[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Olea

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le terme Olea désigne un taxon, le genre Olea, c'est-à-dire un ensemble de plantes ayant des caractéristiques communes. Trois sous-genres (subg., niveaux de taxonomie) ont été créés à la suite des travaux de révision menés par le botaniste P.S. Green[1], Il aboutit à reconnaître et à regrouper 33 espèces et neuf sous-espèces parmi les nombreuses synonymies qui se sont établies en trois siècles de botanique et d'explorations du monde.

Trois nouveaux taxons ont été reconnus : le sous-genre Tetrapilus, le sous-genre Paniculatae et Olea woodiana subsp. disjuncta. La nouvelle classification des taxons, dont le sous-genre Olea, s'établit comme suit [2]:

  • Sous-genre Olea, comprenant 2 sections :
    • Section Olea, c'est-à-dire un groupe d'espèces végétales appartenant au sous-genre Olea, comprenant 6 sous-espèces,
    • Section Ligustroides,
  • subg. Tetrapilus,
  • subg. Paniculatae.

Cette classification peut sembler complexe, elle est le fruit du travail du botaniste P.S. Green, spécialiste en taxonomie, qui a travaillé en collaboration avec d'autres spécialistes dont Pablo Vargas du Jardin Botanique Royal de Madrid, notamment pour l'espèce Olea europaea.

L'espèce type est Olea europaea L. (le lectotype)[1], une espèce économiquement importante mondialement.

Si, d'après les critères morphologiques, les taxons se chevauchent, ils sont distincts dans leur distribution et les caractéristiques moléculaires mises en évidence par les analyses bio-chimiques[3]. Cette page a pour objet, en suivant la classification de P.S. Green, d'orienter le lecteur vers les taxons actuels du genre Olea.

Description botanique

[modifier | modifier le code]
Olea capensis, Le Cap, Afrique du Sud

Appareil végétatif

[modifier | modifier le code]

Ce genre[1] regroupe des buissons ou des arbres dont les jeunes pousses sont soit parsemées d'écailles peltées, soit glabres ou pileuses.

Les feuilles sont opposées, simples, coriaces, rarement plus ou moins parcheminées, étroitement lancéolées ou elliptiques à ovales ou oblancéolées, glabres ou pileuses, avec des écailles peltées sur toutes les surfaces, denses ou éparpillées ; la nervuration est plus ou moins sombre. Les marges sont entières ou dentelées avec des domaties sur les axes de la nervure médiane et sur les nervures primaires sur les faces inférieures.

Appareil reproducteur

[modifier | modifier le code]
Inflorescence d'Oléacée en panicule.
Olea dioica, Inde

Les inflorescences sont des panicules axillaires ou terminaux et les fruits des drupes avec un mésocarpe épais et charnu et un endocarpe lignifié (noyau).

Olivier sauvage à allure d'Oléastre, en bordure de vigne (Claret, Héraut, France).
Olea tsoongii, Jardin botanique de Brooklin
Olea cerasiformis, Fuerteventura
Olea lancea, Île de la Réunion

Selon les travaux récents[4],[5],[6] et les données publiées, le genre Olea est divisé en 3 sous-genres regroupant 33 espèces et sous-espèces. Nous donnons ci-dessous les 3 sous-genres (et les sections acceptées, quand il y a lieu) :

La différenciation des taxons a été étayée sur la localisation géographique, la couleur et la forme des feuilles, les fruits frais, les noyaux, le port des arbres et des analyses faisant appel aux marqueurs génétiques pour l'établissement de relations phylogénétiques.

Le taxon Oléastre (Olea europaea subsp. europaea var. sylvestris) fait l'objet d'études en cours. Il vient d'être reconnu comme une ressource génétique importante.

Compléments biogéographiques

[modifier | modifier le code]

Les espèces d'Oliviers ont été reclassées par les travaux de P.S. Green (2002) du point de vue de la systématique. La récente publication de Catherine Breton et André Bervillé (2012) reprend trois sous-genres d'Olea (voir ci-dessus).

Compléments

[modifier | modifier le code]

La principale source est la base de données du NCBI[7] et l'IPNI[8] afin de revoir les synonymes et les taxons officiels. Pour le moment, voici un classement provisoire par région géographique.

Afrique

Sous-espèces de l'Olea europaea

[modifier | modifier le code]

L'Olivier (espèce Olea europaea L.) est un végétal dont l'importance économique actuelle est grande. Nous citons ici les sous-espèces ayant fait l'objet de publications récentes en France ou dans la région méditerranéenne.

L'espèce Olea europaea (Olivier cultivé) a été divisée en sous-espèces (subsp.), lesquelles ont été subdivisées en variétés botaniques (var.).

Les cultivars sont une subdivision de la variété botanique : ce sont les variétés de culture. Pour les variétés d'Olea europaea, on trouve :

Pour un article plus général, voir Oleaceae.

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Olea » (voir la liste des auteurs) : point de départ du présent article, largement augmenté, notamment avec la bibliographie.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Raymond Gimilio, « Nouvelle systèmatique et biogéographie du genre Olea L. (Oleaceae) », Ann. Soc. Horti. et Hist. Nat. Hérault, Montpellier, SHHNH, vol. 153,‎ , p. 74-86 (ISSN 0373-8701, 11 phot.)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Adriana Chiapetta et Innocenzo Muzzaluppo, Olive germplasm – The olive cultivation, Table olive and Olive Oil Industry in Italy : [Olea] Botanical description, t. Chapter 2, University of Calabria, coll. « Project Certolio », , pp. 23-38, pdfDocument utilisé pour la rédaction de l’article
  • Catherine Breton, Reconstruction de l’histoire de l’olivier (Olea europaea subsp. europaea) et de son processus de domestication en région méditerranéenne, étudié sur bases moléculaires, Université Paul Cézanne, coll. « Thèse doctorat de biologie des populations et écologie »,
  • Catherine Breton (coordonnateur), André Bervillié (coordonnateur) et al., Histoire de l’Olivier, Versailles, éditions Quae, , 224 p. (ISBN 978-2-7592-1822-6, lire en ligne)Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification des variétés d’oliviers cultivées en France, t. I, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, , 246 p. (ISBN 2-909717-43-7)
    45 cartes, 47 graphiques, 336 illustrations en couleurs, 109 tableaux
  • Nathalie Moutier (coordinatrice), Christian Pinatel, André Martre, Jean-Paul Roger, Bouchaïb Khadari, Jean-François Burgevin, Denis Ollivier et Jacques Artaud, Identification des variétés d’oliviers cultivées en France, t. II, Turriers (04250, France), Naturalia Publications, , 248 p. (ISBN 978-2-909717-43-2 et 2-909717-43-7)
    45 cartes, 32 graphiques, 450 illustrations en couleurs, 74 tableaux
  • (en) Green, P. S. 2002. A revision of Olea L. Kew Bull. vol. 57 : p. 91–140.Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Chinese Academy of Sciences. 1959–. Flora reipublicae popularis sinicae.
  • (en) Wu Zheng-yi & P. H. Raven et al., eds. 1994–. Flora of China (English edition).

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c op. cit. (2002) p. 91 : Herbier des Jardins Botaniques Royaux de Kew (Richmond, Surrey, Grande-Bretagne)
  2. Dans l'ordre où P.S. Green les cite (2002).
  3. P.S. Green (2002) p. 99
  4. P.S. Green (2002)
  5. Catherine Breton (2006)
  6. Catherine Breton et André Brevillé (2012), p. 50
  7. genre Olea : NCBI : genre Olea
  8. INPNI : Int. Plant Names Index
  9. USDA-GRIN : USDA-GRIN : Olea europaea cerasiformis
  10. USDA-GRIN : Olea europaea cuspidata
  11. Olivier de Laperrine - Université Houari Boumedienne (15/04/2013)
  12. USDA-GRIN : Olea europaea maroccana