[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Sainte-Christine (Maine-et-Loire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sainte-Christine
Sainte-Christine (Maine-et-Loire)
Vue du village.
Blason de Sainte-Christine
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Commune Chemillé-en-Anjou
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Freddy Cailleau
2022-2026
Code postal 49120
Code commune 49268
Démographie
Gentilé Christinois
Population 813 hab. (2013)
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 17′ 14″ nord, 0° 50′ 54″ ouest
Altitude 98 m
Min. 53 m
Max. 124 m
Superficie 9,52 km2
Élections
Départementales Chemillé-Melay
Historique
Fusion 15 décembre 2015
Commune(s) d'intégration Chemillé-en-Anjou
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Maine-et-Loire
Sainte-Christine
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Voir sur la carte administrative de Maine-et-Loire
Sainte-Christine

Sainte-Christine est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.

Le , elle est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Cette localité rurale de l’ouest de la France se situe dans les Mauges, sur la route D 762 qui va de Chalonnes-sur-Loire à Beaupréau.

Les Mauges sont un territoire du Maine-et-Loire situés à l'extrême sud-est du Massif armoricain, et délimités au nord par la Loire (fleuve) et à l'est par le Layon (rivière)[2].

Sa superficie est de près de 10 km2 (952 ha) et son altitude varie de 53 à 124 mètres.

Son territoire est traversé par la rivière du Jeu.

Toponymie et héraldique

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Sainte-Christine Blason
Coupé: au 1er de gueules à la croix, le pied perronné de deux pièces d'or, mouvant de la partition et à deux épées d'argent passées en sautoir brochant sur la croix, au 2e d'azur à trois cotices ondées d'argent et à la roue de moulin d'or brochante[3].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Au XVIIIe siècle la notabilité est fondée sur la reconnaissance publique. Les notables occupent des fonctions publiques et servent de caution morale devant le notaire.

En 1792, les élites traditionnelles ne se représentent pas aux élections, marquant leur refus de l'évolution politique et laissent la place à des notables plus modestes, mais appartenant aux mêmes réseaux[4]. L'année suivante éclate une insurrection dans les Mauges, les guerres de Vendée. En janvier 1794, un bataillon républicain est battu par La Rochejaquelein en janvier entre Sainte-Christine et Neuvy. L'une des colonnes infernales du général Turreau, sous le commandement de l'adjudant général Moulin, partie des Ponts-de-Cé, incendiera la région dont Saint-Laurent-de-la-Plaine et Sainte-Christine[5].

L'insurrection vendéenne laisse la population très divisée, les élites commerçantes traditionnelles sont évincées par des hommes de la terre et la noblesse, qui investit des fonctions qu'elle dédaignait auparavant.

En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle au [6]. Le , la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou est créée et regroupe les 13 communes de l'ancienne Communauté de communes de la Région de Chemillé, dont Sainte-Christine, qui devient dès lors une commune déléguée[1].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Administration municipale

[modifier | modifier le code]

Administration actuelle

[modifier | modifier le code]

Depuis le , Sainte-Christine constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou, et dispose d'un maire délégué[1].

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
15 décembre 2015 mai 2020 Maryse Secher[7]    
mai 2020 août 2022 Christophe Gourdon[8]    
septembre 2022   Freddy Cailleau[9]    
Les données manquantes sont à compléter.

Administration ancienne

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1896 1935 Marcel Clémenceau de la Lande    
1935 1971 Jacques Du Boispean    
1971 1989 Abel Boulestreau    
1989 1995 Gérard Raimbault    
mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Cailleau    
mars 2008 14 décembre 2015 Maryse Sécher[10]    
Les données manquantes sont à compléter.

Ancienne situation administrative

[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes de la région de Chemillé[11]. Cette structure intercommunale regroupait douze communes[12] dont Neuvy, Saint-Lézin et Sainte-Christine. L'intercommunalité était membre du syndicat mixte Pays des Mauges, structure administrative d'aménagement du territoire qui regroupait sept communautés de communes : Bocage, Champtoceaux, Montrevault, St-Florent-le-Vieil, Centre-Mauges, région de Chemillé et Moine-et-Sèvre. La communauté de communes cesse d'exister le et ses compétences sont transférées à la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou[1].

Sainte-Christine fait partie du canton de Chemillé-Melay et de l'arrondissement de Cholet.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 813 habitants, en évolution de +3,83 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
773526628813775843909967982
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 006943935869872841791742661
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
643638660536516522503460441
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 -
454427442568587590783813-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,1 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).

Pyramide des âges
Pyramide des âges à Sainte-Christine en 2007 en pourcentage[17]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90  ans ou +
0,3 
4,7 
75 à 89 ans
5,6 
9,1 
60 à 74 ans
11,5 
15,9 
45 à 59 ans
16,3 
21,8 
30 à 44 ans
21,1 
20,6 
15 à 29 ans
22,7 
27,7 
0 à 14 ans
22,7 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[18]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,2 
6,3 
75 à 89 ans
9,2 
11,8 
60 à 74 ans
13,0 
19,9 
45 à 59 ans
19,4 
20,6 
30 à 44 ans
19,5 
20,3 
15 à 29 ans
19,1 
20,6 
0 à 14 ans
18,6 

Sainte-Christine-en-Mauges dispose d'une école primaire (école privée mixte) ainsi que des structures d'accueil de petite enfance (Sos Nounous, 0/12 Enfance)[19]. Sont également disponibles sur la commune plusieurs commerces et services : épicerie, bar-tabac, coiffeur.

En sport, on y trouve un club de volley-ball, la Christina volley-ball[20].

Manifestations culturelles et festivités

[modifier | modifier le code]

Diverses manifestations ont lieu chaque année, comme la fête de la fouace, dont 2017 en a été la 23e édition, ou la randonnée des œufs (pâques)[19],[21].

Le Théâtre du Jeu en scène est une troupe de théâtre amateur présentant des spectacles de théâtre[22].

Au XVIIIe siècle Sainte-Christine profite du développement de l’industrie textile. Si depuis elle n'est plus présente sur la commune, cette industrie est restée très présente dans la région[23].

Aujourd'hui l'économie locale est essentiellement tournée vers l'agriculture (élevage et cultures).

Sur 57 établissements présents sur la commune à fin 2010, 42 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 7 % du secteur de la construction, 33 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[24].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Château du Planty (XVe siècle).
  • Château du Martreil (XIXe siècle), avec parc paysager agricole dont une partie a été répertoriée par le Département au titre d'arbres remarquables[25], dont un cormier tri-centenaire[26].
  • Église du XIXe siècle (1897-1899) de style néo-gothique, à l'emplacement d'une ancienne datant du XIIe[27].
  • Croix de combat rappelant la dernière bataille d'Henri de La Rochejaquelin[27].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Daniel Tremblay (1950-1985), plasticien angevin né à Sainte-Christine. Il a produit plus de 130 dessins, sculptures, bas-reliefs et installations. Ses œuvres sont présentes dans les collections du Centre Pompidou, du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, du musée Guggenheim de New York, des musées de San Diego, Cologne, Stockholm. Le musée des Beaux-Arts d'Angers lui a consacré une exposition en avril 2009[28].

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 4, Angers, H. Siraudeau, (BNF 35857376, lire en ligne), p. 252-254. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Janine Brouard, Voyage au pays des Mauges et arrêt à Sainte-Christine : chronique d'un village français de la seconde moitié du XXe siècle, Maulévrier, Hérault, (BNF 42159744).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Préfecture de Maine-et-Loire, « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », (consulté le ), Arrêté DRCL/BCL/2015-58 du 24 septembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou.
  2. Le Maine-et-Loire peut se diviser en cinq territoires : les Mauges, le Segréen, le Baugeois, le Saumurois et Angers. (Cf. « Les territoires du Maine-et-Loire », sur BDF49 (version du sur Internet Archive) , consulté le 2 juillet 2011).
  3. Sainte-Christine sur Armorial de France (Daniel Juric). Consulté le 3 avril 2019.
  4. Anne Rolland-Boulestreau, Au cœur de la Vendée-militaire.
  5. Célestin Port 1996, p. 254.
  6. Ouest-France, « Feu vert pour trois communes nouvelles », sur Ouest-France (ouest-france.fr), .
  7. « Présentation du conseil de la commune déléguée de Sainte-Christine », sur Mairie de Chemillé-en-Anjou, (consulté le ).
  8. « Chemillé-en-Anjou. Les maires délégués de Chemillé-en-Anjou », sur Ouest-France, (consulté le ).
  9. « Le nouveau maire délégué de Sainte-Christine est élu ! », sur Mairie de Chemillé-en-Anjou, (consulté le ).
  10. Ouest-France, Maryse Sécher réélue à la tête de la commune, article du 31 mars 2014
  11. Insee, Composition de l'EPCI de la Région de Chemillé (244900577), consulté le 25 août 2013.
  12. Douze communes depuis le 1er janvier 2013, après la fusion des communes de Chemillé et Melay.
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  17. « Évolution et structure de la population à Sainte-Christine en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. a et b « Descriptif de la commune, Le Web christinois » (version du sur Internet Archive).
  20. « À 45 ans, la Christina volley-ball est toujours jeune », sur Ouest-France, .
  21. « La 23e fête de la Fouace se prépare », sur Ouest-France, .
  22. « Une Veillée funèbre entre rires et surprises », sur Ouest-France, (consulté le ).
  23. « Repères historiques de la commune, Le Web christinois » (version du sur Internet Archive).
  24. Insee, Statistiques locales du territoire de Sainte-Christine (49), consultées le 8 mai 2013.
  25. « Arbres remarquables au parc du château du Martreil », sur Ouest-France, .
  26. Journal "Ouest-France du 19/09/2002
  27. a et b Célestin Port 1996, p. 253.
  28. « Daniel Tremblay artiste angevin, Le Web christinois » (version du sur Internet Archive).