[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Momik

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Momik
Biographie
Naissance
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Ulgiour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Formation
Activités
Autres informations
Mouvement
Գլաձորի մանրանկարչության դպրոց (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Momik (en arménien Մոմիկ ; ? – 1333), dit Momik le Vardapet, est un sculpteur, architecte et enlumineur arménien du XIVe siècle[1] (la première mention de son nom remonte à 1283[2]). Il est un de ces artistes de l'école de Gladzor[3] (Siounie) participant à la renaissance de l'époque zakaride[4]. Momik meurt en 1333 (selon la date indiquée sur le khatchkar de sa tombe)[2] et est enterré à Noravank[5].

Le sculpteur

[modifier | modifier le code]

Pendant cette période où la sculpture arménienne devient un art majeur et atteint son apogée, Momik se distingue par ses khatchkars d'une grande virtuosité, notamment à Noravank[3]. Si l'expression « dentelle de pierre » doit s'appliquer à l'un des sculpteurs, c'est à Momik qu'elle s'applique[6] ; son art, caractérisé par un recours fréquent à la figure humaine, atteint des sommets de grâce, de finesse (avec notamment la minutie des fonds exécutés au trépan)[2] et de légèreté en sculpture. Il en réalise entre autres un en l'honneur du métropolite de Siounie, Stépanos Orbélian, en 1304[7] ou 1306[1]. Un khatchkar de 1308, autrefois à Noravank, lui est attribué avec certitude[3] ; tous deux sont signés et conservés aujourd'hui à Etchmiadzin[8]. Un troisième, également de Noravank mais conservé à Eghegnazor, réalisé entre 1300 et 1312, semble relever de sa main[8].

L'architecte

[modifier | modifier le code]

Momik est connu en tant qu'architecte par l'église Sainte-Mère-de-Dieu d'Areni (1321), dont le tympan lui est attribué[3], ainsi que par l'église Sainte-Mère-de-Dieu de Noravank[9].

L'enlumineur

[modifier | modifier le code]
Mise au tombeau, Ms. 6792, Matenadaran.

Seuls quatre des manuscrits qu'il a enluminés ont survécu : un est aujourd'hui conservé au centre mékhitariste de Vienne et les trois autres au Matenadaran d'Erevan[1],[10]. Seuls deux d'entre eux sont signés de son nom (Ms. 2848, 1292, et Ms. 6792, 1302, Matenadaran)[5], les deux autres (dont Ms. 7842, 1313, Matenadaran[11]) lui étant attribués. Momik montre dans ses peintures la même originalité que dans ses sculptures[12].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c (hy) Stepan Mnatsakanyan et E. Zakaryan, « Մոմիկ », dans Encyclopédie soviétique arménienne, vol. VII, Académie arménienne des sciences, Erevan, 1981, p. 698-699.
  2. a b et c Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 313.
  3. a b c et d Dédéyan 2007, p. 366.
  4. (en) Robert Bedrosian, The Turco-Mongol Invasions and the Lords of Armenia in the 13-14th Centuries, 1979 [Ph.D. Dissertation, Columbia University (page consultée le 18 octobre 2008)], p. 156.
  5. a et b (en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, Armenian Gospel Iconography: The Tradition of the Glajor Gospel, Dumbarton Oaks, Washington, 1991 (ISBN 978-0-8840-2183-4), p. 61.
  6. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 312.
  7. (en) Thomas F. Mathews et Alice Taylor, The Armenian Gospels of Gladzor, the life of Christ illuminated, Getty Publications, Los Angeles, 2001 (ISBN 978-0-89236-626-2), p. 27.
  8. a et b Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 320-321.
  9. (en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, op. cit., p. 16-17.
  10. (en) « Mise au tombeau, Ms. 6792, 1302, Matenadaran » (consulté le ).
  11. (en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, op. cit., p. 201.
  12. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 328.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Éd. Privat, (1re éd. 1982), 991 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2-7089-6874-5).
  • Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7).
  • (en) Thomas F. Mathews et Avedis Krikor Sanjian, Armenian Gospel Iconography: The Tradition of the Glajor Gospel, Dumbarton Oaks, Washington, 1991 (ISBN 978-0-8840-2183-4).
  • (en) Matenadaran Mashtots Institute of ancient Manuscripts, Miniaturist Momik, introduction de Karen Matevosyan & Lilit Zakaryan, dirigé par Hrachya Tamrazyan, trad. en anglais Gohar Muradyan, éd. Nairi, Erevan 2010 (format 60 x 84, 66 pages) (ISBN 978-5-550-01635-0).

Liens externes

[modifier | modifier le code]