Victor Ruffy
Victor Ruffy | |
Victor Ruffy. | |
Fonctions | |
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Conseiller fédéral ------------------------- Département militaire (1869) Département des finances (1868) | |
– | |
Élection | 6 décembre 1867 |
Réélection | 9 décembre 1869 |
Prédécesseur | Constant Fornerod |
Successeur | Paul Ceresole |
Conseiller national | |
– | |
Législature | 5e à 7e |
– | |
Législature | 4e |
Président du Conseil national | |
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Prédécesseur | Joachim Heer |
Successeur | Gottlieb Jäger |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lutry |
Date de décès | (à 46 ans) |
Lieu de décès | Berne |
Nationalité | suisse |
Parti politique | PRD |
Enfants | Eugène Ruffy |
Entourage | Victor Ruffy (1937) (arrière-petit-fils) |
Diplômé de | Université de Lausanne |
Profession | Avocat |
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Isaac Victor Charles François Ruffy, né le à Lutry (originaire du même lieu et de Riex) et mort le à Berne, est un avocat, juge cantonal, juge fédéral et homme politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.
Il exerce les fonctions de conseiller d'État, conseiller national et conseiller fédéral.
Biographie
[modifier | modifier le code]Victor Ruffy naît le à Lutry, dans le canton de Vaud. Il est le fils de Jean-Samuel Ruffy (originaire de Lutry et de Riex, tanneur, viticulteur et juge de paix) et de Marianne Chevalley[1].
Il a un frère, Louis Rodolphe, né le .
Études
[modifier | modifier le code]Il suit l'école à Lutry et étudie une année à l'Institut Isler de Lausanne avant d'entrer en 1836 en droit à l'Académie. Membre dès 1838 de la société d'étudiants Belles-Lettres, il en devient le président l'année suivante. Licencié en droit en , il passe les six mois suivants à Heidelberg. De retour en Suisse à la fin de 1845, il entreprend un stage d'avocat dans l'étude de Charles Renevier. Il est remercié par son patron en 1846 pour avoir harangué la foule de la tribune de l'Association patriotique vaudoise le jour du premier anniversaire de la Révolution vaudoise de 1845. Le jour même, il entre comme stagiaire dans l'étude de Louis Blanchenay, chez qui il termine son stage. Il passe avec succès ses examens d'avocat en 1847.
Tribunal cantonal
[modifier | modifier le code]Malheureusement, la plupart des juges cantonaux sont mobilisés par l'affaire du Sonderbund et le Tribunal cantonal n'a pas la possibilité de délivrer les brevets d'avocat. Victor Ruffy, sous-lieutenant de chasseurs, fait les campagnes de Fribourg et de Lucerne. Il est démobilisé le . Le Grand Conseil le nomme au Tribunal cantonal. Les juges cantonaux ayant entre-temps retrouvé leurs bureaux, sa patente d'avocat lui est délivrée. Ruffy restera dix ans au Tribunal cantonal, qu'il présidera à trois reprises.
Mariage et enfants
[modifier | modifier le code]Le , il épouse à Villette Julie Chevalley. Ils auront cinq enfants : Louisa (1852), Eugène (1854, qui deviendra président de la Confédération suisse en 1898), Juliette (1855), Maurice (1857, décédé très jeune) et Berthe (1866).
Ascension politique
[modifier | modifier le code]Intéressé par la politique, il est élu au Conseil national en 1858. Il quitte le Tribunal cantonal pour ouvrir avec Henri Jan une étude d'avocats à Lausanne. Il siège au Grand Conseil en 1859. À la première séance, l'assemblée le désigne pour remplacer Henri Fischer, conseiller d'État décédé peu avant. Il décline malgré tout ce mandat pour honorer l'engagement qui le lie à son associé. En 1861, il est nommé vice-président de la Constituante et à la présidence de la commission chargée d'élaborer le projet de Constitution. Même si ses obligations militaires l'éloignent souvent des débats de l'Assemblée (il commande le 113e bataillon de chasseurs vaudois), il y exercera une grande influence. Victor Ruffy est élu le au Conseil d'État. Il y sera responsable pendant trois ans du Département de l'intérieur et pendant deux ans de celui de l'instruction publique. Il prépare alors la réorganisation de l'École normale. En , il est nommé vice-président du Conseil national, puis président l'année suivante.
Le , il devient membre du Tribunal fédéral, dont il assume la vice-présidence en 1866 et la présidence l'année suivante.
Tribunal fédéral et Conseil fédéral
[modifier | modifier le code]En , Constant Fornerod, alors président de la Confédération suisse, donne sa démission du Conseil fédéral. Victor Ruffy est élu à sa succession le . Il est le troisième conseiller fédéral du canton de Vaud[2].
Il occupe dès le poste de chef du Département des finances. L'année suivante, il s'occupe du Département militaire ainsi que de la vice-présidence. Il est élu à la présidence de la Confédération pour 1870.
Fin de vie
[modifier | modifier le code]Début , il ressent les premiers symptômes d'un rhumatisme articulaire aigu qui provoquera une cardite. Il décède dans la nuit du 28 au , à son domicile de la Laupenstrasse, à Berne. Les obsèques ont lieu à Lutry.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Lausanne possède une avenue Victor-Ruffy (de l'avenue de Béthusy à l'avenue de la Sallaz), sur décision municipale de 1913.
Références
[modifier | modifier le code]- Patrick de Leonardis, « Victor Ruffy » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Jérôme Cachin, « Il y a deux siècles – La vie brève et dense du radical Victor Ruffy » , sur 24 heures, (consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Informations sur Victor Ruffy avec résultat de l'élection sur le site internet du Conseil fédéral suisse.
- Louis Polla, Rues de Lausanne, Lausanne, éditions 24 heures, , 191 p. (ISBN 978-2-8265-0050-6, LCCN 81206298), p. 134-136
- Conseiller fédéral suisse
- Personnalité politique vaudoise
- Conseiller national suisse
- Président du Conseil national suisse
- Député au Grand Conseil du canton de Vaud
- Conseiller d'État vaudois
- Étudiant de l'université de Lausanne
- Naissance en janvier 1823
- Naissance dans le canton de Vaud
- Décès en décembre 1869
- Décès dans le canton de Berne
- Décès à 46 ans
- Membre de Zofingue