Ville-en-Sallaz
Ville-en-Sallaz | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Bonneville | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Quatre Rivières | ||||
Maire Mandat |
Laurette Cheneval 2020-2026 |
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Code postal | 74250 | ||||
Code commune | 74304 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
937 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 278 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
194 216 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 08′ 47″ nord, 6° 25′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 587 m Max. 1 380 m |
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Superficie | 3,37 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Genève (SUI)-Annemasse (partie française) (banlieue) |
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Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bonneville | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ville-en-Sallaz (prononcé [vil ɑ̃ sala] ; mais le -az ne se prononce pas traditionnellement[Note 1]) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Adossé au versant sud du massif des Brasses (1 502 m) et face au Môle (1 863 m), à mi-chemin entre Genève, Annecy et Chamonix, Ville-en-Sallaz est un village dont le territoire s'étale de 610 m à 1 220 m d'altitude à 5 kilomètres à l'ouest de Saint-Jeoire. Il est bordé au sud par le Thy et le lac du Môle, petit lac artificiel de 11 hectares, et est traversé par la RD 907. Il est limitrophe des communes de Viuz-en-Sallaz à l'est et au nord, de La Tour à l'ouest et au sud, et de Peillonnex à l'extrême sud-ouest.
Ville-en-Sallaz est un village composé de multiples lieux-dits et hameaux.
En 2012, les 57 voies de la commune sont nommées de façon officielle et les habitations sont numérotées.
Climat
[modifier | modifier le code]Ville-en-Sallaz possède un climat montagnard en raison de la présence du massif alpin. Les hivers sont froids et neigeux et les étés sont doux et orageux.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Ville-en-Sallaz est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant 34 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[5],[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[6]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (43,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35 %), prairies (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), zones urbanisées (12,8 %), zones humides intérieures (11,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
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Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
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Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
[modifier | modifier le code]En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Vla, selon la graphie de Conflans[10].
Au Moyen Âge, au cœur du mandement de Thiez en Sallaz, la Maison Forte (lire « Le château du Thy » ci-dessous) semble avoir donné son nom au village et au ruisseau le bordant au sud.
Mandement : vient du latin « Mandare », transmettre une charge à quelqu'un, déléguer l'administration.
Thiez, Thy, Tez : en langue celtique, le mot signifie villa, habitation, maison forte sur les eaux (d'où la toponymie « Ville »).
Sallaz : était le domaine juridictionnel de l'époque comportant les paroisses de Ville-en-Sallaz, Viuz-en-Sallaz, Bogève et Saint-André-de-Boëge.
Ville-en-Sallaz signifierait donc : « La maison forte sur les eaux dans le domaine juridictionnel de Sallaz ». À noter que pour la commune voisine de Viuz-en-Sallaz, « Viuz » signifierait voie ou vallée (Vaulx) ou encore petite agglomération (Vicus).
Histoire
[modifier | modifier le code]Son histoire commence dès l'Antiquité avec, sur son territoire, quelques villas et thermes gallo-romains. Peuplée au départ par les Allobroges, l'invasion romaine apportera son influence.
Ville-en-Sallaz fait partie des paroisses, avec Saint-André, Viuz et Bogève, relevant du mandement genevois de Thiez. Ce mandement est occupé par le roi de France François Ier en 1536 et retourne à la Savoie en 1539[11].
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 5], dont 58 pour la commune[14],[15]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[16].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Ses habitants sont appelés les Villageoises et les Villageois[17]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2021, la commune comptait 937 habitants[Note 6], en évolution de +7,58 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- La Chapelle de Prévières
Elle est dédiée à saint François de Sales et construite en 1683 par Ambroise Broise, villageois de l'époque. Elle a été érigée en souvenir du miracle accompli par François de Sales en 1606, qui avait multiplié des chapelets en priant la Vierge Marie. Le style est typique de ce siècle avec une façade ouverte permettant à la foule de voir le prêtre à l'intérieur. En 1887, la petite chapelle reçoit une cloche offerte par François Drompt.
- L'église Saint-Pancrace-et-Saint-Sébastien
Cette église, dédiée à saint Pancrace et saint Sébastien est érigée en 1837 par l'architecte François Amoudruz. Elle est dotée d'un clocher à bulbe en cuivre typiquement savoyard, qui était à l'origine en fer blanc. Elle est de style Renaissance et a été dernièrement rénovée en 2008.
- Le château du Thy
Actuellement à l'état de ruines, cette ancienne maison forte dite de Thiez (ou Thyez) à quatre côtés irréguliers et entourée d'eau était le cœur administratif et politique du mandement de Thiez-en-Sallaz. Elle se trouve près du Thy, ruisseau bordant le sud de la commune, entre celle-ci et celle de La Tour. Elle est à 800 mètres du centre du village actuel.
Construit au cours du XIIe siècle par la famille Faucigny, le château devient ensuite la propriété des évêques de Genève grâce à un don de l'un d'eux, Ardiutus. En 1589, il est incendié durant la bataille de Peillonnex, opposant Berne et Genève. Au XVe siècle, le château et ses tours crénelées sont rénovés et après la Réforme, il sert de prison puis est définitivement abandonné. Ses pierres serviront même de carrière aux villageois pour construire leurs propres maisons.
- La villa et les thermes gallo-romains
Une villa et des thermes gallo-romains ont été découverts en 2010[22] lors du creusement des fondations des Résidences « Les Allées du Château » au lieu-dit les Tattes. Les travaux ont été arrêtés quelques semaines afin que des archéologues y effectuent des fouilles et prennent quelques clichés. La municipalité, n'ayant pu sauver ce joyau inattendu des promoteurs immobiliers, rend hommage à cette villa disparue en nommant les voies du lieu-dit de noms gallo-romains : allée des Romains, impasse des Thermes, allée de l'Atrium, allée des Allobroges, clos du Tubuli et allée de la Fibule.
- Le lac du Môle
Petit lac artificiel de onze hectares, il est à cheval sur les deux communes de Ville-en-Sallaz et de La Tour. Alimenté par le ruisseau du Thy, il offre une réserve naturelle de pêche et de diverses espèces de faune et de flore locales. Son petit barrage est situé en aval sur le Thy, tout près de l'emplacement des ruines du château du Thy, au niveau de la route du Lac. Il est très apprécié des promeneurs et des pêcheurs. Un sentier d'enceinte est tracé et entretenu par les deux communes. Il a été vidangé la dernière fois en 2008.
- La mairie
Bâtiment traditionnel de la commune à deux étages plus combles avec entrée principale centrale et toit à quatre pans, abritant jadis à la fois la mairie et l'école. Cette dernière accueillant de plus en plus d'enfants, a été transférée dans un bâtiment moderne en face. Depuis, l'édifice a fait récemment l'objet d'importantes rénovations, tant extérieures qu'intérieures. Celles du bâtiment seul ont été achevées en 2015 et ses abords, ainsi que ceux de l'église et la voirie alentour en 2019.
- Les lavoirs
La commune de Ville en Sallaz possède deux lavoirs, l'un situé au lieu-dit les Tattes et le second à côté de l'église, dans le centre du village.
Événements culturels
[modifier | modifier le code]- Livres-en-Sallaz
Le 22 et a lieu la première édition du Salon du livre de régionalisme alpin qui se tient à la salle Vittoz en présence de plusieurs auteurs.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 472 « Ville-en-Sallaz ».
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie
- Ville-en-Sallaz sur le site de l'Insee
- État-civil depuis 1608 sur le site des Marmottes de Savoie
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Le -az final ne se prononce pas, mais indique que l'accentuation du mot va sur la première syllabe[1],[2],[3].
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) comprend une ville-centre et 33 communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[12],[13].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
[modifier | modifier le code]- Henri Dénarié, « Berlioz ne rime pas avec myxomatose », La Voix des Allobroges, (lire en ligne) (Article publié dans le numéro 13 de La Voix des Allobroges, été 2007)
- Jean-Baptiste Serron avec Marc Bron, « Comment bien prononcer les noms de nos communes? », L'Essor savoyard, (lire en ligne).
- « Toponymie arpitane : les noms en -oz, -az, -ex, -ix », sur Arpitan.com - Fédération internationale de l'arpitan (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Genève (SUI)-Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Ville-en-Sallaz ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 15Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou..
- « Archives de Genève: 11 La perte du mandement de Thiez », sur ge.ch/archives.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- « Ville-en-Sallaz », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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