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Psaume 35 (34)

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Le psaume 35 (34 selon la numérotation grecque) est un psaume qui exprime la prière d'une personne persécutée.


verset original hébreu[1] traduction française de Louis Segond[2] Vulgate[3] latine
1 א לְדָוִד: רִיבָה יְהוָה, אֶת-יְרִיבַי; לְחַם, אֶת-לֹחֲמָי. De David. Éternel ! défends-moi contre mes adversaires, combats ceux qui me combattent ! huic David iudica Domine nocentes me expugna expugnantes me
2 ב הַחֲזֵק מָגֵן וְצִנָּה; וְקוּמָה, בְּעֶזְרָתִי. Saisis le petit et le grand bouclier, et lève-toi pour me secourir ! adprehende arma et scutum et exsurge in adiutorium mihi
3 ג וְהָרֵק חֲנִית וּסְגֹר, לִקְרַאת רֹדְפָי; אֱמֹר לְנַפְשִׁי, יְשֻׁעָתֵךְ אָנִי. Brandis la lance et le javelot contre mes persécuteurs ! Dis à mon âme : Je suis ton salut ! effunde frameam et conclude adversus eos qui persequuntur me dic animae meae salus tua ego sum
4 ד יֵבֹשׁוּ וְיִכָּלְמוּ, מְבַקְשֵׁי נַפְשִׁי: יִסֹּגוּ אָחוֹר וְיַחְפְּרוּ--חֹשְׁבֵי, רָעָתִי. Qu’ils soient honteux et confus, ceux qui en veulent à ma vie ! Qu’ils reculent et rougissent, ceux qui méditent ma perte ! confundantur et revereantur quaerentes animam meam avertantur retrorsum et confundantur cogitantes mihi mala
5 ה יִהְיוּ, כְּמֹץ לִפְנֵי-רוּחַ; וּמַלְאַךְ יְהוָה דּוֹחֶה. Qu’ils soient comme la balle emportée par le vent, et que l’ange de l’Éternel les chasse ! fiant tamquam pulvis ante faciem venti et angelus Domini coartans eos
6 ו יְהִי-דַרְכָּם, חֹשֶׁךְ וַחֲלַקְלַקֹּת; וּמַלְאַךְ יְהוָה, רֹדְפָם. Que leur route soit ténébreuse et glissante, et que l’ange de l’Éternel les poursuive ! fiat via illorum tenebrae et lubricum et angelus Domini persequens eos
7 ז כִּי-חִנָּם טָמְנוּ-לִי, שַׁחַת רִשְׁתָּם; חִנָּם, חָפְרוּ לְנַפְשִׁי. Car sans cause ils m’ont tendu leur filet sur une fosse, sans cause ils l’ont creusée pour m’ôter la vie. quoniam gratis absconderunt mihi interitum laquei sui supervacue exprobraverunt animam meam
8 ח תְּבוֹאֵהוּ שׁוֹאָה, לֹא-יֵדָע:וְרִשְׁתּוֹ אֲשֶׁר-טָמַן תִּלְכְּדוֹ; בְּשׁוֹאָה, יִפָּל-בָּהּ. Que la ruine les atteigne à l’improviste, qu’ils soient pris dans le filet qu’ils ont tendu, qu’ils y tombent et périssent ! veniat illi laqueus quem ignorat et captio quam abscondit conprehendat eum et in laqueo cadat in ipso
9 ט וְנַפְשִׁי, תָּגִיל בַּיהוָה; תָּשִׂישׂ, בִּישׁוּעָתוֹ. Et mon âme aura de la joie en l’Éternel, de l’allégresse en son salut. anima autem mea exultabit in Domino delectabitur super salutari suo
10 י כָּל עַצְמוֹתַי, תֹּאמַרְנָה-- יְהוָה, מִי כָמוֹךָ:מַצִּיל עָנִי, מֵחָזָק מִמֶּנּוּ; וְעָנִי וְאֶבְיוֹן, מִגֹּזְלוֹ. Tous mes os diront : Éternel ! qui peut, comme toi, délivrer le malheureux d’un plus fort que lui, le malheureux et le pauvre de celui qui le dépouille ? omnia ossa mea dicent Domine quis similis tui eripiens inopem de manu fortiorum eius egenum et pauperem a diripientibus eum
11 יא יְקוּמוּן, עֵדֵי חָמָס: אֲשֶׁר לֹא-יָדַעְתִּי, יִשְׁאָלוּנִי. De faux témoins se lèvent : Ils m’interrogent sur ce que j’ignore. surgentes testes iniqui quae ignorabam interrogabant me
12 יב יְשַׁלְּמוּנִי רָעָה, תַּחַת טוֹבָה: שְׁכוֹל לְנַפְשִׁי. Ils me rendent le mal pour le bien : Mon âme est dans l’abandon. retribuebant mihi mala pro bonis sterilitatem animae meae
13 יג וַאֲנִי, בַּחֲלוֹתָם לְבוּשִׁי שָׂק-- עִנֵּיתִי בַצּוֹם נַפְשִׁי;וּתְפִלָּתִי, עַל-חֵיקִי תָשׁוּב. Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, j’humiliais mon âme par le jeûne, je priais, la tête penchée sur mon sein. ego autem cum mihi molesti essent induebar cilicio humiliabam in ieiunio animam meam et oratio mea in sinum meum convertetur
14 יד כְּרֵעַ-כְּאָח לִי, הִתְהַלָּכְתִּי; כַּאֲבֶל-אֵם, קֹדֵר שַׁחוֹתִי. Comme pour un ami, pour un frère, je me traînais lentement ; comme pour le deuil d’une mère, je me courbais avec tristesse. quasi proximum quasi fratrem nostrum sic conplacebam quasi lugens et contristatus sic humiliabar
15 טו וּבְצַלְעִי, שָׂמְחוּ וְנֶאֱסָפוּ:נֶאֶסְפוּ עָלַי נֵכִים, וְלֹא יָדַעְתִּי;קָרְעוּ וְלֹא-דָמּוּ. Puis, quand je chancelle, ils se réjouissent et s’assemblent, ils s’assemblent à mon insu pour m’outrager, ils me déchirent sans relâche ; et adversum me laetati sunt et convenerunt congregata sunt super me flagella et ignoravi
16 טז בְּחַנְפֵי, לַעֲגֵי מָעוֹג-- חָרֹק עָלַי שִׁנֵּימוֹ. avec les impies, les parasites moqueurs, ils grincent des dents contre moi. dissipati sunt nec conpuncti temptaverunt me subsannaverunt me subsannatione frenduerunt super me dentibus suis
17 יז אֲדֹנָי, כַּמָּה תִּרְאֶה:הָשִׁיבָה נַפְשִׁי, מִשֹּׁאֵיהֶם; מִכְּפִירִים, יְחִידָתִי. Seigneur ! Jusques à quand le verras-tu ? Protège mon âme contre leurs embûches, ma vie contre les lionceaux ! Domine quando respicies restitue animam meam a malignitate eorum a leonibus unicam meam
18 יח אוֹדְךָ, בְּקָהָל רָב; בְּעַם עָצוּם אֲהַלְלֶךָּ. Je te louerai dans la grande assemblée, je te célébrerai au milieu d’un peuple nombreux. confitebor tibi in ecclesia magna in populo gravi laudabo te
19 יט אַל-יִשְׂמְחוּ-לִי אֹיְבַי שֶׁקֶר; שֹׂנְאַי חִנָּם, יִקְרְצוּ-עָיִן. Que ceux qui sont à tort mes ennemis ne se réjouissent pas à mon sujet, que ceux qui me haïssent sans cause ne m’insultent pas du regard ! non supergaudeant mihi qui adversantur mihi inique qui oderunt me gratis et annuunt oculis
20 כ כִּי לֹא שָׁלוֹם, יְדַבֵּרוּ: וְעַל רִגְעֵי-אֶרֶץ--דִּבְרֵי מִרְמוֹת, יַחֲשֹׁבוּן. Car ils tiennent un langage qui n’est point celui de la paix, ils méditent la tromperie contre les gens tranquilles du pays. quoniam mihi quidem pacifice loquebantur et in iracundia terrae loquentes; dolos cogitabant
21 כא וַיַּרְחִיבוּ עָלַי, פִּיהֶם: אָמְרוּ, הֶאָח הֶאָח; רָאֲתָה עֵינֵנוּ. Ils ouvrent contre moi leur bouche, ils disent : Ah ! ah ! nos yeux regardent ! et dilataverunt super me os suum dixerunt euge euge viderunt oculi nostri
22 כב רָאִיתָה יְהוָה, אַל-תֶּחֱרַשׁ; אֲדֹנָי, אַל-תִּרְחַק מִמֶּנִּי. Éternel, tu le vois ! ne reste pas en silence ! Seigneur, ne t’éloigne pas de moi ! vidisti Domine ne sileas Domine ne discedas a me
23 כג הָעִירָה וְהָקִיצָה, לְמִשְׁפָּטִי; אֱלֹהַי וַאדֹנָי לְרִיבִי. Réveille-toi, réveille-toi pour me faire justice ! Mon Dieu et mon Seigneur, défends ma cause ! exsurge et intende iudicio meo Deus meus et Dominus meus in causam meam
24 כד שָׁפְטֵנִי כְצִדְקְךָ, יְהוָה אֱלֹהָי; וְאַל-יִשְׂמְחוּ-לִי. Juge-moi selon ta justice, Éternel, mon Dieu ! Et qu’ils ne se réjouissent pas à mon sujet ! iudica me secundum iustitiam tuam Domine Deus meus et non supergaudeant mihi
25 כה אַל-יֹאמְרוּ בְלִבָּם, הֶאָח נַפְשֵׁנוּ; אַל-יֹאמְרוּ, בִּלַּעֲנוּהוּ. Qu’ils ne disent pas dans leur cœur : Ah ! voilà ce que nous voulions ! Qu’ils ne disent pas : Nous l’avons englouti ! non dicant in cordibus suis euge euge animae nostrae nec dicant devoravimus eum
26 כו יֵבֹשׁוּ וְיַחְפְּרוּ, יַחְדָּו-- שְׂמֵחֵי רָעָתִי:יִלְבְּשׁוּ-בֹשֶׁת וּכְלִמָּה-- הַמַּגְדִּילִים עָלָי. Que tous ensemble ils soient honteux et confus, ceux qui se réjouissent de mon malheur ! Qu’ils revêtent l’ignominie et l’opprobre, ceux qui s’élèvent contre moi ! erubescant et revereantur simul qui gratulantur malis meis induantur confusione et reverentia qui magna loquuntur super me
27 כז יָרֹנּוּ וְיִשְׂמְחוּ, חֲפֵצֵי צִדְקִי:וְיֹאמְרוּ תָמִיד, יִגְדַּל יְהוָה; הֶחָפֵץ, שְׁלוֹם עַבְדּוֹ. Qu’ils aient de l’allégresse et de la joie, ceux qui prennent plaisir à mon innocence, et que sans cesse ils disent : Exalté soit l’Éternel, qui veut la paix de son serviteur ! exultent et laetentur qui volunt iustitiam meam et dicant semper magnificetur Dominus qui volunt pacem servi eius
28 כח וּלְשׁוֹנִי, תֶּהְגֶּה צִדְקֶךָ; כָּל-הַיּוֹם, תְּהִלָּתֶךָ. Et ma langue célébrera ta justice, elle dira tous les jours ta louange. et lingua mea meditabitur iustitiam tuam tota die laudem tuam

Usages liturgiques

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Dans le judaïsme

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Le verset 10 fait partie de la prière de nishmat[4].

Dans le christianisme

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Jésus a cité le verset 19 de ce psaume, mentionné en Jn 15,25.

Mise en musique

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Le psaume 35 "Judica Domine nocentes me" a été mis en musique par François Giroust[5], Heinrich Schütz et Marc-Antoine Charpentier (H.201, pour 4 voix, 2 dessus instrumentaux et basse continue).

Notes et références

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  1. L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
  2. La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
  3. La traduction de la Vulgate est disponible sur le Wikisource latin.
  4. D’après le Complete ArtScroll Siddur, compilation des prières juives, p. 403
  5. Partition de François Giroust sur le site de la BNF

Bibliographie

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Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :

Liens externes

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