Théâtre Lancry
Le théâtre Lancry est une ancienne salle de spectacles parisienne située 10, rue de Lancry (10e arr.), inaugurée au début des années 1880 et fermée en juin 1953.
Historique
[modifier | modifier le code]Conçue pour abriter des conférences, cette salle de 400 places se tourne peu à peu vers le théâtre au travers de matinées littéraires.
En juillet 1889, un des deux congrès de fondation de la Deuxième internationale (en) (« congrès possibiliste ») s'y tient.
En , la comédienne Magda Maguéra en prend la direction et la renomme théâtre Maguéra. Elle est remplacée en 1904 par le Deuxième théâtre pour tous, en 1905 par le Théâtre israëlite de Paris et en 1908 par le théâtre de l'Avenir.
Ce n'est que le qu'elle prend le nom officiel de théâtre Lancry. Après deux années de fermeture, elle prend le nom de Nouveau-Lancry en 1946, puis le celui de théâtre de la République sous la direction du comédien André Certes. Après une nouvelle éclipse entre 1949 et 1951, le Nouveau-Lancry renaît sous l'impulsion des comédiens Roger Paschel et Sylvain Dhomme, qui la transforment en salle d'avant-garde. Ils y créent notamment Les Chaises d'Eugène Ionesco, Les Amants du métro de Jean Tardieu et La Parodie d'Arthur Adamov (dans une mise en scène de Roger Blin). Elle ferme définitivement en , faute de public.
Répertoire
[modifier | modifier le code]- 1906 : La Sorcière de Abraham Goldfaden
- 1942 : La Fontaine aux saints de John Millington Synge
- 1943 : Une petite rosse de Pierre Palau
- 1951 : Corruption au palais de justice d'Ugo Betti, mise en scène Yves Villette
- 1951 : La Leçon d'Eugène Ionesco, mise en scène Marcel Cuvelier
- 1952 : Les Chaises d'Eugène Ionesco et Les Amants du métro de Jean Tardieu, mise en scène Sylvain Dhomme
- 1952 : Grand Printemps de Paul Lambert
- 1952 : La Parodie d'Arthur Adamov, mise en scène Roger Blin
- 1952 : On ne peut jamais dire de George Bernard Shaw
- 1952 : Le Service des pompes de Francis Garnung, mise en scène Roger Blin
- 1952 : Sous le signe du serpent de Lucien Dabril
- 1953 : Les Loups de Romain Rolland, mise en scène René Lafforgue
- 1958 : La Galette des rois de Jean-Bernard Marais, mise en scène de l'auteur
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Philippe Chauveau, Les Théâtres parisiens disparus (1402-1986), Paris, éd. de l'Amandier, (ISBN 2-907649-30-2).