The Elemental Analysis of Glass Beads Technology, Chronology and Exchange, Studiesin Archaeological Sciences, Leven university Press, 2022
This chapter examines glass beads that were excavated from an archaeological site, known as Antsi... more This chapter examines glass beads that were excavated from an archaeological site, known as Antsiraka Boira, on the island of Mayotte (Maore in English), the most southeasterly of the four main islands in the Comoros Archipelago, which lie east of the north end of Madagascar at the north entrance to the Mozambique Channel. The site, which dates from about 1100 to 1250 CE, lies near the town of Acoua in the north-west part of the island of Grande Terre and comprises a graveyard that contains 69 burials. An area of 150 m2, which included 29 interments, was excavated by Martial Pauly in 2012 and 2017. Over 20,000 glass beads were recovered from two thirds of those graves and 64 samples were chosen for chemical analysis using laser ablation-inductively coupled plasma-mass spectrometry (LA-ICP-MS) at the Elemental Analysis Facility (EAF) (Field Museum, Chicago) by Laure Dussubieux in 2015 and 2016. The objective was to use glass composition to help determine the region where the glass was manufactured. In addition, morphological examination was employed to suggest where the beads were created since glassmaking and beadmaking might have been separate professions and glass was widely traded in
antiquity. Knowledge of the source of both the glass and the beads can be useful in reconstructing trade patterns, in this case in the Indian Ocean.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Papers by Martial Pauly
antiquity. Knowledge of the source of both the glass and the beads can be useful in reconstructing trade patterns, in this case in the Indian Ocean.
Our research documents the funeral practices of a fishermen/farmers community representative of the Mayotte population at the beginning of the second millennium AD. The burial places bring evidence of the islamization of the population during the twelfth century. Yet beside the usual and permanent marks of Islam, different signs not belonging to Islam such as funeray deposits and wooden coffins can be found. This undoubtedly shows a phase of Islamic syncretism observed for the first time in Mayotte. Those slight but unquestionable funerary practices hint a other cultural influences to be inquired about. They reveal connections to be found in the surrounding of the Comoros archipelago (Africa, Madagascar). They also set questions about the existence of a proto-malagasy cultural area.
Cet article présente un bilan des six campagnes de fouilles effectuées entre 2012 et 2017 sur le site archéologique d’Antsiraka Boira, à Acoua (nord-ouest de Mayotte, Grande Terre). Il s’agit d’un ensemble funéraire daté du xiie siècle. L’échantillonnage de cette étude se compose de 29 sépultures fouillées sur un ensemble de 69 tombes repérées dans la zone de fouilles.
Nos recherches à Antsiraka Boira documentent les pratiques funéraires d’une population de pêcheurs/agriculteurs/éleveurs représentative de la population mahoraise du début du IIe millénaire. Les sépultures étudiées attestent de l’islamisation de cette population durant le xiie siècle mais également de la permanence de gestes funéraires étrangers à l’Islam (mobilier funéraire, cercueil en bois), témoignant, pour la première fois à Mayotte, d’une phase de syncrétisme islamique. La recherche des filiations culturelles de ces pratiques funéraires, encore conservées en filigrane malgré l’islamisation, apporte une contribution permettant d’appréhender les multiples influences culturelles présentes à Mayotte, et interroge sur les connexions entretenues par l’archipel des Comores avec l’ensemble régional proche (Afrique, Madagascar) et en particulier sur la question de l’existence d’une aire culturelle proto-malgache encore décelable au début du IIe millénaire.
l’île. Plus récemment, de nouveaux éléments ont été apportés par la recherche archéologique et permettent de renouveler notre approche de cette question. D’importantes découvertes archéologiques tant dans les pratiques funéraires que dans l’architecture religieuse ont été réalisées. Il sera notamment ici question de déterminer si l’islam est présent dès les origines du peuplement à Mayotte (à savoir le IXe siècle de notre ère) ou s’il y a eu un processus d’acculturation avec diffusion de cette religion dans une société pré-islamique dont les croyances seraient alors à déterminer.
Après avoir rappelé le contexte historique de la diffusion de l’islam en Afrique de l’Est, nous présenterons les données archéologiques actuelles documentant ce processus à Mayotte, notamment les dernières fouilles archéologiques sur la nécropole médiévale d'Antsiraka Boira, au nord-ouest de Mayotte.
En annexe, la présentation des inscriptions de la mosquée shirâzi de Tsingoni (944 H / 1538 Ec.).
Books by Martial Pauly
Drafts by Martial Pauly
antiquity. Knowledge of the source of both the glass and the beads can be useful in reconstructing trade patterns, in this case in the Indian Ocean.
Our research documents the funeral practices of a fishermen/farmers community representative of the Mayotte population at the beginning of the second millennium AD. The burial places bring evidence of the islamization of the population during the twelfth century. Yet beside the usual and permanent marks of Islam, different signs not belonging to Islam such as funeray deposits and wooden coffins can be found. This undoubtedly shows a phase of Islamic syncretism observed for the first time in Mayotte. Those slight but unquestionable funerary practices hint a other cultural influences to be inquired about. They reveal connections to be found in the surrounding of the Comoros archipelago (Africa, Madagascar). They also set questions about the existence of a proto-malagasy cultural area.
Cet article présente un bilan des six campagnes de fouilles effectuées entre 2012 et 2017 sur le site archéologique d’Antsiraka Boira, à Acoua (nord-ouest de Mayotte, Grande Terre). Il s’agit d’un ensemble funéraire daté du xiie siècle. L’échantillonnage de cette étude se compose de 29 sépultures fouillées sur un ensemble de 69 tombes repérées dans la zone de fouilles.
Nos recherches à Antsiraka Boira documentent les pratiques funéraires d’une population de pêcheurs/agriculteurs/éleveurs représentative de la population mahoraise du début du IIe millénaire. Les sépultures étudiées attestent de l’islamisation de cette population durant le xiie siècle mais également de la permanence de gestes funéraires étrangers à l’Islam (mobilier funéraire, cercueil en bois), témoignant, pour la première fois à Mayotte, d’une phase de syncrétisme islamique. La recherche des filiations culturelles de ces pratiques funéraires, encore conservées en filigrane malgré l’islamisation, apporte une contribution permettant d’appréhender les multiples influences culturelles présentes à Mayotte, et interroge sur les connexions entretenues par l’archipel des Comores avec l’ensemble régional proche (Afrique, Madagascar) et en particulier sur la question de l’existence d’une aire culturelle proto-malgache encore décelable au début du IIe millénaire.
l’île. Plus récemment, de nouveaux éléments ont été apportés par la recherche archéologique et permettent de renouveler notre approche de cette question. D’importantes découvertes archéologiques tant dans les pratiques funéraires que dans l’architecture religieuse ont été réalisées. Il sera notamment ici question de déterminer si l’islam est présent dès les origines du peuplement à Mayotte (à savoir le IXe siècle de notre ère) ou s’il y a eu un processus d’acculturation avec diffusion de cette religion dans une société pré-islamique dont les croyances seraient alors à déterminer.
Après avoir rappelé le contexte historique de la diffusion de l’islam en Afrique de l’Est, nous présenterons les données archéologiques actuelles documentant ce processus à Mayotte, notamment les dernières fouilles archéologiques sur la nécropole médiévale d'Antsiraka Boira, au nord-ouest de Mayotte.
En annexe, la présentation des inscriptions de la mosquée shirâzi de Tsingoni (944 H / 1538 Ec.).