[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Mike Hammer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mike Hammer
Origine Drapeau des États-Unis Américain
Sexe Masculin
Activité Détective privé
Adresse New York

Créé par Mickey Spillane
Interprété par Biff Elliot, Ralph Meeker, Robert Bray, Mickey Spillane, Armand Assante, Rob Estes, Darren McGavin, Stacy Keach
Films Kiss Me Deadly
Séries Mike Hammer (1958) et Mike Hammer (1984)
Première apparition J'aurai ta peau (I, the Jury, 1947)
Dernière apparition I'll Die Tomorrow (2009)

Mike Hammer est un personnage de fiction des romans policiers de Mickey Spillane. Détective privé, il fait sa première apparition dans le roman I, the Jury[1] (1947), adapté en film en 1953 par Harry Essex, puis en 1982 par Richard T. Heffron. Il a été popularisé par une série télévisée dans laquelle il est interprété par Stacy Keach.

Biographie fictive

[modifier | modifier le code]

Détective privé new-yorkais qui ne réfrène pas ses pulsions primitives, il est adepte de la vengeance et de la loi du talion et n'hésite jamais à employer la violence extrême pour parvenir à ses fins : interrogatoires musclées, bagarres, tortures, tueries. Il préfère toujours user d'abord de son arme à feu et réfléchir ensuite. Populiste et réactionnaire, il observe les valeurs de l'idéologie dominante des WASP américains de l'après-guerre. Il s'avère donc résolument raciste, homophobe et, bien sûr, anti-communiste, la parution des romans coïncidant avec l'ère du maccarthysme. En outre, sa misogynie légendaire se double d'une assurance toute machiste de se croire en mesure de séduire toute femme avec qui il entend satisfaire ses désirs sexuels, ce qu'il ne se prive jamais d'accomplir sans le moindre égard pour sa partenaire du moment.

Dans J'aurai ta peau (I, the Jury, 1947), premier titre de la série de ses enquêtes, il recherche le meurtrier de son meilleur ami afin de le venger. Dans le roman suivant, Pas de temps à perdre (My Gun is Quick, 1950), il est à l'inverse la cible de tueurs qui cherchent à l'éliminer. Sa secrétaire Velda, la seule femme qu'il respecte un tant soit peu, lui vient en aide dans Fallait pas commencer (Vengeance Is Mine!, 1950), quand il est suspecté par les autorités d'être l'assassin d'un de ses vieux amis. La même dévouée Velda est enlevée par des espions communistes dans Charmante soirée (One Lonely Night, 1951), où surgissent à chaque page tous les clichés sur la Russie en vogue en Amérique pendant la guerre froide.

La plus célèbre des aventures de Mike Hammer demeure toutefois En quatrième vitesse (Kiss Me Deadly, 1953). Au volant de sa voiture, le héros évite de peu une femme recherchée par la police depuis son évasion d'un établissement pénitentiaire. Hammer la prend sous son aile, mais ils tombent peu après dans une embuscade. La fille est torturée, assassinée et jetée avec le détective dans sa voiture que les ravisseurs poussent dans un précipice. Hammer s'en sort et découvre bientôt que la belle victime était en fait la maîtresse d'un puissant caïd et un témoin clé dans un procès contre lui instruit par le FBI. Dès lors, le héros ne pense qu'à châtier les coupables et ne reculera devant rien pour assouvir sa vengeance.

Après ce roman tout particulièrement percutant, Mickey Spillane attend près de dix ans pour publier une nouvelle enquête de son héros. Baroud solo (The Girl Hunters, 1962) révèle un Mike Hammer plus sensible et gravement miné par l'alcool depuis que Velda, chargée d'une mission il y a une dizaine d'années, a disparu sans laisser de traces. Or, grâce à son ami, le capitaine de police Pat Chambers, il parvient à infiltrer le réseau communiste du Dragon et à retrouver sa secrétaire bien-aimée. Dans Le Serpent (The Snake, 1964), le détective privé est engagé pour protéger la fille adoptive du candidat au poste de gouverneur de l'État. Or, la jeune fille est convaincue que son père est l'assassin de sa mère. Le récit prend ici une valeur psychologique inédite dans toute la série et n'est pas sans rappeler un peu les enquêtes du Lew Archer de Ross Macdonald. La parenté avec l'œuvre de ce dernier revient avec les démêlés familiaux au cœur du roman Interdit aux moins de seize ans (The Twisted Thing, 1966), où Hammer recherche les ravisseurs du petit génie et fils de 14 ans d'un scientifique de grande renommée.

Avec Délices suspectes (The Body Lovers, 1967), la série reprend le rythme effréné et le recours à la violence sadique des premiers titres. Hammer y démasque des personnalités huppées qui organisent des soirées spéciales pendant lesquelles sont abusées des jeunes filles racolées par la directrice d'un magazine de mode. Zéro de survie (Survival… Zero!, 1970) voit Hammer déjouer un complot des Soviétiques qui cherchent à lancer une attaque bactériologique contre l'Amérique.

Romans de la série Mike Hammer

[modifier | modifier le code]
Titre original Date de publication originale Titre français Date de publication en français
I, the Jury 1947 J'aurai ta peau 1949
My Gun is Quick 1950 Pas de temps à perdre 1950
Vengeance Is Mine! 1950 Fallait pas commencer 1951
One Lonely Night 1951 Charmante soirée 1952
The Big Kill 1951 Dans un fauteuil 1953
Kiss Me Deadly 1953 En quatrième vitesse 1953
The Girl Hunters 1962 Baroud solo 1963
The Snake 1964 Le Serpent 1965
The Twisted Thing 1966 Interdit aux moins de seize ans 1966
The Body Lovers 1967 Délices suspectes 1970
The Tough Guys
Survival… Zero! 1970 Zéro de survie 1971
The Killing Man 1989 L'Homme qui tue 1990
Black Alley 1996
I'll Die Tomorrow 2009

Adaptations

[modifier | modifier le code]

Mike Hammer apparaît dans les films suivants :

Télévision

[modifier | modifier le code]

Séries télévisées

[modifier | modifier le code]

Un comic strip intitulé Mickey Spillane's Mike Hammer est publié dans les années 1940 avec comme scénariste Ruth Roche[2].

Téléfilms

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Vendu à six millions et demi d'exemplaires, aux États-Unis. Édité en France sous le titre J'aurai ta peau, aux Presses de la Cité (1947). Réédition LCC-Hachette Livre, 1998.
  2. (en) David Saunders, « Ruth Roche », sur www.pulpartists.com/, (consulté le )