Vergongheon
Vergongheon | |||||
Mairie de Vergongheon rénovée en 2011. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Loire | ||||
Arrondissement | Brioude | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Auzon Communauté | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Pastourel 2020-2026 |
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Code postal | 43360 | ||||
Code commune | 43258 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vergongheonnais | ||||
Population municipale |
1 799 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 143 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
10 636 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 22′ 19″ nord, 3° 19′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 403 m Max. 483 m |
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Superficie | 12,61 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Brassac-les-Mines (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Issoire (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sainte-Florine | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Vergongheon [vɛʁɡɔ̃ʒɔ̃] est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La commune de Vergongheon se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].
Elle se situe à 68 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, à 11 km de Brioude[2], sous-préfecture, et à 5 km de Sainte-Florine[3], bureau centralisateur du canton de Sainte-Florine dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Frugerès-les-Mines (2,0 km), Bournoncle-Saint-Pierre (3,1 km), Saint-Géron (3,8 km), Sainte-Florine (3,8 km), Vézézoux (4,2 km), Lempdes-sur-Allagnon (4,2 km), Auzon (4,7 km), Brassac-les-Mines (4,8 km).
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 553 mm, avec 7,4 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fontannes », sur la commune de Fontannes à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 611,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Vergongheon est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Brassac-les-Mines[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant six communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[12],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), prairies (27,4 %), zones urbanisées (10 %), forêts (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
[modifier | modifier le code]En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 029, alors qu'il était de 991 en 2013 et de 945 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 80,6 % étaient des résidences principales, 3,5 % des résidences secondaires et 15,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,7 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vergongheon en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,5 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 74,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (79 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Vergongheon[I 2] | Haute-Loire[I 5] | France entière[I 6] |
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Résidences principales (en %) | 80,6 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,5 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 15,9 | 12,4 | 8,2 |
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Les Vandales font une incursion dans le Velay en 406[16], et sont renforcés de Suèves, d'Alains et de Burgondes. Une bande de ces derniers resta, semble-t-il, dans le secteur. Elle a laissé son nom à Vergongeon, qui est nommé en 1220 Villa de Burgondione[17].
Une autre version avance que l'origine du toponyme provient d'un nom de personne germanique Burgundio(n)[18].
- Différentes orthographes du nom se sont succédé au fil des époques. Cette évolution se retrouve par la trace écrite des noms de lieux liés à la commune[19] :
- Ecclesia Sanctæ de Mariæ de Verginici (Église Sainte-Marie de Vergongheon), XIe siècle[20]
- Ecclesia de Vergungo (Église de Vergongheon), XIe siècle (cartulaire de Sauxillanges, no 680)
- Villa de Burgundione, 1220 (Spicilegium[21] Br.)
- Vergonio, XIIIe (Spicilegium Br., no 951)
- Vergonjo, 1320 (J . de Peyre, notaire)
- Ecclesia B. Mariæ de Vergongione, 1323 (Spicilegium Br.)
- Vergongho, 1371 (Archives nationales P. 1375², c. 2539)
- Vergonghon, 1398 (compte de B. Sannadre) et 1401 (spic. Br.)
- Verguonghon, 1511 (coustume D’Auvergne, folio 80 verso).
- Vergonghon, 1793.
Histoire
[modifier | modifier le code]Dès les premiers siècle de notre ère, la romanisation des campagnes profite à la valorisation du territoire. Débute alors la construction de nouvelles voies qui traversaient l'Arvernie du nord au sud et d'est en ouest. La grande voie de circulation de Clermont à Saint-Paulien franchissait l'Alagnon et traversait ensuite Vergongheon ou Lempdes, en direction de Brioude. La route antique mettait déjà la région en relation avec les ports de la Méditerranée et le reste de la Gaule.
La fête patronale se tient le en l'honneur de l'Assomption de Marie, ce qui est visible dans les noms données à l'église au fil des ans.
La commune a connu une exploitation de charbon.
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Puits du Monteil vers 1900.
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Puits du Monteil en 2017.
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Puits Chauvet vers 1900.
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Puits Chauvet en 2017.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Vergongheon est membre de la communauté de communes Auzon Communauté[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Auzon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[22].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Brioude, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Sainte-Florine pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 1], et de la deuxième circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[23].
Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]- 1793 - 1797 : Jacques Bardy
- 1797 - 1800 : François Soligoux
- 1800 - 1805 : Pierre Dorel
- 1805 - 1815 : François Soligoux
- 1815 - 1822 : André Grenier
- 1822 - 1830 : Louis Touzet
- 1830 - 1832 : Christophe Touzet
- 1832 - 1835 : Doniol
- 1835 - 1840 : Jean Marion
- 1840 - 1846 : Jacques Varennes
- 1846 - 1848 : Christophe Touzet
- 1848 - 1852 : Gabriel Bardy
- 1852 - 1858 : Julien Sadourny
- 1859 - 1863 : Gaspard Michel de La Chapelle (maire provisoire à la suite du décès de Julien Sadourny)
- 1863 - 1869 : Adhémar de La Chapelle (remplace son père décédé)
- 1869 - 1870 : Jean Pradon
- 1870 : Antoine Fontès
- 1870 : Adhémar de La Chapelle
- 1871 : Antoine Fontès
- 1871 - 1874 : Alexandre Virollet
- 1874 - 1876 : François Dorel
- 1876 : Antoine Ribeyre
- 1876 : Jean Laurenson
- 1876 - 1880 : Antoine Ribeyre
- 1880 - 1881 : Jean Pradon
- 1881 - 1884 : Jean Ribeyre
- 1884 - 1896 : Antoine Robert
- 1896 - 1908 : Jean Veysseyre
- 1908 - 1913 : Antoine Robert
- 1913 - 1935 : Célestin Bardy
- 1935 - 1941 : Jean Pomel (SFIO)
- 1941 - 1944 : délégation spéciale confiée à Henri Sabatier, aidé par Eugène Bardy et Julien
- : fin du régime spécial instauré par le gouvernement de Vichy
- 1945 - 1965 : Jean Pomel (SFIO), conseiller général (1945-1961)
- 1965 - 1971 : André Pomel
- 1971 - 1985 : Marcel Ustachon
- 1985 - 1986 : Jean Robert, à titre provisoire
- 1986 - 1995 : Bernard Clamadieu
- 1995 - actuel (réélu le ) : Jean-Paul Pastourel[24] (DVG), président d'Auzon Communauté depuis 2014.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 1 799 habitants[Note 6], en évolution de −2,6 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,7 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 899 hommes pour 934 femmes, soit un taux de 50,95 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Sports
[modifier | modifier le code]Associations sportives de football
[modifier | modifier le code]Le football, sport populaire, a une place importante dans la vie associative de la commune de Vergongheon. La présence quasi permanente d'un club de football actif depuis le début des années 1920 en est la preuve.
En 1928, Jean Joachim jeune instituteur originaire du Gard et en poste à Vergongheon depuis 1925, fonde l'Union Sportive Vergongheonnaise (U.S.V.). Ce passionné de football est alors le créateur du premier club de la commune.
En 1935, au vu des mauvais résultats du club, Eugène Seniquette et la compagnie des chemins de fer située à Arvant décident d'un commun accord de créer par fusion l'Union Sportive Arvant-Vergongheon présidée par Jean Gaubens, renommée en 1937 en Union Sportive Arvant P.L.M. (Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée). L'équipe de football connaît alors plusieurs succès qui s'interrompront en 1939 avec l'entrée en guerre du pays qui marquera une pause dans les activités sportives des communes.
Après guerre, de 1944 à 1945, les joueurs de Bergoide monte l'Association des Travailleurs Vergongheonnais (A.T.V.), présidé par M. Dessimond. Cette association ne pourra s'affilier à la F.F.F. puisque l'U.S.V. restait affiliée officiellement.
Anthonin Michel, fondera en 1946, l'Association des Mineurs Vergongheonnais.
Enfin, c'est en 1951, que l'Association des Mineurs Vergongheonnais et l'Union Sportive Arvant Cheminots (U.S.A.C.) fusionneront pour donner naissance à l'Association Vergongheon-Arvant (A.V.A.), présidé par Joseph Pelissero, qui est encore aujourd'hui l'association qui regroupe les joueurs de football des communes d'Arvant et de Vergongheon. Le stade Joseph Pelissero de Vergongheon porte, en hommage, le nom du fondateur de ce club de football.
Économie
[modifier | modifier le code]Revenus
[modifier | modifier le code]En 2018, la commune compte 840 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 1 855 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 300 €[I 9] (20 800 € dans le département[I 10]).
Emploi
[modifier | modifier le code]Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 11] | 7,8 % | 6,5 % | 7,1 % |
Département[I 12] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 13] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 113 personnes, parmi lesquelles on compte 73,4 % d'actifs (66,3 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs) et 26,6 % d'inactifs[Note 8],[I 11]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Issoire, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 14]. Elle compte 386 emplois en 2018, contre 418 en 2013 et 385 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 744, soit un indicateur de concentration d'emploi de 51,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,1 %[I 15].
Sur ces 744 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 114 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 91 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église
[modifier | modifier le code]De style roman, l'église a été récemment restaurée et la toiture du clocher entièrement refaite en ardoise. Son clocher comporte trois cloches, sonnant les heures, les demi-heures et l'angélus, outre bien sûr les baptêmes, les mariages et les enterrements.
En 1837, l'église menaçait de s'écrouler et une reconstruction partielle fut lancée en 1844. Lors des travaux une partie de la voûte de la nef s'effondra, obligeant à consolider les flancs du bâtiment. Fermée au public en temps normal, elle sert néanmoins pour les messes et autres célébrations.
La gare d'Arvant
[modifier | modifier le code]La commune est desservie par la gare SNCF d'Arvant d'une importance autrefois particulière et aujourd'hui modérée. En effet, la gare d'Arvant constitue un point de bifurcation important, où se rejoignent la ligne des Cévennes et la ligne Figeac - Arvant, qui rejoint la ligne des Causses (Béziers-Neussargues). À partir de la gare d'Arvant, la ligne devient à deux voies jusqu'à Clermont-Ferrand.
Hameau et Lieu-dit
[modifier | modifier le code]- Arvant
- la Taupe
- Bergoide
- le Feu (le Puits du Feu)
- Morny
- Pied Joubert
- la Métairie Blanche
- la Jarrige
- la Petite Jarrige
- Bouxhors
- la Pierraille
- la croix de Bayoux
- la Chaud
- le Monteil
- les Barthes
Le Curtis de Loubière
[modifier | modifier le code]À l'époque carolingienne, ce centre d'exploitation était dépendant du domaine comtal. Il regroupait alors un ensemble de terres agricoles et vraisemblablement un enclos peut-être déjà fortifié dans lequel était construit un manoir. Cette résidence fiscale était utilisée par les collecteurs d'impôts pendant leurs déplacements. La villa regroupait également des terres et dépendances à usage collectif. Les fondations de la maison forte féodale, dont il reste une tour difficile à dater, reposent peut-être sur les vestiges de ce domaine.
Le château de Rilhac
[modifier | modifier le code]Les ruines du château prennent place sur une vaste terrasse alluviale, qui se développe sous la forme d’un large plateau surplombant le lit de l'Allier. Le site offre une véritable position stratégique permettant de contrôler les passages sur la rivière ainsi que le tout proche Chemin Français (voie royale) traversant la plaine de Brioude. Rilhac fait aujourd'hui partie de la commune de Vergonheon.
Les origines du fief de Rilhac demeurent assez obscures avant le XIIIe. La villa surement antique, doit être rapprochée d'une ancienne dépendance du domaine fiscal de Lubières-Brassac. Le nom de Rilhac est connu depuis le IXe siècle[29], avant que la maison forte féodale soit édifiée en marge de la cour. Au Xe siècle, le vicomte du Vellay Armand de Polignac et sa femme Berthilde (de Chanteuge?), également maître de la cour de Fontannes, profitent des revenus de cette terre pour l’exercice de leur charge vicomtale[30]. Cependant, sans que cela ne soit prouvé par l'archéologie, quelques vestiges du donjon pourraient faire remonter sa construction aux Xe-XIe siècle et peuvent se rattacher à un premier état de construction.
Il faut attendre Le XIIIe siècle pour que le château et sa forteresse apparaissent clairement dans les textes comme un fief comtal. Il est dépendant du chapitre de Brioude et fut "concédé" aux d'Auzon. Il en est fait mention pour la première fois en 1206 par le comte de Clermont[31]. Son histoire accompagne cette famille féodale qui tiendra le gros bourg et son château jusqu’à la fin du XIIIe siècle. Viendra la puissante famille de Montorrin qui avec les Polignac ensuite, hériteront de la châtellenie alzonienne et des hautes murailles de Rilhac
Les vestiges de l'enceinte actuelle datent du XIIe - XIIIe siècle. Les fortifications et la basse-cour sont renforcées à la fin du Moyen Âge. Les matériaux de construction sont en partie composés de galets de l'Allier ainsi que de basalte. L'évolution des bouches à feu est typique de l'époque des guerres de Religion.
Les riches terriers du domaine regroupaient Lubière, Bergoide, Ouillandre, Le Monteil, Pont-Servier.
En 1729, les Chalet de Rochemonteix achètent Rilhac et le transmettent aux Domangeville. Cette dernière acquisition amènera le château à la ruine.
Fin 2016, une partie du bâtiment, en cours de restauration est mise en vente pour 96.000 euros[32]
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louis-Marcel Gauthier (1903-1938) : enfant de Vergongheon, il fit partie de l'équipage du « Croix-du-Sud » qui était l'un des trois avions à avoir traversé l'Atlantique Sud, soit 19 767 km en 127 h 57 min. Le record du monde de distance en hydravion était battu. Louis-Marcel Gauthier fut décoré de la Légion d'honneur. Une rue porte son nom à Vergongheon.
- Jean Pomel (1881-1966) : maire de 1935 à 1965 (interrompu entre 1941 et 1945 par l'occupation allemande et le régime de Vichy), il fut à l'origine d'un grand nombre d'améliorations dans la commune (construction d'école et de HLM, distribution de l'eau du Cézallier, réfection du réseau électrique...). La rue reliant Vergongheon à Arvant porte son nom.
- Auzon de Montravel.
- Alix de Lachapelle d’Apchier (1871-1954), ayant recueilli la littérature orale de l'Auvergne (comme Henri Pourrat), elle est l'auteur de nombreux contes[33].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Brassac-les-Mines, il y a trois villes-centres (Sainte-Florine, Vergongheon et Brassac-les-Mines) et trois communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]Site de l'Insee
[modifier | modifier le code]- Insee, « Métadonnées de la commune de Vergongheon ».
- « Chiffres clés - Logement en 2018 à Vergongheon » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vergongheon - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Vergongheon - Section LOG T7 » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Vergongheon (43258) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Haute-Loire (43) », (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Vergongheon » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Vergongheon » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Vergongheon » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
Autres sources
[modifier | modifier le code]- Stephan Georg, « Distance entre Vergongheon et Le Puy-en-Velay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Vergongheon et Brioude », sur fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Vergongheon et Sainte-Florine », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Vergongheon », sur villorama.com (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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