Ligne 1b (CFL)
Ligne 1b Kautenbach — Wiltz | ||
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Pays | Luxembourg | |
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Villes desservies | Kautenbach, Wiltz | |
Historique | ||
Mise en service | 1881 – 1888 | |
Électrification | 1991 | |
Fermeture | 1967 (fermeture partielle) | |
Concessionnaires | PH (1881 – 1946) CFL (à partir de 1946) |
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Caractéristiques techniques | ||
Numéro officiel | 1b | |
Longueur | 9,0 km | |
Vitesse de référence | 55 km/h | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | 25 kV – 50 Hz | |
Pente maximale | 15 ‰ | |
Nombre de voies | Voie unique |
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Signalisation | Signalisation lumineuse ETCS L1 |
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Trafic | ||
Propriétaire | État luxembourgeois | |
Exploitant(s) | CFL | |
Trafic | Regional-Express (RE), Regionalbunn (RB) | |
Schéma de la ligne | ||
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La ligne 1b Kautenbach - Wiltz est une courte ligne de chemin de fer luxembourgeoise de 9 km reliant Kautenbach à Wiltz.
Exploitée par la société anonyme luxembourgeoise des chemins de fer et minières Prince-Henri en 1881 puis par la Deutsche Reichsbahn après 1940, elle est exploitée depuis 1946 par la société nationale des chemins de fer luxembourgeois.
La section de Wiltz à la frontière avec la Belgique, qui était raccordée à la ligne belge vers Bastogne Sud, est fermée en 1967.
Historique
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]La Compagnie des chemins de fer Prince-Henri obtient par la loi du la concession de près de 200 km de lignes à construire ; la ligne de Kautenbach à Wiltz et à la frontière belge ne figure pas dans cette loi[1] mais fait partie d'une série de lignes internationales demandées en par Simon Philippart, actionnaire majoritaire du chemin de fer Prince-Henri, afin de mieux relier ce réseau aux lignes belges concédées à ce dernier[2], dont le réseau "Forcade" comprenant une ligne reliant Bastogne et Vielsalm à Saint-Vith (alors en Allemagne) et à la frontière française près de Bouillon et Sedan[3],[4]. Cet ambitieux réseau ne sera jamais réalisé mais, en 1873, l’État belge charge Simon Philippart de faire construire une ligne de Bastogne à Gouvy ainsi que le prolongement en territoire belge de la ligne de Kautenbach à Wiltz. Aucune de ces lignes n'étaient achevées en 1878 lors de la faillite de ses sociétés, dont celle du Prince-Henri.
Mise en service
[modifier | modifier le code]La section de 9,48 km de Kautenbach à Wiltz est mise en service le par la Société anonyme luxembourgeoise des chemins de fer et minières Prince-Henri (PH)[5].
Le , le PH met en service le tronçon de 10,11 km comportant plusieurs tunnels étroits de Kautenbach jusqu'à la frontière entre la Belgique et le Luxembourg, et la jonction avec la ligne belge vers Bastogne Sud[5].
Fermeture partielle
[modifier | modifier le code]En 1951, la ligne belge est fermée et le , c'est au tour du tronçon luxembourgeois de Wiltz à la frontière de fermer[5]. La ligne entre la frontière et Wiltz est déferrée en 1974, sauf un court tronçon juste après le heurtoir à Wiltz qui n'a été déferré qu'au cours des années 2010[5].
Modernisation
[modifier | modifier le code]La ligne de Kautenbach à Wiltz, électrifiée en 1991, fait l'objet d'une profonde remise en état (voies, ouvrages d'art, etc.) à partir de 2001, la ligne rénovée est inaugurée le [5]. Eu égard à la vitesse de référence très faible de la ligne, la caténaire est constituée d'un simple fil de contact (dit "trolley").
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Tracé
[modifier | modifier le code]Longue de 9 kilomètres, la ligne actuelle relie Kautenbach à Wiltz[6]. D'orientation nord-ouest-sud-est, elle est électrifiée en 25 kV – 50 Hz et est à voie unique et à écartement normal (1 435 mm)[6].
Le tracé de la ligne, qui dessert le très vallonné nord du Luxembourg en passant par l'étroite et sinueuse vallée de la Wiltz n'est pas très favorable, avec une pente maximale de 15 ‰[6]. Cela se traduit par un nombre important d'ouvrages d'arts, avec pas moins de 12 ponts (18 en comptant la section déclassée) et 2 tunnels (6 en comptant la section déclassée)[6].
Infrastructures
[modifier | modifier le code]Signalisation
[modifier | modifier le code]La ligne est équipée de la signalisation ferroviaire luxembourgeoise et du Système européen de contrôle des trains de niveau 1 (ETCS L1), ce dernier cohabite jusqu'au avec le Memor II+[6].
Gares
[modifier | modifier le code]Outre la gare d'origine, de Kautenbach, la ligne comporte trois gares ou haltes voyageurs : Merkholtz, Paradiso et Wiltz. Aucune de ces gares ne disposent des installations de « terminal fret » et de « gare de formation »[7].
Vitesses limites
[modifier | modifier le code]La vitesse limite est de 55 km/h sur l'ensemble de la ligne[7].
Trafic
[modifier | modifier le code]La ligne est desservie par une ligne commerciale des CFL[8], la ligne no 10, sur ses services en navette reliant Kautenbach à Wiltz.
La desserte s'effectue dans la pratique par des trains Regional-Express et Regionalbunn.
Il n'y a pas de trains de marchandises qui empruntent la ligne.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Loi du 19 mars 1869 par laquelle est approuvée la convention portant concession du réseau des chemins de fer Prince-Henri. - Legilux », sur legilux.public.lu (consulté le ).
- Ginette Kurgan-van Hentenryk, Rail, finance et politique : les entreprises Philippart (1865-1890), Bruxelles, éditions de l'Université libre de Bruxelles, , 382 p., p. 139-148.
- Ginette Kurgan-van Hentenryk, « Une étape mouvementée de la réorganisation des chemins de fer belges : le rachat du Grand-Luxembourg par l'État (1872-1873) », Revue belge de philologie et d'histoire , t. 50, no 2, , p. 399 (lire en ligne, consulté le ).
- Après la déchéance de la Société du Chemin de fer Franco-Belge-Prussien, une nouvelle concession est émise par le gouvernement belge. Moniteur belge: journal officiel. 1870, 6, (lire en ligne), « Loi concernant la concession de chemins de fer », p. 2119-2120.
- « Ligne Kautenbach - Wiltz [- frontière belge] », sur rail.lu.
- Document de référence du réseau : annexe 2A, 2021, p. 13
- Document de référence du réseau : annexe 2A, 2021, p. 15
- CFL, « Réseau & Gares », sur cfl.lu (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Administration des chemins de fer, « Réseau ferré luxembourgeois - Document de référence du réseau : Édition 2021 - version 2.0 » [PDF], sur acf.gouvernement.lu, Luxembourg, Ministère de la Mobilité et des Travaux publics, (consulté le ), p. 1-79 (92 à 170 du PDF)..
- (de) Ed Federmeyer, 2007: Eisenbahnen in Luxemburg Band 1, 502 S., W. Herdam Fotoverlag, (ISBN 978-3-933178-21-3) (allgemeng Geschicht vun der Eisebunn a vun de Strecken zu Lëtzebuerg - Normalspur)
- (de) Ed Federmeyer, 2009: Eisenbahnen in Luxemburg Band 2, 302 S., W. Herdam Fotoverlag, (ISBN 978-3-933178-24-4) (Geschicht vun den Damplokomotiven zu Lëtzebuerg - Normalspur)
- (de) Ed Federmeyer, 2011: Eisenbahnen in Luxemburg Band 3, 375 S., W. Herdam Fotoverlag, (ISBN 978-3-933178-27-5) (Geschicht vun den Diesel- an Elektrolokomotiven zu Lëtzebuerg - Normalspur)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire des chemins de fer luxembourgeois
- Société royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg
- Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL)
- Schéma de la ligne 1b (CFL)
- Ligne 1 (CFL)
- Ligne 164 (Infrabel)