Over the course of the last century and a half, the structural and political underpinnings of Fij... more Over the course of the last century and a half, the structural and political underpinnings of Fijian chieftaincy have changed in significant ways and is no longer best represented by the union of the stranger-chief and local lineage. According to what must be the most widely-accepted origin mythology in present-day Fiji, the first Fijians arrived from Tanganyika, Africa. Emphasising the shared origins of all indigenous Fijians, this mythology denies the internal differentiation between autochthones and strangers that is often highlighted as a key constituent in Fijian political organization. In this ethnographic tradition, it is the " synthetic " combination of foreign charisma and autochthonous legitimation that holds up chieftaincy. Colonial-era Native Legislation reveals us a similar denial of the dichotomy in material and linguistic terms, overriding the distinction between the land-owning autochthones and the landless strangers , respectively designated as the " owners " or " hosts " (taukei) and " strangers " or " guests " (vulagi). This article considers the 2010 governmental decision to replace the words " Fijian " or " native Fijian " with the word iTaukei in official English-language use as merely the most recent example of a development that has been in the making for a considerable while.
RÉSUMÉ Au cours du dernier siècle et demi, la structure et les soubassements politiques du système de chefferie de Fidji ont changé de manière significative, et leur meilleure représentation n'est plus l'union de l'étranger-chef avec le lignage local. Selon ce qui est sans doute le mythe des origines le plus largement accepté à Fidji aujourd'hui, les premiers Fidjéens arrivèrent de Tanganyika, en Afrique. Mettant l'accent sur les origines partagées de tous les Fidjéens, ce mythe nie la distinction interne entre autochtones et étrangers – distinction souvent présentée comme un constituant clef de l'organisa-tion politique de Fidji. Dans cette tradition, c'est la combinaison « synthétique » entre le charisme étran-ger et la légitimité autochtone qui définit la chefferie. La législation autochtone de l'ère coloniale nie égale-ment la dichotomie matérielle et linguistique entre les propriétaires fonciers autochtones et les étrangers sans terre, respectivement désignés comme « propriétaires » (taukei) et « hôtes » (vulagi). Cet article se penche sur la décision gouvernementale de 2010 de remplacer les mots « Fidjian » ou « Native Fidjian » par le mot iTaukei en anglais officiel – une décision qui n'est que l'exemple le plus récent d'un développement qui est en cours depuis longtemps.
This paper outlines a twofold concurrence of distinct ideas of value in material collected from F... more This paper outlines a twofold concurrence of distinct ideas of value in material collected from Fiji: the coincidence of symbolic and exchange value, on the one hand, and their adoption in the spheres of political legitimation and ceremonial exchange, on the other. I argue, furthermore, that Fijian exchange items have witnessed a paradigm shift. Whilst mid-nineteenth-century whale teeth still derived their exchange value from their assumed foreign origin--just like the high chiefs of that day--they are today considered to have originated within Fiji rather than outside it. This shift in the value manifested in such items coincides with a historical change in the source of chiefly authority: the chiefs, too, are no longer 'strangers' to their people but rather the descendants of the 'original' chiefs to have ruled over the islands. I further argue that by discussing exchange value side by side with politics, it is possible to view notions of the ideal composition of society undergoing a change.
Over the course of the last century and a half, the structural and political underpinnings of Fij... more Over the course of the last century and a half, the structural and political underpinnings of Fijian chieftaincy have changed in significant ways and is no longer best represented by the union of the stranger-chief and local lineage. According to what must be the most widely-accepted origin mythology in present-day Fiji, the first Fijians arrived from Tanganyika, Africa. Emphasising the shared origins of all indigenous Fijians, this mythology denies the internal differentiation between autochthones and strangers that is often highlighted as a key constituent in Fijian political organization. In this ethnographic tradition, it is the " synthetic " combination of foreign charisma and autochthonous legitimation that holds up chieftaincy. Colonial-era Native Legislation reveals us a similar denial of the dichotomy in material and linguistic terms, overriding the distinction between the land-owning autochthones and the landless strangers , respectively designated as the " owners " or " hosts " (taukei) and " strangers " or " guests " (vulagi). This article considers the 2010 governmental decision to replace the words " Fijian " or " native Fijian " with the word iTaukei in official English-language use as merely the most recent example of a development that has been in the making for a considerable while.
RÉSUMÉ Au cours du dernier siècle et demi, la structure et les soubassements politiques du système de chefferie de Fidji ont changé de manière significative, et leur meilleure représentation n'est plus l'union de l'étranger-chef avec le lignage local. Selon ce qui est sans doute le mythe des origines le plus largement accepté à Fidji aujourd'hui, les premiers Fidjéens arrivèrent de Tanganyika, en Afrique. Mettant l'accent sur les origines partagées de tous les Fidjéens, ce mythe nie la distinction interne entre autochtones et étrangers – distinction souvent présentée comme un constituant clef de l'organisa-tion politique de Fidji. Dans cette tradition, c'est la combinaison « synthétique » entre le charisme étran-ger et la légitimité autochtone qui définit la chefferie. La législation autochtone de l'ère coloniale nie égale-ment la dichotomie matérielle et linguistique entre les propriétaires fonciers autochtones et les étrangers sans terre, respectivement désignés comme « propriétaires » (taukei) et « hôtes » (vulagi). Cet article se penche sur la décision gouvernementale de 2010 de remplacer les mots « Fidjian » ou « Native Fidjian » par le mot iTaukei en anglais officiel – une décision qui n'est que l'exemple le plus récent d'un développement qui est en cours depuis longtemps.
This paper outlines a twofold concurrence of distinct ideas of value in material collected from F... more This paper outlines a twofold concurrence of distinct ideas of value in material collected from Fiji: the coincidence of symbolic and exchange value, on the one hand, and their adoption in the spheres of political legitimation and ceremonial exchange, on the other. I argue, furthermore, that Fijian exchange items have witnessed a paradigm shift. Whilst mid-nineteenth-century whale teeth still derived their exchange value from their assumed foreign origin--just like the high chiefs of that day--they are today considered to have originated within Fiji rather than outside it. This shift in the value manifested in such items coincides with a historical change in the source of chiefly authority: the chiefs, too, are no longer 'strangers' to their people but rather the descendants of the 'original' chiefs to have ruled over the islands. I further argue that by discussing exchange value side by side with politics, it is possible to view notions of the ideal composition of society undergoing a change.
Uploads
Papers by Matti Eräsaari
RÉSUMÉ Au cours du dernier siècle et demi, la structure et les soubassements politiques du système de chefferie de Fidji ont changé de manière significative, et leur meilleure représentation n'est plus l'union de l'étranger-chef avec le lignage local. Selon ce qui est sans doute le mythe des origines le plus largement accepté à Fidji aujourd'hui, les premiers Fidjéens arrivèrent de Tanganyika, en Afrique. Mettant l'accent sur les origines partagées de tous les Fidjéens, ce mythe nie la distinction interne entre autochtones et étrangers – distinction souvent présentée comme un constituant clef de l'organisa-tion politique de Fidji. Dans cette tradition, c'est la combinaison « synthétique » entre le charisme étran-ger et la légitimité autochtone qui définit la chefferie. La législation autochtone de l'ère coloniale nie égale-ment la dichotomie matérielle et linguistique entre les propriétaires fonciers autochtones et les étrangers sans terre, respectivement désignés comme « propriétaires » (taukei) et « hôtes » (vulagi). Cet article se penche sur la décision gouvernementale de 2010 de remplacer les mots « Fidjian » ou « Native Fidjian » par le mot iTaukei en anglais officiel – une décision qui n'est que l'exemple le plus récent d'un développement qui est en cours depuis longtemps.
RÉSUMÉ Au cours du dernier siècle et demi, la structure et les soubassements politiques du système de chefferie de Fidji ont changé de manière significative, et leur meilleure représentation n'est plus l'union de l'étranger-chef avec le lignage local. Selon ce qui est sans doute le mythe des origines le plus largement accepté à Fidji aujourd'hui, les premiers Fidjéens arrivèrent de Tanganyika, en Afrique. Mettant l'accent sur les origines partagées de tous les Fidjéens, ce mythe nie la distinction interne entre autochtones et étrangers – distinction souvent présentée comme un constituant clef de l'organisa-tion politique de Fidji. Dans cette tradition, c'est la combinaison « synthétique » entre le charisme étran-ger et la légitimité autochtone qui définit la chefferie. La législation autochtone de l'ère coloniale nie égale-ment la dichotomie matérielle et linguistique entre les propriétaires fonciers autochtones et les étrangers sans terre, respectivement désignés comme « propriétaires » (taukei) et « hôtes » (vulagi). Cet article se penche sur la décision gouvernementale de 2010 de remplacer les mots « Fidjian » ou « Native Fidjian » par le mot iTaukei en anglais officiel – une décision qui n'est que l'exemple le plus récent d'un développement qui est en cours depuis longtemps.