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Thomas Sowell

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Thomas Sowell, né le , est un économiste de l'École de Chicago, professeur, écrivain et chroniqueur politique américain. Il défend des politiques conservatrices dans le domaine social et basées sur le laissez-faire en économie.

Thomas Sowell nait en Caroline du Nord dans une famille afro-américaine. Bientôt, il déménage avec sa famille (excepté son père, mort avant sa naissance) à Harlem (New York). Il intègre la très sélective Stuyvesant High School mais quitte l'école à dix-sept ans pour des raisons financières et familiales. Il fait son service militaire chez les Marines puis poursuit des études supérieures : bachelor d'économie avec mention magna cum laude en 1958 à Harvard, master d'économie en 1959 à l'université Columbia et doctorat d'économie à l'université de Chicago en 1968 sous la direction de George Stigler, futur « prix Nobel » d'économie (1982)[1].

Il débute comme économiste au département du Travail en 1961-1962 puis rejoint l’enseignement. Il enseigne par la suite dans de nombreuses universités dont l'université Cornell, l'université Brandeis et l'UCLA. Depuis 1980, il est le Rose and Milton Friedman Senior Fellow au Hoover Institute de l'université Stanford.

Thomas Sowell s'est surtout concentré sur les problématiques économiques, raciales et éducatives.

Ancien adepte du marxisme, il expose dans Marxism: Philosophy and Economics (1985) les malentendus et falsifications qui, selon lui, entoureraient cette doctrine. Il reste par exemple dans la lignée de l'analyse de Marx quand il nie l'efficacité des « politiques sociales » et qualifie de « socialisme pour les riches » la plupart d'entre elles qui, selon lui, nuisent aux plus pauvres (parce qu'elles sont par définition imposées par les puissants). Il défend, dans Say's Law: An Historical Analysis (1972), contre Keynes et les keynésiens, la loi de Say, selon laquelle toute offre de produits est une demande d'autres produits.

Ayant assimilé les enseignements de Friedrich Hayek[2], il propose dans Knowledge and Decisions (1980) une analyse des conditions dans lesquelles l'information se crée et s'utilise dans la société. Il écrit également des ouvrages d'économie générale (Applied Economics, Basic Economics…) dans l'esprit de l'école de Chicago.

En matière d'ethnies, Thomas Sowell, qui est lui-même Noir, s'oppose à la politique d'Affirmative Action (discrimination positive) destinée à « favoriser les Noirs » ou d'autres communautés[3],[4],[5]. Dans Race and Economics (1975), il affirme que ces politiques n'ont favorisé que les Noirs déjà établis dans la politique, discréditant et affaiblissant la compétence des autres.

Il étend ensuite cette analyse au reste du monde, dans Preferential Policies: An International Perspective (1990) et Affirmative Action in the world (2004). Il dénonce le règne du « politiquement correct », qui fait par exemple que, selon lui, la nature raciste d'une pratique de Noirs des États-Unis, le « knockout game » ou « chasse à l'ours blanc », n'a été divulguée par la police new-yorkaise et les médias que quand elle a pris des Juifs pour cibles, alors que depuis des années, des Blancs et des Asiatiques en étaient victimes, ce qui est de la dissimulation de crime haineux liés au racisme[6].

Thomas Sowell travaille également sur des thèmes liés à l'éducation, s'intéressant aux enfants en retard dans l'apprentissage de la parole (The Einstein Syndrome: Bright Children Who Talk Late), en particulier les cas d'Albert Einstein, de Richard Feynman, d'Arthur Rubinstein ou de Clara Schumann.

Chroniqueur

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Il écrit pour de nombreux journaux ou revues, comme Forbes et The Wall Street Journal. Il traite principalement des domaines économiques en défendant des politiques basées sur le laissez-faire. Il contribue à Capitalism Magazine ou à Townhall, périodique conservateur. Il y critique de nombreuses positions libérales telles que le mariage homosexuel [7], l'euthanasie [8] ou le droit à l'avortement [9]. Il défend des positions controversées sur les techniques de profil psychologique des terroristes incluant des éléments ethnico-raciaux[réf. nécessaire].

L'influence de Thomas Sowell sur la société américaine a été et demeure importante ; ainsi, le juge de la Cour suprême Clarence Thomas déclare que Race & Economics de Sowell a « changé sa vie ». L'essayiste britannique Paul Johnson dit de lui : « Le plus éminent philosophe de l'Amérique est Thomas Sowell. Il m'a plus apporté que n'importe quel autre philosophe américain encore en vie… » (« America's leading philosopher is Thomas Sowell. He has given me more than any other living American philosopher… »).

Récompenses

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  • 2002 : National Humanities Medal
  • 2003 : Bradley Prize for intellectual achievement

Bibliographie sélective

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Traduits en français

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Ouvrages en anglais

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Notes et références

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  1. (en) « Thomas Sowell », Hoover Institution,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Cf. Friedrich Hayek : L'utilisation de l'information dans la société
  3. a et b Hervé Coutau-Bégarie, Julian L. Simon. L'homme notre dernière chance. Thomas Sowell. Race, politique et économie. Une approche internationale (compte-rendu), Politique étrangère, Année 1986, 51-3, pp. 858-860.
  4. (en) What is affirmative action?, economist.com, 15 juin 2018.
  5. (en-US) « The ‘Noble Lies’ of the New Race Politics », Tablet Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Thomas Sowell, « A Very Dangerous Game, Young Blacks who attack people of other races for fun are getting no media attention», National Review Online, 20 novembre 2013, consultable en ligne.
  7. [1]
  8. [2]
  9. [3]
  10. Berdell, John. 2007. "On Classical Economics" (review). EH.net. Economic History Association.
  11. O’Driscoll Jr., Gerald P. 2016. "Wealth, Poverty and Politics: An International Perspective" (review). Cato Journal 36:196–206. Modèle:S2CID.

Liens externes

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