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Retama sphaerocarpa

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Retama sphaerocarpa est une espèce de plante de la famille des Fabaceae et du genre Retama.

Description

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Retama sphaerocarpa est un arbuste qui peut atteindre 3 m de hauteur[2]. Généralement dépourvu de feuilles, il est grisâtre et très ramifié. Il a (ou non) des feuilles alternes, linéaires lancéolées, précocement caduques. Les fleurs sont papilionacées, très petites, de 5 à 8 mm de long, regroupées en grappes. Le calice est de 2 à 3,5 mm, bilabié ; le sépale supérieur est profondément bifide, et le sépale inférieur divisé en 3 petites dents acérées. Le fruit plus ou moins ovoïde a un mucron très peu marqué, de couleur paille. Cette plante se distingue facilement par ses feuilles linéaires et surtout par le nombre de fleurs jaunes qu'elle produit. Sa production est si grande qu'elle peut donner l'impression que c'est une plante qui n'a qu'un tronc et beaucoup de pétales.

Répartition

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Retama sphaerocarpa est originaire du nord-ouest de l'Afrique[3] et de la péninsule Ibérique. C'est une espèce commune dans presque toute la péninsule, à l'exception du nord et d'une bonne partie du Portugal.

Il est xérophile, tolérant au froid hivernal et à la chaleur estivale[3] ; il peut s'établir aussi bien dans les sols calcaires que siliceux[4] jusqu'à 400 m d'altitude. Il peut former des fourrés très étendus, notamment en Aragon, dans La Manche, dans le sud de l'Estrémadure et en Andalousie, où les moutons paissent, généralement dans des forêts de chênes dégradées et des pinèdes[4].

Dans l'écorce et les branches, on trouve un alcaloïde appelé retamina et un autre appelé d-spartéine, structurellement lié à l'alcaloïde précédent. L'action supposée de la spartéine sur le cœur est très discutée. Le pouvoir diurétique des fleurs présente un intérêt. Il contient beaucoup d'azote[5].

En médecine, il est utilisé dans les affections aiguës du système respiratoire et dans le cas de fièvres éruptives comme le faisaient les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle d'origine française, belge et allemande. Il est diurétique et peut soigner la gastro-entérite et les vers intestinaux[6].

Utilisation

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En Galice, il sert traditionnellement à la fabrication de balais. Il peut servir de combustible[7].

La fleur a pour parasites Phaiogramma etruscaria et Aphis cytisorum (sv). La feuille a pour parasites Dictyonota michaili, Chilotomina oberthuri (es), Uresiphita gilvata, Ascotis fortunata (sv), Pseudoterpna coronillaria (en), Lasiocampa trifolii, Gonioctena aegrota (es), Gonioctena variabilis (de), Livilla retamae (sv), Aphis fabae. La racine a pour parasites Julodis onopordi (de). La tige a pour parasite Agrilus moriscus, Liparthrum genistae, Anthaxia funerula (es), Anthaxia spinolae (es), Phloeotribus rhododactylus (pt), Saissetia oleae, Diaspidiotus cecconii (sv), Mercetaspis sphaerocarpae (sv), Pseudomonas savastanoi, Aphis craccivora[8].

Notes et références

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  1. a b c d et e GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 25 février 2022
  2. (de) Kurt de Swaaf, « Manche Pflanzen «bemuttern» ganze Artengemeinschaften. Sie können zentrale Rollen bei der Förderung der Biodiversität spielen », sur Neue Zürcher Zeitung, (consulté le )
  3. a et b Ernest de Bergevin, Liste de quelques plantes récoltées en Algérie, province d'Oran, comparées avec les espèces similaires qui croissent en France, (lire en ligne), p. 182
  4. a et b Vincent Clément, De la marche-frontière au pays-des-bois : Forêts, sociétés paysannes et territoires en Vieille-Castille (XIe – XXe siècle), Casa de Velázquez, , 374 p. (ISBN 9788495555243, lire en ligne)
  5. (es) « La radiación ultravioleta, un factor clave para la sostenibilidad de la agricultura », sur agenciasinc.es, (consulté le )
  6. Des sources du savoir aux médicaments du futur, IRD Éditions, , 467 p. (lire en ligne), p. 308
  7. Mémoires de la société de physique et d'histoire naturelle de Genève, (lire en ligne), p. 225
  8. (en) « Retama sphaerocarpa », sur bladmineerders.nl (consulté le )

Liens externes

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