Valduc

	Valduc
Type d'installation
Domaine	Installation nucléaire
Sous-domaine	Nucléaire militaire
Type	Fabrication d'armes nucléaires
Localisation
Pays	France
Région	Bourgogne-Franche-Comté
Département	Côte-d'Or
Commune	Salives
Coordonnées	47° 34′ 56″ nord, 4° 52′ 14″ est
Vie de l'installation
Exploitant	CEA
Date de mise en service	1957
Statut	en service
Production
	modifier

Valduc est un site de recherche et de production d'armes nucléaires dépendant de la Direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), situé en France sur la commune de Salives (dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne-Franche-Comté).

Historique

Créé en 1957, le centre n’était à l'origine qu’une annexe de Bruyères-le-Châtel, dénommée Annexe D1. Le CEA a acquis un terrain de 588 ha, dont 413 boisés, mais le centre proprement dit n’occupe que 180 ha.

En 1961 est mis en service un réacteur à neutrons rapides dénommé Rachel, probablement le premier réacteur rapide utilisé pour les expériences de criticité en France.

Pendant les années 1960, Valduc assure la promotion au grade d’ingénieur de jeunes techniciens et de chercheurs nucléaire au CEA sous la responsabilité du professeur Jean-Jacques Gallay.

De 1980 à 1993, l'Armée de l'Air a utilisé un espace de 40 ha, et y a fait fonctionner une installation d'assemblage de têtes nucléaires pour missiles air-sol ASMP et sol-sol Hadès.

En 1996, la restructuration de la Direction des applications militaires regroupe à Valduc les activités et les employés du CEA de Bruyères-le-Châtel concernés par les matières nucléaires.

Au cours des années suivants la signature du traité Teutatès datant du 2 novembre 2010 à Lancaster House entre le président français Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron, une installation commune de radiographique dénommée EPURE, est construite^[1].

Directeurs du centre

Dépend du centre de Bruyères-le-Châtel (1957-1962)
Jean Lahilhanne (1962)^[2]
André Chaudière (1969)^[2]
Pierre Lécorché (1973)^[2]
Jean Ohmann (1978)^[2]
Claude Vergne (1985)^[2]
Marcel Jurien de la Gravière (1989)^[2]
Alain Gourod (1995)^[2]
Robert Reisse (1998)^[2]
Jean-François Sornein (2000)^[2]
Robert Isnard (2005)^[2]
Régis Baudrillart (2007)^[2]
François Bugaut (2011)
Marianne Sécheresse (depuis 2021)^[3]

Emploi et activité

Le site emploie environ 1000 personnes salariées du CEA et environ 300 autres, déléguées par des entreprises sous-traitantes de droit privé.

Le 14 août 2013, un journaliste de France Info révèle que le site de recherche utilise des cocotte-minutes^[4]^,^[5] telles qu'on les trouve dans le commerce pour transporter, à l'intérieur du site, des « matériaux sensibles », à savoir des lingots de plutonium. On apprend alors que l'industrie nucléaire utilise des cocottes-minute depuis des décennies, qu'elles sont même homologuées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et qu'elles sont plébiscitées comme récipients grâce à leur excellent rapport qualité/prix.

Notes et références

↑ CEA : Célébration des 10 ans du traité de Lancaster house
↑ ^{a b c d e f g h i j et k} Dossier de presse, « 50 ans du CEA Valduc », 28 septembre 2007
↑ Nomination, ARCEA
↑ « Nucléaire : des cocottes minutes pour transporter des "matériaux sensibles" ? », sur franceinfo.fr, 13 août 2013 (consulté le 19 aout 2019).
↑ « Appel d'offres : Fourniture de 4000 autocuiseurs »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)} (consulté le 19 aout 2019).

Liens externes

Site officiel
Notices d'autorité :
- ISNI
La France nucléaire, Matières et sites de Mary Bird Davis

[1] CEA : Célébration des 10 ans du traité de Lancaster house

[Presse-2] {a b c d e f g h i j et k} Dossier de presse, « 50 ans du CEA Valduc », 28 septembre 2007

[3] Nomination, ARCEA

[4] « Nucléaire : des cocottes minutes pour transporter des "matériaux sensibles" ? », sur franceinfo.fr, 13 août 2013 (consulté le 19 aout 2019).

[5] « Appel d'offres : Fourniture de 4000 autocuiseurs »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)} (consulté le 19 aout 2019).

[1]

[2]

[3]

[4]

[5]

v · m Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
Directions	Direction des énergies (DES) Direction des applications militaires (DAM) Direction de la recherche technologique (DRT/CEA Tech) Direction de la recherche fondamentale (DRF)
Centres	Fontenay-aux-Roses Saclay Marcoule Grenoble Cadarache Bruyères-le-Châtel Valduc Le Ripault Le Barp Gramat Le Bouchet (1946-1971) Vaujours (1955-1997) Moronvilliers (1957-2014) Limeil (1959-1999) Miramas (1962-1976) Mahina (1963-1975)
Filiales	GIE Intra COMUF (1958-1972) SICN (1961-1972) Technicatome (1972-2001) Eurodif (1973-2001) Sofidif (1975-1979) Cogema (1976-2001) CEA-I (1983-2001)
Institut / Laboratoire	IRESNE ISAS ISEC I-Tésé LITEN LETI LIST (en) IRIG Jacob (CNRGH ; Genoscope) Joliot BIAM IPhT IRaMis IRFM IRFU (LARSIM) INSTN IPSN (1976-2002) ANDRA (1979-1991) AFNI (2008-2019)
Collaborations	ARC-Nucléart Clinatec (CHUGA) GANIL (IN2P3) INAC (UGA) INES (USMB) LCTS (CNRS-UB) LSCE (CNRS-UVSQ) LULI (CNRS-X)
Outils	Airix Laser Mégajoule Tore Supra Proserpine (1958-1961) Ulysse (1961-2007) Rapsodie (1967-1978) TFR (1973-1986) Phénix (1973-2010)
Hauts-commissaires	Frédéric Joliot-Curie (1945-1950) Francis Perrin (1950-1970) Jacques Yvon (1970-1975) Jean Teillac (1975-1993) Robert Dautray (1993-1998) René Pellat (1998-2003) Bernard Bigot (2003-2009) Catherine Cesarsky (2009-2012) Yves Bréchet (2012-2018) Patrick Landais (2019-2023) Vincent Berger (depuis 2023)

v · m Force de dissuasion nucléaire française
Sites nucléaires militaires (INBS)	DGA Essais de missiles Usine du Bouchet Centre CEA de Cadarache Île Longue Bruyères-le-Châtel Valduc Sites (fermés) de : Vaujours Moronvilliers Limeil Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux Usine militaire de Pierrelatte Site nucléaire de Marcoule
Essais nucléaires	Essais nucléaires français Liste des essais nucléaires français Gerboise bleue Gerboise blanche Gerboise rouge Gerboise verte Béryl Aldébaran Canopus Centaure Xouthos Simulation (Laser Mégajoule ⋅ airix ⋅ TERA-1000) Sites (fermés) de : Reggane In Ecker Moruroa Fangataufa
Force océanique stratégique (FOST)	Classe Le Redoutable Classe Le Triomphant Le Triomphant Le Téméraire Le Vigilant Le Terrible
Forces aériennes stratégiques (FAS)	1^er groupement de missiles stratégiques Base aérienne du plateau d'Albion Base aérienne de Saint-Dizier Base aérienne d'Istres Mirage IV Mirage III Jaguar Mirage 2000N Rafale
Force aéronavale nucléaire (FANU)	Flottille 11F Flottille 12F Super-Étendard Rafale M PA Clemenceau PA Foch PAN Charles de Gaulle
Têtes nucléaires	AN-11 AN-22 AN-52 MR 31 MR 41 MR 50 CTC AN 51 CTC (en) AN 52 CTC TN 60 (en) TN 61 (en) TN 70 TN 71 TN 75 TN 76 TN 80 (en) TN 81 TN 90 TNA TNO
Missiles balistiques stratégiques	SSBS S2 SSBS S3 MSBS M1 MSBS M2 MSBS M20 MSBS M4 MSBS M45 MSBS M5 MSBS M51
Missiles tactiques et préstratégiques	Pluton Hadès ASMP ASMPA ASN4G
Voir également	C160H Astarté DSND DPID Direction des applications militaires Direction des centres d'expérimentations nucléaires Poudrerie du Ripault Force Hadès Escadron Syderec Escadron de transport de matériels spécialisés 91/523 Histoire du programme nucléaire militaire de la France BEM Monge BEM Henri Poincaré Sacoche nucléaire française Groupe d'études français d'histoire de l'armement nucléaire (GREPHAN)