[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Yeha

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Yeha
Les ruines du temple de Yeha, dans la région du Tigré en Éthiopie.
Géographie
Pays
Région
Altitude
2 120 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Patrimonialité
Liste indicative du patrimoine mondial (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Carte

Yeha (Guèze : ይሐ, yiḥa ; sudarabique : ḤW)[1] est un village du nord de l'Éthiopie situé dans la zone de Mehakelegnaw dans la région du Tigré. La Central Statistical Agency (Agence de la Statistique d'Éthiopie) n'a publié aucun chiffre concernant la population du village en 2005, lors du dernier recensement.

Le plus ancien monument d'Éthiopie est situé à Yeha. Il s'agit d'une tour construite dans le style sabéen datant du VIIIe ou du VIIe siècle av. J.-C.. La présence de cette tour est l'une des raisons qui fait que certains historiens pensent qu'Yeha était la capitale du royaume D'mt. Il ne reste aujourd'hui que les murs d'un temple carrés et des colonnes.

Yeha abrite aussi un monastère de l'Église orthodoxe éthiopienne bâti, selon la tradition, par Abba Aftse, l'un des Neuf Saints. Dans l'un de ses récits sur l'Éthiopie, le missionnaire portugais Francisco Álvares indique avoir visité la ville en 1520 et décrit l'ancienne tour, le monastère ainsi qu'une église qui est elle aussi datée de la période Aksoum[2] et qui est aujourd'hui un musée.

Yeha a également été un lieu de fouilles archéologiques qui ont débuté en 1952 par l'Institut éthiopien d'archéologie. Interrompues sous le régime Derg, les fouilles ont repris en 1993, menées par une équipe d'archéologues français.

Des fouilles supplémentaires menées par le projet Southern Red Sea Archaeological Histories (SRSAH) dans la région ont débuté en 2009 et abouti à la découverte, en 2019, du site de la cité antique de Beta Seneti[3]. Celle-ci a été occupée entre 750 av. J.-C. et 650 et a joué un rôle important dans les échanges entre Askoum et les nations de la mer Rouge[4],[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. E. Bernand, A.J. Drewes, R. Schneiderm Recueil des inscriptions de l'Éthiopie des périodes pré-axoumite et axoumite. Académie des inscriptions et belle-lettres. Diffusion de Broccard : Paris, 1991, p. 109-110
  2. Francisco Alvarez, The Prester John of the Indies traduit en anglais par C.F. Beckingham and G.W.B. Huntingford (Cambridge: Hakluyt Society, 1961), chapter 35 (pp.140f).
  3. a et b (en) Michael J. Harrower, Ioana A. Dumitru, Cinzia Perlingieri et Smiti Nathan, « Beta Samati: discovery and excavation of an Aksumite town », Antiquity, vol. 93, no 372,‎ , p. 1534–1552 (ISSN 0003-598X et 1745-1744, DOI 10.15184/aqy.2019.84, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Freya Savla 11:57 pm et Jan 26, « Archaeologists uncover new site in East Africa », sur yaledailynews.com (consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Robin Christian Julien et de Maigret Alessandro, « Le Grand Temple de Yéha (Tigray, Éthiopie), après la première campagne de fouilles de la Mission française (1998) », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, no 3,‎ , p. 737-798 (DOI https://doi.org/10.3406/crai.1998.15906, lire en ligne [PDF])

Liens externes

[modifier | modifier le code]