Saint-Dizant-du-Gua
Saint-Dizant-du-Gua | |||||
L'entrée du village de Saint-Dizant-du-Gua. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Mazzocchi 2020-2026 |
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Code postal | 17240 | ||||
Code commune | 17325 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Dizanais | ||||
Population municipale |
513 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 25′ 56″ nord, 0° 42′ 14″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 62 m |
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Superficie | 18,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pons | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Saint-Dizant-du-Gua [sɛ̃ dizɑ̃ dy ɡa] est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Saint-Dizanais et les Saint-Dizanaises[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation et accès
[modifier | modifier le code]La commune de Saint-Dizant-du-Gua se situe dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Cette commune rurale appartient au canton de Pons et est située sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde.
Saint-Dizant-du-Gua est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Les communes de Bégadan et Saint-Christoly-Médoc sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde[3].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Dizant-du-Gua est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[4]. Elle est située hors unité urbaine[5] et hors attraction des villes[6],[7].
La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[8]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[9].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (25,4 %), cultures permanentes (22,9 %), terres arables (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), prairies (8,4 %), zones humides côtières (7 %), forêts (6,4 %), zones urbanisées (0,9 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Saint-Dizant-du-Gua est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque nucléaire[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'étier de Maubert, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[13],[11].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[14].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 412 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 323 sont en aléa moyen ou fort, soit 78 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[11].
Risques technologiques
[modifier | modifier le code]Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].
La commune étant située totalement dans le périmètre du plan particulier d'intervention (PPI) de 20 km autour de la centrale nucléaire du Blayais, elle est exposée au risque nucléaire. En cas d'accident nucléaire, une alerte est donnée par différents médias (sirène, sms, radio, véhicules). Dès l'alerte, les personnes habitant dans le périmètre de 2 km se mettent à l'abri[Note 1]. Les personnes habitant dans le périmètre de 20 km peuvent être amenées, sur ordre du préfet, à évacuer et ingérer des comprimés d’iode stable[Note 2],[18],[19].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Avant d'adopter son nom actuel, le village aurait été désigné sous le nom de "Combe"[20].
Le nom de la commune provient de Dicentius, évêque de Saintes au VIIIe siècle[21], ainsi que du terme « Gua ». Ce dernier semble dériver du latin vadum, ayant donné au Moyen Âge le nom « Vado », avant de devenir « Gua », qui serait un terme d'origine occitane désignant un gué[22]. En effet, le ruisseau du Taillon traverse le bourg. Un gué doit y être à l'origine de son implantation.
Histoire
[modifier | modifier le code]La paroisse de Saint-Dizant-de-Cosnac ou Saint-Dizant-du-Gua appartenait, sous l'Ancien Régime, au comté de Cosnac.
Administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Région
[modifier | modifier le code]À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 513 habitants[Note 3], en évolution de −3,21 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L’église Saint-Michel
[modifier | modifier le code]Construite très tôt dans l'âge roman, voire à l'époque carolingienne, l'église Saint-Michel devait ne pas être voutée à l'origine, car il y avait de larges fenêtres au sud. L'église devait également être plus vaste, car le chœur réutilise des pierres anciennes. La voûte a été refaite au XVIIIe siècle. Le clocher est une flèche polygonale. Une chapelle découverte en 1984 a été restaurée.
On y trouve un bénitier en pierre inscrit aux Monuments Historiques depuis le . Sur chacune des faces sont sculptées quatre figures : La Prudence est représentée par une femme drapée portant une tour surmontée d'une croix, la Justice par une femme couronnée et armée d'un glaive au repos, la Force par un guerrier armé et terrassant un lion, la Tempérance par une femme portant entre ses mains un vase fermé. C'est une œuvre du XVe restaurée en 1992 par Roger Colliou. Un navire ex-voto du XIXe inscrit depuis le . Un autel, retable en bois peint datant du XVIIIe inscrit depuis le . Enfin, inscrit lui aussi depuis le , un tableau représentant la Crucifixion avec le Christ en croix, la Vierge, saint Jean et sainte Marie-Madeleine. Daté du XVIIIe, il a été restauré en 1983 par J.P.Clergeau.
Château de Beaulon
[modifier | modifier le code]Le château de Beaulon à l'entrée du bourg, face à l'église, jouit d'un parc arboré et fleuri est appelé « Les fontaines bleues ». Le château est inscrit aux Monuments Historiques par arrêté du et le parc est sur le pré-inventaire.
Le vieux lavoir
[modifier | modifier le code]Le vieux lavoir, dans la rue du Château, est toujours présent dans le village.
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Paysage autour de Saint-Dizant-du-Gua
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Le parc du château de Beaulon
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La flèche de l'église
Commerces et Artisanat
[modifier | modifier le code]- Alimentation générale
- Bar-Tabac, Station-service
- Garage automobile
- Coiffure homme
- Coiffure mixte
- Société de maçonnerie
- Société d'installation de piscines
Références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Le périmètre de 2 km correspond au périmètre de mise à l'abri réflexe. Alertés par les sirènes et/ou par un appel automatique sur le téléphone du domicile, les habitants concernés doivent se mettre à l’abri dès l’alerte et suivre les consignes.
- Les comprimés d’iode stable protègent efficacement la thyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- Carte IGN sous Géoportail
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Dizant-du-Gua », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Dizant-du-Gua », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- « Plan Particulier d'Intervention du CNPE du Blayais. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque nucléaire.
- André de Mandach, Chronique dite Saintongeaise: Texte franco-occitan inédit "Lee", à la découverte d'une chronique gasconne du XIIIe siècle et de sa poitevinisation, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN 978-3-11-167633-3, lire en ligne)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)
- Étymologie du nom de commune Le Gua
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.