[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

Lucien Chatain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Lucien Chatain
Vitrail de l'église Saint-Eutrope à Clermont-Ferrand
Le Bon Samaritain
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Maîtres
signature de Lucien Chatain
Signature

Lucien Chatain, né à Eyzin-Pinet (Isère) le et mort à Clermont-Ferrand le , est un artiste peintre et un peintre-verrier français.

Image externe
Portrait supposé de Lucien Chatain conservé au musée d'Orsay. Daguerréotype, vers 1845.

Lucien Jean Chatain est né à Eyzin-Pinet, près de Vienne (Isère), le [1]. Il est le fils d'un cordonnier. En 1863, il entre à l'École des beaux-arts de Lyon, où il suit l'enseignement du graveur Jean-Baptiste Danguin, puis, en 1866, à l'École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme.

Il se consacre d'abord à la peinture sur toile et découvre la peinture sur verre vers 1869 dans l'atelier de Claudius Lavergne au 74, rue d'Assas à Paris.

Peu après, il s'installe à Clermont-Ferrand, où il se fixe définitivement par son mariage[2], le 7 juillet 1874, avec Pauline Eugénie Bathol, fille de Francisque Bathol, expert vétérinaire de la ville[3].

De 1871 à 1875, il travaille dans l'atelier de vitrail de Charles Gomichon des Granges. En 1876, il crée son propre atelier, en s'associant au début avec Claude Grenade, qui est un artisan vitrier. Il est établi 2, avenue Centrale[4], puis en 1882 au 3, rue Forosan, petite rue du Plateau central non loin de l'église Saint-Genès des Carmes[5]. Il est en même temps professeur de dessin à l'École municipale des beaux-arts[6].

Son atelier reste de petite taille, autour de trois employés ; parmi ces employés, il y a son frère cadet François, peintre verrier, et certains de ses anciens élèves de l'École des beaux-arts.

Il est membre de la Corporation des artistes peintres-verriers de France[7]. Par opposition à certains de ses concurrents qui sont davantage des entrepreneurs, il tient avant tout à sa qualité de peintre et « met un point d'honneur à dessiner lui-même ses cartons[8] ».

Après sa mort, le 21 décembre 1886 dans sa maison de la rue Forosan[9], sa femme continue pendant quelques années l'exploitation de l'atelier, rue Forosan, sous le nom de Maison veuve Lucien Chatain[10].

Il est inhumé au cimetière des Carmes de Clermont-Ferrand[11] (allée no 27, no 450), dans la tombe de son beau-père Francisque Bathol.

Il réalise aussi des vitraux exportés aux États-Unis et en Palestine[16].

Vitraux produits après sa mort par la Maison veuve Lucien Chatain

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. L'article d'Amélie Duntze-Ouvry le fait naître le 11 avril, date de l'acte de naissance, mais celui-ci précise qu'il est né la veille.
  2. Acte de mariage. Archives départementales du Puy-de-Dôme, 6 E 113 314 vue 122/229.
  3. Francisque Bathol (1829-1880) est qualifié d'expert vétérinaire dans l'acte de mariage de sa fille. Dans d'autres sources, il est dit maréchal-ferrant, comme le fait penser aussi sa tombe au cimetière des Carmes, qui présente des motifs de fers à cheval sur la grille de clôture et deux protomés de cheval dans la partie supérieure de la stèle). Il a publié en 1851 un Recueil de chansons qui lui a valu une petite célébrité (Edmond Thomas, Voix d’en bas. La poésie ouvrière au XIXe siècle, Paris, F. Maspero, 1979, p. 118-119 ; E. L. Newman, « Bathol, Francisque », in Maitron en ligne), ainsi que La Tiretaine et Saint-Verny, fantaisie-revue de Clermont et de ses environs en trois actes et sept tableaux (1879) et quelques autres textes. Une rue de Clermont-Ferrand porte son nom.
  4. Aujourd'hui, rue du Maréchal-Joffre.
  5. Jean-François Luneau, Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste, 1851-1930, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2006, p. 91, 96, 129-130 (en ligne).
  6. É. Vimont, « Nécrologie ». Cette activité lui valut d'être nommé officier d'académie en 1880.
  7. J.-F. Luneau, op. cit., p. 122.
  8. J.-F. Luneau, op. cit., p. 130. Plusieurs de ces cartons sont conservés : Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Auvergne Métropole, Musée d'art Roger-Quilliot, Archives départementales du Cantal.
  9. Acte de décès. Archives départementales du Puy-de-Dôme, 6 E 113 344 vue 201/243.
  10. Par exemple, église de Saint-Priest-Bramefant (Puy-de-Dôme), en 1895. Base Palissy.
  11. Site landrucimetieres, avec photo de la tombe.
  12. Ou parfois Rochebrune.
  13. Notice no PA63000102, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  14. Observatoire du Patrimoine religieux.
  15. Notice no IM87000779, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  16. Amélie Duntze-Ouvry (2009).
  17. Notice no IM63001553, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Amélie Duntze-Ouvry, « Les Vitraux de Lucien Chatain (1846-1886) dans l'église templière Saint-Jean-Baptiste de Charroux-en-Bourbonnais », Les Cahiers Bourbonnais : arts, lettres & vie en pays bourbonnai,‎ .
  • Amélie Duntze-Ouvry, « Lucien Chatain (1846-1886), peintre et peintre verrier clermontois », Recherches en histoire de l'art, Clermont-Ferrand, Association Historiens de l’art, no 8,‎ , p. 27-40 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  • É. Vimont, « Nécrologie. Lucien Chatain », Revue d'Auvergne, IV, 1887, pp. 231-232 (en ligne).

Liens externes

[modifier | modifier le code]