Marc Schwartz
Président-directeur général Monnaie de Paris | |
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Président-directeur général de la Monnaie de Paris |
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Marc Schwartz, né le à Paris, est le directeur général de la Monnaie de Paris. Ancien responsable mondial du « Secteur Public » du cabinet Mazars, il a été jusqu’en directeur de cabinet de Françoise Nyssen, ministre de la Culture du Gouvernement Édouard Philippe.
Carrière
[modifier | modifier le code]Marc Schwartz est ancien élève de l'IEP de Paris (promotion 1984)[1], où il a rencontré sa femme Catherine Schwartz, avec laquelle il a trois filles: Julie, Ariane et Pauline. Titulaire d'un Master de finance d'entreprise, il passe ensuite par les bancs de l'ENA (promotion 1988).
À l'issue, il intègre la Cour des comptes en tant auditeur puis conseiller référendaire en 1991[2]. En 1992, il est détaché à la direction du Trésor du Ministère de l'économie et des finances au sein du département international. Puis, il devient le conseiller économique et financier pour l'Asie du Sud-Est, à l'ambassade de France à Singapour de 1994 à 1997[2],[3].
En 1997, il est nommé au commerce extérieur en tant que directeur de cabinet de Jacques Dondoux[4] puis conseiller de Dominique Strauss-Kahn, de Christian Sautter et de Florence Parly au Ministère de l'économie et des finances et de l'industrie, où il est chargé de la réforme de l'État et de la modernisation de la gestion publique [5],[6].
Il est recruté en 2000 par le groupe France Télévisions en tant que directeur financier[7],[8]puis directeur général adjoint en 2004 chargé de la gestion, des finances et des synergies de groupe[9]. Il est membre du comité financier de l'Union Européenne des radiodiffuseurs (UER) et préside le comité d'audit de Canal France International (CFI).
En 2006, il rejoint la banque d'investissement Calyon du Crédit agricole en tant que directeur associé[10]. Puis, en 2007, il fonde et dirige le cabinet AS Conseil spécialisé dans des missions d'accompagnement stratégique et opérationnel dans le secteur public (administrations, établissements publics, entreprises publiques) et dans le secteur des médias[11].
En 2008, le gouvernement lui confie une mission de réflexion et de proposition concernant les relations entre la presse et La Poste et sur le soutien public à l'acheminement des abonnements de presse par postage ou par portage[12], dans le cadre de la réforme de Presstalis[13]. Ceci se conclura par un protocole d'accord qualifié "accords Schwartz" entre l'État, la presse et La Poste le valable pour une période de sept ans[14], mais qui sera finalement décalé d’un an, lors des états généraux de la presse en , pour cause de crise sur la presse (l’État prenant alors en compte le manque à gagner subi par La Poste).
Il devient, en 2010, associé chez Mazars, chargé du conseil au secteur public et aux médias, puis devient en 2012, le responsable mondial du département « Secteur public » du groupe Mazars[15].
En , il est nommé par le gouvernement français comme médiateur pour résoudre le conflit opposant depuis plusieurs années Google aux éditeurs de presse[16]. Le est signé entre le patron de la firme américaine et le président de la République, un accord créant un fonds de 60 millions d'euros abondé par Google afin de financer les projets numériques de la presse[17], qualifié d'accord "gagnant-gagnant" [18]. À la suite de cette médiation, il est pressenti pour présider ce fonds[19].
En 2014, il quitte Mazars pour revenir travailler à la Cour des Comptes, en tant que conseiller référendaire.
Fin 2014, le gouvernement lui confie la mission de préparer, à la tête d'un groupe de travail interministériel, la feuille de route stratégique du groupe France Télévisions, pour le mandat 2015-2020. Il remet son rapport à Fleur Pellerin, Michel Sapin et Emmanuel Macron le [20] : ce qui sert de base de réflexion à tous les candidats à la présidence[21].
Il est, en , chargé d'une nouvelle mission de médiation pour trouver un équilibre entre les intérêts des plates-formes de streaming, des producteurs et ceux des ayants droit, et résoudre le conflit qui les oppose sur la partage de la valeur[22]. Cette mission se termine par la signature, le au ministère de la culture, d'un Protocole d'accord pour un développement équitable de la musique en ligne[23],[24]. France Musique relève que « les négociations n'ont pas été simples et ont donné lieu à un accord, dit accords Schwartz signés par une vingtaine d'organisation syndicales, d'organismes et d'entreprises. Pourtant, les deux principales sociétés de perception des droits : l’Adami et la Spedidam ont refusé de les signer, cette dernière parlant d'un « désastre pour les artistes-interprètes »[25].
Marc Schwartz est nommé médiateur du livre en [26] par Manuel Valls, Premier ministre et Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication, succédant ainsi à Laurence Engel, devenue présidente de la BnF.
En , il se met en disponibilité de la Cour des comptes pour rejoindre l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron en tant que coordinateur du programme culture et médias[25].
En , il est nommé directeur de cabinet de Françoise Nyssen, ministre de la Culture du Gouvernement Édouard Philippe[27],[28]. Il quitte ce poste en janvier 2018 après s'être vu confié une mission sur la distribution de la presse[29].
Par décret du Président de la République en date du , il est nommé président-directeur général de La Monnaie de Paris[30], plus ancienne des institutions françaises. Il succède à Aurélien Rousseau. Son mandat est renouvelé par décret du Président de la République en date du 25 avril 2022[31].
Ligne politique
[modifier | modifier le code]France Musique le qualifie de libéral[25].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, il est promu commandeur le [32] ;
- Chevalier de la Légion d'honneur (2023)[33].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- « Marc Schwartz », sur AGEFI,
- « Cabinet audiovisuel - Marc Schwartz », sur Les Échos,
- « Décrets du 13 juin 1994 portant maintien en disponibilité (Cour des comptes) », sur Legifrance,
- « Arrêté du 25 juin 1997 portant délégation de signature », sur Legifrance,
- « Arrêté du 1er août 1997 portant nomination au cabinet du ministre », sur Legifrance,
- « Marc Schwartz départagera Google et la presse française », sur Nouvel Obs,
- « Arrêté du 3 septembre 2001 portant détachement (Cour des comptes) », sur Legifrance,
- « Le nouvel organigramme de France Télévision », sur L'Humanité,
- « Marc Schwartz », sur Les Échos,
- « Arrêté du 13 février 2006 portant réintégration et mise en disponibilité (Cour des comptes) », sur Legifrance,
- « Carnet entreprises », sur Les Echos,
- « Remise du rapport Schwartz », sur Direction générale des médias et des industries culturelles,
- « Taxe Google : Marc Schwartz, un médiateur pour éviter la baston », sur Ecrans.fr,
- « Avis n° 2012-1500 du 20 novembre 2012 sur la proposition tarifaire de La Poste », sur Legifrance,
- « Marc Schwartz, associé responsable secteur public », sur Mazars
- « Lettre de mission adressée à Monsieur Marc SCHWARTZ, par Madame Aurélie FILIPPETTI, ministre de la Culture et de la Communication et Madame Fleur PELLERIN, ministre déléguée aux Petites et Moyennes entreprises, à l'Innovation et à l'Économie numérique », sur Ministère de la Culture et de la communication,
- « Google et les éditeurs de presse enterrent la hache de guerre », sur Les Échos,
- Boris Manenti, « Google et la presse : C'est un accord gagnant-gagnant, selon Marc Schwartz », Le Nouvel Observateur, (consulté le )
- « Marc Schwartz pressenti pour présider le fonds Google », sur Le Lab Europe1,
- « Le rapport sur l'avenir de France Télévisions : "France Télévisions 2020, Le chemin de l'ambition" »
- « Dossier des Echos sur le rapport Schwartz : "Une ambition forte pour France Télévisions" »
- Electron-libre
- « France-hailed-as-pioneer-with-landmark-agreement. »
- Alain Beuve-Méry, « Vers une rémunération plus équitable des artistes », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- Victor Tribot Laspière, « Qui compose le cabinet de Françoise Nyssen, ministre de la Culture ? », sur France Musique.fr, (consulté le ).
- Nicolas Gary, « Après la presse et la musique, Marc Schwartz devient Médiateur du livre », ActuaLitté, (lire en ligne, consulté le )
- « Marc Schwartz dirigera le cabinet de Françoise Nyssen », Livres Hebdo, (lire en ligne, consulté le )
- Arrêté du 18 mai 2017 portant nomination au cabinet de la ministre de la culture
- Françoise Nyssen perd son directeur de cabinet
- Décret du 27 novembre 2018 portant nomination du président-directeur général de La Monnaie de Paris - M. SCHWARTZ (Marc) (lire en ligne)
- « Décret du 25 avril 2022 portant nomination du président-directeur général de l'établissement public La Monnaie de Paris », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres - hiver 2019 », sur Ministère de la Culture (consulté le ).
- Décret du 29 décembre 2023 portant promotion et nomination
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles de presse
[modifier | modifier le code]Exemples d'articles de presse en France, en Europe et aux États-Unis citant Marc Schwartz et son action (liste non exhaustive, classée par date de parution).
- « Marc Schwartz, directeur de cabinet de Jacques Dondoux », Le Monde, .
- « Marc Schwartz », Les Échos, no 18226, (lire en ligne).
- « Marc Schwartz », Les Échos, no 19583, (lire en ligne).
- « Distribution presse: signature d'un accord Etat-presse-Poste sur le postage », Le Point, (lire en ligne).
- Enguérand Renault, « Contrats presse-Poste : un accord équilibré », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Taxe Google : Marc Schwartz, un médiateur pour éviter la baston », Libération, (lire en ligne).
- « Marc Schwartz entre Google et les éditeurs », Libération, (lire en ligne).
- « Nomination d'un médiateur dans la bataille entre Google et la presse », Le Monde, .
- « Google : Marc Schwartz en mission », Libération, (lire en ligne).
- « Google et la presse, 60 millions d’accalmie », Libération, (lire en ligne).
- (it) Stefano Montefiori, « Accordo in Francia, Google paga i giornali », Corriere della Sera, (lire en ligne).
- (de) Jürg Altwegg, « Frankreich : Pyrrhussieg der Presse », Frankfurter Allgemeine Zeitung, .
- Daniel Schneidermann, « Google et la presse, premier contact », Libération, (lire en ligne).
- (en) Eric Pfanner, « French Publishers Forge Deal With Google, Breaking Ranks With Europe », The New York Times, (lire en ligne).
- https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/0204199383088-le-rapport-de-marc-schwartz-demande-une-ambition-forte-pour-france-televisions-1098758.php Les Echos,
- https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/03/04/le-gouvernement-encadre-le-futur-de-france-televisions_4587228_3236.html
- http://www.musicweek.com/news/read/france-hailed-as-pioneer-with-landmark-agreement/063165
- https://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/10/01/vers-une-remuneration-plus-equitable-des-artistes_4779273_1654986.html
Autres sources
[modifier | modifier le code]- « Schwartz Marc (1963-...) », sur Catalogue général, BnF.
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :