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Jorge Cuevas Bartholin

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Jorge Cuevas Bartholin
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
CannesVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalités
Activités
Conjoint
Margaret Rockefeller Strong (en) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Archives conservées par
Harry Ransom Center (en) (PA-00162)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jorge Cuevas Bartholin, connu comme le marquis de Cuevas, né le à Santiago du Chili et mort à Cannes le , est un mécène, directeur de ballet, fondateur d'une école de danse et d'une compagnie de danse. Il était citoyen américain d'origine chilienne.

Jorge Cuevas Bartholín, huitième marquis du Cuevas, descendant en ligne directe et légitime d'un conquistador de Pizarre[Quoi ?] et du roi Alphonse III du Portugal[Selon qui ?], est né à Santiago le 26 mai 1885 du diplomate Eduardo Cuevas Avaria et d'une mère de lointaine origine danoise, celle-ci, née Bartholin, appartenant à une famille de savants connus. En 1935, il épouse à New-York, Margaret Rockefeller Strong (en), la petite-fille John D. Rockefeller, héritière d'une fortune colossale[2].

Après ses débuts à New York, il s'installe à Monte-Carlo en 1947 où, grâce à l'argent de son épouse, Margaret Strong (en), mais aussi l'aide de son ami Raymundo Larrain, il fonde sa première compagnie, le Ballet International. Celui-ci et le Nouveau Ballet de Monte-Carlo fusionnent la même année pour devenir le Grand Ballet de Monte-Carlo.

En 1951 la compagnie prend le nom de « Grand Ballet du marquis de Cuevas » puis, 1958, d'« International Ballet of the Marquis de Cuevas » et ce jusqu'en 1962. Cette même année, la compagnie est dissoute à la suite du décès de son fondateur, sa veuve n'ayant jamais partagé ni même approuvé ses goûts.

Le marquis de Cuevas, mécène très impliqué dans les choix chorégraphiques, a travaillé avec les danseurs les plus en vue de l'époque, comme Rosella Hightower, George Skibine, André Eglevsky, Serge Golovine, Ethéry Pagava, ou encore Rudolf Noureev.

Il est inhumé au cimetière du Grand Jas à Cannes.

Le , est donnée au théâtre des Champs-Élysées la première représentation du ballet Noir et blanc par le Grand Ballet du marquis de Cuevas. L'Opéra de Paris considère que l'exclusivité de cette œuvre - qui a été créée par Serge Lifar en 1943 - lui appartient, ce que lui dénie le marquis de Cuevas car elle faisait partie du répertoire des ballets de Monte-Carlo qu'il a achetés en 1947. Pendant l'entracte, Serge Lifar tente de lui parler, mais le marquis de Cuevas le repousse, alors Lifar lui lance sa pochette de dentelle au visage. En réponse, le marquis lui donne un soufflet[3]. Un duel a lieu le dimanche [4] au moulin de Blaru près de Vernon (Eure)[5]. Les témoins du marquis de Cuevas sont Jean-Marie Le Pen et Félix Valoussière. Ceux de Serge Lifar sont Max Bozzoni et Lucien Duthoit, danseurs à l'Opéra de Paris. À la quatrième reprise, Serge Lifar s'égratigne l'avant-bras sur la pointe de l'épée du marquis[6]. Le marquis s'exclame horrifié « Mon fils ! Mon fils ! » et les deux hommes tombent dans les bras l'un de l'autre.

Hommage littéraire

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Il est évoqué dans le 171e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Chronologie des compagnies dirigées par le marquis de Cuevas

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Filmographie

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  1. « https://norman.hrc.utexas.edu/fasearch/findingAid.cfm?eadid=01112 » (consulté le )
  2. « Le Marquis de Cuevas est mort », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Paris Match n°3813, semaine du 2 au 8 juin 2022, pp.131-137 : "Cuevas-Lifar, le duel des entrechats. Article de Flore Olive
  4. « Il y a cinquante ans, le dernier duel de France », sur Le Monde, (consulté le ).
  5. « À Blaru, près de Vernon, l’avant-dernier duel pour l’honneur s’est déroulé sous l’œil de Jean-Marie Le Pen », Paris Normandie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Paris Match n°3813, semaine du 2 au 8 juin 2022, pp.131-137 : "Cuevas-Lifar, le duel des entrechats. Article de Flore Olive :"A la quatrième reprise, Cuevas tend le bras et ne bouge plus. Lifar, lui, tremble, s'agite et, dans un geste maladroit, s'égratigne l'avant-bras sur la pointe de l'épée du marquis. Le sang a coulé, le duel est terminé, l'honneur est sauf."

Liens externes

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