Radiolaria
Règne | Chromalveolata |
---|---|
Division | Rhizaria |
Super-embr. | Retaria |
Classes de rang inférieur
Les radiolaires, également appelés radiozoaires, sont des protozoaires d'un diamètre de 0,1 à 0,2 mm qui produisent des squelettes minéraux complexes, généralement avec une capsule centrale divisant la cellule en deux parties, l'endoplasme et l'ectoplasme, l'une interne et l'autre externe.
Le squelette minéral est généralement constitué de silice. On les trouve sous forme de zooplancton dans tous les océans du monde. En tant que zooplancton, les radiolaires sont principalement hétérotrophes, mais nombre d'entre eux possèdent des endosymbiontes photosynthétiques et sont donc considérés comme mixotrophes. Les restes squelettiques de certains types de radiolaires constituent une grande partie de la couverture du plancher océanique sous forme de boue siliceuse. En raison de leur évolution rapide en tant qu'espèces et de leurs squelettes complexes, les radiolaires représentent un important fossile diagnostique découvert à partir du Cambrien.
Systématique
[modifier | modifier le code]Les Radiolaria constituent un des trois embranchements des Rhizaria, marins et pélagiques.
Ils vivent en principe à l’état isolé, mais il existe quelques formes coloniales dans lesquelles chaque individu garde son identité fonctionnelle propre. Ils se caractérisent par la présence d'une capsule centrale séparant physiquement un ectoplasme d'un endoplasme.
Ils vivent dans les grandes profondeurs au-delà de la limite de redissolution du calcaire, et ont existé à toutes les époques géologiques du Cambrien à l’actuel.
Leur classification est encore l'objet de débats. Les phylogénies moléculaires placent les Phéodariés parmi les Cercozoaires et non parmi les Radiolaires. Ces derniers ainsi retreints sont peut-être eux-mêmes paraphylétiques.
- Acanthaires : capsule centrale percée de petits pores, en célestite (sulfate de strontium) très faiblement soluble dans l'eau; vivent avec des algues symbiotiques et un squelette
- Phéodaires : capsule centrale percée de trois pores, pas d'algues symbiotiques mais ils ont un pigment granulaire marron (= phaeodium).
- Polycystines : capsule centrale perforée sur toute sa surface ou à une extrémité, possèdent des algues symbiotiques et un test de silice intra- et/ou extracapsulaire, réticulé à symétrie axiale (Nassellaires) ou sphérique (Spumellaires). Seuls les Radiolaires Polycystines sont préservés à l'état fossile, donc étudiés par les paléontologues.
Selon World Register of Marine Species (21 juillet 2017)[1] :
|
Selon Tree of Life Web Project :
|
Quelques radiolaires communs : Challengeron wyvillei, Hexacontium asteracanthion, Thalassicola pellucida...
Les illustrations d'Ernst Haeckel
[modifier | modifier le code]Les radiolaires ont passionné les scientifiques du XIXe siècle par la variété et la géométrie de leurs formes. Le scientifique, peintre et naturaliste Ernst Haeckel en fut notamment un grand admirateur, et en décrivit par dessin de très nombreuses espèces, dont les plus beaux exemplaires furent réunis dans son chef-d’œuvre : les Kunstformen der Natur (1904).
-
Clade des Phaeodaria
-
Seconde planche des Phaeodaria
-
Clade des Cyrtoidea
-
Clade des Acanthophracta
-
Clade des Acanthometra
-
Clade des Stephoidea
-
Clade des Spumellaria
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (fr + en) Référence ITIS : Radiolaria (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Radiolaria (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Radiolaria Müller 1858 (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Radiolaria Muller, 1858 (Nom accepté: Radiozoa) [non valide] (+ liste classes + liste ordres) (consulté le )
- (en) Référence WoRMS : Radiozoa (+ liste classes + liste ordres) (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Les radiolaires sur le site du Muséum national d'histoire naturelle.
- Radiolaires, bijoux microscopiques, par Patrick De Wever, Professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.