Les Aygalades
Les Aygalades | ||
La fontaine de sainte Madeleine, rue René d'Anjou | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Département | Bouches-du-Rhône | |
Ville | Marseille | |
Arrondissement municipal | 15e | |
Démographie | ||
Population | 6 629 hab. (2012) | |
Géographie | ||
Coordonnées | 43° 21′ 18″ nord, 5° 21′ 57″ est | |
Transport | ||
Gare | Saint-Joseph-le-Castellas | |
Bus | ||
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Marseille
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Les Aygalades est un quartier de Marseille, situé dans le 15e arrondissement et faisant partie des quartiers nord.
Ce quartier administratif[1] associe à l'ancien village des Aygalades, au bord du ruisseau des Aygalades, une vaste zone de collines, partiellement déserte, montant jusqu'à l'un des premiers sommets du massif de l'Étoile (alt. 301 m).
Une partie des Aygalades est classée quartier prioritaire avec près de 1 900 habitants en 2018 sur un total de 6 600[2].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le radical aiga, très répandu dans toute l'Occitanie sous diverses formes (Aigues, Eygues, Ayga, Eyga... etc.), évoque la présence d'eau (aiga en occitan). De fait, il est avéré qu'au XIIIe siècle le lieu était nommé en latin Aqua lata, qui a évolué ensuite en occitan en Aigalada, signifiant littéralement « eau abondante »[3],[4]. Aygalades en est directement dérivé. Le toponyme fait ainsi référence aux fontaines du village et, élément rare dans la cuvette marseillaise, au ruisseau qui cascade dans le vallon proche.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église du village, importante au regard de la population du lieu, a été établie auprès d'une grotte où, selon la tradition, Marie-Madeleine aurait fait étape. La grotte est accessible depuis la nef, et on peut y voir une statue de Marie-Madeleine étendue. L'église est surmontée d'un élégant campanile provençal.
- La fontaine de Sainte-Madeleine, voisine de l'église, réalisée en 1869, anciennement alimentée par la source de Sainte-Madeleine.
- Le portail et la maison de garde d'une ancienne demeure du roi René d'Anjou, au bas de la rue qui porte son nom.
- Le ruisseau des Aygalades, ou « fleuve Caravelle », qui a au voisinage du village le profil d'un véritable torrent (intermittent), avec notamment deux cascades, dont une dans le parc de la Cité des arts de la rue.
- La bastide de la Guillermy, érigée au XVIIe siècle au bord du « ruisseau », longtemps laissée à l'abandon[5], récemment restaurée par un particulier.
- L'ermitage des Carmes, grotte troglodyte aménagée dans la falaise de la rive droite du ruisseau[6], en ruines, inaccessible mais bien visible du haut du village, ou de l'autoroute A7 qui passe à son pied ; classé monument historique[7] .
- La Savonnerie du Midi, une des trois seules savonneries produisant encore le véritable savon de Marseille à Marseille ; inclut un Musée du savon de Marseille.
- La Cité des arts de la rue, lieu de résidence et d'activités de plusieurs troupes et de la seule école française des arts de la rue, installé dans un ancien domaine industriel ; ouvre ses portes tous les premiers dimanches du mois.
- Le petit hameau des Accates, sur les hauteurs du quartier, qui doit son nom à une emphytéose (en latin ad acaptum, en provençal acapte[8]) du XVIe siècle ; auparavant le lieu se nommait Cros del Pebre, c'est-à-dire creux de la sarriette (en provençal pebre d'ase, ou « poivre d'âne »)[3].
- L'avenue des Aygalades, renommée avenue Ibrahim-Ali en 2021, en mémoire d'Ibrahim Ali tué par des colleurs d'affiche du Front national en 1995[9]. Son tracé suit le vallon du ruisseau des Aygalades du village des Aygalades aux quartiers des Arnavaux et de la Cabucelle.
Personnalités liées au quartier
[modifier | modifier le code]- La sainte Marie-Madeleine y aurait fait étape sur le chemin de la Sainte-Baume.
- René d'Anjou, dit « le roi René », comte de Provence et de Forcalquier (1434-1480), y possédait plusieurs résidences ; son nom a été donné à la rue principale du village.
- Jean de La Ceppède poète français, conseiller au parlement d'Aix puis président de la Chambre des comptes de Provence (1608), seigneur des Aygalades depuis 1601[10].
- Le conventionnel Barras, l'écrivain George Sand et Françoise d'Orléans, duchesse de Chartres, ont séjourné à la bastide de la Guillermy[3],[5].
- Rolland Courbis, ancien joueur et entraineur de l'OM et consultant sur RMC est né dans ce quartier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le plan du quartier sur OpenStreetMap »
- Quartier Prioritaire : Les Aygalades sur sig.ville.gouv.fr
- Robert Bouvier, Origine des Quartiers de Marseille, éd. Jean-Michel Garçon, Marseille 1988, (ISBN 2-9502847-0-1).
- Frédéric Mistral, Trésor du Félibrige, T1, P842.
- La Guillermy sur le site PSS-archi
- L'ermitage "des Aygalades" ne fait pas partie administrativement du quartier du même nom, mais du quartier voisin de la Viste.
- La grotte-ermitage des Aygalades ou des Carmes sur la section Mérimée du site du Ministère de la Culture.
- Xavier de Fourvières, Lou Pitchot Tresor, Dictionnaire Français-Provençal et Provençal-Français, rééd. Marcel Petit, Raphèle-lès-Arles 1944-1981, sans ISBN.
- « A Marseille, l’avenue où Ibrahim Ali a été tué par des colleurs d’affiches du FN en 1995 portera son nom », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Joseph Billoud, « La Floride du président Du Vair : Du XVIe siècle à nos jours », dans Revue Marseille, Ville de Marseille, , p. 5-11.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Statistiques quartiers 15e arrondissement de Marseille