[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Omar Gatlato

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Omar Gatlato
Description de l'image Omar Gatlato.jpg.
Réalisation Merzak Allouache
Scénario Merzouk Allouche
Pays de production Drapeau de l'Algérie Algérie
Genre fiction
Durée 90 min
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Omar Gatlato (en arabe : عمر قتلتوا الرجلة) est une comédie algérienne de Merzak Allouache sortie en 1976.

Réalisé pendant la présidence de Boumediene (qui a dirigé l'Algérie de 1965 à 1978) et en pleine crise du pétrole, Omar Gatlato a profondément transformé le cinéma algérien, en le rendant plus libre, créatif et ancré dans la réalité. Depuis l'indépendance en 1962, les réalisateurs, de plus en plus dépendants des subventions de l'État, produisaient principalement des œuvres à caractère propagandiste. Au milieu des années 1970, une nouvelle vague de réalisateurs, influencée par les comédies italiennes et surtout par la Nouvelle Vague française, a renversé cette tendance. C'est dans ce climat de changement que Merzak Allouache a rédigé son premier scénario, Gatlato[1],[2],[3].

La vie à Alger d'Omar, petit employé, don Juan hâbleur et pourtant timide, entre l'appartement surpeuplé où il vit, son bureau, sa musique préférée, sa passion pour une voix inconnue.

Omar, qu'on surnomme "gatlato" à cause de ses attitudes "radjla" (on dit que la "radjla" le tue, "gatlato er-radjla", d'où "gatlato") est un jeune qui habite une cité du Climat de France, sur les hauteurs de Bab El-Oued.

Omar travaille au service des fraudes, parfois il effectue des missions de répression contre les trafiquants d'or et de bijoux: le plus souvent il participe au contrôle routinier des bijouteries. Omar Gatlato a une grande passion pour la musique : il possède une Minicassette, son passe-temps favori consiste à enregistrer des chansons chaâbi au cours de soirées, ou à se rendre dans les cinémas où passent des films hindous pour en enregistrer les chansons...

Un soir, de retour d'une veillée dans un mariage, il est agressé par un groupe de voleurs qui lui dérobent sa Minicassette. La perte de cet appareil va constituer une rupture dans le quotidien tranquille de Omar. Moh Smina, un de ses copains, mi-fonctionnaire, mi-trafiquant, va lui procurer une nouvelle Minicassette que Omar pourra payer en facilités. Il lui offre en prime, une cassette vierge...

Ce soir-là entrant en possession de l'appareil, Omar Gatlato, contrairement à tous ses copains ne reste pas longtemps au cercle du Mouloudia. Enfermé dans sa chambre, Omar essaie l'appareil. En enclenchant la cassette "vierge" que lui a fourni Moh Smina, Omar entend une voix, une voix de jeune fille qui dit quelque paroles...

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Commentaires

[modifier | modifier le code]
  • Pour la première fois, un film algérien décrit non plus les méfaits de la colonisation, les affres de la guerre d'indépendance, les troubles politiques, mais tout simplement la vie quotidienne des jeunes qui n'ont pas connu le passé douloureux de leur pays. Omar Gatlato, c'est une étude sociologique savoureuse et légère, réaliste pourtant, de la jeunesse algérienne d'aujourd'hui. L'heure n'est plus à l'amertume, mais au coup d'œil aigu et amusé. Cela vaut toutes les démonstrations.
  • « Dans sa modestie, le film fixe avec talent et exactitude un moment de l'histoire de l'Algérie, où la frustration est encore vécue dans une certaine bonne humeur, peut être très provisoire. » (Jacques Lourcelles)

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Omar Gatlato », sur Il était une fois le cinéma, (consulté le )
  2. (en-US) Jay Weissberg, « Merzak Allouache: Variety’s Middle East Filmmaker of the Year », sur Variety, (consulté le )
  3. Omar Gatlato de Merzak Allouache - un nouveau regard sur l'Algérie, (ISBN 978-2-7384-7912-9, lire en ligne)

Liens externes

[modifier | modifier le code]