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Pierre-William Glenn

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Pierre-William Glenn
Pierre-William Glenn, à gauche, avec Jean-Pierre Jeunet lors de la cérémonie des prix Lumières 2014.
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Pierre-William Glenn, né le à Paris[1] et mort le à Nogent-sur-Marne[2], est un directeur de la photographie et réalisateur français.

Ayant débuté très tôt dans la profession, il sait s'adapter pour créer des ambiances diversifiées au profit de nombreux réalisateurs aussi prestigieux que variés comme les cinéastes de la Nouvelle Vague François Truffaut et Jacques Rivette, les Américains Samuel Fuller et Joseph Losey et des réalisateurs singuliers dont Maurice Pialat et Claude Lelouch.

Influencé par le travail des chefs opérateurs américains, en particulier Gregg Toland, Lee Garmes et Stanley Cortez[3], il a mené une collaboration fructueuse avec des réalisateurs français inspirés par le cinéma américain et notamment le film noir comme Bertrand Tavernier, Alain Corneau, Costa-Gavras, José Giovanni ou Guillaume Nicloux.

Chef opérateur prolifique et innovant, il est le premier à utiliser la pellicule Fuji[4], et est renommé pour son travail au steadicam[3].

Après des études de mathématiques, Pierre-William Glenn intègre l'IDHEC. Formé par Alain Derobe, il devient l'assistant de William Lubtchansky et Jean Gonnet, travaille pour la télévision tout en signant la photographie de plusieurs courts-métrages[4], dont La Question ordinaire de Claude Miller (1969) et Vitesse oblige de Jacques Doillon (1970).

À 25 ans, il débute comme chef opérateur. Après avoir travaillé notamment avec Marin Karmitz (Camarades, 1969), André Téchiné (Paulina s'en va, 1969) et Jacques Rivette (Out one, 1970),il se fait remarquer sur le long-métrage Wheel of Ashes (1970) de Peter Goldman. Au début des années 1970, il entame une collaboration avec José Giovanni (Un aller simple, 1971) et surtout Bertrand Tavernier (L'Horloger de Saint-Paul, 1973). Il travaille parallèlement avec des réalisateurs issus de la Nouvelle Vague, au premier rang desquels François Truffaut, avec La Nuit américaine (1972), Une belle fille comme moi (1972) et L'Argent de poche (1975).

Pierre-William Glenn réalise en 1974 son propre film, Le Cheval de fer, sur le monde de la moto, assez remarqué par la critique. Il travaille ensuite comme cadreur pour Joseph Losey (Monsieur Klein, 1975), et Les Routes du sud, 1977).

Au début des années 1980, son travail est particulièrement loué sur les films Série noire et Le choix des armes d'Alain Corneau - avec qui il avait auparavant travaillé sur France société anonyme (1973) - et Ronde de nuit de Jean-Claude Missiaen. Glenn signe également la photographie de deux films de Maurice Pialat, Passe ton bac d'abord (1978) et Loulou (film, 1980) (1980), avec qui les rapports sont difficiles[3].

Il se consacre ensuite à la réalisation de ses deux films Les Enragés (1985) et Terminus (1987), passés plutôt inaperçus. Il reprend alors la direction de la photographie, se faisant plus rare dans les années 1990 ; puis il entame une collaboration avec Claude Lelouch (Hasards ou Coïncidences, 1997, And now... Ladies and Gentlemen, 2001 et 11'09"01, 2002).

Il a écrit et développé une quinzaine de scénarios depuis 1974. Collaborations avec Jean Cosmos (Top model, Adieu vieille Europe), Gérard Brach (Les enragés), Alain Reynaud-Fourton (L’Intrus), Frédéric Fajardie (L’Adieu à Hollywood), Philippe Lasry (L’Illusion d'un fauve), Sébastien Doubinsky et Jeff Cox (Skin n'gold), Éric Nataf (Le mal par le mal), Patrick Raynal (Il était une fois un magicien de lumière). Les deux derniers scripts: In the upper room et La Jérusalem des Caraïbes, écrits en 2014 et 2015, sont en pré-production.

Pierre-William Glenn a présidé l'Association française des directeurs de la photographie cinématographique (AFC) de 1997 à 2000. Il préside la Commission supérieure et technique de l'image et du son (CST) de 2002 à 2018.

Il est co-directeur du département Image à la Fémis entre 2005[5] et 2019[6] contribuant à former une nouvelle génération de chefs opérateurs et cheffes opératrices parmi lesquels David Chizallet, Éponine Momenceau, Paul Guilhaume, Julien Poupard, Marine Atlan ou encore Noé Bach.

En 2017 il est fait chevalier des Arts et des Lettres, chevalier de l’ordre national du Mérite[7] et chevalier de la Légion d'honneur.

France-Culture lui consacre plusieurs émissions du 13 au dans l'émission "à voix nue".

En son film documentaire Les Silences de Johnny est projeté lors du Festival de Cannes 2019 dans la sélection Cannes Classics[8]. En hommage à son ami de 30 ans Johnny Hallyday il souhaite réhabiliter sa carrière d'acteur qu'il juge comme étant une "vocation manquée''. Ainsi il déclare que "Johnny a été jusqu’à me dire que le cinéma était son (seul) endroit de liberté".

Il meurt le [9],[10] à Nogent-sur-Marne[2].

Filmographie

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Chef opérateur

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Courts métrages

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Longs métrages

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Réalisateur

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Notes et références

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  1. LesGensducinema.com, source : l'extrait de naissance 6/1753/1943.
  2. a et b Afcinema, « Pierre-William Glenn, AFC, nous a quittés », sur Afcinema, (consulté le )
  3. a b et c Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma, Tome 2
  4. a et b « Pierre-William Glenn - Cinémathèque française », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté le )
  5. Afcinema, « Notre travail à La fémis – Afcinema », sur Afcinema, (consulté le ).
  6. Afcinema, « Nomination et renouvellement à la tête de La Fémis », sur Afcinema, (consulté le )
  7. [PDF] CV sur le site de l'AFC
  8. « Les Silences de Johnny », sur Festival de Cannes 2019 (consulté le )
  9. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  10. « Disparition de Pierre-William Glenn », sur Le Film Français (consulté le )
  11. Les Silences de Johnny, 2019.

Liens externes

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