Anne Dubos
Anne Dubos est anthropologue et artiste transmédia. Elle est titulaire d'un doctorat en anthropologie sociale de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), soutenu à Paris en 2013. Elle avait auparavant soutenu un Master en sciences politiques et arts politiques (SPEAP), sous la direction de Bruno Latour, à Sciences-Po, IEP Paris.
Au cours de sa recherche de doctorat, elle a engagé dix ans de travail de terrain étendu à analyser la transmission du geste dans les théâtres du sud de l’Inde (Kerala, Tamil-Nadu).
Lors d'un post-doctorat au Lutin-Userlab de la Cité des Sciences (Paris 8), elle a étudié le mouvement oculaire des pratiquants d'arts martiaux (kalarippayattu) du Kerala.
Lors d'un post-doctorat accueilli par l'Institut de Géographie Alpine et le laboratoire PACTE sur le territoire du Vercors, elle a étudié comment les humains tracent leurs propres perceptions des paysages et de l'habitat en montagne (2019 ; 2019 ; 2020).
En 2016, elle était invitée à l'ENSCI-Les Ateliers, pour enseigner sur la question du geste, des objets techniques et des technologies (La gestothèque). La même année, elle rejoignait le corps enseignant de l'Ecole des Mines (Mines-Paris-Tech PSL) pour y donner son cours La Gestothèque au sein du post-Master AIMove. Elle le publia ensuite sous forme de Mooc sur la plateforme FUN (2019).
En 2017, elle fut reçue comme fellow à l'Institut d’Études Avancées (IEA) de Nantes par le Professeur Alain Supiot, dont elle fut élue membre correspondant en 2019.
En tant qu’artiste, elle fonde la compagnie Little Heart Movement, qui lui permet de produire des performances augmentées (FLOCS, Rock Art Rocks Me, Dance for an Avatar).
En 2019, son projet Paléograph’, fut financé par la Région Pays de Loire et installé en 2020 de manière pérenne au Musée de Préhistoire des Grottes de Saulges.
En 2019 elle reçut également le prix ARCADI pour son projet des_gestes_augemntés, impliquant la danse dans la production d’ambiances sonores avec des capteurs de mouvement.
En 2020, la DRAC Rhône-Alpes finance son projet Sonographies, dans lequel elle compare les traces de migrations humaines à des partitions.
En 2021 et 22, l'Institut français de Paris et la Ville de Nantes financent son projet Cosmophanies, collecte ethnographique des paysages sonores roumains et mise en jeu des archives de la danse de l’ours.
Elle a publié sur les questions de praxéologie ou de perceptions, et sur les activités des artistes (Piette et Dubos 2013), (2016; 2019) ou la notion de sérendipité comme moteur de la connaissance (2017), comme une série d'entretiens avec des artistes (2015 ; 2019) sous forme de textes ou de vidéo (cf: https://annedubos.com)
Supervisors: Jean-Claude Galey, CEIAS (CEIAS - EHESS), Bruno Latour, and Francis Zimmermann (CEIAS - EHESS)
Au cours de sa recherche de doctorat, elle a engagé dix ans de travail de terrain étendu à analyser la transmission du geste dans les théâtres du sud de l’Inde (Kerala, Tamil-Nadu).
Lors d'un post-doctorat au Lutin-Userlab de la Cité des Sciences (Paris 8), elle a étudié le mouvement oculaire des pratiquants d'arts martiaux (kalarippayattu) du Kerala.
Lors d'un post-doctorat accueilli par l'Institut de Géographie Alpine et le laboratoire PACTE sur le territoire du Vercors, elle a étudié comment les humains tracent leurs propres perceptions des paysages et de l'habitat en montagne (2019 ; 2019 ; 2020).
En 2016, elle était invitée à l'ENSCI-Les Ateliers, pour enseigner sur la question du geste, des objets techniques et des technologies (La gestothèque). La même année, elle rejoignait le corps enseignant de l'Ecole des Mines (Mines-Paris-Tech PSL) pour y donner son cours La Gestothèque au sein du post-Master AIMove. Elle le publia ensuite sous forme de Mooc sur la plateforme FUN (2019).
En 2017, elle fut reçue comme fellow à l'Institut d’Études Avancées (IEA) de Nantes par le Professeur Alain Supiot, dont elle fut élue membre correspondant en 2019.
En tant qu’artiste, elle fonde la compagnie Little Heart Movement, qui lui permet de produire des performances augmentées (FLOCS, Rock Art Rocks Me, Dance for an Avatar).
En 2019, son projet Paléograph’, fut financé par la Région Pays de Loire et installé en 2020 de manière pérenne au Musée de Préhistoire des Grottes de Saulges.
En 2019 elle reçut également le prix ARCADI pour son projet des_gestes_augemntés, impliquant la danse dans la production d’ambiances sonores avec des capteurs de mouvement.
En 2020, la DRAC Rhône-Alpes finance son projet Sonographies, dans lequel elle compare les traces de migrations humaines à des partitions.
En 2021 et 22, l'Institut français de Paris et la Ville de Nantes financent son projet Cosmophanies, collecte ethnographique des paysages sonores roumains et mise en jeu des archives de la danse de l’ours.
Elle a publié sur les questions de praxéologie ou de perceptions, et sur les activités des artistes (Piette et Dubos 2013), (2016; 2019) ou la notion de sérendipité comme moteur de la connaissance (2017), comme une série d'entretiens avec des artistes (2015 ; 2019) sous forme de textes ou de vidéo (cf: https://annedubos.com)
Supervisors: Jean-Claude Galey, CEIAS (CEIAS - EHESS), Bruno Latour, and Francis Zimmermann (CEIAS - EHESS)
less
InterestsView All (19)
Uploads
Papers
Le rituel a entre autres pour fonction de rendre présent l'un à l'autre la divinité et le croyant, ainsi que sa communauté. Le film comme l'image crée une distance entre lui-même et son éventuel référant tout en essayant de témoigner voire de co-créer une expérience (Tabet) et une révélation du rite pour nous qui ne sommes pas initiés (Pasty-Abdul Wahid).
Il existe donc une concurrence dans les mises en présence et les faire voir. Ceux qui mènent le rituel et ceux qui filment le rituel n'ont pas le même régime de visibilité et doivent négocier une présence commune. Les références qui structurent le champ de visibilité ne sont pas les mêmes. Les croyants menant le rituel organisent la visibilité autour de la mise en présence de la divinité, le chercheur vise la visibilité du rituel lui-même. Cette position est paradoxale puisque montrer le rituel, ce n'est pas le montrer tel qu'il veut être et peut-être tel qu'il est car on ne préjugera pas des illusions des pratiquants. Capter le rituel n'est pas montrer la présence de la divinité car c'est montrer l'effort pour se rendre présent la divinité à travers ce qu'il faut bien appeler mise en scène et des pratiquants et du chercheur. [...]
Contemporary theater can be thought as a kind of "hybrid cultural product", existing between traditional and modern forms; it refers both to the Natyashastra, as well as the modern contributions of figures such as Grotowski and Stanislavski. This research aims to trace new theatrical practices and scenographic techniques that have developed from the interplay of a local "native" theater and contemporary performance aesthetics.
To get an overview of contemporary malayalee productions, the fieldwork examined several theater groups, by way of participatory observation, including: Lokadharmi in Cochin, Sopanam and Abhinaya in Trivandrum, and the Thrissur School of Drama.
The differences in the motivations of these groups (regarding issues such as caste, class and gender) illustrate new paradigms that are at the core of local discourse on culture. Is there an invention of tradition? In this vein, we examine the dynamism of local cultural production and consumption.
Since the way one moves can inscribe one's identity, we have to examine the elaboration of a body language. The body will be questioned, first, as the simple body of the performer.
The extensive video and photographic work, while serving to document the productions of the theater groups, also became the source of some participatory experimentation. For example, the video projects allowed the performers to experiment with their own image and, in turn, integrate these creations into the scenographic design. The reflexive use of image taking made for a unique exchange of ideas between observer and performer.
Conference Presentations
Le rituel a entre autres pour fonction de rendre présent l'un à l'autre la divinité et le croyant, ainsi que sa communauté. Le film comme l'image crée une distance entre lui-même et son éventuel référant tout en essayant de témoigner voire de co-créer une expérience (Tabet) et une révélation du rite pour nous qui ne sommes pas initiés (Pasty-Abdul Wahid).
Il existe donc une concurrence dans les mises en présence et les faire voir. Ceux qui mènent le rituel et ceux qui filment le rituel n'ont pas le même régime de visibilité et doivent négocier une présence commune. Les références qui structurent le champ de visibilité ne sont pas les mêmes. Les croyants menant le rituel organisent la visibilité autour de la mise en présence de la divinité, le chercheur vise la visibilité du rituel lui-même. Cette position est paradoxale puisque montrer le rituel, ce n'est pas le montrer tel qu'il veut être et peut-être tel qu'il est car on ne préjugera pas des illusions des pratiquants. Capter le rituel n'est pas montrer la présence de la divinité car c'est montrer l'effort pour se rendre présent la divinité à travers ce qu'il faut bien appeler mise en scène et des pratiquants et du chercheur. [...]
Contemporary theater can be thought as a kind of "hybrid cultural product", existing between traditional and modern forms; it refers both to the Natyashastra, as well as the modern contributions of figures such as Grotowski and Stanislavski. This research aims to trace new theatrical practices and scenographic techniques that have developed from the interplay of a local "native" theater and contemporary performance aesthetics.
To get an overview of contemporary malayalee productions, the fieldwork examined several theater groups, by way of participatory observation, including: Lokadharmi in Cochin, Sopanam and Abhinaya in Trivandrum, and the Thrissur School of Drama.
The differences in the motivations of these groups (regarding issues such as caste, class and gender) illustrate new paradigms that are at the core of local discourse on culture. Is there an invention of tradition? In this vein, we examine the dynamism of local cultural production and consumption.
Since the way one moves can inscribe one's identity, we have to examine the elaboration of a body language. The body will be questioned, first, as the simple body of the performer.
The extensive video and photographic work, while serving to document the productions of the theater groups, also became the source of some participatory experimentation. For example, the video projects allowed the performers to experiment with their own image and, in turn, integrate these creations into the scenographic design. The reflexive use of image taking made for a unique exchange of ideas between observer and performer.