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Leslie Charteris

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Leslie Charteris
Nom de naissance Leslie Charles Bowyer-Yin
Naissance
Drapeau de Singapour Singapour
Décès (à 85 ans)
Windsor, Berkshire, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique
Genres

Œuvres principales

  • Série Simon Templar

Leslie Charteris, né Leslie Charles Bowyer-Yin le à Singapour et mort le à Windsor en Angleterre, est un auteur de romans policiers et scénariste britannique pour moitié d'origine chinoise dont la création la plus connue demeure le personnage de Simon Templar, dit le Saint.

Leslie Charteris, né à Singapour d'une mère anglaise et d'un père chinois qui prétendait faire remonter ses ancêtres à la dynastie Shang[1], mène une enfance tumultueuse et vagabonde avant d'être envoyé vers 11 ans en Angleterre pour parfaire son éducation dans les meilleures écoles.

À cette époque, il a déjà pris l'habitude de rédiger des nouvelles et des ébauches de roman. Lors de sa première année d'études au King's College de Cambridge, il envoie son premier texte achevé à un éditeur, qui l'accepte. Il abandonne aussitôt l'université et se lance dans une carrière de romancier. Dans un premier temps, il n'arrive pas à vivre de sa plume, ce qui le contraint à des travaux comme manutentionnaire, barman, conducteur de bus, mineur ou guide touristique[2].

L'éditeur Monty Haydon l'engage pour travailler au magazine The Thriller. Il y publie "Story of a Dead Man", nouvelle dont le héros est l'inspecteur Teal, futur adversaire du Saint.

En 1926, il adopte légalement le nom Leslie Charteris.

Dans son troisième roman, "Meet the Tiger", publié en 1928, apparaît pour la première fois Simon Templar, le Saint. Le succès populaire est immédiat. Mais Leslie Charteris est mécontent de son œuvre, et considère que c'est avec le roman suivant "Enter the Saint" publié en 1930 que son personnage fait ses véritables débuts[2].

À partir de 1933, Charteris séjourne de plus en plus souvent aux États-Unis et, lorsque la Deuxième Guerre mondiale se déclare, il choisit de vivre à New York. Il devient citoyen américain en 1946.

Dans les années 1940, Charteris adapte pour la BBC, les Aventures de Sherlock Holmes, avec Basil Rathbone et Nigel Bruce. Or, l'auteur délaisse fréquemment sa table de travail pour s'attarder aux comptoirs des bars. Dès les années 1950, son éditeur trouve une parade à cette mauvaise habitude en proposant à l'écrivain de faire rédiger des nouvelles et des romans de la série du Saint par des nègres littéraires, faisant du nom de Leslie Charteris un pseudonyme collectif (ou nom-maison : house name (en)). La trame littéraire perd alors de son unité : l'insolence amorale d'origine embrasse peu à peu un moralisme réactionnaire appuyé. De fait, dans les années 1960, les producteurs et scénaristes de la série télévisée ont mieux su conserver le mélange de légèreté, d'aventures et de violence qui avait fait le charme de la série à ses débuts.

Mécontent des adaptations cinématographiques faites aux États-Unis de 1938 à 1954 avec Louis Hayward , George Sanders et Hugh Sinclair, Leslie Charteris ne veut plus vendre les droits. Il cède en 1960 pour le film de Jacques Nahum Le Saint mène la danse, avec Félix Marten. Il déteste le film et en fait interdire la diffusion dans les pays de langue anglaise[1].

En 1962, il accepte de rencontrer les producteurs Robert S. Baker et Monty Norman et donne son accord pour la série avec Roger Moore, acteur auquel Charteris a refusé de donner les droits de Simon Templar quelques années avant, le comédien ayant détecté le potentiel des romans et voulut passer l'étape d'acteur à producteur pour l'occasion[3].

Pour la série, Leslie Charteris garde un droit de regard sur les scripts des épisodes qui doivent lui être soumis en tant que consultant.

En 1966, il cède les droits du roman "Le Saint prend l'affût" qui est réalisé par Christian-Jacque avec Jean Marais en Saint. Devant le résultat qui le consterne, il prend la décision de ne plus jamais accorder à un metteur en scène français les droits d'adaptation de son œuvre[1]. Il reviendra partiellement sur cette décision en laissant la chaîne française M6 coproduire avec le Royaume-Uni et le Canada en 1989 une nouvelle version télévisée avec Simon Dutton dans laquelle les réalisateurs français Dennis Berry et Paolo Barzman signeront chacun un épisode et interprétée par beaucoup de comédiens français.

Jusqu'à sa mort en 1993, Leslie Charteris a continué à travailler avec Robert S. Baker sur les adaptations de son personnage, à une seule exception, le téléfilm "The Saint in Manhattan"[4] avec Andrew Clarke en 1987, qu'il dit n'avoir jamais vu car il ne fut pas projeté au Royaume-Uni et qu'on ne lui envoya pas de copie. Il suivit donc les six saisons de la série avec Roger Moore de 1962 à 1969, la série avec Ian Ogilvy en 1978 pour laquelle il accepte de jouer un figurant dans l'épisode "Le voilier"[2], et enfin la série avec Simon Dutton en 1989. Il accepte de rencontrer Simon Dutton mais refuse de croire qu'il se prénomme ainsi car la mère du comédien adorait les romans du Saint[5].

Vie privée

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Marié avec Pauline Schishkin (1931-1937), divorcé, un enfant

remarié avec Barbara Meyer (1938-1943), divorcé

remarié avec Elizabeth Borst (1943-1951), divorcé

remarié avec l'actrice Audrey Long (1952-15 avril 1993 sa mort)

Bibliographie française de la série Le Saint et adaptations

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. a b et c Francis Impr. l'Erreur des champs), "Le Saint", Car rien n'a d'importance, (ISBN 2-87795-058-1 et 978-2-87795-058-9, OCLC 489635317, lire en ligne)
  2. a b et c Didier, ... Liardet, Le Saint : itinéraire d'un anti-héros, Éd. Yris, dl 2012 (ISBN 978-2-912215-31-4 et 2-912215-31-5, OCLC 793482848, lire en ligne)
  3. Burl Barer, The Saint : a complete history in print, radio, film, and television of Leslie Charteris' Robin Hood of modern crime, Simon Templar, 1928-1992, McFarland & Co, (ISBN 0-89950-723-9, 978-0-89950-723-1 et 978-0-7864-1680-6, OCLC 26589783, lire en ligne)
  4. James Frawley, The Saint in Manhattan, (lire en ligne)
  5. Télé Poche N°1243, Le nouveau Saint, Paris, Télé Poche, , 184 p., p. 6-9

Liens externes

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