Jioji Konrote
Jioji Konrote | |
Jioji Konrote en décembre 2017. | |
Fonctions | |
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Président de la république des Fidji | |
– (6 ans) |
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Élection | |
Réélection | |
Premier ministre | Ratu Josaia Voreqe Bainimarama |
Prédécesseur | Epeli Nailatikau |
Successeur | Ratu Wiliame Katonivere |
Ministre de l'Emploi | |
– (1 an et 18 jours) |
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Premier ministre | Ratu Josaia Voreqe Bainimarama |
Gouvernement | Bainimarama |
Législature | 2014-2018 |
Commandant de la FINUL | |
– (2 ans) |
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Prédécesseur | Stanislaw Wozniak |
Successeur | James Sreenan |
Biographie | |
Nom de naissance | Jioji Konousi Konrote |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rotuma (Fidji) |
Nationalité | fidjienne |
Parti politique | sans étiquette puis Fidji d'abord |
Diplômé de | Académie militaire d'Australie ; Université Harvard |
Profession | militaire |
Religion | adventisme[1] |
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Présidents de la république des Fidji | |
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Le major-général Jioji (George) Konousi Konrote, né le à Rotuma[2], est un militaire, diplomate et homme d'État fidjien. Commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban et secrétaire général adjoint des Nations unies d' à [2], il est président de la république des Fidji du au 12 novembre 2021.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Konrote est originaire de l'île de Rotuma et fait partie de la population autochtone polynésienne de cette île, minorité au sein de la nation fidjienne[2]. Il effectue sa scolarité primaire et secondaire aux Fidji, puis s'engage dans les forces militaires du pays (Royal Fiji Military Forces) en , à l'âge de 18 ans[2].
Carrière militaire
[modifier | modifier le code]En 1970, l'année de l'indépendance des Fidji, il est détaché auprès des forces militaires néo-zélandaises. Un an plus tard, il intègre l'école de formation des officiers australienne, dont il ressort l'année suivante sous-lieutenant du régiment d'infanterie fidjien. À ce titre, il est détaché auprès de l'Armée de terre britannique en Extrême-Orient, comme officier d'infanterie à Hong Kong de 1974 à 1975. Il reprendra par la suite ses études militaires, devenant fellow de l'Académie militaire d'Australie à l'issue d'une formation en études stratégiques en 1996, puis diplômé du programme de sécurité nationale et internationale de la John F. Kennedy School of Government de l'université Harvard en 2000[2].
En , il est nommé commandant du régiment d'infanterie fidjien déployé dans le cadre de la FINUL, la force de maintien de paix des Nations unies au Liban. Il est vice-commandant de la FINUL d' à , date à laquelle il est nommé vice-commandant des forces armées fidjiennes. Enfin, d' à , il occupe les fonctions de commandant de la FINUL.
Carrière diplomatique
[modifier | modifier le code]En , il intègre la haute fonction publique administrative comme secrétaire permanent au ministère de l'Intérieur et de l'Immigration, fonction qu'il occupe jusqu'en [2]. D' à , il est haut-commissaire (ambassadeur) des Fidji en Australie, ainsi que haut-commissaire (non-résident) auprès de Singapour[1].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Après son retour aux Fidji, il se lance en politique en se présentant comme candidat sans étiquette aux élections législatives de , dans l'unique circonscription ethnique réservée aux Rotumiens, et est élu député. Bien qu'ayant été élu sans appartenance politique, il est nommé secrétaire d'État à l'Immigration et aux Anciens combattants dans le gouvernement conservateur et nationaliste autochtone du Premier ministre Laisenia Qarase[3].
Le gouvernement Qarase est renversé par un coup d'État militaire le . L'auteur du coup d'État, le chef des armées Voreqe Bainimarama, accuse Qarase de corruption, et de racisme contre la minorité indienne du pays. Bainimarama prend le pouvoir ; Konrote retourne à Rotuma, où il travaille dès lors comme conseiller auprès du Conseil de Rotuma pour « planifier et coordonner l'application des politiques de développement pour l'île », en concertation avec le gouvernement fidjien[1]. En amont des élections de septembre 2014 (les premières depuis le coup d'État), il rejoint le nouveau parti Fidji d'abord fondé par Bainimarama, se porte candidat, avant d'être élu député. Le , le Premier ministre Voreqe Bainimarama, fort désormais d'une majorité au Parlement, le nomme ministre de l'Emploi, de la Productivité et des Relations sociales[4]. L'une de ses premières tâches est de mettre en œuvre un salaire minimum de 2,32 F$ par heure à travers le pays, qui entre en application le [5].
Président de la République
[modifier | modifier le code]Le , un mois avant l'expiration du mandat du président de la République Epeli Nailatikau, le Parlement se réunit pour élire son successeur. Konrote est le candidat du gouvernement, tandis que l'opposition parlementaire propose Ratu Epeli Ganilau, ancien commandant des forces armées et ancien ministre des Affaires autochtones. C'est la première fois que le Parlement procède à l'élection du chef de l'État, dont les fonctions sont principalement cérémonielles et symboliques, en accord avec les dispositions de la Constitution de 2013. Konrote est élu avec trente-et-une voix, contre quatorze (celles des députés du parti Sodelpa) pour Ganilau ; les trois députés du Parti de la fédération nationale s'abstiennent[6]. Il est le premier président fidjien à ne pas être iTaukei, c'est-à-dire autochtone mélanésien. Il est également le premier à ne pas être issu de l'aristocratie et à ne pas avoir un titre de chef coutumier[7]. Il est investi dans ses fonctions le suivant.
Le , le Parlement le réélit pour un nouveau mandat de trois ans. L'opposition parlementaire proteste que cette réélection est prématurée, le mandat du président ne s'achevant qu'en novembre, et le parti Sodelpa refuse de prendre part au vote[8].
Distinctions
[modifier | modifier le code]En reconnaissance de ses services, il est fait officier de l'ordre des Fidji et est distingué de l'ordre du Mérite de la République italienne, en 1997, puis de l'ordre national du Cèdre par le gouvernement libanais en 1999. Ces décorations s'ajoutent à la Croix militaire que lui a attribué le Royaume-Uni en 1982[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) "Major General Jioji Konousi Konrote (Ret'd) to contest the general elections", Rotuma.net, 2014
- (en) Biographie sur rotuma.net
- (en) "All Quiet On Rotuma", Fiji Sun, 14 juin 2013
- (en) "PM designates Cabinet portfolios" « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Fiji Times, 25 septembre 2014
- (en) "I trust all employers in Fiji to follow new minimum wage rate - Konrote", Fiji Village, 8 mai 2015
- (en) "President Elect – Jioji Konrote", Fiji Broadcasting Corporation, 12 octobre 2015
- (en) "New Fiji president seen as beginning of new era", Radio New Zealand, 13 octobre 2015
- (en) "Konrote reappointed Fiji's president", Radio New Zealand, 31 août 2018
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :