[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Pinus pumila

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pinus pumila, parfois appelé le Pin nain de Sibérie, est une espèce d'arbres appartenant au genre Pinus et à la famille des Pinaceae.

C'est l'une des espèces dominantes et caractéristiques des paysages de l'étage alpin des montagnes japonaises[2].

Description

[modifier | modifier le code]

Sa forme varie significativement selon l'environnement où il pousse[3], peut être aussi en raison d'une diversité génétique intraspécifique élevée[2].

Habitat, aire de répartition

[modifier | modifier le code]
Exemple d'habitat propice au pin Pinus pumila (montagnes de Tanigawa, Japon).

Cette espèce, adaptée aux fortes pentes rocheuses, vit du cercle polaire jusqu'au lac Baïkal, dans le nord-est de l'Asie, y compris dans l'archipel japonais.

Reproduction

[modifier | modifier le code]

Cette espèce produit des graines qui sont dispersées par des oiseaux[4], mais elle a aussi particularité de présenter des racines adventives rares chez les arbres et plus encore chez les pins[5], qui peut laisser envisager une reproduction asexuée par marcottage, laquelle pourrait résulter d'une adaptation aux conditions particulières de haute montagne (éboulements, avalanches).

Génétique

[modifier | modifier le code]

Cette espèce adaptée à des milieux difficiles fait l'objet d'études génétique au moins depuis les années 1990 en Russie[6], et au Japon[2],[5].

Ces études ont notamment apporté des preuves génétiques que l'espèce bénéficie - en plus d'une dispersion des graines par les oiseaux (zoochorie) - d'une réelle capacité de dispersion à courte distance (y compris contre le sens de la pente) par marcottage spontané[5].

Elles ont aussi montré que par rapport aux autres conifères japonais, cette espèce présente une diversité génétique plus élevée et une différenciation génétique importante de ses populations au sein de la métapopulation japonaise, comme on l'avait antérieurement aussi montré en Russie (où toutefois la différenciation de population était moindre)[2]. Au Japon, la variabilité génétique semble moindre à dans les populations méridionales plus marginales et plus élevée au sein des populations des îles du nord. Les relations génétiques entre populations ont été estimées à partir d'arbres phylogénétiques ; Elles reflétaient la proximité géographique des populations[2].

L'espèce proche Pinus Hakkodensis était supposée être un hybride résultant du croisement de cette espèce avec Pinus parviflora var.pentaphylla. Une étude récente basée sur l'analyse du génome chloroplastique de cet hybride et de ses parents putatifs dans les montagnes de Tanigawa (Japon) a récemment suggéré des phénomènes d'introgression génétique unidirectionnelle.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
  2. a b c d et e (en) N. Tani, N. Tomaru, M. Araki et K. Ohba, 1996, Genetic diversity and differentiation in populations of Japanese stone pine (Pinus pumila) in Japan, Can. J. For. Res. 26 : p. 1454–1462 (résumé).
  3. (en) S. Isii, 1940, On the various forms ofPinus pumila and other northern Japanese soft pines with special reference to their distribution (I). J. Jpn. For. Soc.22: 581–586 (ja).
  4. (en) M. Hayashida, 1994, Role of nutcrackers on seed dispersal and establishment ofPinus pumila andP. pentaphylla in Proceedings of the International Workshop on Subalpine Stone Pines and Their Environment, the Status of Our Knowledge, 5–11 septembre 1992, St Moritz, Suisse. USDA For. Serv. Gen. Tech. Rep. INT-GTR-309, pp. 159–162
  5. a b et c (en) N. Tani, N. Tomaru, Y. Tsumura et M. Araki, 1998, Genetic structure within a Japanese stone pine (Pinus pumila Regel) population on Mt. Aino-dake in Central Honshu, Japan ; Journal of Plant Research ; mars 1998, volume 111, Issue 1, pp. 7-15 ([résumé])
  6. (en) G. G. Goncharenko ; V. E. Padutov ; A. E. Silin, Allozyme variation in natural populations of Eurasian pines, in : Population structure, genetic variation, and differentiation in Pinus pumila (Pall.) Regel from Chukotsk and Sakhalin ; Acad. sci. Byelarus, inst. forestry, dep. molecular genetics, 246654 Gomel ; Silvae genetica ; 1993, vol. 42, n° 4-5, pp. 237-246

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) T. Kajimoto, 1992, Dynamics and dry matter production of belowground woody organs of Pinus pumila trees growing on the Kiso mountain range in central Japan, Ecol. Res. 7 : p. 333–339.
  • (en) S. Okitsu, K. Ito, 1984, Vegetation dynamics of the Siberian dwarf pine (Pinus pumila Regel) in the Taisetsu mountain range, Hokkaïdo Japon, Vegetatio58 : p. 105–113

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]