[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Méré (Yonne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Méré
Méré (Yonne)
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs
Maire
Mandat
Jean-Philippe Jacquot
2020-2026
Code postal 89144
Code commune 89250
Démographie
Gentilé Méréens
Population
municipale
177 hab. (2021 en évolution de −5,85 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 53′ 59″ nord, 3° 49′ 25″ est
Altitude Min. 140 m
Max. 228 m
Superficie 11,86 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Méré
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Méré
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Méré
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Méré

Méré est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 815 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Méré est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,2 %), forêts (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (9,3 %), zones urbanisées (2,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les formes les plus anciennes[13] de Méré sont :

  • Matiriacensis ager, vers 680 (cart. gén. de l'Yonne, I, 19);
  • Madriacus, XIe siècle (obit. de Saint-Étienne d'Auxerre ; Lebeuf, Histoire d'Auxerre, IV, pr.);
  • Mereium Servosum, 1116 (cart. gén. de l'Yonne, I, 232);
  • Mairiacum (Vie de Gauzlin, abbé de Fleury, éd. Delisle, XIIe siècle);
  • Mereium Sylvosum, (Cart. de Saint-Michel de Tonnerre);
  • Maireium Servosum, (Cart. de Saint-Michel de Tonnerre);
  • Meriacum Servosum, 1259 ; Meriacum Silvosum, 1268 (abb. de Pontigny) ;
  • Mairé, 1156 (cart. gén. de l'Yonne, I, 542);
  • Mairi-le-Serveux, 1288;
  • Meré, 1335 (cart. du comté de Tonnerre ; arch. de la Côte-d'Or);
  • Mercy-le-Serveux, 1554 (E. cne de Méré);
  • Mérey, XVIIIe siècle.

L'abbé Nègre[14] a proposé une étymologie venant du nom de personne Martyrius "martyr" + le suffixe -acum. D'autres explications sont possibles, en particulier issu du mot gaulois matir "mère" + -iacum, d'où "le Lieu de la (Déesse) Mère" présente dans les Eaux. Ce qui est cohérent avec les sources et points d'eau autour du village.

Les limites administratives de Méré ont changé à travers l'Histoire[13]. Au XIXe siècle le bourg appartenait au canton de Ligny. Méré était, au VIIe siècle, du Pagus Tornodorensis, ou pays de Tonnerre et, avant 1789, du diocèse de Langres, de la province de l'Île-de-France, élection de Tonnerre, et siége d'une prévôté ressortissant au bailliage de Sens. Le fief relevait du comté de Tonnerre.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
2001   Marcel Hure SE  

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 177 habitants[Note 2], en évolution de −5,85 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
385442442391426407405403412
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
399386374351348331331323313
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
304310284279265252239209192
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
160170174175179178192192173
2017 2021 - - - - - - -
197177-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
Église Saint-Martin.

L'église dédiée à saint Martin est du XIIe siècle, elle a été profondément remanié au XVIIe siècle : portail classique avec fronton et pilastre (1664). Le haut et puissant clocher domine le village. Elle fait partie du circuit Chablisien.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

BOUVIER Jean, ancien militaire des armées du roi, selon ses déclarations était originaire de Méré, près de Tonnerre en Bourgogne. Usé par les combats, ou atteint par l'âge, il fut reçu le à l’hôtel des Invalides (Paris). - Il n’y a aucun mariage d’homme nommé Bouvier dans les registres paroissiaux de Méré, de 1668 à 1792[19],[20]. Il a pu naître dans un village voisin et être élevé à Méré durant son enfance (Recherche à poursuivre).

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Méré et Ligny-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ligny-le-Châtel », sur la commune de Ligny-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Méré ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b QUANTIN (Maximilien) Dictionnaire topographique du département de l'Yonne... (1862) p. 81.
  14. NEGRE (Ernest) Toponymie de la France. (1990), t. 1, p. 519.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. Le Clercq (Pierre) 2. Invalides aux biographies succinctes.
  20. Hôtel des Invalides (XVIIe – XXe siècle): inventaire des archives de la guerre, Département de l'Armée de terre, sous-série X, p. 187.