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Nectaire d'Auvergne

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Nectaire d’Auvergne
Image illustrative de l’article Nectaire d'Auvergne
Statue de saint Nectaire (XVe siècle) dans le trésor de l'église Saint-Nectaire (XIIe siècle), sur le mont Cornadore.
Décès circa 300 
Vénéré à Église de Saint-Nectaire
Fête 9 décembre
Saint patron Saint-Nectaire

Nectaire d'Auvergne est un accompagnateur d'Austremoine, évangélisateur de l'Auvergne entre le IIIe siècle et le IVe siècle, dont la ville de Saint-Nectaire tire son nom. Il est fêté le [1].

L'église du village de Saint-Nectaire lui est également dédiée.

Vie de saint Nectaire, manuscrit du 14e siècle.
Vie de saint Nectaire (14e siècle). bibliothèque du patrimoine de Clermont Auvergne Métropole, Ms 149, folio 119 verso.

Ypace serait originaire de Constantinople. Ses riches parents meurent prématurément et leur fils est accusé de participer à une conspiration. Ses biens sont confisqués et risque l'arrestation. Il s'enfuit à Rome pour réclamer justice. Il y rencontre des Chrétiens, se convertit, est baptisé par saint Pierre qui lui donne comme nom de baptême Nectaire et lui demande d'aider Austremoine dans sa mission d'évangélisation du peuple Arverne. Austremoine se consacre aux villes de Clermont-Ferrand et d'Issoire alors que ses trois compagnons Nectaire, Baudime et Auditor s'occupent de la zone du Mont Dore.

Un chapiteau de l'église de Saint-Nectaire présente les éléments principaux de la vie de Nectaire : l'ordination de Nectaire par saint Pierre, Nectaire sur la rive du Tibre ordonnant au diable de lui faire passer le Tibre sans danger[2], la résurrection de Nectaire à Sutri où il était mort d'épuisement, la résurrection d'un homme (Bradulus ?) dans un sarcophage, une scène de résurrection ou d'inhumation d'un homme sur un brancard[3].

Nectaire élève un sanctuaire sur le Mont Cornadore où il se retire au terme de sa vie et meurt un 9 décembre[1].

C'est dans la 3e version de la vie d'Austremoine (VITA III) que Nectaire est mentionné pour la première fois, en tant que compagnon du premier évêque de Clermont[3]. Cette Vita III est connue par trois manuscrits :

  • Bibl. Vaticane, Reg. Lat. 486 (XIe, prov. Lérins);
  • Clermont-Ferrand, Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole, ms. 732[4] (XIIe[3], prov. abbaye Mauriac);
  • Paris, BnF, lat. 5365 (XIIe siècle, prov. Saint-Martial de Limoges).

Une vie de saint Nectaire est conservée dans un manuscrit de la fin du XIIe siècle[3] ou du XIIIe siècle[5] et sa vie y est rapportée sans la moindre référence à Austremoine, ce qui témoignerait d'une autonomisation de la figure de Nectaire, liée à l'essor du sanctuaire[3] :

D'après Pierre-François Fournier, les vies de saint Nectaire sont sans valeur historique[7]. Mais c'est la version de Jacques Branche qui fixerait dans l'imaginaire la version majoritairement partagée de la vie de saint Nectaire[8].

Notes et références

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  1. a et b Nominis : saint Nectaire d'Auvergne
  2. Nectaire se rendant de nuit à l'oratoire du Sauveur pour prier, il parvient au bord du Tibre, où un passeur lui propose ses services. Le saint démasque le diable qui avait l'intention de le noyer et lui ordonne de le transporter sans dommage.
  3. a b c d e et f Jérôme Baschet, Jean-Claude Bonne et Pierre-Olivier Dittmar, « Chapitre III - Saint-Nectaire : déploiements figuratifs et auto-glorification de l'Ecclesia », Images Re-vues. Histoire, anthropologie et théorie de l'art, no Hors-série 3,‎ (ISSN 1778-3801, DOI 10.4000/imagesrevues.1611, lire en ligne, consulté le )
  4. « Vie de saints et pièces sur l'abbaye de Mauriac », sur www.bibliotheques-clermontmetropole.eu, 1101-1300 (consulté le )
  5. Camille Couderc, Catalogue des manuscrits de la bibliothèque de la ville de Clermont-ferrand, Paris, Typographie de E. Plon, Nourrit et Cie, , p. 53
  6. (la) « Vitae sanctorum (Vies des Saints). », sur www.bibliotheques-clermontmetropole.eu, 1101-1400 (consulté le )
  7. Pierre-François Fournier, « Recherches sur l'histoire de l'Auvergne. Saint Austremoine, premier évêque de Clermont. Son épiscopat, ses reliques, ses légendes », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, no 89,‎ , p. 458
  8. « Chapiteau : légende de saint Nectaire », sur Cité de l'architecture & du patrimoine (consulté le )

Bibliographie

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  • Jacques Branche, Vies des saincts et sainctes d'Auvergne et du Velay, (lire en ligne), p. 698-707
  • Jean Savaron, Les Origines de la ville de Clairmont, (lire en ligne), p. 560-561
    transcription du texte latin de la vie de saint Nectaire extrait[e] d'un vieux bréviaire à l'usage de Clairmont, trouvé dans l’Église du prieuré de Saint Nectere (ne figure pas dans l'édition de 1607)