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violence

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(Siècle à préciser) Du latin violentia (« force (du vent), ardeur (du soleil), rigueur (de l’hiver), violence (de caractère), fougue, emportement »), dérivé de violens (« violent »), lui-même de vis (« vigueur, force »).
Singulier Pluriel
violence violences
\vjɔ.lɑ̃s\
Tableau d’une partie de cartes qui tourne à la violence par Adriaen Brouwer (4)

violence \vjɔ.lɑ̃s\ féminin

  1. Impétuosité ; force non contenue.
    • Si elle tenait encore debout, c’était bien par miracle, car la violence du feu concentré dans l’intérieur du bâtiment l’avait trouée par places, comme auraient pu le faire des boulets de canon. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 124)
    • Se venger, les tuer ! La violence naturelle à son tempérament sanguin lui dicta les pires conseils. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Les rafales d’une violence inouïe, accès de colère de Wottan ou de Thor, tombent des hauteurs en sifflant et soulèvent des tourbillons d’embruns qui sillonnent la mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Sans parler de Vessières, de Piédesclop, de tous les braillards. D’Amélie Lagueyte, la Soiffarde aux violences d’aliénée. — (Georges Coulonges, Les sabots de Paris, Presses de la Cité, 2003 ; édition utilisée : collection Pocket, 2005, page 148)
    • Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est : la haine, la division, le désordre et la violence — (Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants, Le Monde avec AFP, 5 décembre 2021 → lire en ligne)
  2. (Absolument) Force dont on use contre le droit commun, contre les lois, contre la liberté publique.
  3. (En particulier) (Politique) Force que l’on use dans la contestation sociale ou dans la répression des conflits sociaux.
    • La violence prolétarienne change l’aspect de tous les conflits au cours desquels on l’observe ; car elle nie la force organisée par la bourgeoisie, et prétend supprimer l’État qui en forme le noyau central. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page 23)
    • La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient… — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
  4. (Spécialement) Action physique ou psychologique accomplie pour obliger autrui à faire ou ne pas faire quelque chose, pour exprimer sa colère ou son désaccord, ou uniquement pour faire du mal.
    • Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l’usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d’autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique. — (Mathieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme, NiL, Paris, 2013, page 389)
    • La violence déversée est assimilable à une poche de pus, une tumeur, un sac de détritus dont on s’est débarrassé sur l’autre, dans un jeu de patate chaude que l’on repasse à celui qui n’est pas armé pour la refuser, qui n’est pas en situation de la refuser ou qui ne comprend pas et qui reste sidéré par ce qu’on lui fait. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 5 « L’agresseur dans tous ces états », partie « Pourquoi commet-on des violences ? », sous-partie « Une réserve toujours renouvelée d’agresseurs potentiels », Dunod, 2013 (1re édition), page 270)
    • Acte de justice –
      Suite au délit de violence
      psychologique et émotionnelle
      en parole,
      vous allez verser
      un dédommagement
      à votre

      assistant personnel virtuel.

      — (Cornéliu Tocan, Chutes microscopiques. 50 micronouvelles illustrées, Créatique, Québec, 2020, pages 15-16)
    • La violence, y compris lorsqu’elle est commise par le sexe, est un acte de négation par la personne qui le commet de l’altérité et de la légitimité de la personne qu’elle agresse. La violence est un instrument de domination incompatible avec la relation. — (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), Violences sexuelles faites aux enfants : « On vous croit » - Rapport, Introduction générale, « La mission de la CIIVISE », 20 novembre 2023, page 16)

Citation mettant en parallèle deux sens du mot

  • En anglais moderne, le sens positif du mot violence n’existe pas. Voilà pourquoi les médias anglophones l’utilisent uniquement dans le sens d’une agression physique ou verbale. Les médias francophones se sont alignés sur les autres, s’attachant presque exclusivement au sens anglais du terme, à savoir la violence comme agression. Il est déplorable que ce mot ait perdu son sens positif original. […] Nombre d’auteurs français se sont servis du mot violence en son sens positif pour désigner un trait social. […] Maurice Bellet parle de « la bienheureuse violence » comme d’un élément essentiel et constructeur d’une personnalité forte. […] Pascal, homme de science et philosophe humaniste, parle dans ses Pensées de « la violence amoureuse et légitime » (Pensée no 498) » — (Jean Monbourquette, La violence des hommes, Novalis-Bayard, Ottawa, 2006)

Apparentés étymologiques

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Prononciation

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Références

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(Siècle à préciser) Du latin violentia.
Singulier Pluriel
violence
\ˈvaɪ.ə.ləns\
violences
\ˈvaɪ.ə.lən.sɪz\

violence \ˈvaɪ.ə.ləns\

  1. (Droit) Violence.
    • Man has treated nature much as he has treated woman: with rape, plunder, violence. — (Andrea Dworkin, Woman Hating, chapter 8 « Androgyny: The Mythological Model », Penguin Group, coll. « Plume », New York, 1974, page 156)
      L’homme a traité la nature tout comme il a traité la femme : par le viol, le pillage, la violence. — (Andrea Dworkin, Woman Hating : De la misogynie, chapitre 8 « L’androgynie : le modèle mythologique », traduction de l’anglais (États-Unis) par Camille Chaplain et Harmony Devillard, des femmes-Antoinette Fouque, Paris, 2023 (édition originale : 1974), page 173)

Vocabulaire apparenté par le sens

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Prononciation

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  • violence sur l’encyclopédie Wikipédia (en anglais)