[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Mazille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mazille
Mazille
Vue du bourg dominé par le prieuré des Moines.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes du Clunisois
Maire
Mandat
Jean Marc Chevalier
2020-2026
Code postal 71250
Code commune 71290
Démographie
Gentilé Mazillons
Population
municipale
387 hab. (2021 en évolution de −1,28 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 35″ nord, 4° 36′ 08″ est
Altitude Min. 252 m
Max. 476 m
Superficie 9,48 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Cluny
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Mazille
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Mazille
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Mazille
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Mazille

Mazille est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le Clunisois, à moins de 10 km à vol d'oiseau au sud-ouest de la ville de Cluny.

Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Trois-Monts (contenance totale : 487,65 ha), majoritairement peuplée de feuillus[1].

Le village occupe le déclin d'un plateau tourné au levant et abrupt du nord au sud. Il a conservé son réseau de rues toutes perpendiculaires à la pente, sauf la grande rue au sud[2].

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]
Rose des vents Château Jalogny Rose des vents
Bergesserin N Sainte-Cécile
O    Mazille    E
S
Clermain

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Centre et contreforts nord du Massif Central » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 934 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Mazille est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mâcon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,4 %), forêts (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,4 %), zones urbanisées (4,1 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le territoire de la commune, de nos jours, est très majoritairement recouvert de prairies destinées à l'élevage des bœufs blancs de la race charolaise[15].

La première mention de Mazille figure dans un acte de 893.

Vingt années après la fondation de Cluny, la veuve d’un vicomte de Mâcon fit don aux moines de tous ses acquêts dans le secteur de Mazille.

Ce domaine s’enrichit, en 962/963, par l’église paroissiale Saint-Julien – rebaptisée Saint-Blaise probablement au XIIe siècle – qui est confiée à Cluny par l’évêque de Mâcon Adon. Mazille apparaît ensuite régulièrement dans des listes, bulles et chartes des Xe, XIe et XIIe siècles : l’endroit semble important, on y passe essentiellement des actes.

En 1103 s’y tient même un synode, auquel assistent les évêques d’Autun, de Mâcon et de Belley, trois prélats anglais (les évêques de Thetford et de Chester, l’archevêque d’York), ainsi que le légat du pape Pascal II Milon de Préneste ! Un établissement de grande ampleur se dressait selon toute vraisemblance déjà à Mazille.

Constitué en doyenné clunisien, Mazille est donc un des lieux qui fournit le monastère en subsistances. Bien que les revenus en argent de Mazille restent modestes, les productions de vin et de bois, mais surtout de céréales (avoine, blé, seigle) sont très importantes. À partir du XIIIe siècle, la documentation relative à Mazille disparaît. Grâce à la Chronique militaire de la guerre de Cent Ans, on apprend que Raymond de Cadoëne fortifie le site, mais les Armagnacs s’en emparent en 1430 et s'en servent comme base pour multiplier les incursions dans la région. Un an plus tard, c’est Louis de Chalon, prince d’Orange, qui reprend Mazille, et en 1443, une partie de ses troupes en direction de Marcigny y loge…

Centre d'exploitation agricole important, lieu de passation d’actes, de tenue de plaids de justice, logis égalant les équipements résidentiels de l’abbaye proche – donc ayant sûrement accueilli de grandes suites -, point militaire stratégique, l’établissement de Mazille représente bien la plurifonctionnalité propre aux doyennés clunisiens de Bourgogne du Sud.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 mars 2008 Guy Bachelet    
mars 2008 en cours Jean-Marc Chevalier    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 387 habitants[Note 3], en évolution de −1,28 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
571550603619660618593621609
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
594575571538550523519504464
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
434469430435483431422365329
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
335343359376359376401398388
2021 - - - - - - - -
387--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Sur le territoire de la commune sont notamment implantés :

Église Saint-Blaise.
  • l'église romane Saint-Blaise du XIe siècle, construite en calcaire doré et qui fut le centre de l'habitat du vallon jusqu'au XIIIe siècle (édifice dont l'une des particularités est le clocher, à la silhouette élégante, placé latéralement, reconstruit au XIIe siècle du côté sud de l'édifice)[20] ;
  • un ancien doyenné de l'abbaye de Cluny du XIIIe siècle (chapelle, salle équipée de deux cheminées monumentales, etc.) et la prison des moines noirs (privé)[21] ;
  • le prieuré des Moines ;
  • un menhir (pierre levée) d'origine celte ou franque, d'environ 2 mètres de haut se trouvant sur les hauteurs du village (une croix en fer a été placée à son sommet) ;
  • le Carmel de la Paix, couvent de religieuses appartenant à l'Ordre du Carmel, réalisation (inscrite au titre des Monuments historiques en 2013[22]) de l'architecte catalan Josep Lluís Sert (1968-1972), ancien assistant de Le Corbusier[23].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Raymond Barault, Matour, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 102 (), pp. 18–22.
  • Le patois matourin : parler d'autrefois (Maison des patrimoines en Bourgogne-du-sud).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
  2. Michel Bouillot, « Contribution à l'étude des plans des villes clunisiennes », article paru dans Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes, Mâcon, 1977, pp 173-204.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Mazille et Jalogny », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Mazille ».
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « Le développement de l'élevage dans le Clunysois : l'exemple de Mazille », article de Michel Deroin-Thévenin paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 57 (printemps 1984), pages 19 à 24.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Brochure de présentation de l'église Saint-Blaise de Mazille éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
  21. « Itinérances autour des doyennés clunisiens et du ban sacré », livret édité par la FAPPAH, juin 2016, introduction de Jean-Denis Salvèque (ISBN 978-2-9556826-0-9).
  22. Source : Sabine Caumont (chargée de la protection) et Michaël Vottero (conservateur des Monuments historiques à la DRAC de Bourgogne-Franche-Comté), Le patrimoine du XXe siècle en Saône-et-Loire, un patrimoine riche et méconnu, revue « Images de Saône-et-Loire », no 204, décembre 2020, pages 2 à 6.
  23. Carmel construit par les religieuses carmélites de Chalon-sur-Saône qui s'y installèrent en 1971, souhaitant quitter leur implantation urbaine pour le site de Chaumont dominant le village de Mazille. Source : Raconter, tome 2 de la collection « Les Essentiels du Pays d’Art et d’Histoire Entre Cluny et Tournus », Pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus », Tournus, 2020, page 71 (ISBN 978-2-9558953-4-4).
  24. Sa tombe, qui dispose d'une stèle gravée d'après un dessin de l'artiste, est visible au cimetière (figure sur cette stèle l'inscription suivante : « La nuit même est lumière à celui qui sait voir. »). Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).