[go: up one dir, main page]

Aller au contenu

La Maison de bambou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Maison de bambou

Titre original House of Bamboo
Réalisation Samuel Fuller
Scénario Harry Kleiner
Samuel Fuller
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 102 minutes
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Maison de bambou (House of Bamboo) est un film américain de 1955 de Samuel Fuller.

À Tokyo, Eddie Kenner, un policier, s'infiltre au sein d'un gang d'anciens G.I. mené par Sandy Dawson, afin de retrouver les assassins d'une victime tuée au cours d'un hold-up d'un train de munitions. Sandy sauve la vie du policier et fait de lui son lieutenant, après avoir abattu le précédent. Sandy découvre la véritable identité d'Eddie et lors du règlement de comptes final, Eddie tue Sandy.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]
Samuel Fuller

Distribution

[modifier | modifier le code]

Autour du film

[modifier | modifier le code]
  • Il s'agit du premier film d'Hollywood tourné intégralement au Japon[2].
  • C'est la seconde version du scénario d'Harry Kleiner après La Dernière Rafale (The Street with No Name) réalisé par William Keighley en 1948.
  • Gary Cooper était pressenti pour jouer le rôle de Eddie Kenner mais vu son statut de star, il aurait été difficile de tourner incognito dans les rues du Japon[2].
  • Samuel Fuller joue le rôle d'un policier tué d'une balle.
  • C'est la troisième (et dernière) collaboration du cinéaste avec le directeur photo Joseph MacDonald après Le Port de la drogue et Le Démon des eaux troubles.
  • Dans le film de Spielberg Minority Report (2002), une scène de House of Bamboo est diffusée sur un mur de la sordide « clinique » du chirurgien des yeux. On y voit le personnage de Robert Ryan tuer le personnage joué par Cameron Mitchell tandis que ce dernier est dans un bain japonais. La scène résonne avec l'intrigue de Minority report, puisque Mitchell se fait tuer pour un crime que Ryan croit que Mitchell a commis (avoir dénoncé ses comparses à la police), tandis que Tom Cruise est supposé devoir tuer un homme (Crow) à cause d'un crime que celui-ci n'a en fait jamais commis (l'enlèvement du fils du personnage de Tom Cruise).

Réception critique

[modifier | modifier le code]
  • Lors de sa sortie, le Tokyo Shinbun reprochait le traitement de la femme japonaise, « comme un jouet », « cette manière d'ignorer complètement les coutumes, la géographie et les sentiments japonais nous met très mal à l'aise »[3].
  • Pour Jean Tulard, le film est « une toile de fond insolite — le Japon — pour un thriller aux accents shakespeariens. Une extraordinaire ambiguïté : Sandy, émouvant homosexuel est finalement plus sympathique que Kenner qui trahit sa confiance »[4].
  • Le cinéaste Barbet Schroeder parlait du film en ces termes en 1997 : « [...] c'est la seule fois de ma vie où j'ai vu un film 3 fois de suite, de six heures de l'après-midi à minuit ! Ce qui m'a véritablement fasciné, c'est la splendeur plastique et dynamique de chaque plan, la beauté des couleurs pastel, la constante invention filmique. Chaque scène, chaque fondu, a un timing parfait »[1].
  • Le critique de cinéma Keith Uhlich estime que le film est un excellent exemple de photographie grand-écran. Il écrit dans une critique : « Très simplement, La Maison de bambou montre quelques-uns des exemples les plus spectaculaires de photographie panoramique de l'histoire du cinéma. Voyageant au Japon pour le compte de la 20th Century Fox, Fuller a capturé visuellement un pays divisé, pris au piège entre les traditions passées et les attitudes progressistes tout en s'attardant dans les séquelles dévastatrices d'une bien trop récente guerre mondiale. Sa conception visuelle représente les fractures sociétales à travers une série de tableaux vivants non commerciaux à grande profondeur de champ, une succession de silhouettes, d'écrans, et de photographie couleurs stylisée qui mêle la capiteuse folie d'un mélodrame de Douglas Sirk et la recherche philosophique des meilleurs films noirs » (Uhlich, Keith. Slant magazine, film/DVD review, 2005. Accessed: August 2, 2013).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Feux croisés, le cinéma américain vu par ses auteurs, sous la direction de Bill Krohn- InstitutLumière / Actes sud
  2. a et b « Secrets de tournage », Allociné
  3. Cité dans Feux croisés, le cinéma américain vu par ses auteurs, sous la direction de Bill Krohn- InstitutLumière / Actes sud
  4. Guide des films, collection Bouquins, Robert Laffont

Liens externes

[modifier | modifier le code]