Aristocratie
Une aristocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir est officiellement détenu par une élite. On désigne également par aristocratie les membres de cette élite, que ce soit les nobles, les notables ou les riches, une nomenklatura, des élus, ou tout autre forme d'élite visible ou cachée.
Littérature
[modifier]Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques, 1874
[modifier]Il était profondément aristocrate. Il ne l’était pas seulement de naissance, de caste, de rang social ; il l’était de nature, comme il était lui, et pas un autre, et comme il l’eût été encore, aurait-il été le dernier cordonnier de sa ville. Il l’était encore, comme dit Henri Heine, « par sa grande manière de sentir », et non point bourgeoisement, à la façon des parvenus qui aiment les distinctions extérieures. Il ne portait pas ses décorations. Son père, le voyant à la veille de devenir colonel, quand s’écroula l’Empire, lui avait constitué un majorat de baron ; mais il n’en prit jamais le titre, et sur ses cartes et pour tout le monde, il ne fut que « le chevalier de Mesnilgrand ».
- Les Diaboliques (1874), Jules Barbey d'Aurevilly, éd. Paleo, coll. « La collection de sable », 2007 (ISBN 2-84909-315-7), p. 229
François-René de Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, 1848
[modifier]- Mémoires d'Outre-Tombe (1848), François-René de Chateaubriand, éd. GF Flammarion, coll. « Grand Format », 1997 (ISBN 2-08-070906-2), livre 1, chapitre 1, p. 49 (texte intégral sur Wikisource)
Pierre Drieu La Rochelle, L'homme à cheval, 1943
[modifier]- L'homme à cheval (1943), Pierre Drieu La Rochelle, éd. Pardès, 2019 (ISBN 978-2-86714-541-4), p. 172
Guy de Maupassant, La Vie errante, 1890
[modifier]La Côte italienne
On éprouve à Gênes ce qu’on éprouve à Florence et encore plus à Venise, l’impression d’une très aristocrate cité tombée au pouvoir d’une populace.
Ici surgit la pensée des rudes seigneurs qui se battaient ou trafiquaient sur la mer, puis, avec l’argent de leurs conquêtes, de leurs captures ou de leur commerce, se faisaient construire les étonnants palais de marbre dont les rues principales sont encore bordées.
- La Vie errante, Guy de Maupassant, éd. P. Ollendorff, 1890, La Côte italienne, p. 34