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Tama (croiseur)

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Tama (多摩)
illustration de Tama (croiseur)
Le Tama arborant le camouflage arctique lors de la campagne des îles Aléoutiennes, en 1942.

Type Croiseur léger
Classe Kuma
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Constructeur Mitsubishi Heavy Industries
Chantier naval Nagazaki
Commandé 1917
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 450 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 158,6 m
Maître-bau 14,2 m
Tirant d'eau 4,8 m
Déplacement 5 650 tonnes
À pleine charge 6 200 tonnes
Propulsion 4 turbines Gihon
12 chaudières Kampon
2 hélices
Puissance 90 000 ch
Vitesse 36 nœuds (67 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture: 64 mm
pont: 29 mm
tourelles: 20 mm
kiosque: 25 à 51 mm
Armement 7 canons Type 3e Année 14 cm/50
2 canons antiaérien Type 3 80 mm
4 canons de 25 mm Type 96
8 tubes lance-torpilles de 533 mm
48 mines marine
Rayon d'action 5 000 milles marins (9 300 km) à 14 nœuds (26 km/h)
Aéronefs 1 hydravion sur catapulte
Carrière
Pavillon Empire du Japon
Coût 6,915,078 JPY
Localisation
Coordonnées 21° 23′ 00″ nord, 127° 19′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Océanie
(Voir situation sur carte : Océanie)
Tama (多摩)
Tama (多摩)

Le Tama (多摩?) était un croiseur léger de classe Kuma en service dans la Marine impériale japonaise. Le navire est baptisé sous le nom de la rivière Tama, située dans la région de Kantō, au Japon.

Début de carrière

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Achevé aux chantiers Mitsubishi Heavy Industries à Nagasaki le , le navire patrouille au large de la côte est de l'Union soviétique, fournissant un soutien aux troupes japonaises lors de l'intervention en Sibérie contre les Bolcheviks de l'Armée rouge.

En , le Tama effectue un voyage diplomatique à San Pedro aux États-Unis, rapatriant le corps d'Edgar Bancroft (en), ambassadeur des États-Unis à Tokyo décédé le précédent.

En 1932, pendant l'incident de Mandchourie, il patrouille au large des côtes du nord de la Chine à partir de sa base de Taiwan. Lorsque la guerre en Chine s'étend, le Tama est impliqué dans les opérations de débarquement des troupes japonaises en Chine centrale.

Le , l'attaché militaire allemand à Tokyo, le capitaine Paul Wenneker (en), est invité par l'amiral Nobumasa Suetsugu (en) à visiter le Tama, le cuirassé Kongō et le sous-marin I-2 au district naval de Yokosuka.

Opérations dans le nord

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Le , le Tama devient navire amiral de la 21e division de croiseurs (vice-amiral Boshirō Hosogaya) de la 5e flotte. Le , le Tama et son navire-jumeau Kiso sont envoyés en patrouille dans le nord de Hokkaidô, revêtus d'un camouflage blanc arctique, opérant dans les îles Kouriles jusqu'à l'attaque sur Pearl Harbor. Le mauvais temps endommage la coque des deux croiseurs, ce qui les contraint à rentrer en cale sèche à Yokosuka en fin d'année.

Le , la 21e division de croiseurs quitte Yokosuka et est de nouveau envoyée vers le nord, autour de Hokkaidô. Elle est rappelée après le raid de 38 avions de la Task Force 16 (USS Enterprise) sur l'île Marcus le . Le Tama est ensuite attribué à la 1re flotte avec les cuirassés Hyūga et Ise, et il quitte Hashira-jima pour tenter de localiser les forces de l'amiral William F. Halsey, sans succès.

Le , 21e division de croiseurs retourne dans les eaux du nord. Après le raid de Doolittle du , le Tama est de nouveau appelé à se joindre à la poursuite des forces de Halsey. Fin avril et pendant le mois de mai, il patrouille dans les eaux du nord.

Le , le Tama quitte la baie de Mutsu pour participer à l'opération «AL» lors de la bataille des îles Aléoutiennes. Après le succès de l'opération, la 21e division de croiseurs retourne dans la baie de Mutsu le . Il est rapidement envoyé escorter un convoi à Kiska, puis patrouille dans le sud-ouest de Kiska jusqu'au , en prévision d'une contre-attaque américaine. Après un bref retour à Yokosuka pour de l'entretien, le Tama couvre le transfert d'une garnison de Kiska à Attu. Le , la 21e division de croiseurs escorte des renforts supplémentaires de Paramushiro à Attu. Le Tama continue ses patrouilles dans les îles Aléoutiennes, dans les îles Kouriles et autour d'Hokkaidô jusqu'au . Après un passage à Yokosuka début , il patrouille dans le nord du district de garde d'Ōminato, à Kataoka (Simushir) et à Kashiwabara (Paramushiro) jusqu'au , date à laquelle un convoi d'approvisionnement vers Attu est effectué jusqu'au .

Le , le Tama quitte Paramushiro pour Attu en compagnie de la 5e flotte du vice-amiral Hosogaya, comprenant les croiseurs Nachi et Maya, le croiseur léger Abukuma et les destroyers Ikazuchi, Inazuma, Usugumo, Hatsushimo et Wakaba. Les navires escortent trois navires de transport de troupes et des garnisons pour Attu. Lors de la bataille des Îles Komandorski le , il affronte le Task Group 16.6 comprenant le croiseur léger USS Richmond, le croiseur lourd Salt Lake City et quatre destroyers. Au cours des quatre heures de bataille, le Salt Lake City et le destroyer USS Bailey (en) sont endommagés par des coups de feu. Le Tama tire 136 coups de canons et quatre torpilles, recevant deux coups en retour, endommageant sa catapulte et blessant l'un des membres d'équipage. Le navire revient à Paramushiro le .

Il reste inactif à Kataoka pendant plus d'un mois, puis est envoyé à l'arsenal naval de Maizuru pour une remise en état le . De retour à Kataoka le , le Tama reprend les missions de garde jusqu'au . Deux jours plus tard, il n'est pas sélectionné pour l'opération «Ke-Go» (évacuation de Kiska), le Tama ayant des moteurs considérés comme trop peu fiable pour participer directement à la mission. Mais en raison des conditions météorologiques, la mission est annulée. Le Tama reste de garde dans les Kouriles jusqu'au .

Opérations dans le sud

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Après un carénage à l'arsenal naval de Yokosuka, le Tama est envoyé dans le sud le avec des troupes et du matériel pour Pohnpei, dans les îles Caroline. Après un transit à Truk puis un retour à Kure, le Tama fait route vers Shanghai le , transportant des troupes supplémentaires pour Truk et Rabaul, en Nouvelle-Bretagne. Après le débarquement des renforts à Rabaul, il est attaqué par un bombardier Bristol Beaufort de la force aérienne royale australienne basé à Guadalcanal le . Sa coque ayant été endommagé, le navire rentre à Rabaul pour des réparations d'urgence.

Le , le Tama retourne à Yokosuka pour une refonte majeure. Ses canons 140 mm no 5 et no 7 sont retirés en même temps que sa catapulte et son derrick. Une monture double de 127 mm est installée, ainsi que quatre canons antiaériens à trois montants et six canons de 25 mm Type 96, portant le total à 22 canons de 25 mm. Un radar de recherche anti-aérien Type 21 est également équipé. Les réparations et les modifications sont achevées le .

Le Tama quitte Yokosuka le , patrouillant de nouveau dans les eaux du nord jusqu'au . De retour à Yokosuka le , le Tama débute des opérations de ferry transportant des renforts de l'armée impériale japonaise à destination de l'archipel d'Ogasawara, effectuant deux voyages le .

Le , le Tama quitte la 21e division de croiseurs de la 5e flotte pour la 11e escadre de destroyers de la flotte combinée, remplaçant le croiseur Nagara.

Bataille du golfe de Leyte

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Le , il prend part à la bataille du golfe de Leyte avec la Force nordique mobile (« Decoy ») du vice-amiral Jisaburō Ozawa. Lors de la bataille au large du cap Engano les 25 et , la force d'Ozawa est attaquée par la Task Force 38 composée des Enterprise, Essex, Intrepid, Franklin, Lexington, Independence, Belleau Wood, Langley, Cabot et San Jacinto. Le Tama est attaqué par des bombardiers torpilleurs TBM Avenger VT-21 du Belleau Wood et VT-51 du San Jacinto. Une torpille Mark 13 touche le Tama dans sa chaufferie no 2. Après des réparations d'urgence, le Tama quitte la bataille, escorté par le croiseur Isuzu, avant qu'il ne revienne protéger le porte-avions Chiyoda gravement endommagé. Le Tama est ensuite escorté par le destroyer Shimotsuki avant qu'il n'aille porter assistance au porte-avions d'escorte Zuihō. Le croiseur rentre ensuite par ses propres moyens à 14 nœuds vers Okinawa.

En transit au nord-est de l'île de Luzon le , il est repéré par le radar du sous-marin USS Jallao, alors en patrouille inaugurale. Le croiseur est touché de trois torpilles, brisant le navire en deux et il coule en quelques minutes à la position 21° 23′ N, 127° 19′ E. La totalité des hommes d'équipage décèdent dans cette attaque.

Le Tama est rayé des listes le .

Notes et références

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Thomas Cutler, The Battle of Leyte Gulf : 23–26 October 1944, Annapolis, Maryland, U.S., Naval Institute Press, , 343 p. (ISBN 1-55750-243-9)
  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, (ISBN 0-8159-5302-X)
  • Paul S. Dull, A Battle History of the Imperial Japanese Navy, 1941-1945, Naval Institute Press, , 402 p. (ISBN 0-87021-097-1)
  • (en) David Evans, Kaigun : strategy, tactics, and technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941, Annapolis (Md.), Naval Institute Press, , 661 p. (ISBN 0-87021-192-7)
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895-1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945, Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Eric Lacroix et Linton Wells, Japanese Cruisers of the Pacific War, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-311-3)
  • John A Lorelli, Battle of the Komandorski Islands, March 1943, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-311-3)
  • E Mowbray Tate, Transpacific Steam : The Story of Steam Navigation from the Pacific Coast of North America to the Far East and the Antipodes, 1867-1941, Cornwall Books, , 272 p. (ISBN 0-8453-4792-6, lire en ligne)
  • M.J. Whitley, Cruisers of World War Two : An International Encyclopedia, Naval Institute Press, , 288 p. (ISBN 1-55750-141-6)

Liens externes

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