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Parti communiste d'Allemagne (1990)

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Parti communiste d'Allemagne
(de) Kommunistische Partei Deutschlands
Image illustrative de l’article Parti communiste d'Allemagne (1990)
Logotype officiel.
Présentation
Président Torsten Schöwitz
Fondation 1990
Scission de Parti socialiste unifié d'Allemagne
Siège Franz-Mehring-Platz 1, 10243 Berlin
Mouvement de jeunesse Ligue des jeunes communistes d'Allemagne
Journal Die Rote Fahne
Positionnement Extrême gauche
Idéologie Communisme
Marxisme-léninisme
Anti-révisionnisme
Euroscepticisme dur
Site web k-p-d.org

Le Parti communiste d'Allemagne (en allemand : Kommunistische Partei Deutschlands, abrégé en KPD) est un parti politique allemand. Fondé à Berlin en 1990, il revendique le nom et l'héritage politique du KPD historique, demeurant toutefois un petit groupe politique.

Il n'est pas représenté au parlement au niveau national ou régional, mais a exercé un mandat au niveau municipal de 2004 à 2014.

Ce parti communiste est fondé en - par d'anciens membres du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) qui étaient en désaccord avec l'orientation suivie par le SED lors de sa transformation en Parti du socialisme démocratique (PDS)[1]. Il prend le nom de Parti communiste d'Allemagne (KPD), entendant être le successeur de cette formation fondée en 1918 et qui avait fusionné avec le SPD pour former le SED en 1946 dans la zone d'occupation soviétique et à Berlin.

Lors des élections législatives de mars 1990, ce nouveau KPD ne réussit pas à entrer à la Chambre du peuple en réalisant un score de 0,08 % des voix.

Dans les zones occidentales et en Allemagne de l'Ouest, le KPD existe jusqu'à son interdiction en . Il se présente sous le nom de KPD aux élections fédérales de novembre 1990[2].

Depuis , le secrétaire général du parti est Dieter Rolle.

Avant les élections du Bundestag de 2005, il a appelé, sans succès, à l'union avec le Parti communiste allemand et Die Linke. Cette tentative d'union a provoqué un schisme au sein des rangs du parti et à la formation, par certains membres, du Parti communiste allemand (bolchevik). Ce dernier s'est néanmoins rapidement dissous dès 2011.

Positionnement politique

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Le parti est contre l'union monétaire de la RDA avec la République fédérale d'Allemagne et se réfère aux idées politiques de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht[3].

Il est en accord avec le socialisme tel qu'il était pratiqué en RDA et dans les autres anciennes démocraties populaires d'Europe et fait référence à l'Union soviétique sous Joseph Staline et Léonid Brejnev ainsi qu'à la RDA de l'époque de Walter Ulbricht et Erich Honecker. Il adopte une orientation marxiste-léniniste après son XXe congrès en 1999 en décidant de se transformer en un parti bolchevique. Il porte une appréciation positive sur la politique menée en Corée du Nord sous Kim Il-sung[4].

La Protection constitutionnelle du Brandebourg classe ce parti à l'extrême gauche[5]. En outre, ses positions concernant Staline et la Corée du Nord l'isolent de la majorité des autres partis de gauche allemands, socialistes et communistes[6].

Résultats électoraux

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Élection Année Votes (pourcentage) Sièges
Volkskammer 1990 8 819 (0,1 %) 0
Bundestag 2002 1 624 (0,0 %) 0
Élections municipales à Zeitz 2004 ?? (1,9 %) 1
Landtag de Thuringe 2004 1 842 (0,2 %) 0
Landtag de Saxe-Anhalt 2006 957 (0,1 %) (en union avec le DKP) 0
Élections municipales à Zeitz 2009 ?? (1,7 %) 1
Landtag de Saxe-Anhalt 2011 1 653 (0,2 %) 0

Adhérents célèbres

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L'ancien dirigeant est-allemand Erich Honecker, exclu de l'ancien SED devenu le PDS, a adhéré au KPD lors de la formation de celui-ci[7]. Son épouse Margot Honecker en est membre d'honneur[8]. Irma Gabel-Thälmann quitte le PDS en 1990 et rejoint le KPD par déception face à la réévaluation du rôle de son père, Ernst Thälmann, dans l'histoire ouvrière allemande[9].

Notes et références

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  1. (de) Thomas Kunze, Kleinparteien in Deutschland. Aufstieg und Fall nicht-etablierter politischer Vereinigungen, Wiesbaden, Deutscher Univiversitäts-Verlag, , p. 133 et s.
  2. (de) Steffen Kailitz, Politischer Extremismus in der Bundesrepublik Deutschland. Eine Einführung, Wiesbaden, Verlag für Sozialwissenschaften, , p. 63.
  3. (de) Peter Schindler (Bundestag. Wissenschaftliche Dienste), Datenhandbuch zur Geschichte des Deutschen Bundestages 1983 bis 1991, Nomos, 1994, p. 66 (lire en ligne).
  4. (de) « Die Verdienste des Präsidenten Kim Il Sung um den Aufbau des Staates », sur k-p-d.org (consulté le ).
  5. (de) Landesamt für Verfassungsschutz Brandenburg, Glossar: Linksextremistische Parteien, consulté le 1er avril 2022.
  6. (de) « Kim und seine deutschen Freunde », sur taz.de, .
  7. (de) Thomas Kunze, Staatschef a.D.: die letzten Jahre des Erich Honecker, Links-Verlag, , p. 159.
  8. (de) « Dank- und Grußschreiben von Genossin Margot Honecker », Die Rote Fahne, juin 2012, p. 2.
  9. (de) Hans Canje, « "Teddys" Tochter », sur nd-aktuell.de, (consulté le ).

Liens externes

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