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Massacre d'Ekondo-Titi

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Massacre d'Ekondo-Titi
Date
Lieu Ekondo-Titi, Région du Sud-Ouest (Cameroun)
Victimes Élèves et enseignante
Type Fusillade, Tuerie en milieu scolaire, Tuerie de masse
Morts 4
Guerre Crise anglophone au Cameroun

Le massacre d'Ekondo-Titi est une tuerie en milieu scolaire survenue le à l'école publique Government Bilingual High School (GBHS) à Ekondo-Titi, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, où vit l’essentiel de la minorité anglophone du pays, un conflit sanglant oppose depuis 2017 des groupes armés séparatistes à l'armée camerounaise[1].

Fin 2017, les séparatistes déclarent un boycott scolaire, attaquent et brûlent les écoles qui refusent de fermer leurs portes. Entre février 2017 et mai 2018, au moins 42 écoles sont visées[2]. Certains séparatistes considèrent les écoles comme des cibles légitimes car le français y est enseigné comme une matière obligatoire[3].

Le , à Kumba, des hommes armés arrivent sur trois motos devant l'école Mother Francisca International Bilingual Academy et font irruption dans une salle de classe où ils ouvrent le feu sur des élèves, tuant des élèves âgés de 12 à 14 ans et blessant grièvement d'autres avant de s'enfuir[4],[5],[6].

Déroulement

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Le , aux alentours de 7h50[7], des hommes armés font irruption à la Government Bilingual High School, ouvrent le feu et lancent des explosifs dans des salles de classe, tuant trois élèves et blessant une enseignante de français, qui succombera à ses blessures[1].

Quatre personnes sont tuées : Celestina Fien ; Emmanuel Orume (12 ans) ; Joyceline Iken (16 ans) et Kum Emmanuel (17 ans)[8].

Responsabilité

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Il n'y a pas eu de revendication immédiate de l'attaque[9]. L'armée et des témoins accusent les séparatistes[10],[11]. Ces derniers nient toute responsabilité et accusent l'armée camerounaise d'avoir perpétré ce massacre[12].

Le 29 novembre 2021, la population locale mène une manifestation à Ekondo-Titi, dénonçant les exactions commises par les séparatistes[13]. Le même jour, le président Paul Biya réagit à la tuerie, avec la publication d'un communiqué condamnant des actes « lâches et odieux qui ne resteront pas impunis » et ajoute « Soyez assuré de ma détermination constante à combattre sans relâche, ces criminels et adeptes de la terreur. Comme vous le savez, le Gouvernement accorde la plus haute attention aux questions de sécurité et de mobilité des populations, notamment dans les régions affectées par la violence »[14].

Internationales

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  • Drapeau des Nations unies ONU : à la suite de l'attaque, le Coordinateur humanitaire des Nations unies au Cameroun, Matthias Naab condamne les violences qui ont frappé les établissements scolaires[15].
  • Drapeau de l’Union européenne Union européenne : l’Union européenne condamné : « ces violences perpétrées contre des établissements scolaires et des civils »[16].
  • Drapeau de la Suisse Suisse : l’Ambassade de Suisse à Yaoundé condamne l'attaque et rappelle que « les enfants, enseignants et écoles ne sont pas une cible pendant un conflit ». Elle exhorte le gouvernement et les séparatistes, « à assurer le respect du Droit international humanitaire (DIH) »[17].

Officielles

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Des leaders politiques, personnalités et artistes, réagissent à la suite de ce massacre.

Akere Muna : « J’ai arrêté de tweeter sur la violence parce qu’elle était utilisée par certains comme preuve de qui j’étais pour ou contre, les victimes étaient tout simplement oubliées. Aujourd’hui, Ekondo Etiti est la preuve de notre nivellement par le bas. Qu’est-ce qui justifie le meurtre sauvage d’enfants dans une école ? Mes larmes et mes prières pour les victimes »[18].

Références

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  1. a et b « Cameroun : trois élèves et une enseignante tués dans un lycée en zone anglophone », sur Sudouest, (ISSN 1760-6454, consulté le )
  2. (en) « Burning Cameroon: Images you're not meant to see », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Cameroon: I spent a week embedded with Anglophone armed separatists », sur RFI, (consulté le ).
  4. (en) « Attackers storm Cameroon school, kill several children », sur www.aljazeera.com (consulté le )
  5. « Cameroun/Crise anglophone: des élèves assassinés dans une école privée à Kumba ce 24 octobre », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  6. « Cameroun anglophone: plusieurs enfants tués dans l'attaque d'une école », sur RFI, (consulté le )
  7. (en) Elvis Teke, « Ekondo Titi: Teacher, Four Students Killed in School Attack », sur Cameroon Radio Television, (consulté le )
  8. « Cameroun : un enseignant et trois élèves tués dans l’attaque d’une école à Ekondo Titi », sur Journal du Cameroun, (consulté le )
  9. (en) Reuters, « Gunmen kill 3 children and teacher in Cameroon school attack, says rights group », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) « Gunmen Kill Four Students, Teacher at GBHS Ekondo Titi », sur Cameroon News Agency (consulté le )
  11. StopBlaBlaCam, « Tuérie d’élèves à Ekondo Titi : l’armée accuse la milice séparatiste du « general Ten Kobo » », sur Stopblablacam (consulté le )
  12. « Drame d’Ekondo Titi : Hervé Emmanuel Nkom cite les coupables », sur CamerounWeb, (consulté le )
  13. « Massacre d’élèves à Ekondo Titi: grande manifestation de la population contre les ‘Amba Boys’ », sur CamerounWeb, (consulté le )
  14. « Mon épouse et moi-même avons appris avec une vive émotion et une profonde tristesse, les décès tragiques d'élèves et d'une enseignante du Lycée bilingue d'Ekondo Titi, à la suite de l'attaque barbare de cet établissement scolaire. #PaulBiya #Cameroun 1/2 », sur Twitter (consulté le )
  15. « Cameroun : l’ONU condamne le meurtre de quatre élèves et un enseignant par des hommes armés dans le Sud-Ouest anglophone », sur ONU Info, (consulté le )
  16. « https://twitter.com/ueaucameroun/status/1463543855379357699 », sur Twitter (consulté le )
  17. Redaction, « Cameroun : La Suisse condamne le meurtre d’élèves et de leur professeur », sur reflets Suisse-Afrique, (consulté le )
  18. « Drame d'Ekondo Titi - Me Akere Muna: "qu'est-ce qui justifie le meurtre sauvage d'enfants dans une école ?" », sur Actu Cameroun, (consulté le )