Roland furieux
Apparence
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Roland furieux (1516)
TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER.
ROLAND FURIEUX
Chant premier. Angélique, s’étant enfuie de la tente du duc de Bavière, rencontre Renaud qui est à la recherche de son cheval. Elle fuit de tout son pouvoir cet amant qu’elle hait, et trouve sur la rive d’un fleuve le païen Ferragus. Renaud, pour savoir à qui appartiendra Angélique, en vient aux mains avec le Sarrasin ; mais les deux rivaux, s’étant aperçus de la disparition de la donzelle, cessent leur combat. — Pendant que Ferragus s’efforce de ravoir son casque qu’il a laissé tomber dans le fleuve, Angélique rencontre par hasard Sacripant, qui saisit cette occasion pour s’emparer du cheval de Renaud. Celui-ci survient en menaçant.
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Chant II. Pendant que Renaud et Sacripant combattent pour la possession de Bayard, Angélique, fuyant toujours, trouve dans la forêt un ermite qui, par son art magique, fait cesser le combat entre les deux guerriers. Renaud monte sur Bayard et va à Paris, d’où Charles l’envoie en Angleterre. Bradamante, allant à la recherche de Roger, rencontre Pinabel de Mayence, lequel, par un récit en partie mensonger et dans l’intention de lui donner la mort, la fait tomber au fond d’une caverne.
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Chant III. La caverne où Bradamante est tombée communique avec une grotte qui contient le tombeau de l’enchanteur Merlin. Là, la magicienne Mélisse révèle à Bradamante que c’est d’elle et de Roger que sortira la race d’Este. Elle lui montre les figures de ses descendants et lui prédit leur gloire future. Au moment de quitter la grotte, Bradamante apprend de Mélisse que Roger est retenu dans le palais enchanté d’Atlante, et se fait enseigner le moyen de le délivrer. Rencontre de Bradamante et de Brunel.
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Chant IV. Bradamante arrache à Brunel son anneau enchanté, grâce auquel elle détruit le pouvoir d’Atlante et délivre Roger. Celui-ci laisse son cheval à Bradamante, et monte sur l’hippogriffe qui l’emporte dans les airs. Renaud arrive en Écosse, où il apprend que Ginevra, fille du roi, est sur le point d’être mise à mort, victime d’une calomnie. S’étant mis en chemin pour aller la délivrer, il rencontre une jouvencelle qui lui raconte le fait pour lequel Ginevra a été condamnée à périr.
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Chant V. Dalinda dévoile à Renaud la trame ourdie par son amant Polinesso contre Ginevra, laquelle est condamnée à mourir, s’il ne se présente personne pour la défendre contre Lurcanio, qui l’a accusée d’impudicité. Renaud arrive au champ clos, juste au moment où Lurcanio vient de commencer le combat avec un chevalier inconnu qui s’était présenté pour défendre la princesse. Il fait suspendre le combat, dénonce le calomniateur et lui fait confesser son crime
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Chant VI. On reconnaît que le chevalier inconnu est Ariodant, l’amant de Ginevra, Le roi la lui donne pour femme et pardonne à Dalinda. Roger est porté par l’hippogriffe dans l’ile d’Alcine, où Astolphe, cousin de Bradamante, changé en myrte, lui conseille de ne pas aller plus avant. Roger veut s’éloigner de l’ile ; divers monstres s’opposent en vain à sa fuite ; mais surviennent plusieurs nymphes qui le font changer de résolution.
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Chant VII. Roger, après avoir abattu une géante qui se tenait a la garde d’un pont, arrive au palais d’Alcine. Il en devient éperdument amoureux et resté dans l’île. Bradamante, n’ayant aucune nouvelle de lui, va chercher Mélisse et lui remet l’anneau enchanté qui doit servir à rompre les enchantements d’Alcine. Mélisse va avec cet anneau dans l’île et réveille la raison endormie de Roger, qui se décide à quitter ce dangereux séjour
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Chant VIII. Après avoir surmonté divers obstacles, Roger s’enfuit de l’île d’Alcine. Mélisse rend sa forme première à Astolphe, lui fait retrouver ses armes et tous deux se rendent chez Logistila, où Roger arrive aussi peu après. Renaud passe d’Écosse en Angleterre et obtient des secours pour Charles assiégé dans Paris. Angélique est transportée dans l’îlee d’Ëbude pour y être dévorée par un monstre marin. Roland, trompé par un songe, sort déguisé de Paris et va à la recherche d’Angélique.
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Chant IX. Roland ayant appris la coutume cruelle introduite dans l’île d’Ébude, soupçonne qu’Angélique y est en danger, et il se propose d’y aller ; mais auparavant, il secourt Olympie, comtesse de Hollande et femme du duc Biréne, poursuivie par le roi Cimosque. Il défait complètement ce roi, et remet Olympie en possession de ses États et de son mari.
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Chant X. Birène, étant devenu amoureux d’une autre femme, abandonne Olympie. Roger reçoit l’hippogriffe des mains de Logistilla qui lui apprend à le conduire. Il descend avec lui en Angleterre, où il voit le rassemblement des troupes destinées à porter secours à Charles. En passant en Irlande, il aperçoit dans l’île d’Ébude Angélique enchaînée à un rocher pour être dévorée par l’orque. Il abat le monstre, prend la jeune fille en croupe, et descend avec elle sur le rivage de la Basse-Bretagne.
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Chant XI. Angélique échappe à Roger au moyen de l’anneau enchanté, et se réfugie dans la demeure d’un pasteur. Roger, allant à sa recherche, voit un géant enlever une dame qui lui paraît être Bradamante. Olympie, abandonnée par Birène et prise par des corsaires, est exposée dans l’île d’Ébude à la voracité du monstre marin. Roland la délivre. Survient Obert, roi d’Irlande, qui devient amoureux d’Olympie et la prend pour femme, après avoir enlevé à Birène ses États et la vie
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Chant XII. Roland, toujours à la recherche d’Angélique, voit une femme qui lui ressemble dans les bras d’Atlante, lequel, changé en chevalier, paraît l’emporter. En le poursuivant, Roland parvient à un palais enchanté, où arrive également Roger qui court après celui qu’il prend pour le ravisseur de Bradamante. Angélique y arrive, elle aussi, et y trouve Roland, Sacripant, Ferragus, Gradasse et d’autres guerriers. Une querelle s’élève à son sujet entre quelques-uns d’entre eux, ce qui procure à Ferragus l’occasion de s’emparer du casque de Roland. Angélique se dirige vers le Levant, et trouve dans un bois un jeune homme mortellement blessé. Roland va vers Paris et détruit deux troupes de Maures. Plus loin il découvre un repaire de malandrins qui retiennent Isabelle prisonnière.
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Chant XIII. Isabelle raconte à Roland ses malheurs. Surviennent les malandrins habitants de la caverne. Roland les tue tous, puis il part emmenant Isabelle. Bradamante apprend de Mélisse que Roger est tombé au pouvoir du vieux magicien. Elle va pour le délivrer et reste prise dans son propre enchantement. Digression élogieuse de Mélisse sur les femmes appartenant a la maison d’Este.
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Chant XIV. L’armée des païens s’étant rassemblée, on constate l’absence des deux troupes détruites par Roland. Mandricard, courant sur les traces du paladin, rencontre Doralice, fille du roi de Grenade, qui s’en va épouser Rodomont, roi de Sarze. Il tue le cortège, emmène Doralice avec lui et en fait sa femme. Les Maures donnent l’assaut à Paris
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FIN DE LA TABLE DU TOME PREMIER.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME DEUXIÈME
Chant XV. Pendant le tumulte de l’assaut donné à Paris, Rodomont pénètre dans les murs de la ville. Astolphe, qui a reçu de Logistilla un livre mystérieux et un cor doué d’une vertu singulière, prend congé d’elle et débarque dans le golfe de Perse. Il passe en Égypte et y fait prisonnier le féroce Caligorant. Puis il va à Damiette, où il voit Orrile, voleur et magicien, qu’il trouve aux prises avec Aquilant et Griffon. Il va avec ces derniers à Jérusalem, gouvernée par Sansonnet au nom de Charles. Griffon y apprend des nouvelles déplaisantes de sa maîtresse Origile, et va en secret la trouver.
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Chant XVI. Griffon rencontre près de Damas Origile et son nouvel amant ; il croit à leurs paroles mensongères. Renaud arrive sous les murs de Paris avec le secours de l’armée anglaise. De part et d’autre se produisent des preuves d’une grande valeur. Grand carnage et graves incendies dans Paris, du fait de Rodomont ; Charles y court avec une troupe d’élite.
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Chant XVII. Charles exhorte ses paladins, et attaque avec eux les ennemis. Griffon, Origile et Martan arrivent à Damas, à la fête donnée par Norandin. Griffon est vainqueur du tournoi ; Martan y montre une grande couardise, mais il usurpe l’honneur de la victoire, tandis que Griffon ne reçoit que honte et outrages.
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Chant XVIII. Griffon recouvre l’honneur que lui avait enlevé Manan, et ce dernier est puni par Norandin. Sansonnet et Astolphe rencontrent Marphise, et tous les trois vont Damas pour assister à un tournoi donné en l’honneur de Griffon. Marphise reconnait comme étant la sienne l’armure destinée à être donnée en prix au vainqueur, et la réclame. Cette réclamation trouble la fête, mais le calme ne tarde pas a renaître. L’armure est donnée d’un commun accord à Marphise, et les trois guerriers partent pour la France. Rodomont, ayant été avise que Doralice lui a été enlevée par Mandricard, sort de Paris pour se venger sur le ravisseur. Les Maures cèdent à la valeur de Renaud, qui tue Dardinel. Cloridan et Médor transportent le cadavre de leur maître.
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Chant XIX. Cloridan et Médor, surpris par les ennemis dans leur pieux office, sont, l’un tué, l’autre blessé mortellement. Survient Angélique elle prend soin de Médor, le guérit et en devient amoureuse. — Marphise et ses compagnons font naufrage dans le golfe de Laias, prés d’une ville gouvernée par les femmes ; là ils apprennent une étrange coutume établie par ce gouvernement féminin. Marphise tue neuf guerriers et lutte jusqu’au soir contre le dixième.
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Chant XX. Le dixième guerrier contre lequel Marphise a combattu jusqu’à la nuit se fait connaître à elle comme étant Guidon le Sauvage, de la famille de Clermont, et lui raconte l’origine de la cruelle coutume maintenue dans la ville. Marphise et ses compagnons se décident à s’échapper par la force des armes. Astolphe donne du cor, et tous s’enfuient épouvantés. Marphise arrive en France et rencontre la vieille Gabrine, l’ancienne gardienne d’Isabelle. Elle fait route avec elle et renverse Pinabel de cheval. Elle rencontre Zerbin, lui fait vider les arçons et lui donne Gabrine en garde.
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Chant XXI. Zerbin, pour défendre Gabrine, en vient aux mains avec Hermonides et le frappe d’un coup mortel. Le vaincu raconte à Zerbin les scélératesses de la vieille ; mais ne pouvant continuer jusqu’au bout, à cause de ses blessures, il se fait transporter ailleurs. Zerbin et la vieille, poursuivant leur chemin, entendent un bruit de combat et s’avancent pour voir ce que c’est.
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Chant XXII. Astolphe détruit le palais d’Atlante et reprend l’hippogriffe. Bradamante et Roger s’étant reconnus, et s’en allant délivrer un jeune homme condamné au bûcher, arrivent à un château des comtes de Ponthieu, où quatre guerriers sont chargés de dépouiller tout chevalier qui passe. Pendant que Roger en vient aux prises avec eux, Bradamante reconnaît Pinabel et le suit. Pendant le combat, le voile qui recouvre l’écu de Roger vient par hasard a se déchirer et les quatre guerriers tombent comme morts. Roger, tout honteux de son facile triomphe, jette l’écu dans un puits. Pendant ce temps, Bradamante, qui a rejoint et occis le perfide Mayençais, perd les traces de Roger.
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Chant XXIII. Bradamante fait la rencontre d’Astolphe qui lui confie Rabican et part sur l’hippogriffe. Bradamante va à Montauban, et croyant que Roger est à Vallombreuse, elle lui envoie, par une de ses damoiselles, Frontin richement harnaché. En chemin, la damoiselle trouve Rodomont qui lui enlève le cheval. Zerbin et Gabrine arrivent à Hauterive, château des comtes de Poitiers, où la méchante vieille accuse Zerbin du meurtre de Pinabel. L’innocent chevalier est condamné à mourir. Arrive Roland avec Isabelle ; il délivre Zerbin et lui rend son amante. Survient Mandricard avec Doralice. Le paladin combat contre le païen ; le combat est interrompu par un accident. Mandricard est emporté loin de là par son cheval, et Roland arrive à l’endroit où ont demeuré Angélique et Médor ; c’est là qu’il commence à perdre la raison.
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Chant XXIV. Roland donne des preuves de folie furieuse. Zerbin rencontre Odoric, qui avait trahi Isabelle : Il lui fait grâce de la vie, mais, en punition de sa faute, il lui donne Gabrine à garder. Il va à la recherche de Roland, suit ses traces et ramasse ses armes éparses sur le sol. Survient Mandricard, accompagné de Doralice. Il en vient aux mains avec Zerbin, pour avoir l’épée du paladin. Zerbin est blessé à mort, et Isabelle se réfugie auprès d’un ermite. Arrive ensuite Rodomont, qui s’attaque à Mandricard ; mais le combat est arrêté par l’arrivée d’un messager d’Agramant qui rappelle les deux guerriers sous les murs de Paris.
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Chant XXV. Roger, après avoir jeté dans le puits l’écu enchanté, délivre Richard, frère de Bradamante, du supplice auquel il avait été condamné, et apprend de lui la cause de sa condamnation. Tous les deux passent au château d’Aigremont, où Roger donne de ses nouvelles à Bradamante par une lettre. Puis, en compagnie de Richardet et d’Aldigier, if se met en chemin pour empêcher que Maugis et Vivian soient livrés aux Mayençais. Il rencontre un chevalier sur le lieu même où devait se faire la livraison des deux guerriers de la maison de Clermont.
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FIN DE LA TABLE DU TOME DEUXIÈME.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME TROISIÈME
Chant XXVI. Le chevalier rencontré sur le lieu où Maugis et Vivian doivent être livrés est Marphise. Les Mayençais, auxquels s’était adjointe une nombreuse troupe de Maures, sont défaits, et les deux prisonniers sont délivrés. Maugis donne la signification des figures sculptées sur la fontaine de Merlin. Survient Hippalque sans Frontin. Roger va avec elle pour le ravoir. Combat entre Mandricard et Marphise, interrompu par Rodomont qui décide Marphise à se rendre au camp d’Agramant. Roger vient à la fontaine, où, par suite de divers incidents, s’élève une querelle entre les guerriers païens. Maugis y met fin en éloignant Doralice par ses enchantements. Les quatre guerriers se dirigent vers Paris.
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Chant XXVII. Mandricard, Roger, Rodomont et Marphise, suivant les traces de Doralice, arrivent sous les murs de Paris. Ils assaillent l’armée chrétienne et repoussent Charles au dedans des murailles. Cela fait, ils reviennent à leur première querelle. Le roi d’Afrique laisse à Doralicele choix entre Mandricard et Rodomont. Ce dernier est repoussé, et part plein de dépit, dans l’intention de s’en retourner en Afrique. Il loge un soir dans une hôtellerie sur les bords de la Saône.
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Chant XXVIII. L’hôtelier conte à Rodomont l’histoire de Joconde. Rodomont, ayant changé son premier dessein d’aller en Afrique, s’arrête dans une petite chapelle abandonnée où arrive Isabelle avec l’ermite, conduisant les restes mortels de Zerbin. Le païen veut détourner Isabelle de la résolution qu’elle a prise de se retirer du monde, et s’impatiente des remontrances de l’ermite.
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Chant XXIX. Triste fin de l’ermite. Isabelle, pour conserver sa chasteté, amène par une pieuse ruse Rodomont à lui trancher la tête. Le païen construit un pont étroit sur le fleuve voisin, et fait prisonniers les chevaliers qui y arrivent, ou les tue ; il place leurs armes comme un trophée sur la tombe d’Isabelle. Arrivé en cet endroit Roland qui se prend de querelle avec Rodomont, le jette dans le fleuve, et donne de nombreuses preuves de sa folie.
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Chant XXX. Étranges preuves de folie de Roland. Mandricard et Roger combattent l’un contre l’autre pour l’écu d’Hector et l’épée de Roland. Roger est blessé et Mandricard est tué. Bradamante reçoit des mains d’Hippalque la lettre de Roger et se plaint de lui. Renaud vient à Montauban, et emmène avec lui ses frères et ses cousins au secours de Charles.
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Chant XXXI. Funestes effets de la jalousie. Combat de Renaud et de Guidon le Sauvage. Cedernier est reconnu, et se joint à la troupe des guerriers de Montauban qui, réunis aux forces dont dispose Charles, fait un grand carnage des Maures. Brandimart va avec Fleur-de-Lys sur les traces de Roland, et arrive au petit pont construit par Rodomont dont il devient prisonnier. – L’armée des Sarrasins se retire à Arles.
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Chant XXXII. Mesures prises par Agramant pour renforcer son armée. — Bradamante, jalouse de Roger à cause de Marphise, quitte son château et arrive à la Roche-Tristan. Là, elle est obligée de combattre contre trois princes, et leur fait vider les arçons.
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Chant XXXIII. Dans une salle de la Roche-Tristan, Bradamante voit peintes sur les murailles les guerres futures des Français en Italie. Défiée de nouveau par les trois princes qu’elle avait déjà battus, elle les enlève une seconde fois de selle. Renaud et Gradasse en viennent aux mains pour la possession de Bayard. Celui-ci, épouvanté par un monstrueux oiseau, s’enfuit dans un bois, et le combat se trouve suspendu. Astolphe va en Éthiopie sur l’Hippogriffe. Là par le son de son cor il chasse dans l’enfer les Harpies qui infectaient les tables du roi Sénapes.
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Chant XXXIV. Astolphe, étant entré dans la grotte par où l’on descend dans l’enfer, apprend d’une âme quelle peine est infligée à ceux qui méconnaissent l’amour d’autrui. De là il va dans le Paradis terrestre ; puis il passe dans la Lune, où on lui donne le moyen de rendre la raison à Roland. Description du palais des Parques.
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Chant XXXV. Éloge du cardinal d’Este. Le poète montre comment le temps efface les noms des hommes obscurs et voue à une immortelle renommée ceux des hommes illustres. Bradamante défie Rodomont, le jette dans le fleuve, et suspend son armure à la tombe d’Isabelle. Elle combat contre Serpentin, Grandonio et Ferragus, qu’elle jette tour à tour hors de selle. Elle appelle Roger au combat.
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Chant XXXVI. Bradamante persistant à défier Roger, Marphise qui a prévenu ce dernier, est renversée plusieurs fois par la lance enchantée ; alors s’élève une mêlée générale entre les chevaliers de l’un et l’autre camp, qui étaient restés jusque-là spectateurs de la lutte. Bradamante, qui parmi eux a reconnu Roger, s’acharne contre lui ; mais, ne pouvant se résoudre à lui faire outrage, elle se jette sur les Maures et les disperse. S’étant ensuite retirée avec Roger en un endroit écarté, où s’élève un mausolée, survient Marphise, à laquelle Bradamante s’attaque de nouveau. Roger s’efforce en vain de séparer les deux adversaires ; pendant qu’il est lui-même aux prises avec m’obstine Marphise, une voix sortant du mausolée leur apprend qu’ils sont frère et sœur.
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FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME TROISIÈME.
TABLE DES MATIÈRES DU TOME QUATRIÈME
Chant XXXVII. Passant en revue les écrivains divers qui ont employé leur plume à chanter les louanges du beau sexe, le poète en prend occasion pour louer Vittoria Colonna et les nobles vers consacrés par elle à la mémoire du marquis de Pescaire, son époux. Puis il introduit sur la scène Ullania, messagère de la reine de l’île Perdue, qui raconte à Roger, à Bradamante et à Marphise l’indigne coutume établie par Marganor dans son propre château à l’encontre des femmes. Les deux guerrières et Roger infligent à Marganor le châtiment qu’il a mérite.
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Chant XXXVIII. — Roger, fidèle a l’honneur qui l’appelle auprès d’Agramant, s’en va à Arles. Bradamante et Marphise se présentent la cour de Charles. Marphise reçoit le baptême. Astolphe, à la tête d’une armée de Nubiens, saccage l’Afrique et menace Biserte. Agramant, instruit de ces événements, obtient de Charles de décider de la guerre entre eux par le combat singulier de deux champions élus dans chaque camp.
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Chant XXXIX. — Mélisse, au moyen d’un enchantement, fait qu’Agramant viole le pacte juré. Les deux armées en viennent aux mains, et les Maures ont le dessous. Astolphe accomplit des prouesses en Afrique, et y crée une flotte. Ses compagnons et lui s’emparent de Roland, et Astolphe lui rend la raison. Agramant, s’étant embarqué avec ses troupes, rencontre la flotte chrétienne qui l’attaque.
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Chant XL. La flotte d’Agramant ayant été battue et brûlée, les chrétiens assiègent Biserte, qui est prise d’assaut, mise au pillage et livrée aux flammes. Agramant se réfugie à Lampéduse avec Sobrin. Ayant trouvé Gradasse dans cette île, ils arrêtent tous les trois le projet de défier Roland et deux autres chevaliers chrétiens au combat. Roland accueille volontiers cette offre, et choisit pour compagnons Brandimart et Olivier. — Entre temps, Roger, retournant à Arles, délivre sept rois africains que Dudon conduisait prisonniers, et en vient aux mains avec ce dernier.
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Chant XLI. Roger et Dudon cessent leur combat, après être convenus que les sept rois païens prisonniers seront rendus à la liberté. Roger s’embarque avec eux pour l’Afrique. Pendant la traversée, ils sont engloutis par une tempête, excepté Roger, qui est porté sain et sauf près d’un ermite, lequel lui prédit diverses choses. Le navire, abandonné par son équipage, est poussé par le vent jusqu’à Biserte. Il y avait à bord l’épée, l’armure et le cheval de Roger. Roland prend l’épée pour lui, donne l’armure à Olivier et le cheval à Brandimart, et ils vont tous les trois a Lampéduse pour combattre les trois païens. Le combat s’engage ; Sobrin et Olivier sont blessés, et Brandimart est tué.
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Chant XLII. – Le combat de Lampéduse se termine par la mort de Gradasse et d’Agramant, occis par la main de Roland, qui accorde la vie à Sobrin. Bradamante se désole du retard de Roger. Renaud, en allant sur les traces d’Angélique, trouve un remède qui le guérit de son amoureuse passion. S’étant remis en chemin pour rejoindre Roland, il fait la rencontre d’un chevalier qui le reçoit dans un magnifique palais orné de statues représentant diverses dames de la maison d’Este. Son hôte lui propose un moyen de s’assurer de la fidélité de sa femme.
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Chant XLIII. Renaud entend raconter deux nouvelles, l’une contre les femmes, l’autre contre les hommes qui se laissent vaincre par l’ignoble passion de l’avarice. Après un long chemin sur terre et sur mer, Renaud arrive à Lampéduse, au moment où venait de se terminer le combat entre les paladins et les païens. Ils descendent tous en Sicile et, sur la plage d’Agrigente, ils rendent les derniers honneurs aux dépouilles mortelles de Brandimart. De là, ils vont à l’ermitage où est Roger, devenu déjà chrétien. L’ermite rend la santé à Olivier et à Sobrin, qui se fait aussi baptiser.
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Chant XLIV. Les cinq guerriers se lient d’une fraternelle amitié. Renaud, tenant Roger en grande estime, et sur les conseils de l’ermite, lui promet la main de sa saur Bradamante. De là, ils s’en vont à Marseille, où arrive en même temps Astolphe, qui a licencié son armée de Nubiens, et rendu sa flotte à son premier état de feuilles. Les paladins et Sobrin sont magnifiquement accueillis par Charles dans Paris, mais la joie générale est troublée par le refus du duc Aymon et de sa femme Béatrice de consentir l’union de Roger et de Bradamante, celle-ci ayant été déjà fiancée par eux à Léon, fils de l’empereur des Grecs. Roger prend ses armes et, plein de haine contre Léon, il se transporte au camp des Bulgares qui sont en guerre avec les Grecs. Il défait ces derniers, puis va loger dans une hôtellerie qu’il ignore être située sur les terres de l’empire grec. Il y est dénoncé comme l’auteur du désastre éprouvé par les Grecs.
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Chant XLV. – Roger, saisi pendant son sommeil, devient le prisonnier de Théodora, sœur dé l’empereur Constantin. Entre temps, Charles, à la requête de Bradamante, a fait publier que quiconque voudra l’avoir pour femme devra se battre avec elle et la vaincre. Léon, qui a conçu de l’amitié et de l’estime pour Roger, sans le connaître, le tire de prison et l’engage à combattre en son nom contre Bradamante. Roger, portant les insignes de Léon, se bat contre la guerrière. Survient la nuit ; Charles fait cesser le combat et donne Bradamante à celui qu’il croit être Léon. Roger, désespéré, veut se tuer ; mais Marphise va trouver Charles et empêche ce mariage.
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Chant XLVI. Le poète, se sentant arriver au port, nomme les nombreux amis qui l’attendent pour fêter son retour. Mélisse va à la recherche de Roger, et lui sauve la vie avec le concours de Léon qui, ayant appris le motif du désespoir de Roger, lui cède Bradamante. Tous vont à Paris, où Roger, élu déjà roi des Hongrois, est reconnu pour le chevalier qui a combattu contre Bradamante. On célèbre les noces avec une splendeur royale ; le lit nuptial est préparé sous la tente impériale que Mélisse, grâce à son art magique, a fait venir de Constantinople. Pendant le dernier jour des fêtes, survient Rodomont qui défie Roger ; le combat a lieu, et Rodomont reçoit la mort de la main de Roger
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FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DU TOME QUATRIÈME ET DERNIER.