux) et analyses (chimie organique, minéralogie). Plusieurs hypothèses sont successivement examinées : l’exploitation du cuir (tannerie), du bois (vannerie, sparterie) et des fibres textiles (foulerie). L’interprétation s’oriente vers le trempage ou le rouissage de fibres végétales. La dernière partie revient sur le phasage chronologique, en y intégrant les principaux résultats de
l’étude du mobilier en céramique et en s’appuyant sur des datations absolues (radiométrie, dendrochronologie). L’occupation est ainsi scandée en quatre états qui permettent de proposer une date de fondation de la villa durant le dernier quart du ier s. av. J.-C. et une période d’abandon et de démantèlement située entre la fin du IVe s. et le début du Ve s. apr. J.-C.
Les travaux du tramway de Reims ont donné l’occasion d’étudier un secteur de la ville
antique situé juste au-delà de la Porte de Mars mentionnée par saint Remi. Ce secteur, situé extra-muros, a livré les traces d’une activité artisanale tardoromaine (tabletterie). L’unité stratigraphique 3055 de la fosse fs 22, dont le remplissage est daté du deuxième quart du ve s. apr. J.-C., a livré un riche mobilier (épingles en os et en métal, peignes en os, verre), 31 monnaies essentiellement théodosiennes et 155 formes céramiques rattachées à l’horizon xiii de synthèse défini pour Reims, période peu documentée jusqu’à présent. L’étude des monnaies est l’occasion d’examiner la structure de l’approvisionnement en numéraire de la Belgica Secunda entre 388 et les environs de 450 [1]. Une drachme d’Amisos est mise en relation avec d’autres documents d’origine pontique découverts à Reims. Ils sont éventuellement liés à la présence des Sarmates mentionnés dans la Notitia Dignitatum.
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Résumé. Une opération archéologique (2011) a permis la
reconnaissance intégrale d’une villa gallo-romaine, de ses annexes et des infrastructures connexes. La découverte a été réalisée à l’occasion de l’extension d’une zone d’activité commerciale, au sudest de Metz, dans le quartier de Grigy. L’article décrit brièvement la situation géographique et l’environnement archéologique avant de faire une présentation générale de l’organisation du site. Ensuite, la description archéologique des structures se divise en trois parties qui suivent une logique chronologique. Elles portent sur la présentation des structures protohistoriques, d’un ensemble funéraire gallo-romain précoce et enfin des vestiges de la villa, envisagés dans deux sous-parties axées respectivement sur la pars urbana et la pars rustica. Les équipements découverts dans la cour
de la pars rustica, notamment trois cuves en bois et un bassin
à plancher de bois particulièrement bien conservés, suggèrent
une activité artisanale. L’accent est porté sur l’identification de
cette (ces) activité(s) à la lumière de différentes études (mobilier en plomb, macrorestes végétaux) et analyses (chimie organique, minéralogie). Plusieurs hypothèses sont successivement examinées : l’exploitation du cuir (tannerie), du bois (vannerie, sparterie) et des fibres textiles (foulerie). L’interprétation s’oriente vers le trempage ou le rouissage de fibres végétales. La dernière partie revient sur le phasage chronologique, en y intégrant les principaux résultats de
l’étude du mobilier en céramique et en s’appuyant sur des datations absolues (radiométrie, dendrochronologie). L’occupation est ainsi scandée en quatre états qui permettent de proposer une date de fondation de la villa durant le dernier quart du ier s. av. J.-C. et une période d’abandon et de démantèlement située entre la fin du IVe s. et le début du Ve s. apr. J.-C.
Les travaux du tramway de Reims ont donné l’occasion d’étudier un secteur de la ville
antique situé juste au-delà de la Porte de Mars mentionnée par saint Remi. Ce secteur, situé extra-muros, a livré les traces d’une activité artisanale tardoromaine (tabletterie). L’unité stratigraphique 3055 de la fosse fs 22, dont le remplissage est daté du deuxième quart du ve s. apr. J.-C., a livré un riche mobilier (épingles en os et en métal, peignes en os, verre), 31 monnaies essentiellement théodosiennes et 155 formes céramiques rattachées à l’horizon xiii de synthèse défini pour Reims, période peu documentée jusqu’à présent. L’étude des monnaies est l’occasion d’examiner la structure de l’approvisionnement en numéraire de la Belgica Secunda entre 388 et les environs de 450 [1]. Une drachme d’Amisos est mise en relation avec d’autres documents d’origine pontique découverts à Reims. Ils sont éventuellement liés à la présence des Sarmates mentionnés dans la Notitia Dignitatum.