sbire
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- De l’italien sbirro (même sens), lui-même dérivé de l’italien birro (même sens), provenant du latin birrus (pardessus à capuche) et, plus lointainement, du latin burrus (roux, rouge).
Nom commun
[modifier le wikicode]Singulier | Pluriel |
---|---|
sbire | sbires |
\zbiʁ\ |
sbire \zbiʁ\ masculin (pour une femme, on dit : sbiresse)
- (Histoire) Nom qu’on donnait en Italie à un archer, agent de la police.
… si bien que les pauvres diables de sbires (ce sont les archers de la police), sont obligés d’avoir une carte particulière des rues de Rome et des lieux où ils peuvent passer en poursuivant un malfaiteur.
— (Charles de Brosses, L’Italie il y a cent ans, A. Levavasseur, 1836)Mais tout à coup ce prélat, prenant avec lui deux cents soldats de Rimini et tous les sbires de la Toscane, alla occuper Santo-Marino, et réclama le vingt-cinq octobre le serment d’hommage pour le pape.
— (Docteur Henri Leo et botta, Histoire d’Italie, A. Delahays, 1856)
- (Par analogie) (Péjoratif) Homme à tout faire, homme de main que l’on emploie à des opérations de basse police.
- On a écarté en France la possibilité radicale de supprimer les hommes de pouvoir, les riches, les patrons liquidateurs, les sbires de la Bourse … Le nettoyage révolutionnaire n’est plus de mode. — (Raymond Perrot, De la narrativité en peinture, éditions L’Harmattan, 2005)
Dans une ruelle sombre à la sortie du vestiaire, les sbires du manager tabassent sauvagement Stoker; ils lui écrasent les mains à coups de briques.
— (Joëlle Deniot, Alain Pessin, Les Peuples de l’art, éditions L’Harmattan, 2006)Le docteur était aux petits soins, et aux gros médocs. Tous les jours, son sbire en blouse blanche me piquousait et me faisait avaler des cachetons pour faire bonne mesure. Camisole chimique, que ça s'appelle. La camisole de force emprisonne le corps, la chimique enchaîne l'esprit.
— (Lordius, La libération explosive de l'âme: une aventure de Max Peine, ÉLP éditeur, 2012, page 7)Sous influence d'un gourou arabe, Chakib Khalil qui vivait à Genève, Messali issu d'un milieu fétichiste, tomba totalement sous l'influence de ce sbire du nationalisme arabe alors en gestation, jusqu'à devenir une marionnette entre ses mains […].
— (Tarab Omar, Dans une autre vie, Editions Publibook, 2012, page 233)Lorsque je prétends que « voler un voleur n'est pas méprisable » ce n'est pas une raison pour que tes sbires chargés de faire respecter l'ordre et la morale en déduisent qu'ils peuvent jouer les ripous avec des voyous, ou leur piquer la came en étouffant l'affaire.
— (René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, page 83)
Traductions
[modifier le wikicode](Histoire) Nom que l’on donnait en Italie à un archer, agent de la police. (1)
Homme à tout faire, homme de main que l’on emploie à des opérations de basse police. (2)
Prononciation
[modifier le wikicode]- Suisse (canton du Valais) : écouter « sbire [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « sbire [Prononciation ?] »
- Cornimont (France) : écouter « sbire [Prononciation ?] »
Anagrammes
[modifier le wikicode]→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
[modifier le wikicode]- sbire sur le Dico des Ados
Références
[modifier le wikicode]- Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (sbire), mais l’article a pu être modifié depuis.
- « sbire », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage